Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro <strong>de</strong> la Prensa-Basm Öz<strong>et</strong>i d'écarter les menaces [américaines] sur le pays. L'Iran, interlocuteur "non consentant" <strong>de</strong>s récents pourparlers, même s'il a accepté les termes <strong>de</strong> la ré'solution, cherchera dans l'avenir à faire valoir son droit d'accé<strong>de</strong>r à une technologie nucléaire à <strong>de</strong>s fins pacifiques. C<strong>et</strong>te position est très lar- , gement partagée 'dans tout le pays, <strong>et</strong> ni les responsables ni le peuple ne sont prêts à abandonner ce principe. C<strong>et</strong>te orientation fait désormais partie intégrante <strong>de</strong>s programmes d~ renouveau <strong>et</strong> <strong>de</strong> développementd'une dizaine <strong>de</strong> pays en voie <strong>de</strong> m<strong>et</strong>tre fin à la progression <strong>de</strong> son programme. <strong>de</strong> développement. Le soutien ferme apporté par En outre, les besoins économiques du mon<strong>de</strong> exile Mouvement <strong>de</strong>s pays non alignés aux positions gent que. l'Iran, en tant que grand producteur <strong>de</strong> iraniennes dans les discussions <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>r- pétrole, continue à répondre à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> grannières années est une claire manifestation <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te dissante qui lui est adressée. En utilisant l'énergie tendance internationale dont l'Iran serait à terme nucléaire pour ses besoins internes, ce pays pourra le bénéficiaire.En pratique,la nucléarisation<strong>de</strong> l'Iran continuer à assurer le flux pétrolier vers les marest également une nécessité indéniable. La maî-' chés extérieurs. Hamshahrl (extraits),Téhéran trise technique du nucléaire que 1.'lranpossè<strong>de</strong> aujourd'hui empêche tout acteur inteme ou externe L'Iran serait-II que le Pakistan qui détiennent plus dangereux <strong>et</strong> l'In<strong>de</strong>, déjà l'arme nucléaire? se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le quotidien Israélien Hs'Ar<strong>et</strong>z. Une vieille tradition israélienne veut que, lorsque pointe1:heure <strong>de</strong>s discussions budgétaires, Tsahal agite en guise d'épouvantaille nom <strong>de</strong> l'ayatollah Ali Khamenei, le gui<strong>de</strong> spirituel iranien [considéré comme un dur du régime <strong>de</strong> Téhéran]. Mais Israël n'a pas l'exclusivité du "facteur iranien". Car la menace iranienne a quelque chose <strong>de</strong> magique. Elle a le pouvoir d'ouvrir le portefeuille américain au bénéficed'Israël. Elle justifie presque tout ce que les Etats-Unis font au Moyen-Orient. Elle perm<strong>et</strong> à l'Europe <strong>de</strong> jouer un rôle stratégique. Et elle ai<strong>de</strong> la Russie à r<strong>et</strong>rouver son ancien statut <strong>de</strong> rival <strong>de</strong>s Etats-Unis. SCEPTICISME Une menace bien commo<strong>de</strong> Mais ceuxqui <strong>de</strong>vraientêtre a priori les plus satisfaits <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong> la menace iranienne s'abstiennent <strong>de</strong> le crier sur les toits. L'Arabie Saoudite, les Etats du Golfe, l'IrC!k<strong>et</strong> l'Egypte n'espèrent pas moins ar<strong>de</strong>mment que les Etats-Unis <strong>et</strong> Israël voir les démarches diplomatiques aboutir, à tout le moins, à un gel du programme iranien d'enrichissement <strong>de</strong> ruranium. Cela parceque la <strong>de</strong>rnière chose dont veulent les Etats arabes,c'est d'une nouvelleguerre menée par l'Occi<strong>de</strong>nt contre un pays ll1usulman, guerre dans laquelle ils seraient forcés <strong>de</strong> défendre l'honneur d'un Etat musulman, chiite qui plus est ... [Les Etats arabes sont gouvernés. ' par <strong>de</strong>s sunnites.] L'Iran n'est pas l'Irak <strong>de</strong> 2003. C'est un Etat dont' l'écrasante majorité'<strong>de</strong> la population n'est pas heureuse <strong>de</strong> l'évolution économique, mais n'est pas pour Israël forcément opposée au régime en place. Les réformistes ne sont pas moins nationalistes que les conservateurs, <strong>et</strong> le régime iranien est assoiffé <strong>de</strong> légitimité interne <strong>et</strong> externe. Quelqu'un peut-il sérieu: sement nous dire quel pays est le plus dangereux? L'Iran? Le Pakistan, qui menace l'In<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses armes nucléaires? L'In<strong>de</strong>, qui menace le Pakistan <strong>de</strong> ses armes nucléaires? Ou la Corée du Nord, avec qui les Etats-Unis sont disposés à négoc,ler? Avant qu'rsraël~9u les Etats-Unis n'usent <strong>de</strong> l'at:me fatale contre l'Iran, ils feraient peut-être mieux <strong>de</strong> faire pression sur la Chine, la Turquie, l'In<strong>de</strong> <strong>et</strong> la Russie pour qu'ils suspen<strong>de</strong>nt leurs relations économiques <strong>et</strong> commerciales <strong>et</strong> ne parti~ipent pas directement ou indirectement au programme nucléaireiranien,civilcomme militaire. Car il est intéressant <strong>de</strong> releverque tous ces:-pal's sont également <strong>de</strong>s alliés d'is'raël <strong>et</strong> lui achètent sa haute technologie. Il est encore plus intéressant <strong>de</strong> relever