ANNEXES : LES SOLUTIONS BIOCLIMATIQUES - BHEE
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Annexes<br />
traditionnelle. En ventilation simple comme en ventilation traversante, deux facteurs<br />
principaux contribuent au renouvellement d’air dans la pièce : l’effet du vent et les effets<br />
thermiques. Le nombre de Reynolds caractérise l’effet du vent, et détermine le régime<br />
d’écoulement. Généralement, les effets du vent et les effets thermiques sont combinés. C’est<br />
la donnée du nombre d’Archimède de l’écoulement qui indique la part relative des deux<br />
phénomènes.<br />
Une stratégie reprend toutes celles-ci, c’est la méthode de la boucle de pression plus<br />
couramment appelée la « Loop design method ».<br />
Pour qu’une ventilation soit efficace l’air doit pouvoir circuler correctement à l’intérieur du<br />
bâtiment. Dans le cadre d’une rénovation, un décloisonnement, si la structure du bâtiment<br />
le permet, sera dans certain cas nécessaire.<br />
Cette sous-partie est inspirée des travaux de (Daskalaki, 1995), (Pacer, 1996), (Regard, 1996),<br />
(Tareb, 2004) et (Mansouri, 2003).<br />
A7.5.1. Effets du vent sur la ventilation naturelle<br />
Dans la partie sur le vent et la géométrie de l’habitat, il a été montré comment les<br />
écoulements d’air se déplaçaient autour du bâtiment. Qu’en est-il pour l’intérieur ?<br />
Le vent contribue au renouvellement d’air dans le bâtiment par ventilation naturelle de<br />
deux façons : d’une part par ses effets moyens qui se traduisent par une différence de<br />
pression moyenne de part et d’autre de l’enveloppe du bâtiment, et d’autre part par ses<br />
effets turbulents (Regard, 1996). Pour un bâtiment mono zone qui comporte une seule<br />
ouverture ou deux ouvertures en vis-à-vis, le débit de ventilation est estimé par un certain<br />
nombre de méthodes empiriques et simplifiées trouvées le plus fréquemment dans la<br />
littérature. Quelques unes sont présentées dans ce paragraphe. Notons qu’en réalité le<br />
bâtiment comporte généralement plusieurs pièces séparées par des cloisons. La<br />
modélisation par les codes en pression tels que TRNFLOW permet alors une estimation<br />
plus pertinente des débits mis en jeu, même s’ils sont plus lourds à utiliser.<br />
A7.5.1.1. Ventilation à simple exposition<br />
Un des modes de ventilation naturelle le plus utilisé est l’ouverture des fenêtres. Le vent et<br />
le tirage thermique provoquent le débit d’air entrant dans les ouvrants.<br />
(Tareb, 2004) montre que la ventilation naturelle à simple exposition dépend fortement du<br />
vent moyen et qu’elle n’est pas très efficace si l'écart de température entre l'intérieur et<br />
l'extérieur demeure limité (cas des périodes chaudes) ou alors cette stratégie nécessite de<br />
grandes surfaces d'ouvrants, et précise que « C'est souvent cette dernière solution qui est<br />
appliquée dans les climats relativement chauds pour des immeubles de compacité<br />
importante ne permettant pas l'utilisation de la ventilation traversante ».<br />
Au niveau des règles de conception, (Pacer, 1996) note que, si les fenêtres sont<br />
dimensionnées dans cet objectif, une pièce de 6 à 7 m de profondeur peut être ventilée de<br />
façon satisfaisante par cette technique. Les fenêtres doivent être hautes, ou être munies<br />
d'ouvertures en bas et en haut pour favoriser le tirage thermique qui permet à l'air extérieur<br />
plus frais d'entrer par les entrées basses, et à l'air intérieur de s'extraire par les orifices<br />
hauts.<br />
Des modèles simplifiés permettent de déterminer le débit volumique pour différentes<br />
géométries :<br />
Thèse de doctorat - C. FLORY-CELINI Université Claude Bernard<br />
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