197.En outre, après la dévaluation du franc CFA en janvier 1994, les entreprises ivoiriennesont gagné une marge de compétitivité considérable, tant sur le marché intérieur/régional de l’UEMOA, que sur les marchés extérieurs à la zone Franc. Mais c<strong>et</strong>tecompétitivité s’est fragilisée depuis 1999. Les marchés sont restés peu diversifiés tant auniveau des partenaires que des produits, avec un faible taux de transformation desproduits primaires. Aussi, les termes de l’échange constituent-ils un facteur exogène quiinfluence fortement l’économie ivoirienne. En eff<strong>et</strong>, compte tenu de la fortedépendance de l’économie du secteur agricole, notamment les cultures de rente, toutemodification des termes de l’échange aura un impact notable sur l’économie nationale.Les coûts des transactions <strong>et</strong> la corruption198.Selon Transparency International, l’indice de perception de la corruption en Côted’Ivoire est évalué à 2,2 sur une échelle allant de 0 à 10. En 2010, elle était classée146 ème sur 174 pays. La corruption entraîne des coûts de transactions élevés, diffi<strong>ci</strong>les àmesurer, en raison du caractère clandestin de ces transactions, mais aussi parce qu’ellesinduisent à la fois des entraves directes en freinant la concurrence, <strong>et</strong> des entravesindirectes en instaurant un climat général de laxisme qui renforce l’irresponsabilité. Enaccroissant l’incertitude <strong>et</strong> le coût des transactions ordinaires, la corruption réduit lemontant des investissements <strong>et</strong> ralentit la croissance.199.Depuis 1999, l’indice de contrôle de la corruption ne cesse de se détériorer. Il estrégulièrement ressorti négatif depuis 1999. Le défi à relever pour le Gouvernement estde faire remonter c<strong>et</strong> indice. Les pays qui jouissent d’une bonne <strong>gouv</strong>ernanceéconomique, selon la CEA (2009), sont ceux qui (i) gèrent les fonds <strong>et</strong> les ressources defaçon efficace <strong>et</strong> effi<strong>ci</strong>ente ; (ii) formulent, appliquent <strong>et</strong> font appliquer des <strong>politique</strong>s,des règles <strong>et</strong> des réglementations rationnelles ; (iii) peuvent être contrôlés <strong>et</strong> amenés àrépondre de leurs actes ; (iv) respectent les règles <strong>et</strong> les normes de l’activitééconomique <strong>et</strong> (v) font la promotion d’une activité économique exempte de corruption<strong>et</strong> excluant les autres activités incompatibles avec la confiance du public. Au sortir de lalongue crise que la Côte d’Ivoire a traversée, la corruption est un des fléaux auquel unesolution rapide <strong>et</strong> durable doit être trouvée.200.De plus, la gestion des marchés publics connaît une n<strong>et</strong>te amélioration avec lafinalisation des textes d’application du code des marchés publics, concernantnotamment le règlement des litiges, l’organe de régulation des marchés publics, lesaudits, la marge de préférence communautaire, à l’exception de la liste catégorisée desentreprises. C<strong>et</strong>te amélioration s’appré<strong>ci</strong>e également à travers l’existence de cahiers desclauses administratives générales, le renforcement du dispositif de déconcentration <strong>et</strong>de décentralisation de la passation des marchés au sein des autorités contractantes(Administration <strong>et</strong> Collectivités) <strong>et</strong> au niveau des autorités de contrôle de la conformitédu dispositif réglementaire en matière d’exécution des marchés avec la Directive N° 4 del’UEMOA. Toutefois, il est à noter une faible capa<strong>ci</strong>té des autorités contractantes àélaborer des plans de passation de marchés en amont de l’adoption du budg<strong>et</strong> <strong>et</strong> uneineffica<strong>ci</strong>té du mécanisme de catégorisation des entreprises.201.Le coût du capital est étroitement lié au taux d’intérêt des prêts. Ce taux est trèscompétitif au sein de l’UEMOA, ce qui rend uniforme le coût du capital <strong>et</strong> renforce lacompétitivité.34
