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Par ailleurs, <strong>la</strong> faible disponibilité de fumure dans les régions où le zaï est pratiqué représenteune contrainte importante. Les apports sont souvent de l’ordre d’une tonne par hectare, endessous de l’apport conseillé pour une production optimale (Kaboré et Reij 2004). De plus, ilest difficile d’envisager une augmentation de <strong>la</strong> charge de bétail dans cette région alors mêmeque les zipellés sont <strong>la</strong> conséquence d’une surexploitation des ressources par <strong>la</strong> mise enculture en continue et le surpâturage.Enfin, <strong>la</strong> régénération forestière est souvent associée au zaï. Lors de <strong>la</strong> récolte, les agriculteurscoupent <strong>la</strong> culture à un mètre de hauteur pour protéger du bétail les jeunes pousses d’arbrespréa<strong>la</strong>blement sélectionnées pour leurs fonctionnalités (bois de chauffe, arbre producteur,médicinal...). Cette pratique permet de diversifier <strong>la</strong> production et ainsi les bénéfices del’exploitation.Implications des différents acteurs pour <strong>la</strong> diffusionLe zaï, technique de culture utilisée traditionnellement au Burkina Faso, a été redécouvert parcertains agriculteurs et ONG qui dans les années 1980 ont appliqué cette pratique sur desterres dégradées. Deux agriculteurs « innovateurs » ont permis de faire connaître cettetechnique au Burkina Faso en créant des associations et « Farmer Field School » 3 , ce qui apermis de toucher un grand nombre de producteurs. Les ONG se sont également concentréessur d’autres mesures de conservation des eaux et des sols comme les cordons pierreux(Kaboré et Reij 2004).Cette initiative a été plus <strong>la</strong>rgement reprise par un projet d’agroforesterie financé par Oxfam.Ceci a permis <strong>la</strong> reconnaissance de l’utilité du zaï ainsi que d’autres mesures de conservationdes eaux et des sols, aussitôt repris par différentes ONG. Après l’échec au cours des annéesprécédentes de mise en p<strong>la</strong>ce de différentes mesures de conservation de l’eau et du sol(exemple : diguettes en terre) par différents programmes publics (Groupement Européen deRestauration des Eaux et des Sols, ou des Fonds pour le Développement Rural - Kaboré etReij 2004), de nombreux nouveaux projets publics ont vu le jour, dont le programme du FIDAdans le P<strong>la</strong>teau Central qui a permis d’aménager 32 500 ha en zaï. 4Les chercheurs qui se sont intéressés au zaï à <strong>la</strong> fin des années 1980 ont quant à eux permisgrâce à leurs études d’asseoir les arguments en faveur de <strong>la</strong> diffusion du zaï.Le zaï apparaît maintenant comme une pratique très courante dans les régions du BurkinaFaso essentiellement (Yatenga, P<strong>la</strong>teau central) où Kaboré et Reij (2004) estiment à desdizaines de milliers d’hectares <strong>la</strong> surface ayant été réhabilitée par le zaï. Certaines zones auNiger (Reij et al. 2009) semblent avoir adopté spontanément le zaï sur des superficiesimportantes, associé à de <strong>la</strong> régénération forestière. Cette diffusion a pour le moment été peuétudiée au Niger.3 Les « Farmer Field Schools », proposés par <strong>la</strong> FAO, issus d’expériences sur les méthodes de protectionintégrée en Asie du Sud Est, sont une démarche mise en œuvre dans plusieurs pays (Syrie, Afrique de l’Est et del’Ouest, et plus récemment en Afrique du Nord) et qui traitent de différentes thématiques (lutte intégrée,aménagement des sols, agriculture biologique…). Le programme de ces écoles suit le cycle naturel du sujet(culture, animal, sol…) à travers le rassemblement périodique de petits groupes d’agriculteurs. Le but estd’étudier tous les aspects du sujet, parallèlement à ce qui se produit dans le champ (ou dans l’étable, etc.). Desexercices pratiques sont réalisés (« apprentissage actif ») et des expériences peuvent aussi être menées. Lescycles sont facilités techniquement par un animateur (facilitateur) - source : Imache et al. 2011.4 Cf. site internet du FIDA :http://www.ifad.org/evaluation/public_html/eksyst/doc/prj/region/pa/burkina/bf_f.htm consulté le31/08/2012.Mieux gérer l’eau par des pratiques agricoles innovantes : quelles perspectives dans les pays en développement ?Billy Troy et Calypso Picaud - Mars 201320

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