des agents des collectivités locales ; (iv) une absence de synergie entre les collectivitésterritoriales <strong>et</strong> les services déconcentrés de l’Etat ; (v) une insuffisance de donnéesstatistiques <strong>et</strong> (vii) un faible niveau d’exécution de la coopération décentralisée.124.Il faut également relever (i) la faible parti<strong>ci</strong>pation des acteurs locaux, particulièrementdes jeunes, des femmes <strong>et</strong> des médias au processus de développement ; (ii) la faibleapplication par les élus locaux de l’obligation de rendre compte <strong>et</strong> (iii) la maîtriseapproximative des collectivités locales dans l’appré<strong>ci</strong>ation des questions relatives aufon<strong>ci</strong>er rural.125.En outre, les crises successives ont fortement contribué à la dégradation de l’importantréseau d’infrastructures <strong>et</strong> d’équipements de proximité. Ces éléments dont la gestionrelève des entités territoriales, n’ont pu faire l’obj<strong>et</strong> d’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> de maintenance. Il ena été de même pour le patrimoine de l’administration déconcentrée qui a été laprin<strong>ci</strong>pale <strong>ci</strong>ble lors de la crise post-électorale de décembre 2010, avec 37,8% desservices pillés ou détruits (14% des préfectures, 8% des sous-préfectures <strong>et</strong> 5% desrésidences).126.Par ailleurs, ces crises ont occasionné la destruction de multiples registres d’état <strong>ci</strong>vil, laferm<strong>et</strong>ure de nombreux services publics sur l’ensemble du territoire. Ainsi, près de 30%des centres d’état <strong>ci</strong>vil ont été endommagés. Aussi, plus de 3 500 000 enfants âgés de 0à 17 ans n’ont-ils pas d’existence juridique. C<strong>et</strong>te absence de documents d’identitéconstitue un frein au rétablissement de la cohésion <strong>so<strong>ci</strong>al</strong>e. A ce tableau peu reluisant, ilconvient de rappeler que l’enregistrement des naissances dans les délais prescrits, seheurte à des obstacles matériels, administratifs <strong>et</strong> <strong>culturel</strong>s. Les dernières statistiquesnationales disponibles indiquaient un taux d’enregistrement à l’état <strong>ci</strong>vil des enfants demoins de 5 ans de 55% en 2006 contre 72% en 2000.I.9. Aménagement du territoire127.L’aménagement du territoire est une organisation globale de l’espace destinée àsatisfaire les besoins des populations en m<strong>et</strong>tant en place les infrastructures nécessaires<strong>et</strong> en valorisant les ressources naturelles. A ce titre, la notion d’aménagement duterritoire est liée à l’expression d’une double volonté de décentralisation <strong>et</strong> despatialisation de la <strong>politique</strong> économique.128.La pratique de l’aménagement du territoire a débuté dès les premières années del’indépendance du pays. En eff<strong>et</strong>, les options en aménagement du territoire ont étédéfinies à l’occasion des différents plans quinquennaux de développement économique,<strong>so<strong>ci</strong>al</strong> <strong>et</strong> <strong>culturel</strong> (1971-1975 ; 1976-1980 ; 1981-1985).129.Les différentes <strong>politique</strong>s d’aménagement du territoire menées dans le pays, visentdonc à orienter <strong>et</strong> à maîtriser la répartition des populations, à optimiser l’utilisation desressources naturelles, à promouvoir une desserte équilibrée du territoire national eninfrastructures <strong>et</strong> services, en un mot, à assurer un développement harmonieux del’espace national.130.Ainsi, les actions de l’Etat dans le cadre des <strong>politique</strong>s d’aménagement du territoire <strong>et</strong>de développement régional portent sur les équipements <strong>et</strong> les infrastructuresstructurantes. Elles se résument à l’aménagement de périmètres agro-industriels dans larégion du Sud-Ouest (ARSO) <strong>et</strong> dans la Vallée du Bandama (AVB), au développement duréseau routier interurbain, à la réalisation d’infrastructures de proximité financées par20
