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Géochronologie U-Pb par ablation laser et ICP-MS (LA-ICP-MS ...

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Géochronologie U-<strong>Pb</strong> <strong>par</strong> <strong>ablation</strong> <strong>laser</strong> <strong>et</strong> <strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong> (<strong>LA</strong>-<strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong>): Principes, Complexités & Perspectives<br />

Bruguier & Moussavou, 2008, Bull<strong>et</strong>in de la Société Géologique de France). L'origine<br />

de ces grains peut être expliquée <strong>par</strong> le remaniement de sables éoliens d'âge<br />

Paléogène (Formation Batéké) affleurant dans la <strong>par</strong>tie amont du bassin versant. Les<br />

résultats obtenus sur les alluvions actuelles de l'Ogooué indiquent une incision active<br />

du craton, qui contraste avec la période Paléogène de faible érosion. Ce<br />

changement est corrélé au changement climatique majeur survenu durant le Tertiaire<br />

<strong>et</strong> induisant une érosion mécanique importante <strong>et</strong> une augmentation du flux terrigène<br />

sur la marge continentale au cours du Néogène.<br />

6.2. Datation de la mise en place de massifs de péridotites<br />

orogéniques dans les unités crustales<br />

Les péridotites orogéniques, ou péridotites alpines, se r<strong>et</strong>rouvent à l'affleurement<br />

dans la plu<strong>par</strong>t des domaines orogéniques tels que les zones de collisions<br />

continentales comme les chaînes Alpine, Varisque ou Calédonienne d'Europe (e.g<br />

Brueckner & Medaris, 2000), les marges passives amincies comme la marge de<br />

Galice (e.g. Schärer <strong>et</strong> al., 1995; Jagoutz <strong>et</strong> al., 2007) ou les zones de rift préocéanisation<br />

comme la Mer Rouge (Nicolas <strong>et</strong> al., 1987). C<strong>et</strong>te variété traduit à la<br />

fois la diversité d'origine de ce matériel <strong>et</strong> des processus tectoniques liés à leur<br />

emplacement dans la croûte. Bien que ne représentant qu'une faible proportion des<br />

roches à l'affleurement dans les zones orogéniques, l'étude de ces matériaux est<br />

fondamentale pour appréhender la nature des processus opérant à l'interface croûtemanteau<br />

(imprégnation, refertilisation, héritage ou extraction des liquides) dans des<br />

zones géologiques clés comme les zones de transition océan-continent <strong>par</strong> exemple<br />

(Kaczmarek <strong>et</strong> al., 2008). Un <strong>par</strong>amètre important consiste à déterminer l'âge de<br />

mise en place des péridotites dans les unités crustales. C<strong>et</strong>te question demeure<br />

cependant un challenge en géochronologie étant donné que certains chronomètres<br />

(y compris le chronomètre U-<strong>Pb</strong>) ne peuvent souvent pas être appliqués aux<br />

minéraux des péridotites, en raison notamment de leur haut rapport <strong>Pb</strong>/U. Le<br />

système de datation Sm-Nd serait quant à lui plus adapté, mais il fournit<br />

généralement des précision assez élevées (classiquement supérieure à 5 Ma <strong>et</strong><br />

pouvant atteindre 20-30 Ma pour des âges Pan-Africains <strong>par</strong> exemple). De plus, il<br />

nécessite la présence de phases minéralogiques fractionnant de façon notable le Sm<br />

<strong>par</strong> rapport au Nd. Enfin, il peut <strong>par</strong>fois donner lieu à des interprétations ambigües.<br />

Les alignements obtenus peuvent être interprétés soit comme des âges absolus,<br />

fiables, ou comme des droites de mélange entre différents composants mantelliques<br />

(cf discussion dans Brueckner <strong>et</strong> al., 1996). Le chronomètre Re-Os est bien adapté à<br />

la datation des péridotites, mais il fournit des âges modèles minima (e.g. Snow and<br />

Schmidt, 1999), souvent reliés à des phases de différenciation mantellique<br />

(extraction de croûte) plutôt qu'à l'âge de mise en place des péridotites dans les<br />

unités crustales (e.g. Reisberg and Lorand, 1995). Le sytème géochronologique Lu-<br />

Hf a démontré tout son potentiel dans ce domaine (Blichert-Toft <strong>et</strong> al., 1999) mais,<br />

comme le système Sm-Nd, il nécessite des phases minéralogiques présentant des<br />

fractionnements Père/Fils importants (clinopyroxène-grenat <strong>par</strong> exemple) de façon à<br />

obtenir un étalement important des rapports Lu/Hf <strong>et</strong> donc une bonne définition de<br />

l'âge calculé à <strong>par</strong>tir de la pente isochrone. Toutes ces contraintes limitent fortement<br />

l'établissement de la chronologie de mise en place des péridotites dans les unités<br />

crustales <strong>et</strong> <strong>par</strong> conséquent empêche d'établir une com<strong>par</strong>aison (<strong>et</strong> éventuellement<br />

un lien) entre les processus crustaux <strong>et</strong> la dynamique mantellique. Pourtant il est<br />

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