ANNEXES : LES SOLUTIONS BIOCLIMATIQUES - BHEE
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Annexes<br />
A3.4. Conception et dimensionnement<br />
du mur capteur accumulateur<br />
(Courgey et al, 2006)<br />
Outre la zone géographique et l’orientation, le revêtement mais également le matériau<br />
utilisé conditionnent les performances du système. Mais pas seulement : la façon dont le<br />
bâtiment est utilisé ainsi que les performances du reste de l’enveloppe vont agir sur<br />
l’efficacité du système. Classiquement, les éléments agissant sur les performances du<br />
système sont cités. (EASE, 1994) permet de s’affranchir de cette énumération, en réalisant<br />
une étude de sensibilité montrant de façon synthétique les paramètres influant sur la<br />
productivité du mur capteur accumulateur. Cette dernière est définie comme la somme des<br />
gains nets et des pertes de chaleur d’un système de référence : le bénéfice thermique d’un<br />
composant devrait en effet être évalué en équilibrant ses gains et ses pertes<br />
supplémentaires. Un tel équilibre est obtenu par simulation thermique ou mesures<br />
fournissant ainsi les gains nets (gains solaires bruts – pertes de chaleur). Dans le cas du<br />
mur, le système de référence est l’isolation standard opaque correspondant à la<br />
réglementation thermique en vigueur. La plus value de cette étude est qu’elle intègre en<br />
sus des caractéristiques du système, certains paramètres tels que l’utilisation du bâtiment.<br />
Selon (EASE, 1994), le paramètre le plus influant est l’orientation (l’orientation ouest réduit<br />
la productivité du mur capteur accumulateur de 35% par rapport au Sud) : en absence de<br />
masque, l’orientation théorique optimale est le sud géographique (avec un écart admissible<br />
de 20 à 30°). Il est suivi du coefficient d’absorption du mur (côté extérieur) : plus foncée est<br />
la surface, meilleure est la productivité. Le type d’occupation influe également sur les<br />
performances, ce qui met en exergue l’importance du facteur humain.<br />
Des règles de dimensionnement sont fournies dans la littérature (citons (Ademe, 2007),<br />
(Courgey et al, 2006), (Mazria, 1979), (IEA, 1989)). Elles sont résumées ci-dessous :<br />
� Pour une pièce de hauteur normale, il faut prévoir une surface de mur capteur<br />
égale à 10% de sa surface habitable. Ainsi, on réalise, sur un bilan annuel, environ 30 %<br />
d'économies d'énergie. Par temps ensoleillé, cette surface de mur capteur sera suffisante<br />
pour couvrir la totalité des besoins de chauffage. L'épaisseur du mur de béton et le temps<br />
d'ensoleillement conditionnent la bonne efficacité du mur. Le mur doit fournir l'inertie et la<br />
masse suffisante pour couvrir les besoins.<br />
� L’épaisseur du mur (cf. Figure A 31) : elle dépend de la capacité thermique et de la<br />
diffusivité thermique du matériau. L’intervalle optimum, qui dépend du matériau, est<br />
compris entre 10 et 30 cm. Si le mur est trop épais, de l'ordre de 40 cm, il risque de ne pas<br />
pouvoir se chauffer suffisamment durant une journée d'hiver ensoleillée où l'on peut<br />
compter sur environ 5 h d'ensoleillement efficace. Si le mur est trop fin, les déperditions<br />
sont trop importantes et ne peuvent être couvertes par le mur.<br />
� Le type de matériau : les temps de déphasage de divers matériaux de construction<br />
en fonction de leur épaisseur et quantité de chaleur accumulée (en Wh/m².K) pour des<br />
épaisseurs types sont donnés Figure A 32.<br />
� La rugosité de la surface : la capacité d’absorption de la surface exposée au soleil<br />
peut être améliorée en augmentant la rugosité<br />
� La surface du système dépend de la typologie du bâtiment et de la zone<br />
climatique.<br />
Thèse de doctorat - C. FLORY-CELINI Université Claude Bernard<br />
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