Les Jeux du Val-de-Marne - Conseil général du Val-de-Marne
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54 MÉMOIRE<br />
BOUGER EN VAL-DE-MARNE<br />
Cheminots <strong>de</strong>vant la roton<strong>de</strong>.<br />
Janvier 1954.<br />
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.<br />
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.<br />
Sortie <strong>de</strong>s ateliers à Villeneuve-Triage. Vers 1910.<br />
© ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DU VAL-DE-MARNE.<br />
1860-1950<br />
Être cheminot<br />
à Villeneuve-Triage<br />
La roton<strong>de</strong> <strong>de</strong> Villeneuve-Triage en couverture<br />
<strong>de</strong> La Vie <strong>du</strong> Rail. Janvier 1954.<br />
Au XIX e siècle, le <strong>Val</strong>-<strong>de</strong>-<strong>Marne</strong> accompagne l’essor <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer. Entre<br />
la mise en circulation <strong>de</strong> la ligne Paris-Orléans en 1843 et celle <strong>de</strong> Vincennes<br />
en 1859, les premiers tronçons <strong>du</strong> Paris-Lyon-Marseille voient le jour en 1849.<br />
Villeneuve-Saint-Georges, bénéficiant d’une position géographique<br />
stratégique, vit au rythme <strong>de</strong>s trains.<br />
en 1860 que la compagnie <strong>du</strong><br />
Paris-Lyon-Marseille (P-L-M)<br />
C’est<br />
installe, dans un hameau peu<br />
peuplé <strong>de</strong> Villeneuve amené à <strong>de</strong>venir <strong>du</strong><br />
fait <strong>de</strong> ses activités « Villeneuve-Triage »,<br />
un atelier <strong>de</strong> sciage, un magasin pour les<br />
bois, ainsi qu’une mo<strong>de</strong>ste roton<strong>de</strong>, permettant<br />
la remise <strong>de</strong> seize machines. Très<br />
vite, les structures prennent <strong>de</strong> l’essor. En<br />
1885, le dépôt compte 54 locomotives et<br />
<strong>de</strong>vient le terminus <strong>de</strong>s trains <strong>de</strong> marchandises.<br />
En 1887, il accueille un premier<br />
réfectoire dans lequel déjeunent quotidiennement<br />
plus <strong>de</strong> 300 cheminots. Dans<br />
les années 1920, s’y ajoutent - associée à<br />
une école d’apprentissage - <strong>de</strong>s ateliers<br />
pour les voitures et les wagons, <strong>de</strong>s magasins<br />
et <strong>de</strong>s dizaines <strong>de</strong> quais <strong>de</strong> transbor<strong>de</strong>ment<br />
qui font travailler 3 400 cheminots.<br />
Vivre au quotidien<br />
Dans les années 1890, la compagnie <strong>du</strong><br />
P-L-M préfère laisser les premières initiatives<br />
<strong>de</strong> logement aux entreprises privées<br />
qui proposent <strong>de</strong>s maisons locatives et <strong>de</strong>s<br />
pavillons aux plus favorisés. <strong>Les</strong> conditions<br />
<strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> travail restent cependant difficiles<br />
pour la majorité <strong>de</strong>s ouvriers. En<br />
octobre 1910, les cheminots veulent une<br />
augmentation <strong>de</strong> salaire et se mettent en<br />
grève. Ils sont vite stoppés par l’intervention<br />
<strong>de</strong> la police et la révocation <strong>de</strong>s<br />
lea<strong>de</strong>rs syndicaux. Ils arrivent néanmoins<br />
à obtenir, l’année suivante, 5 francs par<br />
jour et le droit à la retraite, quelle que soit<br />
la catégorie d’emploi. En 1912, <strong>de</strong>vant<br />
l’accroissement considérable <strong>de</strong> la population<br />
passée <strong>de</strong> 1 100 habitants en 1861 à<br />
11 000 en 1911, la compagnie <strong>du</strong> P-L-M<br />
déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> construire une cité ouvrière, mais<br />
la guerre <strong>de</strong> 14-18 en retar<strong>de</strong> l’exécution.<br />
Au len<strong>de</strong>main <strong>du</strong> conflit, les cheminots