Géochronologie U-Pb par ablation laser et ICP-MS (LA-ICP-MS ...
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Géochronologie U-<strong>Pb</strong> <strong>par</strong> <strong>ablation</strong> <strong>laser</strong> <strong>et</strong> <strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong> (<strong>LA</strong>-<strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong>): Principes, Complexités & Perspectives<br />
grâce à des modèles d'évolution de la composition isotopique en <strong>Pb</strong> en milieu crustal<br />
(Stacey & Kramers, 1975; Cumming & Richards 1975).<br />
3<br />
LES DIFFERENTES TECHNIQUES DE<br />
DATATION U-<strong>Pb</strong><br />
A<br />
LORS QUE LES premières datations U-<strong>Pb</strong> (Nier, 1939) ont été réalisées sur<br />
des minéraux très riches en uranium (uraninite, pechblende…),<br />
l'amélioration des techniques analytiques a rapidement permis de doser des<br />
quantités d'U <strong>et</strong> de <strong>Pb</strong> de plus en plus faibles, perm<strong>et</strong>tant ainsi d'accéder à l'étude<br />
d'autres minéraux accessoires plus couramment répandus (zircon, monazite, <strong>par</strong><br />
exemple). Les quantités nécessaires à l'analyse restaient toutefois toujours très<br />
importantes ce qui représentait un travail considérable de concentration <strong>et</strong> de<br />
purification des phases minérales. Une des toutes premières conclusions à ce genre<br />
d'étude fut cependant de m<strong>et</strong>tre en évidence de façon claire la mobilité des éléments<br />
au sein du réseau cristallin <strong>et</strong> la possibilité que les chronomètres puissent se<br />
comporter en système ouvert (W<strong>et</strong>herill, 1956, Tilton <strong>et</strong> al, 1957). Bien que c<strong>et</strong>te<br />
observation soit en elle-même une source de complexité en ce qui concerne<br />
l'interprétation des résultats, elle permit cependant d'évaluer certains des <strong>par</strong>amètres<br />
importants impliqués dans la mobilité des éléments chimiques dans le réseau<br />
cristallin comme, <strong>par</strong> exemple, la relation entre la teneur en U des minéraux <strong>et</strong> le<br />
degré d'ouverture (discordance) du système U-<strong>Pb</strong> (Silver and Deutsch, 1963). Le<br />
r<strong>et</strong>our de la mission Apollo <strong>et</strong> des échantillons lunaires a permis un véritable essor<br />
dans le domaine de la géochimie dans son ensemble <strong>et</strong>, en <strong>par</strong>ticulier, en<br />
géochronologie au cours des années 70. Ces échantillons possédaient un caractère<br />
si précieux d’un point de vue scientifique que les laboratoires impliqués dans leur<br />
étude ont été contraint à développer des techniques perm<strong>et</strong>tant l'analyse de<br />
quantités de plus en plus p<strong>et</strong>ites avec une précision de plus en plus grande. Dans le<br />
domaine de la géochronologie <strong>par</strong> dilution isotopique <strong>et</strong> spectrométrie de masse à<br />
source solide (ID-TI<strong>MS</strong>), la conséquence directe fut la miniaturisation des techniques<br />
de sé<strong>par</strong>ation chimique (Krogh 1973) <strong>et</strong> l'abaissement des blancs de pollution<br />
perm<strong>et</strong>tant ainsi l'analyse de quelques milligrammes (1 à 3 mg) de minéraux<br />
accessoires. Il faut noter qu’au<strong>par</strong>avant les quantités de minéraux accessoires<br />
nécessaires pour une datation étaient supérieures à 10 mg. Dès c<strong>et</strong>te époque, des<br />
travaux pionniers démontrèrent la faisabilité de la datation d'un seul grain de zircon<br />
(Lancelot <strong>et</strong> al., 1975) puis de portions de grain (e.g. Krogh, 1982; Schärer <strong>et</strong> Allègre,<br />
1982) <strong>et</strong> ce, avec une grande précision.<br />
C'est également à c<strong>et</strong>te époque que commencèrent à se développer, de façon<br />
importante, les analyses ponctuelles de géochronologie U-<strong>Pb</strong> <strong>par</strong> sonde ionique<br />
(SI<strong>MS</strong> ou Secondary Ion Mass Spectrom<strong>et</strong>ry; Figure 4).<br />
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