Bulletin de liaison et d'information - Institut kurde de Paris
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n° 237. décembre 200-1- B/I/ll't/ll rlL' Iitllso/l L'f tI'lIl(£mlltJt/oJ/ • 11 •<br />
l'Agenceinternationale<strong>de</strong> l'énergie<br />
atomique (AIEA)ont découvertun<br />
<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> contamination très élevé<br />
dans certains sites nucléaires. Les<br />
Iraniens ont toujours.affirmé que<br />
c<strong>et</strong>te contamination provenait <strong>de</strong><br />
matériels <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> main<br />
importés<strong>de</strong> l'étranger.<br />
D'autre part, la presse iranienne<br />
a le 4 décembre rapporté que<br />
trois journalistes réformateurs<br />
iraniens récemment libérés<br />
avaient écrit à la justice ultraconservatrice<br />
<strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres <strong>de</strong><br />
repentance dans lesquelles ils<br />
disent que <strong>de</strong>s « contrerévolutionnaires»<br />
<strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
étrangers leur ont « lavé le<br />
cerveau ». « J'ai eu le cerveau lavé<br />
par <strong>de</strong>s éléments radicaux, mes<br />
relations avec <strong>de</strong>s contrerévolutionnaires<br />
<strong>et</strong> mes entr<strong>et</strong>iens<br />
avec <strong>de</strong>s radios étrangères », a écrit<br />
Omid Memarian dans sa l<strong>et</strong>tre,<br />
citée par plusieurs journaux. « Je<br />
me suis fait piéger, ainsi que <strong>de</strong>s<br />
. .<br />
gens comme mOl, par ceux qUI<br />
n'étaient préoccupés que <strong>de</strong> leur<br />
intérêt politique personnel <strong>et</strong> qui se<br />
sont servis <strong>de</strong> nous comme <strong>de</strong><br />
marionn<strong>et</strong>tes », a confessé <strong>de</strong> son<br />
côté Roozbeh Mir- Ebrahimi,<br />
selon la presse. « J'ai propagé <strong>de</strong>s<br />
mensonges <strong>et</strong> j'ai été encouragé à le<br />
faire par ceux qui attaquent le<br />
régime islamique <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s<br />
années », a avoué Chahram<br />
Rafiza<strong>de</strong>h, selon les journaux.<br />
MM. Memarian <strong>et</strong> Rafiza<strong>de</strong>h ont<br />
recouvré la liberté le 1er<br />
décembre au soir contre une<br />
caution <strong>de</strong> 500 millions <strong>de</strong> rials<br />
(56.800 dollars), a indiqué<br />
l'agence estudiantine Isna.<br />
Roozbeh Mir-Ebrahimi avait été<br />
relâché la semaine précé<strong>de</strong>nte en<br />
échange d'un caution <strong>de</strong> 300<br />
millions <strong>de</strong> rials (34.000dollars).<br />
Tous trois avaient été arrêtés au<br />
cours d'une campagne <strong>de</strong> la<br />
justice contre les journalistes<br />
accusés <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> contre le<br />
régime, d'atteinte à la sécurité<br />
nationale, <strong>de</strong> trouble à l'ordre<br />
public ou encore d'insulte aux<br />
valeurs religieuses sacrées.<br />
L'offensive <strong>de</strong> la justice,<br />
coïncidant avec la reprise en<br />
main par les conservateurs<br />
vainqueurs <strong>de</strong>s législatives <strong>de</strong><br />
février, a visé en particulier<br />
intern<strong>et</strong>, un <strong>de</strong>s moyens<br />
<strong>d'information</strong> privilégiés par les<br />
Iraniens. M. Memarian dirigeait<br />
ainsi un site avant d'être arrêté le<br />
10 octobre. M. Mir-Ebrahimi,<br />
ancien responsable <strong>de</strong>s pages<br />
internationales du quotidien<br />
réformateur Etemad, écrivait lui<br />
aussi sur la Toile avant son<br />
arrestation le 27 septembre. M.<br />