que cela fait <strong>de</strong>s années que l'Iran ne semble pas gêné <strong>de</strong> faire du commerce avec <strong>de</strong>s alliés d'Israël. Sans compter que l'Iran envisage <strong>de</strong> renouer ses relations diplomatiques avec l'Egypte, <strong>de</strong>s relations rompues à la suite <strong>de</strong>s accords [israélo-égyptiens] <strong>de</strong> Camp David (1978). L'Iran n'est pas le pays isolé dont rêvent les Etats-Unis.C'est un pays qui entr<strong>et</strong>ient <strong>de</strong>s relations étroites avec la plupart <strong>de</strong>s Etats dans le mon<strong>de</strong>, <strong>et</strong> le régime<strong>de</strong>s ayatollahs n'est pas composé <strong>de</strong> candidats à l'attentat suici<strong>de</strong>. C'est un régime qui n'est certes pas heureux <strong>de</strong> 'l'existence d'Israël <strong>et</strong> aimerait le voir disparaître. Mais pas all prix <strong>de</strong> sa propre disparition. TzvlBarel,Ha'Ar<strong>et</strong>z (extraits),Tel-Aviv AMBITION Tout contrôler, <strong>de</strong> Rabat à Islamabad L'Europe a gagné une bataille, mals les Etats- Unis n'ont pas dit leur <strong>de</strong>rnier mot, car leur objectif est global, explique un expert russe. A première vue, ce qui se passe a~~ur <strong>de</strong> l'lra~ est la copie conforme <strong>de</strong> ce qUI s est passe avec l'Irak. Mêmes menaces <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> Washington, mêmes soupçons au suj<strong>et</strong> <strong>de</strong> la fabrication d'armes <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction massive, même mauvaise volonté à coopérer avec les commissions d'inspection internationales, <strong>et</strong> finalement opération militaire <strong>de</strong> la superpuissance. Il existe toutefois plusieu~ différences. Après 1991, l'Irak s'est r<strong>et</strong>rouvé soumis à <strong>de</strong>s sanctions internationales dans tous les domaines, qui ont entraîné un effondrement presqu<strong>et</strong>otal <strong>de</strong> son économie, pendant que l'Iran se développait plutôt I bien. En Irak, la présence <strong>de</strong>s sociétés étrangères était virtuelle, sinon illégale, tandis qu'en Iran les compagnies pétrolières européennes ont déployé une activité intense. En conséquence, la prise <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong> l'Iran représente un enjeu bien plus important. D'où, en bonne logique, la volonté <strong>de</strong> l'Europe <strong>de</strong> ne pas laisser les choses évoluer comme en Irak <strong>et</strong> d'engager une bataille "détournée" contre Washington. L'Europe semble avoirgagné c<strong>et</strong>te bataille. L'Agence internationale <strong>de</strong> l'énergie atomique (AlEA) a confirmé que l'Iran était prêt à suspendre son programme d'enrichissement <strong>de</strong> l'uranium; donc, la menace <strong>de</strong> sanctions s'éloigne. L'avenir ressemble cependant à une équation à plusieurs inconnues. Les accords actuels sur le programme nucléaire <strong>de</strong> l'Iran sont loi~ li'être les premiers du genre, <strong>et</strong> à chaque fois Téhlflrans'est moqué <strong>de</strong>s Européens. Adm<strong>et</strong>tonscependantque, c<strong>et</strong>te fois-ci,l'Iran daigne honorer ses engagements. Cela signifie-t-il que le problème est réglé? Il semblerait que non. Souvenons-nous <strong>de</strong> la raison qui a amené les Etats- Unis à intervenir en Afghanistan <strong>et</strong> en Irak, <strong>de</strong>ux voisins <strong>de</strong> l'Iran. Ils n'avaient sûrement pas comme intentions <strong>de</strong> se charger d'un far<strong>de</strong>au consis- ,tant à rem<strong>et</strong>tre sur pied <strong>de</strong>s économies détruites par <strong>de</strong> longues années dé guerre; encore moins <strong>de</strong> venger le père (George Bush senior) grâce au fils. Les campagnes militaires américaines dans ces pays sont à considérer dans le cadre d'un proj<strong>et</strong> global visant à créer un "Moyen-Orient élargi" qui irait du Maroc au Pakistan. Or l'obstacle majeur à ce proj<strong>et</strong> était <strong>et</strong> <strong>de</strong>meure l'Iran. Peu importe qu'il possè<strong>de</strong> ou non l'arme atomique. Tant que l'idéologie <strong>de</strong> Téhéran reste antiaméricaine, les actions armées contre les forces d'occupation ne cesseront ni dans l'ouest <strong>de</strong> l'Afghanistan ni dans le sud chiite <strong>de</strong> l'Irak. Quant à accé<strong>de</strong>r au secteur pétrolier iranien, les compagnies américaines ne doivent pas y compter. Dès lors, si les Américqins se montraient incapables<strong>de</strong> prendrele contrôle <strong>de</strong> l'Iran, cela signifierait que leurs campagnes en Afghanistan <strong>et</strong> en Irak ont été inutiles. Washington ne s'y résoudra jamais. Avec la décision prise hier [le 29 novembre] par l'AlEA, nous assistons à ce qui n'est ni la première ni certainement la <strong>de</strong>rnière empoigna<strong>de</strong> d'une guerre où la victoire est trop précieuse pour que les choses en restent là. Les batailles décisives sont à venir. Boris Volkhonskl, Kommersant, Moscou 21
Revue <strong>de</strong> Presse-Press Review-Berhevoka Çapê-Rivista Stampa-Dentro <strong>de</strong> la Prensa-Basm Öz<strong>et</strong>i A une valeur en hausse dans tout le Kurdistan turc c'est bien celle <strong>de</strong>s ~