Les Causes de la Faim : examen des crises alimentaires qui ...

contribuer à améliorer la productivité et les revenus. Cependant, dans
de nombreux cas des technologies simples, comme des techniques de
conservation de l’eau, des petits tracteurs, des charrettes à mains et
des séchoirs peuvent changer beaucoup de choses. Finalement, il est
vital d’améliorer les services de santé et d’éducation pour que les
populations aient une chance de se sortir de la pauvreté grâce à leur
travail.
Soutenir les moyens d’existence – relier l’aide et le développement
« Le programme a donné une stabilité aux familles dans la mesure où les
hommes n’avaient plus besoin de quitter les villages et nous n’avions plus
besoin de contracter des dettes pour acheter de la nourriture. En plus,
nous pouvons stocker notre nouvelle récolte parce qu’il nous reste de la
nourriture du programme ».
Une femme à Dakoro, Niger
Au moment du pic de l’urgence au Sahel, Oxfam a pu aider les gens et leur
éviter de s’enfoncer davantage dans les dettes en payant un prix normal
pour les animaux affaiblis qui ont ensuite été abattus et utilisés pour nourrir
les membres les plus vulnérables de la société. Ces mesures ont été
accompagnées d’un programme de bons et « d’argent contre travail » dans
lequel les habitants du nord du Mali et du sud du Niger ont été payés pour
travailler sur des projets communautaires. Plus de 8 000 bêtes affaiblies
ont été achetées et abattues, 960 hectares de pâturages ont été replantés
et 30 barrages traditionnels ont été reconstruits. Une fois le pic de la crise
passé, Oxfam a continué à soutenir les mêmes communautés grâce à
l’organisation de foires au bétail et aux semences, ce qui a permis à des
centaines d’agriculteurs et de éleveurs d’avoir des choix pour reconstruire
leurs moyens d’existence. Ce niveau de soutien continu et adapté est
essentiel pour éviter que les communautés ne s’enfoncent encore plus
profondément dans les dettes à chaque fois qu’un choc extérieur se
produit. »
Source: Oxfam
Il n’en reste pas moins que la pauvreté et l’insécurité alimentaire sont
également causés par des déséquilibres de pouvoir, qui sont à la fois
cause et conséquence d’un manque d’accès aux ressources.
L’expérience acquise par Oxfam tend à suggérer que les programmes
de développement les plus efficaces sont ceux qui donnent aux
communautés locales le pouvoir d’articuler leurs besoins, de
revendiquer leurs droits et d’influencer ceux qui sont au pouvoir
pour qu’ils répondent à leurs préoccupations. A Wajir, dans le nord
du Kenya, les éleveurs nomades ont établi 32 associations au niveau
du district et du pays. Il est également crucial que les femmes soient
impliquées dans les programmes de développement et qu’elles en
bénéficient. En Afrique, les femmes sont responsables de 70% de la
production de nourriture, d’une grande partie de la vente de la
production familiale et de la moitié de l’élevage ; elles ont en plus
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Les Causes de la Faim : examen des crises alimentaires qui
secouent l’Afrique, Document d’information Oxfam, juillet 2006