Rafiza<strong>de</strong>h, responsable <strong>de</strong> la<br />
section culturelle du journal<br />
Etemad ("Confiance"), avait été<br />
arrêté le 7 septembre.<br />
Les confessions publiques,<br />
comme celles qui ont suivi<br />
immédiatement la Révolution ou<br />
les manifestations étudiantes <strong>de</strong><br />
1999<strong>et</strong> que diffusait la télévision,<br />
s'étaient faites plus rares ces<br />
<strong>de</strong>rnières années, quand les<br />
réformateurs dominaient le<br />
Parlement.<br />
UNE COMMISSION PARLEMENTAIRE TURQUE MET EN CAUSE<br />
LA RESPONSABILITE DES POLICIERS POUR LE MEURTRE EN<br />
NOVEMBRE DERNIER D'UN PERE ET DE SON FILS AGE DE 12 ANS<br />
A KIZILTEPE ET LA DISPARITION DE 11 VILLAGEOIS EN 1993 A DIYARBAKIR<br />
IlA justice turque a, le 29 s'agissait d'une « opération contre<br />
décembre, inculpé <strong>de</strong>s terroristes armés d'un groupe<br />
quatre policiers dans le kur<strong>de</strong> rebelle ». Mais <strong>de</strong>s<br />
cadre <strong>de</strong> l'enquête sur organisations <strong>de</strong> défense <strong>de</strong>s<br />
assassinat d'un Kur<strong>de</strong>, droits <strong>de</strong> l'homme <strong>et</strong> <strong>de</strong>s députés<br />
Ahm<strong>et</strong> Kaymaz, <strong>et</strong> <strong>de</strong> son fils, ont estimé que le père <strong>et</strong> son fils<br />
Ugur, âgé <strong>de</strong> 12 ans, abattus le 21 étaient <strong>de</strong>s civils non armés tués<br />
novembre, par <strong>de</strong>s tirs à par exécution sommaire.<br />
l'extérieur <strong>de</strong> leur maison dans la Une commission parlementaire<br />
ville <strong>de</strong> Kiziltepe. Selon l'acte turque a, le 22 décembre,<br />
d'accusation, les quatre policiers n<strong>et</strong>tement mis en cause la<br />
risquent entre <strong>de</strong>ux <strong>et</strong> six ans <strong>de</strong> responsabilité<strong>de</strong>s forces<strong>de</strong> l'ordre<br />
prison. Le document <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour ces meurtres mais également<br />
que les policiers impliqués dans pour la disparition <strong>de</strong> 11<br />
la tuerie soient emprisonnés villageois, en 1993. Le prési<strong>de</strong>nt<br />
pour avoir outrepassé les limites <strong>de</strong> la Commission, Mehm<strong>et</strong><br />
<strong>de</strong> la légitime défense.<br />
Elkatmis a accusé la police <strong>de</strong><br />
Les autorités locales avaient Kiziltepe <strong>de</strong> « négligence lour<strong>de</strong> »<br />
simplement expliqué qu'il dans les tirs qui ont tué Ahm<strong>et</strong><br />
Kaymaz <strong>et</strong> son fils, Ugur. « Les<br />
personnes tuées <strong>et</strong> celles contre<br />
lesquelles était menée l'opération<br />
n'étaient pas les mêmes », constate<br />
la commission. Celle-ci<br />
recomman<strong>de</strong> que les policiers<br />
locaux soient suspendus pour<br />
perm<strong>et</strong>tre le déroulement <strong>de</strong><br />
l'enquête dans <strong>de</strong>s conditions<br />
sereines. Selon la commission,<br />
Ahm<strong>et</strong> <strong>et</strong> Ugur Kaymaz « auraient<br />
pu être capturés sans dommages, si<br />
les forces <strong>de</strong> la police s'en étaient<br />
donné la peine ».<br />
Dans le dossier <strong>de</strong> la disparition,<br />
en 1993, <strong>de</strong> onze habitants du<br />
village d'Alaca, dans la province<br />
<strong>de</strong> Diyarbakir, la Commission<br />
parlementaire insiste sur la<br />
nécessité <strong>de</strong> mener une enquête<br />
complète sur les restes qui ont<br />
été r<strong>et</strong>rouvés au mois <strong>de</strong><br />
novembre par d'autres villageois<br />
dans une « fosse commune ». Les