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C’est pourquoi <strong>la</strong> diffusion du SCV en Amérique du Sud et du Nord a été couplée à <strong>la</strong> mise enœuvre d’herbicides et de semences transgéniques capables de limiter <strong>la</strong> forte pression desadventices. De nombreuses organisations de producteurs ont œuvré pour <strong>la</strong> diffusion du SCVavec des conférences et échanges d’agriculteurs inter-pays. Beaucoup d’ONG se sontégalement impliquées. En France, le CIRAD puis l’INRA ont développé des recherches sur leSCV.Le Système de Riziculture Intensive (SRI)Développé à Madagascar dans les années 1970 par le père Henri de Lau<strong>la</strong>nié, le SRI est unepratique rizicole comprenant différents principes : un repiquage en ligne avec un espacementplus important, un seul p<strong>la</strong>nt de riz, plus jeune (de 8 à 15 jours), repiqué par trou, une gestionde l’eau plus poussée avec une alternance de périodes d’irrigation et d’assec, un apport defumure organique et un sarclo-binage mécanisé conseillés. Le SRI commence à se diffuser defaçon importante en Asie, notamment en Inde, avec également des expériences de diffusion enAfrique sub-saharienne et en Amérique du Sud.Le SRI peut permettre une diminution significative des quantités d’eau d’irrigation utilisées,avec une forte variabilité selon les contextes (économies d’eau al<strong>la</strong>nt de 10 à 60 % dans lesétudes considérées dans ce rapport). Par ailleurs, <strong>la</strong> plupart des expériences montrent uneaugmentation des rendements mais elle est aussi très variable selon les contextes (variantentre 5 et 105 % selon les études considérées). La productivité de l’eau est égalementaugmentée avec le SRI (augmentations de 19 % à 150 %). Concernant les rendements,plusieurs facteurs influencent leur variabilité : variété utilisée, qualité des sols, maîtrise del’eau (irrigation et drainage), fertilisation organique et minérale. Il s’agit toutefois dere<strong>la</strong>tiviser le potentiel d’augmentation des rendements en SRI : en effet, plusieurs études enAsie et au Sénégal montrent que <strong>la</strong> différence de rendement avec certaines pratiquesconventionnelles peut être non significative.Le SRI induit des modifications importantes dans <strong>la</strong> conduite du système de culture. Il permetde réduire l’utilisation de semences, d’herbicides et d’eau d’irrigation, et donc les chargescorrespondantes. Toutefois, le temps de travail est augmenté notamment par le repiquage enligne, l’acquisition d’une sarclo bineuse peut représenter un coût important, <strong>la</strong> disponibilité enfumure organique peut être limitée, et le SRI nécessite de pouvoir contrôler précisément lesapports d’eau d’irrigation à <strong>la</strong> parcelle (difficultés en cas de tour d’eau imposé par exemple).Le SRI a été tout d’abord diffusé par des associations (Tefy Saina, association d’Henri deLau<strong>la</strong>nié) à travers des séquences de formations, de champs de démonstration et « FarmerField School ». Un soutien récent (à partir de 2000) d’une partie de <strong>la</strong> communautéscientifique (notamment du Cornell International Institute for Food, Agriculture, andDevelopment) a permis de renforcer <strong>la</strong> crédibilité de cette technique. Des bailleurs de fondsont ensuite apporté leur soutien à <strong>la</strong> diffusion de cette pratique.L’irrigation au goutte-à-goutte, une pratique développée pour économiser l’eauMis au point en Israël, le système de goutte-à-goutte est aujourd’hui employé à travers lemonde. Il consiste à apporter l’eau sous faible pression jusqu’à <strong>la</strong> base de chacune des p<strong>la</strong>nteset à <strong>la</strong> distribuer au compte-goutte, en surface ou en souterrain, à l’aide de petits tuyaux poséssur le sol ou enterrés. Le matériel utilisé pour le goutte-à-goutte peut être plus ou moinscomplexe (filtre, système de fertigation qui consiste à injecter des engrais solubles avec l’eaudans les gaines, goutte-à-goutte enterré). Le goutte-à-goutte est essentiellement utilisé pourdes productions maraîchères et arboricoles, mais également parfois en céréaliculture. Il peutpermettre l’irrigation sur des terrains irréguliers.Mieux gérer l’eau par des pratiques agricoles innovantes : quelles perspectives dans les pays en développement ?Billy Troy et Calypso Picaud - Mars 20136

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