86.Par ailleurs, la communication autour des débats parlementaires s’est améliorée avecleurs r<strong>et</strong>ransmissions en direct par la radio <strong>et</strong> la télévision. De même, le travail <strong>et</strong> l’activitéparlementaires se sont enrichis avec la mise à disposition d’assistants aux groupesparlementaires.87.Ces avancées notables de la <strong>gouv</strong>ernance démocratique n’éludent pas les insuffisancesconstatées à divers niveaux que le Gouvernement entend corriger, notamment par laréduction des pouvoirs discrétionnaires confiés à l’Exécutif ainsi que la vénalité denombreux acteurs du système judi<strong>ci</strong>aire <strong>et</strong> sécuritaire. De même le renforcement de latransparence au niveau de la sélection des fonctionnaires <strong>et</strong> agents de l’Etat estnécessaire. Par ailleurs, il est impérieux de prôner une culture démocratique par undialogue serein entre tous les partis <strong>politique</strong>s au bénéfice de tous les Ivoiriens.88.Selon les résultats de l’enquête sur l’état de la <strong>gouv</strong>ernance réalisée en 2006 par l’INS àAbidjan, environ 70% des populations enquêtées ne sont pas satisfaites du respect destextes qui régissent la nation, 65% ne sont pas satisfaites du sens de responsabilité dansla gestion des affaires de l’Etat <strong>et</strong> environ 50% estiment que le droit à la différence<strong>politique</strong> n’est pas effectif.89.De plus, la parti<strong>ci</strong>pation de la so<strong>ci</strong>été <strong>ci</strong>vile, en particulier les femmes <strong>et</strong> les jeunes, auprocessus de prises de dé<strong>ci</strong>sion demeure encore trop faible. En eff<strong>et</strong>, la so<strong>ci</strong>été <strong>ci</strong>vile, quidoit jouer un rôle de veille, d’interpellation, d'intermédiation <strong>et</strong> de contrôle <strong>so<strong>ci</strong>al</strong> entreles <strong>gouv</strong>ernants <strong>et</strong> les populations, souffre d’un manque d’organisation <strong>et</strong> de crédibilité.Elle lutte contre son instrumentalisation par les pouvoirs publics <strong>et</strong> la classe <strong>politique</strong> enraison d’un manque de statut clairement défini, en particulier pour les Organisations NonGouvernementales (ONG). Aussi, l’absence d’un cadre d’intervention adéquat ne favoris<strong>et</strong>-ellepas son implication dans les actions de développement initiées par l’Etat, lescollectivités <strong>et</strong> les communautés de base. De même, l’accès aux médias d’Etat <strong>et</strong> àl’information de qualité comme moyen de parti<strong>ci</strong>pation des populations au processusdémocratique <strong>et</strong> du développement est encore faible.90.En ce qui concerne la <strong>gouv</strong>ernance administrative, elle se traduit par la capa<strong>ci</strong>té de l’Etatà disposer d’une administration publique efficace, transparente <strong>et</strong> responsable quirenforce l’autorité de l’Etat. L’Administration a réalisé des progrès <strong>et</strong> obtenu denombreux résultats en m<strong>et</strong>tant l’accent sur la formation des ressources humaines <strong>et</strong> ens’engageant dans des reformes. Malgré ses efforts, elle enregistre encore des lacunesdans son organisation, son fonctionnement <strong>et</strong> sa gestion.91.En eff<strong>et</strong>, l’Administration, du point de vue organique, connait des faiblesses liées auxinsuffisances institutionnelles <strong>et</strong> à la multipli<strong>ci</strong>té de ses services. Spé<strong>ci</strong>fiquement, l’analysedes décr<strong>et</strong>s portant attribution des membres des Gouvernements successifs fait ressortirles chevauchements de certaines attributions inter <strong>et</strong> intra ministérielles d’une part, <strong>et</strong>entre les départements ministériels <strong>et</strong> les autres structures de l’Etat d’autre part. Parailleurs, les valeurs d’éthique <strong>et</strong> les règles de déontologie ne sont pas toujours prises encompte dans certaines pratiques de l’Administration.92.Outre ces faiblesses, elle demeure confrontée à des difficultés de gestion liéesessentiellement à : (i) la mobilité <strong>et</strong> à l’absence de transparence dans les procédures derecrutement du personnel ; (ii) l’inadéquation entre les besoins <strong>et</strong> les ressourcesallouées ; (iii) la faible pénétration de l’informatique dans les services publics <strong>et</strong> (iv)l’insuffisance de contrôle, d’évaluation <strong>et</strong> d’inspection.14
