Ouagadougou. Il a aussi procédé à la nomination des Chefs des grands commandementsmilitaires <strong>et</strong> au redéploiement de toutes les forces de sécurité sur toute l’étendue duterritoire. De plus, pour la libre <strong>ci</strong>rculation des biens <strong>et</strong> des personnes, une unité de luttecontre le rack<strong>et</strong> a été mise en place ainsi qu’une police militaire. De même, desopérations de réhabilitation des infrastructures sécuritaires sont en cours. Des postes depolice <strong>et</strong> de gendarmerie occupés par des groupes armés ont été rétrocédés aux forcesrégulières de sécurité. Ces mesures ont contribué à une amélioration substantielle de lasituation sécuritaire sur l’ensemble du territoire avec notamment une baisse du nombrede braquages. Le Gouvernement est déterminé à poursuivre ses efforts pour répondreaux attentes de la population.I.3. JusticeDes reformes en cours au niveau du système judi<strong>ci</strong>aire61.Le système judi<strong>ci</strong>aire de la Côte d’Ivoire se compose d’une Juridiction Suprême, de 3Cours d’Appel <strong>et</strong> de 34 tribunaux. A ce dispositif, s’ajoutent 33 établissementspénitentiaires, 3 Centres d’observation <strong>et</strong> un Centre de rééducation pour les mineurs.Suite à l’Accord Politique de Ouagadougou en 2007, certains tribunaux ont pu rouvrirmais n’ont pu traiter les affaires pénales du fait de l’absence des offi<strong>ci</strong>ers de policejudi<strong>ci</strong>aire <strong>et</strong> du non fonctionnement de 11 établissements pénitentiaires.62.Au niveau des ressources humaines, l’appareil judi<strong>ci</strong>aire enregistre des effectifs de 659greffiers, 520 avocats, 154 notaires, 285 agents d’affaires, 98 conseils juridiques, 302huissiers de justice, 1093 agents de l’administration pénitentiaire <strong>et</strong> de 81 personnels del’éducation surveillée.63.Cependant, le système judi<strong>ci</strong>aire souffre de dysfonctionnements liés entre autres auxdifficultés d’accès des populations à la justice du fait de la cherté des prestations, del’éloignement des services judi<strong>ci</strong>aires ainsi que de la méconnaissance de la loi, du droit <strong>et</strong>des procédures judi<strong>ci</strong>aires. En outre, le système judi<strong>ci</strong>aire est marqué par un manque demoyens logistiques <strong>et</strong> une absence de base documentaire. Cela explique en partie lalenteur excessive dans l’examen des procès-verbaux <strong>et</strong> dossiers, la délivrance des actes <strong>et</strong>d’importants r<strong>et</strong>ards dans l’exécution des dé<strong>ci</strong>sions, traduisant ainsi la lourdeur del’appareil judi<strong>ci</strong>aire.64.A cela, s’ajoutent la corruption <strong>et</strong> le rack<strong>et</strong>, préjudi<strong>ci</strong>ables à la promotion d’unenvironnement propice aux investissements privés. Ces dysfonctionnements ontengendré une crise de confiance entre les justi<strong>ci</strong>ables <strong>et</strong> les institutions judi<strong>ci</strong>aires. C<strong>et</strong>tecrise de confiance s’est étendue au personnel de justice. Selon les conclusions del’enquête 3 réalisée en 2005 par l’INS, 65% des personnes enquêtées pensent que lajustice ivoirienne est manipulée par des intérêts <strong>politique</strong>s <strong>et</strong> économiques tandis que50% estiment que le système judicaire est injuste <strong>et</strong> inaccessible aux couchesdéfavorisées. C<strong>et</strong> état de fait a été conforté par l’Enquête sur les Aspirations desPopulations vivant en Côte d’Ivoire (EAPCI-2008) qui indique que 56,1% de la populationn’est pas satisfaite du fonctionnement de la justice.3 A l’Initiative du Secrétariat National à la Gouvernance <strong>et</strong> au Renforcement des Capa<strong>ci</strong>tés (SNGRC)10
