209.Une étude évaluative, réalisée en 2010, fait ressortir que 90% du linéaire est fortementdégradé. En eff<strong>et</strong>, environ 80% (5300 km) des routes bitumées ont un âge variant entre15 <strong>et</strong> 35 ans dont 44% de plus de 20 ans alors que celles-<strong>ci</strong> sont conçues pour résister àl’usure <strong>et</strong> à la fatigue sur une durée de 15 ans. En outre, 4500 km de routes revêtuessont en mauvais état, dont 1500 km en très mauvais état.210.L’entr<strong>et</strong>ien routier, majoritairement assuré en régie par les services de l’Administrationdes Travaux Publics depuis 1960, a été concédé en 1998 au secteur privé dans le cadrede la mise en œuvre du Programme d’Ajustement du Secteur des Transports en Côted’Ivoire (CI-PAST). Une réforme a permis la création en 2001 de l’Agence de Gestion desRoutes (AGEROUTE) <strong>et</strong> du Fonds d’Entr<strong>et</strong>ien Routier (FER).211.L’AGEROUTE est le maître d’ouvrage délégué, pour le compte de l’Etat, des travauxd’entr<strong>et</strong>ien <strong>et</strong> de développement du réseau routier tandis que le Fonds d’Entr<strong>et</strong>ienRoutier (FER) est chargé de mobiliser <strong>et</strong> de m<strong>et</strong>tre à la disposition de l’AGEROUTE, lesfinancements nécessaires à l’exécution des programmes annuels d’entr<strong>et</strong>ien routier.212.Cependant, les concertations nationales organisées avec les populations dans le cadrede l’élaboration du DSRP ont relevé les faiblesses de la <strong>politique</strong> actuelle d’entr<strong>et</strong>ien duréseau routier. Avant même la crise de septembre 2002, les structures en charge del’entr<strong>et</strong>ien routier peinaient déjà, à maintenir le réseau routier dans un état au moinséquivalent à celui d’avant la privatisation. En eff<strong>et</strong>, le FER, à sa création, avait un budg<strong>et</strong><strong>ci</strong>ble annuel estimé à 40 milliards de FCFA. Mais à ce jour, le Fonds ne collecte que 10 à 12milliards de FCFA par an. Ces ressources proviennent essentiellement de la Taxe Spé<strong>ci</strong>fiqueUnique (TSU) sur les produits pétroliers à usage routier <strong>et</strong> des subventions de l’Etat sousforme de transfert en capital. Les besoins de financement, par exemple, du programmeprésidentiel pour les <strong>ci</strong>nq prochaines années nécessitent la mobilisation de plus de 500milliards par an. Le FER, prin<strong>ci</strong>pale source finan<strong>ci</strong>ère de l’entr<strong>et</strong>ien routier n’est pas enmesure d’assurer 5 % de ces besoins. En outre, la concession au privé de l’entr<strong>et</strong>ienroutier n’a pas donné les résultats escomptés, compte tenu de l’incapa<strong>ci</strong>téopérationnelle, finan<strong>ci</strong>ère, organisationnelle <strong>et</strong> matérielle des PME chargées d’exécuterles travaux.213.De plus, l’Administration routière ne dispose plus de moyens suffisants pour couvrirl’étendue du réseau routier national. En eff<strong>et</strong>, sur un besoin de dotation budgétaireannuelle estimé à 40 milliards de FCFA en 1998 pour un entr<strong>et</strong>ien régulier du réseau, lesallocations budgétaires sont passées de 6,3 milliards de FCFA en 2005 à 27,4 milliards deFCFA en 2008 pour régresser jusqu’à 6,6 milliards de FCFA en 2010. Du fait de c<strong>et</strong>tesituation, les rechargements <strong>et</strong> reprofilages réguliers nécessaires ne sont plus effectués,les temps de parcours <strong>et</strong> les conditions de sécurité <strong>et</strong> de confort, se sontconsidérablement dégradés, <strong>et</strong> les coupures ponctuelles sont fréquentes pendant lespluies.214.Le non respect des engagements de l’Etat envers le secteur privé s’est traduit surtoutpar (i) l’annulation de mandats sur les budg<strong>et</strong>s d’investissement routier 2009 <strong>et</strong> 2010 ;(ii) le cumul des impayés dus aux entreprises de travaux <strong>et</strong> (iii) le défaut ou l’insuffisanced’allocations budgétaires pour la plupart des proj<strong>et</strong>s routiers en cours d’exécution. C<strong>et</strong>tesituation a entrainé plusieurs difficultés, notamment l’arrêt inopiné des travaux deprolongement de l’Autoroute du Nord <strong>et</strong> le ralentissement des travaux financés entransfert de capital pour défaut de mobilisation des ressources.36
