ANNEXES : LES SOLUTIONS BIOCLIMATIQUES - BHEE
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A8.4. Comportement thermique de<br />
l’échangeur enterré<br />
En pratique, les performances de l’échangeur air / sol sont souvent réduites à la surface<br />
d’échange, en pensant qu’il suffit d’augmenter le rayon des tubes sur une longue distance<br />
pour obtenir de bonnes performances. L’étude réalisée par (Hollmuller et al, 2005) apporte<br />
des bases théoriques pour mieux cerner ce qui se passe en réalité. Ce chapitre reprend les<br />
résultats pertinents proposés par les auteurs, notamment, la définition du coefficient<br />
d’amortissement qui inclut le mode diffusif dans le dimensionnement du puits. Pour<br />
caractériser les phénomènes d’échanges thermiques dans le puits canadien, en particulier<br />
l’amortissement le long des tubes de l’oscillation thermique annuelle et journalière,<br />
(Hollmuller et al, 2005) se basent sur un calcul analytique traitant du cas simplifié d’un<br />
débit d’air avec température sinusoïdale à l’entrée des tubes (Hollmuller, 2002). Les<br />
principaux résultats sont décrits ci-dessous :<br />
� La profondeur de pénétration δ de l’onde thermique autour des tubes dépend de<br />
la période τ du signal :<br />
Équation A 62<br />
Pour un sol standard (conduction λs ≈ 1.9 W/K.m², capacité cs*ρs ≈ 1.9 MJ/K.m 3), l’onde<br />
journalière est stockée sur environ 15cm autour des tubes, contre 3m (δan ≈ 3m) pour l’onde<br />
annuelle (à condition qu’une telle couche, non perturbée par ailleurs, soit à disposition).<br />
� Grâce au stockage inertiel, l’amplitude du signal sinusoïdal s’amortit<br />
exponentiellement en fonction du rapport entre surface d’échange S et débit d’air :<br />
D’un signal en entrée, on obtient en sortie :<br />
Équation A 63<br />
� Le coefficient d’amortissement h, qui détermine le dimensionnement, résulte du<br />
couplage en série entre le coefficient d’échange convectif ha (échange air/tube) et le<br />
coefficient de diffusion dans le sol hs (échange tube/sol) :<br />
Équation A 64<br />
L’échange convectif dépend principalement de la vitesse de l’air, alors que l’échange<br />
diffusif dépend de la géométrie (écartement et profondeur des tubes) et du mode considéré<br />
(annuel ou journalier).<br />
A8.4.1. Echange convectif dans l’échangeur<br />
thermique enterré (Hollmuller et al, 2005)<br />
L’échange convectif augmente avec la vitesse de l’air et diminue accessoirement avec le<br />
rayon du tube, atteignant des valeurs comprises entre 4 et 16 W/K.m² pour des vitesses<br />
Thèse de doctorat - C. FLORY-CELINI Université Claude Bernard<br />
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