93.De plus, le Gouvernement s’attèle à formuler une stratégie visant à améliorer laplanification des recrutements, à renforcer la formation continue afin de mieux répondreaux besoins de recyclage du personnel administratif <strong>et</strong> maitriser la masse salariale. Eneff<strong>et</strong>, sur la période de 2000 à 2010, la masse salariale est passée de 453,5 milliards deFCFA à 800,5 milliards de FCFA soit une hausse de près de 77%. De ce fait, la Côte d’Ivoirea largement dépassé le seuil normatif de 35% des rec<strong>et</strong>tes fiscales fixé par l’UEMOA pourse positionner autour de 43%. A ce problème de recrutement s’ajoute celui de larépartition spatiale des fonctionnaires <strong>et</strong> agents de l’Etat dont la moitié est localisée àAbidjan.94.Le Gouvernement a entrepris le recensement général des fonctionnaires <strong>et</strong> agents del’Etat <strong>et</strong> initié l’opération « Tiroir » pour l’aboutissement des réformes engagéesantérieurement.95.Selon toujours les résultats de l’enquête de l’INS de 2006, au niveau de la <strong>gouv</strong>ernanceadministrative, plus de 70% des personnes enquêtées ne sont pas satisfaites desprestations de l’administration <strong>et</strong> de la qualité du service public. De plus, 62% trouventnon satisfaisants les services de sécurité des personnes <strong>et</strong> des biens <strong>et</strong> 50% des personnesenquêtées ne sont pas satisfaites des prestations médicales, des services scolaires <strong>et</strong>universitaires.96.Concernant la <strong>gouv</strong>ernance économique <strong>et</strong> finan<strong>ci</strong>ère, la Côte d’Ivoire s’est mise enconformité avec les législations internationales <strong>et</strong> communautaires. Ainsi, elle a ratifiél’initiative ITIE pour garantir la transparence dans la gestion des ressources minières <strong>et</strong>énergétiques. En outre, elle a mis en place l’Autorité Nationale de Régulation desMarchés Publics. L’avènement du Système Intégré de Gestion des Finances Publiques(SIGFIP) a permis de rendre effectif le contrôle de l’obligation de passer un marché publicà partir d’un seuil de dépenses. De plus, les structures de contrôle budgétaire existent,notamment l’Inspection Générale des Finances, la Cellule de Revue des DépensesPubliques <strong>et</strong> la Direction du Contrôle Finan<strong>ci</strong>er.97.Malgré ces avancées en matière de <strong>gouv</strong>ernance économique <strong>et</strong> finan<strong>ci</strong>ère, leGouvernement est déterminé à continuer ses efforts pour : (i) corriger l’inadaptation ducadre juridique <strong>et</strong> institutionnel au développement des filières économiques ; (ii) mieuxfaire appliquer les textes <strong>et</strong> lois existants ; (iii) renforcer la bonne <strong>gouv</strong>ernance dans lesentreprises publiques <strong>et</strong> (iv) améliorer la coordination des organes de contrôle face àleur multipli<strong>ci</strong>té.98.En eff<strong>et</strong>, sur le fonctionnement <strong>et</strong> la gestion des filières économiques libéralisées commecelle du binôme café-cacao, pèsent de fortes suspi<strong>ci</strong>ons de mauvaise gestion desressources parafiscales <strong>et</strong> de corruption. En outre, l’analyse de l’administration <strong>et</strong> de lagestion des so<strong>ci</strong>étés d’Etat révèle des relations fonctionnelles diffi<strong>ci</strong>les entre les organesde supervision <strong>et</strong> de direction. De plus, la fonction de contrôle est très peu exercée avecl’absence de contrats d’objectifs <strong>et</strong> de performance avec les so<strong>ci</strong>étés d’Etat. Lesentreprises publiques ivoiriennes ne disposent pas de chartes d’éthique dans la gestionquotidienne de leurs activités. L’analyse des indicateurs de <strong>gouv</strong>ernance économiquemontre que les investisseurs sont insuffisamment protégés.99.Selon l’enquête sur la <strong>gouv</strong>ernance réalisée en 2006 par l’INS, environ 85% des enquêtésne sont pas satisfaits de la <strong>gouv</strong>ernance économique, notamment pour ce qui concerne15
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