215.Nonobstant ce tableau peu reluisant, des proj<strong>et</strong>s d’infrastructures routières sont rentrésdans leur phase active pour certains, ou ont atteint des résultats probants pour d’autresau cours de ces dernières années. Il s’agit surtout du : (i) Programme d’Urgenced’Infrastructures Urbaines (PUIUR) ; (ii) Programme d’Investissement <strong>et</strong> d’Ajustementdu Secteur des Transports (CI-PAST) ; (iii) Quatrième Programme d’Urgence (PUR IV)financé par l’Union Européenne ; (iv) Proj<strong>et</strong> d’Assistance Post Conflit vol<strong>et</strong> THIMO ; (v)Proj<strong>et</strong> de construction du pont de Jacqueville <strong>et</strong> (vi) Programme de reconstruction desinfrastructures en ex-zone C.N.O.216.Par ailleurs, le secteur a été durement affecté par la crise post-électorale de décembre2010. En eff<strong>et</strong>, l’AGEROUTE <strong>et</strong> le FER ont été pillés <strong>et</strong> leur matériel roulant emporté. Enoutre, les entreprises en charge de la réalisation des prin<strong>ci</strong>paux proj<strong>et</strong>s routiers en coursont subi d’énormes préjudices, entraînant ainsi l’arrêt ou le ralentissement des travaux.Il s’agit des proj<strong>et</strong>s de prolongement de l’autoroute du Nord, de la construction du pontde Jacqueville <strong>et</strong> du PUR IV de l’Union Européenne. D’importantes pertes de matérielsont été également enregistrées, notamment 53 feux tricolores saccagés.217.L’état défectueux des routes est l’une des raisons prin<strong>ci</strong>pales de l’accroissement de lapauvr<strong>et</strong>é, notamment en milieu rural. En eff<strong>et</strong>, selon la Banque Mondiale <strong>et</strong> l’AFD, ladétérioration des infrastructures routières ralentit la croissance, enlevant 11 points debase à la croissance par habitant d’une part <strong>et</strong> faisant baisser la productivité desentreprises d’environ 40% d’autre part. L’insuffisance d’infrastructures routières devantdésenclaver les villages <strong>et</strong> campements a considérablement freiné le développement del’activité agricole, limitant certaines populations à une agriculture de subsistance du faitde la mévente des productions agricoles <strong>et</strong> de la baisse récurrente des prix bordchamps. C<strong>et</strong>te situation a eu pour corollaire la réduction des prin<strong>ci</strong>pales sources derevenu des populations.218.S’agissant des services de transport routier interurbain, leur développement fait suite àune série de réformes entreprises dans le secteur. Celles-<strong>ci</strong> ont eu pour eff<strong>et</strong>l’émergence de plusieurs micro-gares routières <strong>et</strong> la création de so<strong>ci</strong>étés privées d<strong>et</strong>ransports de personnes <strong>et</strong> de marchandises. Les transports interurbains de voyageursont connu un essor avec la mise en exploitation d’un parc de 1 300 autocars de grandecapa<strong>ci</strong>té desservant plus de 90 liaisons <strong>et</strong> transportant environ 25 millions de voyageurspar an. Les trafics routiers de marchandises ont, quant à eux, connu une croissanceannuelle moyenne estimée à 14,5%. En outre, environ 84% du trafic du Port Autonomed’Abidjan est destiné à la Côte d’Ivoire, 11% pour le transbordement <strong>et</strong> 5% en transitpour la sous-région dont 90% pour les pays de l’hinterland.219.La mauvaise définition des attributions des différentes structures dans le service destransports routiers crée des conflits de compétences, notamment entre la SONATT, laDGTTC <strong>et</strong> le Guich<strong>et</strong> Unique d’une part <strong>et</strong> entre l’AGETU <strong>et</strong> les Collectivités d’autre part,plombant ainsi l’effica<strong>ci</strong>té des actions entreprises. En outre, il existe deschevauchements dans les attributions des structures rattachées au Ministère desTransports <strong>et</strong> des Infrastructures Economiques.220.Quant au transport routier des voyageurs <strong>et</strong> de marchandises, il est confronté auxproblèmes de fluidité <strong>et</strong> de tracasseries routières qui réduisent la productivité de cesecteur. Ces entraves à la fluidité routière occasionnent des pertes pour l’Etat de Côted’Ivoire. En eff<strong>et</strong>, selon le 15 ème rapport de l’UEMOA, les ressources collectées au titre37
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