Géochronologie U-Pb par ablation laser et ICP-MS (LA-ICP-MS ...
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Géochronologie U-<strong>Pb</strong> <strong>par</strong> <strong>ablation</strong> <strong>laser</strong> <strong>et</strong> <strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong> (<strong>LA</strong>-<strong>ICP</strong>-<strong>MS</strong>): Principes, Complexités & Perspectives<br />
Figure 4: Sonde ionique SHRIMP II installée à l'Université de Curtin (Perth, Australie Occidentale)<br />
Les premiers résultats (Andersen <strong>et</strong> al., 1970; Andersen & Hinthorne 1972;<br />
Andersen 1973) portèrent sur la datation de silicates <strong>et</strong> phosphates issus<br />
d'échantillons lunaires d'âge compris entre 3 <strong>et</strong> 4 Ga. L'ap<strong>par</strong>eil utilisé à l'époque<br />
possédait une faible résolution en masse ne perm<strong>et</strong>tant pas de sé<strong>par</strong>er<br />
complétement les interférences observées sur les isotopes du <strong>Pb</strong> <strong>et</strong> la limite de<br />
détection ne perm<strong>et</strong>tait pas non plus la mesure du 204 <strong>Pb</strong>, rendant ainsi impossible la<br />
mise en œuvre d'une correction du <strong>Pb</strong> commun.<br />
L'analyse U-<strong>Pb</strong> <strong>par</strong> voie ponctuelle, au contraire de la méthode<br />
conventionnelle, perm<strong>et</strong> d'étudier des portions de grains, sans manipulation chimique<br />
préalable, <strong>et</strong> ce, en utilisant un faisceau ionique capable d'éroder progressivement la<br />
surface de l'échantillon puis d'analyser la composition isotopique du nuage d’ions<br />
ainsi produits. Bien que, dans un premier temps limitée à l'analyse des rapports<br />
207 <strong>Pb</strong>/ 206 <strong>Pb</strong> (e.g. Andersen 1973), c<strong>et</strong>te technique a rapidement évolué afin de<br />
perm<strong>et</strong>tre la mesure fiable des rapports <strong>Pb</strong>/U (Hinthorne <strong>et</strong> al., 1979). Les progrès<br />
analytiques constants, <strong>et</strong> en <strong>par</strong>ticulier l'utilisation de la haute résolution (e.g.Hinton<br />
& Long, 1979) pour résoudre les interférences moléculaires observées sur les<br />
isotopes du <strong>Pb</strong>, ont depuis permis d'appliquer avec succès c<strong>et</strong>te technique à la<br />
datation d'échantillons d'âges très variés (Froude <strong>et</strong> al., 1983; Compston <strong>et</strong> Pidgeon,<br />
1986; Deloule <strong>et</strong> al., 2001) ou à des phases minérales ayant préservées au niveau<br />
de leur structure interne une grande complexité (Black <strong>et</strong> al., 1986; Williams &<br />
Claesson, 1987; Compston & Kröner, 1988; Kinny <strong>et</strong> al., 1988). Par rapport à la<br />
méthode conventionnelle de spectrométrie de masse à source solide (ID-TI<strong>MS</strong>), les<br />
analyses <strong>par</strong> sonde ionique se révèlent moins précises. C<strong>et</strong>te technique ne perm<strong>et</strong><br />
pas de distinguer une séquence d'évènements se produisant dans un intervalle de<br />
temps limité (< 15 Ma). La méthode est cependant beaucoup plus rapide, quasiment<br />
non destructrice, <strong>et</strong> présente une résolution spatiale de quelques dizaines de<br />
microns ce qui perm<strong>et</strong> l'analyse individuelle de différentes <strong>par</strong>ties d'un même cristal<br />
pouvant correspondre à une croissance polyphasée.<br />
Les sondes ioniques sont donc des ap<strong>par</strong>eils de choix pour déterminer l'âge<br />
d'échantillons ou de minéraux très complexes. C'est le cas <strong>par</strong> exemple, de roches<br />
polymétamorphiques ou bien pour les études visant à déconvoluer le spectre d'âge<br />
des populations de zircons détritiques ou encore celles visant à déterminer, dans les<br />
granitoïdes, l'âge des matériaux sources ayant subi le processus de fusion <strong>par</strong>tielle.<br />
Bien que ces ap<strong>par</strong>eils soient de plus en plus répandus, leur nombre reste<br />
cependant limité ce qui restreint leur accessibilité. C<strong>et</strong>te rar<strong>et</strong>é est sans doute<br />
directement corrélée au prix élevé de ces ap<strong>par</strong>eillages.<br />
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