les Fonds Régionaux d’Aménagement Rural (FRAR) <strong>et</strong> les Fonds d’Investissement <strong>et</strong>d’Aménagement Urbain (FIAU) <strong>et</strong> à la création de villes. Ainsi, la ville de San-Pedro, avecson port maritime en eaux profondes, a été créée pour désenclaver économiquement leSud-Ouest du pays. De même, Yamoussoukro est devenue la capitale <strong>politique</strong>, pourrecentrer la gestion <strong>politique</strong> des affaires à l’intérieur du pays.131.A ces actions majeures s’ajoutent les Programmes d’Urgence du Nord pour revitaliserles villes de la région des savanes <strong>et</strong> les programmes des fêtes tournantes del’Indépendance en vue de renforcer l’unité nationale aux bénéfices de la cohésion<strong>so<strong>ci</strong>al</strong>e <strong>et</strong> d’équilibrer les infrastructures urbaines sur l’ensemble du territoire.Toutefois, les difficultés finan<strong>ci</strong>ères de l’Etat <strong>et</strong> la mise en œuvre des Programmesd’Ajustement Structurel (PAS) n’ont plus permis de poursuivre c<strong>et</strong>te <strong>politique</strong>d’aménagement du territoire national.132.L’examen de la situation fait ressortir des problèmes majeurs aggravés par deuxdécennies de crise économique <strong>et</strong> neuf années de crise politico-militaire, notamment :(i) une persistance des disparités régionales qui s’exprime en termes de répartition despopulations, des investissements, des services, des infrastructures <strong>et</strong> des équipements ;(ii) une population à forte croissance <strong>et</strong> inégalement repartie dans l’espace ; (iii) desinfrastructures so<strong>ci</strong>o-économiques insuffisantes, vieillissantes, dégradées <strong>et</strong>inégalement réparties <strong>et</strong> (iv) un déséquilibre entre la capitale économique <strong>et</strong> le reste dupays, entre le milieu urbain <strong>et</strong> le milieu rural.Un développement urbain à maîtriser133.La Côte d’Ivoire a un taux d’urbanisation de 43%, qui est marquée par le poids importantde la ville d’Abidjan, métropole internationale dont le niveau d’équipement estsupérieur à celui des autres capitales de la sous région. Elle abrite à elle seule 18,7 % dela population totale <strong>et</strong> 44,1 % de la population urbaine. La faiblesse de l’armatureurbaine n’a pas permis de m<strong>et</strong>tre en place un réseau urbain reparti dans l’espace,pouvant servir de point d’ancrage à la diffusion spatiale du développement <strong>et</strong> à laréduction des inégalités régionales.Un environnement <strong>et</strong> un cadre de vie à préserver134.La pratique d’une agriculture extensive amplifie l’impact de la pression démographiquesur le milieu environnemental. Les surfaces cultivées, estimées en 1998 à 3 millionsd’hectares, ont contribué à une réduction du couvert forestier. Ce dernier est passé de16 millions d’hectares au début du siècle à moins de 3 millions actuellement. Lesquestions environnementales touchent également la qualité, le cadre de vie <strong>et</strong> del’habitat tant dans les zones urbaines que rurales. En milieu urbain, ces questions sontprin<strong>ci</strong>palement relatives à l’assainissement, au drainage <strong>et</strong> à la gestion des déch<strong>et</strong>s(domestiques, industriels, médicaux).Une intégration nationale <strong>et</strong> sous-régionale à consolider135.Dans les zones de forte production agricole, la pression engendrée sur les ressourcesnaturelles <strong>et</strong> économiques par les mouvements de populations ont entraîné des conflitscroissants entre communautés autochtones <strong>et</strong> communautés allogènes, m<strong>et</strong>tant ainsi àmal le processus d’intégration nationale <strong>et</strong> sous régionale.21
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IV.2. Habitat et cadre de vieRésor
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