ANNEXES : LES SOLUTIONS BIOCLIMATIQUES - BHEE
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A7.2. La modélisation aéraulique<br />
Annexes<br />
L’objet de la modélisation des mouvements d’air est de permettre d’optimiser la conception<br />
et la planification de la ventilation au sein des bâtiments (Barhoun, 2006). Deux catégories<br />
d’outils numériques sont distinguées pour simuler les écoulements d’air :<br />
- les codes de champ ou modèles de type CFD (Computational Fluid Dynamics), qui<br />
permettent une modélisation détaillée, mais qui sont néanmoins relativement lourds<br />
d’utilisation par le détail des entrées qu’ils nécessitent, le temps nécessaire pour<br />
définir un problème et l’importance des moyens informatiques qu’ils demandent<br />
(Regard, 1996). Ils ne permettent pas de tenir compte de toutes les interactions d’un<br />
bâtiment complet<br />
- les codes de pression ou modèles nodaux ou zonaux, qui ont l’avantage d’être plus<br />
maniables, en fournissant des résultats toutefois globaux tels que les débits entre<br />
zones sans pour autant décrire le détail des écoulements à l’intérieur d’une zone. Ils<br />
sont développés spécifiquement pour l’application à la thermo aéraulique des<br />
bâtiments, dont l’échelle de résolution est plus importante. Le nombre d’équations à<br />
résoudre est ici moins important.<br />
Le critère de sélection retenu pour modéliser les transferts aérauliques dans le bâtiment est<br />
la fiabilité des résultats en un minimum de temps. L’approche nodale ou zonale permet de<br />
simplifier des modèles à des fins de rapidité de calcul (Barhoun, 2006). Le bâtiment est ainsi<br />
représenté par un ensemble de nœuds représentant des pièces ou un groupement de pièces<br />
qui communiquent par des liens avec l’extérieur 28 et avec l’intérieur (échanges entre<br />
pièces). La modélisation se caractérise par la définition d’un nœud par zone. Les lois<br />
régissant les transferts aérauliques entre zones sont généralement des lois de puissance qui<br />
donnent le débit d’air en fonction de la différence de pression.<br />
Les écoulements analysés dans cette étude ont lieu entre les différentes zones du bâtiment<br />
et l’extérieur à travers les ouvertures volontaires 29 ou accidentelles 30 de l’enveloppe. Le<br />
choix de TRNFLOW a été précisé dans le corps de texte (cf. § 5.4.2). Les différents nœuds<br />
de la maquette d’écoulement sont définis et la maquette rappelée (cf. Figure 27) : quatre<br />
classes des nœuds sont employées pour définir le réseau d’écoulement d'air : nœuds à<br />
pression constante, zones thermiques, nœuds auxiliaires et nœuds externes. Chaque nœud<br />
est à une hauteur de référence. La hauteur de référence des nœuds externes et des nœuds à<br />
pression constante est définie comme niveau de référence du bâtiment. Les niveaux de<br />
référence des zones thermiques et des nœuds auxiliaires sont définis par rapport au niveau<br />
de référence du bâtiment. Les pressions de nœud sont définies comme différences de<br />
pression entre la pression totale dans le nœud et la pression barométrique ambiante au<br />
niveau de référence de bâtiment. Cela signifie que par exemple un nœud constant de<br />
pression 0 Pa n'a aucune pression supplémentaire par rapport à la pression ambiante. Avec<br />
des nœuds à pression constante une pression fixe à l'extérieur du bâtiment peut être définie<br />
par rapport à la pression barométrique ambiante.<br />
Les zones thermiques correspondent aux zones dans le modèle thermique. Chaque zone<br />
thermique est supposée homogène en température, et peut être représentée par un nœud<br />
avec des valeurs simples pour la température, l’humidité, la pression, et la possibilité de<br />
traiter des polluants. La température et l'humidité sont calculées dans le modèle thermique<br />
pour chaque zone thermique et sont intégrées dans le modèle aéraulique.<br />
28 Fissures, conduits, ouvertures ou système de ventilation mécanique.<br />
29 Entrée d’air, bouches d’aération, conduites de cheminée<br />
30 Infiltrations d’air par les fenêtres ou portes, fissures dans les parois opaques<br />
Thèse de doctorat - C. FLORY-CELINI 309 Université Claude Bernard