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Pttie W: Analyæ et disctrssion - Les pratiques sanitaires<br />
Les raisons de cette variabilité sont au nombre de trois, Les coûts obtenus par les<br />
agroéleveurs sont, avant tou! fonction du nombre de têtes traitees. Par exemple, un petit flacon<br />
de Dovenixrs peut être appliqué sur cinq animaux et coûte 4 000 F CFAI6. A cela s'ajoute<br />
3 500 F CFA de frais vétérinaires. Cela revient à un coût de I 500 F CFA/tête. En revanche un<br />
gros flacon de Dovenix utilisé pour traiter 25 têtes coûte 16 500 F CFA. En ajoutant<br />
3 500 F CFA de frais vétérinaires, le coût de revient n'est plus que de 800 F CFA/tête.<br />
Outre cet aspect, les agroéleveurs de la zone de Niono semblent limités par un manque<br />
d'appropriation de I'information, lié à un faible taux d'alphabetisation du milieu rural de la zone<br />
de Niono. Certaines tentatives de sensibilisation et d'information auprès des agroéleveurs ont eté<br />
cependant lancées, comme la diffusion de fiches d'utilisation de medicaments en langue<br />
bambara. Mais les résultats ont eté restreints et discriminants puisque certains agtoéleveurs ne<br />
sont alphabétisés ni en français ni en bambara. Faute de pouvoir détecter rapidement les<br />
maladies, les agroéleveurs sont contraints d'effectuer des traitements curatifs dont les coûts sont<br />
parfois dix fois zupérieurs à ceux d'un traitement préventif classique.<br />
La variabilité des coûts des raitements doit enfin être reliée à I'<strong>org</strong>anisation des services<br />
vétérinaires maliens. En effet, les traitements sont effectués par des vétérinaires privés qui fixent<br />
les prix. Selon ZOLTY et I{A<strong>LA</strong>JKA (1995), depuis la libéralisation des services vétérinaires,<br />
des intervenants multiples et en surabondance sont apparus dans les zones peuplées. A I'inverse,<br />
dans les zones les plus isolées, Ies intervenants ont diminué et la conculrence a disparu. D'autre<br />
part, la réglementation juridique mise en truwe reste encore trop floue ; les contrôles sont<br />
difficilement réalisables partout, et les malversations nombreuses. Parfois, les agroéleveurs<br />
s'approvisionnent directement auprès de pharmacies vétérinaires. Selon ses disponibilités<br />
financières, un agroéleveur traitera dix têtes avec une certaine quantité de produit alors qu'un<br />
autre en traitera vingt, avec la même quantité de produit.<br />
fixé par I'Etat.<br />
Aussi, les traitements sont globalement plus chers que les vaccinations dont le prix est<br />
Enfin, il est ressorti de cette étude que la trypanosomose n'est traitée que par la moitié des<br />
agroéleveurs. Ceci s'explique par une remise en question de son existence sur la zone de Niono,<br />
aussi bien par les agroéleveurs que par les responsables des services vétérinaires.<br />
tt Produit le plus fréquemment utilise nr la zone de Niono porntraiter conæ la distomatose.<br />
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loo F cFA: l FF<br />
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