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METHODES NUMERIQUES PAR CHAÎNES DE MARKOV

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1.3. RÉVERSIBILITÉ ET MESURE INVARIANTE 13<br />

1.3 Réversibilité et mesure invariante<br />

Les transitions ¼-réversibles vont jouer un rôle important dans la construction des algorithmes<br />

de simulation.<br />

On dit que la transition P sur E est ¼-réversible si elle véri…e l’équation de bilan détaillé :<br />

8i;j 2 E : ¼ i p ij = ¼ j p ji (1.3)<br />

La première conséquence est que ¼ est loi invariante pour P. En e¤et, on a pour tout j :<br />

Pi ¼ ip ij = P i ¼ jp ji = ¼ j<br />

P<br />

i p ji = ¼ j , c’est à dire ¼P = ¼. Aussi, chaque fois que l’on construira<br />

une transition véri…ant (2.3), on saura que ¼ est invariante pour cette transition.<br />

La deuxième remarque concerne la loi de (X 0 ; X 1 ) : si la loi initiale est X 0 » ¼ et si la<br />

transition de la chaîne est P, alors la loi du couple (X 0 ; X 1 ) est symétrique ; en e¤et :<br />

P(X 0 = j;X 1 = i) = ¼ j p ji = ¼ i p ij = P(X 0 = i;X 1 = j)<br />

En particulier, la transition de X 1 à X 0 est encore P<br />

La chaîne X, de loi initiale ¼, est réversible.<br />

P(X 0 = i j X 1 = j) = P(X 0 = i;X 1 = j)<br />

P(X 1 = j)<br />

= p ji<br />

1.4 Ergodicité pour un espace d’état général<br />

Nous présentons ici les résultats d’ergodicité qui nous semblent à la fois les plus utiles et<br />

les plus faciles à manipuler. Dans le contexte de ce cours, on supposera toujours connue la loi<br />

invariante de la transition (on veut simuler ¼ donnée, et on aura construit P de telle sorte que ¼<br />

soit invariante pour P). Aussi l’objectif visé est très di¤érent de celui en modélisation aléatoire<br />

où la question préliminaire qui se pose est de reconnaître quand une chaîne de transition P<br />

admet une loi invariante et une solution stationnaire (cf. Meyn-Tweedie [75],Du‡o [29], Tweedie<br />

[102]).<br />

Les résultats d’ergodicité pour un espace discret sont exposés dans Feller ([30], tome 1) et<br />

Isaacson et Madsen [53]; ceux relatifs à un espace d’état général (du type E = R p ) sont étudiés<br />

par Tierney ([98], [99]).<br />

La notion d’irréductibilité reste inchangée pour un espace discret in…ni. Par contre, elledoit<br />

être redé…nie pour un espace d’état général. Modulo cette notion, on dira que le noyau de transition<br />

P, ¼-irréductible, est périodique si il existe un entier d ¸ 2 et une suite fE 1 ;E 2 ;¢¢¢ ;E d g<br />

de d événements non vides t.q., pour i = 0; 1; ¢¢¢ ;d ¡ 1 et x 2 E i ,<br />

Sinon, on dira que P est apériodique.<br />

1.4.1 Espace d’état discret<br />

P(x;E j ) = 1 pour j = i + 1 (mod d)<br />

C’est le cas où E est …ni ou dénombrable, muni de la tribu de toutes ses parties. Considérons<br />

une chaîne de transition P.<br />

Proposition 1.5 ([30], tome 1, p. 394; [53], Théorème III.2.2)<br />

Soit P une transition irréductible et apériodique sur un espace discret E. Alors les deux<br />

propositions suivantes sont équivalentes :<br />

(i) Il existe une loi invariante ¼ pour P.<br />

(ii) P est ergodique : 8º; ºP n ! ¼<br />

De plus, la loi invariante est unique et ¼ > 0.

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