Géochronologie U-Pb par ablation laser et ICP-MS (LA-ICP-MS ...
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Géochronologie U-<strong>Pb</strong> <strong>par</strong> <strong>ablation</strong> <strong>laser</strong> <strong>et</strong> <strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong> (<strong>LA</strong>-<strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong>): Principes, Complexités & Perspectives<br />
(e.g. Dodson <strong>et</strong> al., 1988) ont démontré que l'analyse de 60 à 150 grains de zircons<br />
détritiques était nécessaire pour identifier les principaux composants détritiques<br />
présents dans un échantillon (Figure 54). Une telle démarche est souvent fastidieuse<br />
car extrêmement consommatrice de temps lorsqu'elle est entreprise <strong>par</strong> le biais de la<br />
méthode conventionnelle (environ 45 à 60 minutes pour une analyse <strong>par</strong> TI<strong>MS</strong>).<br />
Figure 54: Représentation<br />
graphique de l'équation de<br />
Dodson (Dodson <strong>et</strong> al., 1988):<br />
P = 1 – (1 – f) n<br />
qui exprime la probabilité (P) de<br />
détecter une population de zircon<br />
en fonction de la taille de la<br />
population (f) <strong>et</strong> du nombre de<br />
grain analysés (n). Pour un<br />
composant constituant 10% de la<br />
population totale, l'analyse de 29<br />
cristaux assure une probabilité de<br />
détecter ce composant à 95%.<br />
Pour des composants présents à<br />
5, 2 <strong>et</strong> 1%, l'analyse de 59, 149 <strong>et</strong><br />
298 grains respectivement sera<br />
nécessaire pour atteindre une telle<br />
probabilité.<br />
Les bassins sédimentaires présentent une dualité unique qui se reflète à la fois dans<br />
le contenant (la structure) <strong>et</strong> dans le contenu (les sédiments). Le contenant trouve<br />
son origine <strong>et</strong> doit sa formation à des processus profonds. Le contenu (les<br />
sédiments) est lui aussi influencé <strong>par</strong> des processus profonds, qui opèrent soit au<br />
niveau des régions sources soit au niveau même du bassin. Cependant, les<br />
phénomènes superficiels <strong>et</strong> leurs variations temporelles tels que le climat (local ou<br />
global) <strong>par</strong> exemple y jouent un rôle prépondérant en <strong>par</strong>ticulier sur la nature des<br />
sédiments <strong>et</strong> sur les taux de sédimentation. C<strong>et</strong>te dualité doit être prise en compte si<br />
l'on veut décoder le message sédimentaire, définir les environnements globaux <strong>et</strong><br />
effectuer des reconstitutions paléogéodynamiques. C'est là tout l'intérêt du matériel<br />
sédimentaire <strong>et</strong> de son étude qui peut être entreprise en m<strong>et</strong>tant en oeuvre la<br />
gamme des outils de la géochimie.<br />
a. La datation des sédiments: exemple des cinérites<br />
Dans les séquences détritiques continentales, la datation précise de l'âge du dépôt<br />
des sédiments est bien souvent rendue difficile <strong>par</strong> la rar<strong>et</strong>é ou l'absence de fossiles<br />
stratigraphiques. La détermination relative de l'âge du dépôt d'une séquence est<br />
toujours possible grâce à la datation d'obj<strong>et</strong>s (intrusions, failles…) ou d'évènements<br />
(volcanisme, métamorphisme…) recoupant <strong>et</strong>/ou affectant les sédiments. Ceci<br />
perm<strong>et</strong> de préciser l'âge minimum de sédimentation. L'âge maximum de dépôt peut<br />
être obtenu grâce à l'analyse des minéraux détritiques les plus jeunes contenus dans<br />
les sédiments. La combinaison de ces deux contraintes perm<strong>et</strong> de définir un<br />
intervalle de temps pour la sédimentation. Toutefois, ces contraintes ne fournissent<br />
pas d'âge précis ce qui limite fortement les corrélations entre différentes séquences<br />
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