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Géochronologie U-Pb par ablation laser et ICP-MS (LA-ICP-MS ...

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Géochronologie U-<strong>Pb</strong> <strong>par</strong> <strong>ablation</strong> <strong>laser</strong> <strong>et</strong> <strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong> (<strong>LA</strong>-<strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong>): Principes, Complexités & Perspectives<br />

Figure 32: Zircon automorphe<br />

zoné issu de la cinérite de<br />

Bosmoreau-les-Mines <strong>et</strong><br />

présentant en inclusion des<br />

cristaux d'apatite en quantité<br />

importante.<br />

Lorsque ces inclusions sont synchrones de la croissance du minéral elles<br />

posent seulement un problème de correction. En eff<strong>et</strong>, la plu<strong>par</strong>t (matériel vitreux,<br />

apatite, quartz, feldspath) contiennent des proportions significatives de plomb<br />

commun qui se rajoutent au plomb radiogénique contenu dans le zircon lors de<br />

l'analyse. De plus, leur présence est responsable d'une déformation du réseau<br />

cristallin susceptible de favoriser la mobilité des éléments en créant des zones de<br />

diffusion préférentielle. Certaines inclusions (rutile, coesite, diamant…) perm<strong>et</strong>tent de<br />

relier la croissance du zircon, <strong>et</strong> donc son âge, à un moment <strong>par</strong>ticulier de l'évolution<br />

P-T enregistrée <strong>par</strong> la roche hôte. C<strong>et</strong>te <strong>par</strong>ticularité a été appliquée avec succès<br />

dans le cas de roches métamorphiques (e.g. Rowley <strong>et</strong> al., 1997) où la présence de<br />

coésite dans les zircons, stable seulement en conditions d’ultra haute pression,<br />

perm<strong>et</strong> d'interpréter l'âge des zircons comme correspondant à celui du<br />

métamorphisme UHP. Il arrive également que le zircon intègre des phases très<br />

riches en U <strong>et</strong> Th (e.g. uraninite) qui, en raison de leur forte activité radioactive, vont<br />

dégrader l'état cristallin du réseau du minéral hôte (Figure 33). Ce processus de<br />

métamictisation se rencontre également dans les zircons riches en uranium. Il est<br />

caractérisé <strong>par</strong> le développement de zones amorphes (apériodicité atomique)<br />

entraînant une diminution de la dur<strong>et</strong>é du minéral <strong>et</strong> une susceptibilité plus<br />

importante à la fracturation (Chakoumakos <strong>et</strong> al., 1987). Ces régions constituent des<br />

sites privilégiés pour des pertes en <strong>Pb</strong> soit <strong>par</strong> diffusion volumique (Tilton, 1960;<br />

Geisler <strong>et</strong> al., 2002) soit <strong>par</strong> lessivage sous l'eff<strong>et</strong> de fluides de basses températures<br />

(< 350°C, Pidgeon <strong>et</strong> al., 1966; Högdahl <strong>et</strong> al., 2001).<br />

Figure 33: Cristal de zircon magmatique riche<br />

en inclusions d'uraninite (en blanc)<br />

responsables d'une métamictisation complète<br />

du réseau cristallin (Orthogneiss de Kaduna<br />

Nigéria). Le passage d'un réseau cristallin<br />

ordonné à un matériel amorphe a effacé le<br />

zonage originel ce qui indique que la<br />

métamictisation favorise la diffusion des<br />

éléments dans le réseau. La préservation de<br />

ces structures métamictes indique également<br />

que le minéral est resté longtemps à basse<br />

température ou les processus de<br />

recristallisation ne sont pas effectifs. On note<br />

également que la forme automorphe initiale a<br />

dis<strong>par</strong>u.<br />

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