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Pwtie IV: Analyæ et dircussion - Les pratiques alimentaires<br />
d'entretenir sa famille, c'est aussi un moyen de limiter les pertes liees à de mauvaises conditions<br />
de stockage. Dans cette stratégie, tout agroéleveur se voit contraint, à un moment donng de<br />
s'approvisionner zur le marché local à un prix désavantageux. Pendant la période de récolte, le<br />
sac de son de,riz peut se vendre à 750 F CFA (soit 7,50 FF) contre 1750 F CFA (soit 17,50 FF)<br />
hors saison.<br />
Cette mauvaise gestion des stocks est souvent aggravée par un mauvais ajustement des<br />
quantités distribuées a11l( besoins de I'animal. En effet, les rations dégagées de l'étude des<br />
pratiques paysannes sont déséquilibrees ; la part énergétique est minoritaire, parfois même<br />
insuffrsante pour couwir les besoins d'entretierç et, a fortiori de production. A I'inverse, la part<br />
azotée est majoritaire, mais partiellement valorisée par I'animal. En plus du gaspillage<br />
alimentaire et monétaire que cela représente, les conséquences de ce déséquilibre sur la santé de<br />
l'animal sont importantes et peuvent remettre en cause le renouvellement naturel du troupeau.<br />
1.3. Le vannage du son<br />
Il est ressorti de l'étude des pratiques alimentaires que la diftrence de qualité entre le son<br />
vanné et le son non vanné pouvait ne pas justifier leur diftrence de prix et donc I'utilisation<br />
préférentielle de I'un ou de l'autre.<br />
En effet, d'après les enquêtes, le coût moyen du kilogramme de son vanné est de 12,12 F CFA<br />
contre g,g5 F CFA22 pour le son non vanné. D'après les résultats des analyses bromatologiques,<br />
la valeur énergétique des deux sons est la même (cf. tableau a p 39). Or, ce sont les apports<br />
énergétiques qui limitent la production. L'utilisation de son non vanné, moins cher, à la place du<br />
son vanné n'aurait donc aucune conséquence sur la production. Par contre, le coût alimentaire de<br />
la ration en serait diminué.<br />
'<br />
ttlooFcFA=rFF<br />
par exemple, prenons le cas de la ration C utilisée en production laitière. Elle se compose<br />
de 5,7 kg de son vanné et de 1,6 kg d'ABH ; la production permise est de Z,g4litres de lait (soit<br />
3,03 kg de lait) et le coût alimentaire est de l6g,6t F CFA par litre de lait (soit l,7O FF par litre<br />
de lait). La nouvelle ration se compose alors de 5,7 kg de son non vanné et de 1,6 kg d'ABH-<br />
La figure I Qprésente la mesure de l'effrcacité alimentaire de cette nouvelle ration. La production<br />
laitière permise reste la même soit Z,94litres de lait alors que le coût alimentaire est moindre soit<br />
161,44 F CFA par litre de lait (soit l,6l FF par litre de lait).<br />
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