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Diagnostic politique, économique social et culturel - gcpnd.gouv.ci ...

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190.Le défi prin<strong>ci</strong>pal qui se dégage de c<strong>et</strong>te analyse concerne l’amélioration du taux debancarisation <strong>et</strong> la poursuite de la <strong>politique</strong> monétaire harmonieuse en vue du maintiend'un niveau adéquat de la masse monétaire afin de maîtriser l'inflation.II.3. Problèmes structurels191.Une vue d’ensemble de l’économie ivoirienne perm<strong>et</strong> de faire ressortir plusieursproblèmes structurels reliés entre eux, notamment : (i) le niveau <strong>et</strong> la qualité del’investissement, auquel s’asso<strong>ci</strong>e l’end<strong>et</strong>tement ; (ii) la compétitivité <strong>et</strong>l’environnement des affaires pour le secteur privé; (iii) la faiblesse du système finan<strong>ci</strong>er<strong>et</strong> (v) la gestion des finances publiques.192.En eff<strong>et</strong>, la faiblesse structurelle de l’investissement global depuis 1980, trouve sonorigine dans l’end<strong>et</strong>tement élevé <strong>et</strong> le service de la d<strong>et</strong>te. Le poids de ces deux facteursa conduit l’Etat à limiter l’investissement public. L’analyse de l’Incremental CapitalOutput Ratio (ICOR) sur la période 2000-2010 montre que la productivité du capital n’apas significativement évolué. Ainsi, sur la période 2008-2010, le taux d’investissementqui s’est situé en moyenne à 9,33%, a connu un fléchissement en raison de lacontraction de sa composante privée (de 7% en 2008 à 5,9% en 2010). L’investissementpublic a suivi la même tendance à cause du ralentissement des grands chantiers de l’Etat<strong>et</strong> de la faible mobilisation de la part bailleurs des proj<strong>et</strong>s cofinancés. La récon<strong>ci</strong>liationnationale <strong>et</strong> l’amélioration du climat des affaires pourront certainement améliorer laproductivité des facteurs en Côte d’Ivoire.193.Ainsi, le rapport Doing Business, qui analyse l’environnement des affaires, compare lesréglementations qui renforcent ou entravent l’activité commer<strong>ci</strong>ale dans plusieurséconomies. Selon ce rapport, il reste encore beaucoup à faire en Côte d’Ivoire en ce quiconcerne la fa<strong>ci</strong>lité à créer une entreprise, l’octroi de permis de construire, le transfertde propriété, la fa<strong>ci</strong>litation du commerce entre les pays. Des efforts sont à encouragerpour l’obtention des prêts, la protection des investisseurs, les taux d’imposition, larésolution des différends commer<strong>ci</strong>aux, le système de recouvrement <strong>et</strong> de ferm<strong>et</strong>ured’entreprises <strong>et</strong> le raccordement au réseau électrique.194.Au total, la Côte d’Ivoire, avec un rang moyen de 167 ième sur 183 en matière de fa<strong>ci</strong>litépour faire les affaires, présente de nombreuses insuffisances, limitant ainsi lacompétitivité de son économie. Elles concernent entre autres le nombre de procéduresà exécuter ainsi que le délai <strong>et</strong> le montant à consacrer à chacun des critères du rapport.195.Aussi, les problèmes structurels liés au système finan<strong>ci</strong>er sont-ils apparus lors de lacrise bancaire au début des années 80. C<strong>et</strong>te crise a entrainé la disparition de près de40% des établissements de crédit. La mise en œuvre d’une <strong>politique</strong> de libéralisation desinstruments de <strong>politique</strong> monétaire par la BCEAO ainsi que des conditions de banqueont permis de renforcer la solidité des banques <strong>et</strong> d’améliorer leur financement par lamise en place d’un marché monétaire rénové.196.Par ailleurs, le taux de bancarisation de l’Union est faible. Particulièrement en Côted’Ivoire, à fin décembre 2003, le taux de bancarisation a été évalué à 5,18% <strong>et</strong> à 3,02%pour l'Union (BCEAO, 2005b). Ce faible taux de bancarisation peut s’expliquer en grandepartie par le faible taux d'alphabétisation, le faible niveau de revenu <strong>et</strong> le chômageélevé au sein de la population.33

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