202.Le coût du transport est positivement corrélé au cours du pétrole <strong>et</strong> ses dérivés. De1999 à 2010, le coût du transport a augmenté de 80%. D’autres facteurs internes telsque les taxes <strong>et</strong> les tracasseries routières font grimper ce coût. L’influence des coûts dutransport est marginale sur la compétitivité entre les usagers au sein de l’économie.Toutefois, la hausse de ces coûts ne serait pas favorable au niveau de la compétitivitérégionale de la Côte d’Ivoire.203.Concernant le secteur des télécommunications, il offre une large gamme de produitsadaptés aux besoins de ses usagers <strong>et</strong> à des prix relativement compétitifs. Grâce àl’arrivée de plusieurs opérateurs économiques dans ce secteur, les coûts de lacommunication ont baissé. En eff<strong>et</strong>, l’analyse de l’évolution mensuelle du coût deconsommation, montre que celui-<strong>ci</strong> a diminué d’au moins 70%. Ainsi, les coûts del’information <strong>et</strong> de communication sont favorables à l’expansion économique <strong>et</strong> à lacompétitivité, pourvu que les difficultés techniques soient limitées.204.Quant à la gestion des finances publiques, la non maîtrise depuis quelques années de lamasse salariale <strong>et</strong> des dépenses de fonctionnement de l’administration publique acontribué à aggraver le défi<strong>ci</strong>t budgétaire déjà important <strong>et</strong> à rendre le niveau de lad<strong>et</strong>te insoutenable. A cela s’ajoute une insuffisance dans la gestion des rec<strong>et</strong>tes fiscales,notamment le rendement de l’impôt fon<strong>ci</strong>er, la fraude <strong>et</strong> l’évasion fiscale, la baisse ou lasuppression des droits de douane consécutive à une libéralisation du commerceconsentie à la fin des années 90.205.Au total, la mise en œuvre de reformes structurelles d’appoint perm<strong>et</strong>tra de lever cesobstacles qui entravent la performance de l’économie.II.4. <strong>Diagnostic</strong> des secteurs porteurs206.Après une décennie de crise <strong>politique</strong>, une libéralisation non maîtrisée des prix <strong>et</strong> dumarché du travail, ainsi qu’une relative rigueur budgétaire <strong>et</strong> monétaire, la Côte d’Ivoiresouffre de plusieurs handicaps : (i) une faible productivité de l’économie avec pourcorollaire, une faible consommation ; (ii) l’existence d’un secteur informel hypertrophiétirant vers le bas la productivité de l’ensemble de l’économie <strong>et</strong> (iii) les défi<strong>ci</strong>tsd’investissements <strong>et</strong> le mauvais état des infrastructures.II.4.1. Infrastructures <strong>et</strong> TransportsDes infrastructures à réhabiliter <strong>et</strong> à développer207.Le secteur des transports a un eff<strong>et</strong> structurant sur les autres secteurs d’activité <strong>et</strong> sondéveloppement fa<strong>ci</strong>lite la mobilité des populations <strong>et</strong> l’acheminement de la productionvers les lieux de consommation. Il stimule également la compétitivité de l’économienationale, les investissements privés <strong>et</strong> l’intégration à l’économie internationale. Lesecteur des transports comprend quatre (4) sous secteurs que sont le transport routier,le transport ferroviaire, le transport maritime <strong>et</strong> fluvio-lagunaire <strong>et</strong> le transport aérien.208.Concernant le transport routier, la Côte d’Ivoire dispose d’un réseau routier de 82 000km dont 6 514 km de voies bitumées comprenant une voie autoroutière de 142 kmreliant Abidjan à Singrobo <strong>et</strong> un réseau de voirie urbaine estimé à environ 4 000 km devoies bitumées sur l’ensemble du territoire national. Elle dispose également de plus de20 bacs de traversée <strong>et</strong> d’environ 4 600 ouvrages d’art comprenant 327 ponts.35
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