65.En outre, le personnel de justice demeure insuffisant <strong>et</strong> peu qualifié pour répondre auxnouveaux besoins nés des mutations de la so<strong>ci</strong>été. Du reste, la procédure d’assistancejudi<strong>ci</strong>aire n’est pas efficace.66.Outre ces contraintes générales, l’accès à la justice <strong>et</strong> à la protection judi<strong>ci</strong>aire desgroupes vulnérables, notamment les enfants <strong>et</strong> les femmes, restent encore limités. C<strong>et</strong>tesituation est due aux barrières <strong>culturel</strong>les ainsi qu’à une appropriation insuffisante desconventions internationales ratifiées en matière de droit des enfants <strong>et</strong> de genre. Parailleurs, les procédures <strong>et</strong> pratiques judi<strong>ci</strong>aires ne répondent pas toujours aux besoinsspé<strong>ci</strong>fiques de traitement <strong>et</strong> de protection des enfants <strong>et</strong> des victimes de violencesbasées sur le genre. En eff<strong>et</strong>, la loi comporte des dispositions inadaptées à l’esprit de laConvention des Droits de l’Enfant (CDE) pour la protection des mineurs. C’est le cas de lamédiation pénale ou le règlement extrajudi<strong>ci</strong>aire qui est exclu en matière de minoritépénale. En outre, la loi ne prévoit aucune disposition relative à la garde à vue des enfantsen cas d’arrestation.67.Par ailleurs, la non-fonctionnalité de la Haute Cour de Justice <strong>et</strong> la non mise en place desjuridictions suprêmes prévues par la Constitution, notamment la Cour de Cassation, leConseil d’Etat <strong>et</strong> la Cour des Comptes, ainsi que l’inexistence des juridictionsadministratives <strong>et</strong> de commerce indépendantes, fragilisent l’indépendance du systèmejudi<strong>ci</strong>aire <strong>et</strong> entravent le traitement de certains dossiers spé<strong>ci</strong>fiques. De même, l’absenced’indicateurs de performance <strong>et</strong> de suivi ainsi que l’ineffica<strong>ci</strong>té de l’Inspection Généraledes Services Judi<strong>ci</strong>aires ne perm<strong>et</strong>tent pas le contrôle de l’activité judi<strong>ci</strong>aire. Le manquede contrôle de l’activité Gouvernementale par le pouvoir judi<strong>ci</strong>aire ne garantit pasl’effectivité de la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif <strong>et</strong> le Judi<strong>ci</strong>aire.68.En plus, la crise post-électorale de décembre 2010 a accentué les problèmes du secteurde la justice en raison des pillages <strong>et</strong> destructions des juridictions <strong>et</strong> établissementspénitentiaires. Au total, 17 des 37 juridictions ainsi que 22 des 33 établissementspénitentiaires ont subi les eff<strong>et</strong>s de la crise. Les actions menées par le Gouvernement ontpermis la réouverture de 22 juridictions dont le Tribunal de Première Instance deYopougon <strong>et</strong> 4 prisons dont la Maison d’Arrêt <strong>et</strong> de Correction d’Abidjan (MACA).69.Cependant, seuls les tribunaux de première instance de Yopougon <strong>et</strong> du Plateau traitentdes affaires pénales du fait de la ferm<strong>et</strong>ure des prisons <strong>et</strong>/ou de l’absence de policejudi<strong>ci</strong>aire sur toute l’étendue du territoire national. C<strong>et</strong>te situation renforce le sentimentd’impunité <strong>et</strong> d’insécurité au sein des populations <strong>et</strong> accentue les violations des Droits del’Homme. Ces violations concernent, notamment les exactions contre les populations<strong>ci</strong>viles, les destructions de biens <strong>et</strong> infrastructures publiques <strong>et</strong> privées <strong>et</strong> d’importantsmouvements de population tant à l’intérieur qu’à l’extérieur.70.Quant au système carcéral, il souffre non seulement des eff<strong>et</strong>s résultant des carences <strong>et</strong>dysfonctionnements du système judi<strong>ci</strong>aire, mais aussi de problèmes endogènes tels quela surpopulation carcérale, la mauvaise prise en charge des détenus en matière d’hygiène<strong>et</strong> de sécurité. Ces dysfonctionnements sont liés entre autres: (i) au nombre insuffisant degardes pénitentiaires <strong>et</strong> à leur formation inadéquate ; (ii) à la vétusté des prisons ; (iii) àl’insuffisance du budg<strong>et</strong> dédié à l’alimentation <strong>et</strong> la santé des détenus <strong>et</strong> (iv) à l’absencede programme de réinsertion des détenus <strong>et</strong> de peines alternatives à l’emprisonnement.En ce qui concerne les mineurs, seulement huit (8) prisons disposent d’une section pourmineurs, neuf (9) ne disposent pas de section à part entière, mais des cellules spé<strong>ci</strong>ales11
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