Mouvements et tendances - Api
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Pôles de compétitivité<br />
GÉNIE CIVIL OUEST<br />
Des équipements qui attirent de grandes compagnies<br />
Le manège de fatigue des chaussées au Laboratoire central des ponts <strong>et</strong> chaussées (photo Jean-François Ringot).<br />
Il est impliqué dans chacun des six proj<strong>et</strong>s<br />
soutenus par le PGCO <strong>et</strong> agréés en octobre<br />
2005 par l’Agence nationale de la recherche<br />
: avec EDF pour le dossier Actena<br />
(diagnostic de la précontrainte), avec le laboratoire<br />
nantais Gem (CNRS) <strong>et</strong> EDF pour Erinoh<br />
(érosion interne des ouvrages<br />
hydrauliques), avec le groupe Egis (Sc<strong>et</strong>auroute)<br />
pour Propice (préservation des infrastructures<br />
de circulation), avec l’Insa de<br />
Rennes pour Senso (surveillance des ouvrages<br />
en béton), avec le BRGM pour Argic<br />
(comportement des matériaux argileux) <strong>et</strong><br />
avec le Cemagref pour Rives (risque d’inondation<br />
en milieu urbain). Ce succès renforce<br />
la notoriété dont jouit déjà le Laboratoire<br />
central des ponts <strong>et</strong> chaussées (LCPC), <strong>et</strong> ce<br />
bien au-delà des frontières hexagonales. Pas<br />
un hasard si les Total, Exxon, Bouygues offshore,<br />
Chevron, Geodia ou encore Ifremer<br />
s’en rem<strong>et</strong>tent à son expertise pour tester des<br />
système d’ancrage à succion des plates-formes<br />
offshore, des pieux de grande longueur<br />
<strong>et</strong> des fondations dans des sables calcaires.<br />
C’est lui qui a réalisé les essais de qualification<br />
des haubans du pont de Millau en France<br />
<strong>et</strong> les études de fondation du pont de Rion<br />
Antirion en Grèce. Il travaille avec Renault <strong>et</strong><br />
la SNCF pour analyser le bruit de la circulation<br />
des voitures <strong>et</strong> trains. Et EDF le sollicite<br />
pour imaginer une méthode de mesure à distance<br />
de l’état des structures de ses installations<br />
nucléaires.<br />
R<strong>et</strong>ours d’expérience du terrain<br />
Fruit d’une déconcentration avant l’heure,<br />
présence d’Olivier Guichard aidant, le transfert<br />
du LCPC de la région parisienne à Nantes<br />
est devenu effectif en 1975. Le proj<strong>et</strong> initial<br />
était d’ailleurs très ambitieux puisqu’il envisageait<br />
à l’époque la création d’un échangeur<br />
routier à l’intérieur même du site. Ce dernier<br />
regroupe 250 des 550 salariés permanents<br />
que compte le LCPC en France plus une cinquantaine<br />
de stagiaires <strong>et</strong> doctorants. Au sein<br />
du laboratoire, des comités sectoriels (routes,<br />
géotechnique, ouvrages d’art) accueillent des<br />
professionnels invités à donner leur avis sur<br />
les programmes de recherche. « Les entreprises<br />
apportent un r<strong>et</strong>our d’expérience sur le<br />
terrain qui nous éclairent sur les orientations<br />
à prendre », estime Georges Raimbault, directeur<br />
délégué du LCPC. Et les partenaires<br />
comptent sur le PGCO pour aller encore plus<br />
loin <strong>et</strong> faire émerger des proj<strong>et</strong>s communs.<br />
Des matériels rares<br />
Trois équipements contribuent en particulier à<br />
la renommée de Nantes : le manège de fatigue<br />
des chaussées, la centrifugeuse géotechnique<br />
<strong>et</strong> le banc d’essais de câbles. La centrifugeuse<br />
par exemple s’intéresse au comportement des<br />
fondations. Elle a été la première à la fin des<br />
années 1990 à être dotée d’un robot embarqué<br />
autorisant différentes opérations sur le modèle<br />
sans arrêt de la nacelle. Moins de cinq équipes<br />
dans le monde bénéficient aujourd’hui d’un<br />
matériel équivalent. Un simulateur de séismes<br />
(shaker), unique en Europe, lui sera prochainement<br />
adjoint. Il lui sera notamment d’un<br />
précieux secours pour participer au programme<br />
européen Quaker.<br />
Pour Georges Raimbault, « la labellisation du<br />
pôle officialise à l’extérieur en quelque sorte<br />
notre potentiel de recherche <strong>et</strong> industriel. Et<br />
cela sera sans doute très utile pour développer<br />
nos capacités de recherche. ». <br />
J.L.B.<br />
Sur les 550 collaborateurs du LCPC en France, 250 travaillent<br />
à Nantes (Photos LCPC – Jean-François Ringot).<br />
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La l<strong>et</strong>tre API<br />
L’Année économique de l’Ouest hors série / Janvier 2006