Mouvements et tendances - Api

INFRASTRUCTURES
Mouvements et tendances
Port de Nantes : défendre l’autoroute de la mer
Le projet d’autoroute de la mer Montoir-
Bilbao devra lutter contre au moins deux
concurrents, en réponse à l’appel à projets
du gouvernement prévu en 2006. Mais ces
deux concurrents prévoient un contournement
de la péninsule armoricaine. Il s’agit
des lignes Dunkerque-Bilbao et Le Havre-
Santander. La CCI de Cherbourg porte
également un projet avec les ports de Ferrol
(Espagne), Rosslare (Irlande), Cuxhaven
(Allemagne) et Ostende. Le port de Nantes
Notre-Dame-des-Landes : l’aéroport par le train
proposera une liaison cadencée avec trois
départs quotidiens (600 à 1 000 camions)
pour une traversée de 14 heures. Six navires
d’une capacité d’environ 180 remorques et
d’une vitesse d’exploitation de l’ordre de
18 nœuds seraient affectés à la ligne. Michel
Quimbert, président du port, souhaite des
navires neufs, construits à dessein pour ce
type de trafic. Le port imagine un service calqué
sur un modèle payant de gare de péage
autoroutière. Celle-ci serait confiée à un
L
’aéroport Notre-Dame-des-Landes s’articulera
autour de deux pistes divergentes
à l’ouest et une aérogare au milieu avec une
desserte routière plus au sud. Les dessertes
en transports collectifs font l’objet d’études
prioritaires. Le coût est estimé à environ 450
M€, plus 75 M€ pour la desserte routière. Le
comité de pilotage doit déposer son projet
définitif d’ici mi-2006 au ministère des transports,
l’enquête publique suivra pour une
mise en service de l’aéroport prévue en
2012. Début 2006, le conseil d’Etat doit confirmer
le périmètre de délaissement au sein
duquel les propriétaires qui souhaitent vendre
leur habitation et qui ne trouvent pas
d’acquéreur pourront mettre en demeure
l’Etat de la leur acheter.
Le président du conseil régional des Pays
exploitant privé. La solution de conteneurs
non accompagnés est privilégiée. Pour
Michel Quimbert, la réalisation de ce projet
devrait s’accompagner d’une extension du
port sur Donges-Est, un investissement combattu
par des associations de défense de l’environnement.
Bien que le commissaire du
gouvernement ait demandé une remise à plat
du dossier, le projet n’est pas remis en cause.
Il figure toujours dans la directive territoriale
de l’estuaire de la Loire (DTA).
de la Loire défend l’idée d’une desserte ferroviaire
à partir de la ligne Nantes-Châteaubriant
dont la réouverture à partir de la
fin 2009 représentera un investissement
estimé à 98 M€. Un tel projet impliquerait la
pose d’un embranchement spécifique.
L’idée d’une nouvelle ligne rapide entre
Nantes et Rennes, souvent évoquée, reste
incertaine.
L’Année économique de l’Ouest hors série / Janvier 2006 La lettre API 45