L’unité en charge de la télésurveillance à l’<strong>IRSN</strong>teste actuel<strong>le</strong>ment plusieurs types de balise.Filtre permettant la col<strong>le</strong>cte des aérosols.SURVEILLANCE DE LA POLYNÉSIEFRANÇAISEComme chaque année depuis 1962, l’<strong>IRSN</strong> a exercé unesurveillance radiologique de la Polynésie française, horsdes sites d’expérimentation nucléaire de Mururoa et Fangataufa,traités au sein du défi 1 (voir page 47).Les résultats des mesures effectuées sur des échantillonsreprésentatifs des rations alimentaires des Polynésiens,ainsi que l’estimation des doses efficaces associées sontrassemblés dans un <strong>rapport</strong>, disponib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site Internetde l’Institut, destiné en particulier aux élus locaux et auxautorités françaises. www.irsn.org – site web <strong>IRSN</strong>« Radioactivité dans l’environnement »MODERNISER ET RENFORCERLA SURVEILLANCE RADIOLOGIQUE DE L’AIREn 2006, ont débuté <strong>le</strong>s premières études de modernisationtechnique du réseau de télésurveillance Téléray et deconception d’un nouveau réseau de surveillance automatiséedes aérosols. Leur but est de renforcer la capacitéde détection et d’expertise d’une pollution radioactiveaccidentel<strong>le</strong> de l’air qui pourrait provenir d’une installationen France ou à l’étranger.Ces études sont menées dans <strong>le</strong> cadre plus vaste d’unprojet dénommé ARGOS, dont l’objectif est, au traversd’une plate-forme de test, d’asseoir la pertinence des choixfuturs, en matière de dispositifs de mesure, de logicielsd’analyse, de réseaux de transmission et de structure debases de données des réseaux de télésurveillance radiologiquede l’<strong>IRSN</strong>.Une étude de l’existant, des besoins et des solutions potentiel<strong>le</strong>sa été menée, conjointement à une étude techniquede la télésurveillance dans d’autres pays européens. El<strong>le</strong> apermis de démontrer que peu de systèmes d’exploitationexistants étaient capab<strong>le</strong>s de répondre à l’une des attentesde l’<strong>IRSN</strong>, à savoir piloter tous <strong>le</strong>s réseaux de surveillanceà l’aide d’un logiciel de supervision unique. L’<strong>IRSN</strong> a doncfait <strong>le</strong> choix de retenir un logiciel utilisé dans l’industrie,présentant de bonnes possibilités d’adaptation. En revanche,<strong>le</strong> choix des capteurs de mesure de la radioactiviténécessite une évaluation technique complète. Diversessondes de mesure ont été acquises à cette fi n, avec pourobjectif d’en faire une évaluation par <strong>le</strong> biais d’intercomparaisons: la première a eu lieu en Al<strong>le</strong>magne en septembre2006, dans <strong>le</strong> cadre de l’exercice européen EURADOS demesure de débit de dose.Parallè<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s travaux d’aménagement d’un localspécifi que de test de la plate-forme ARGOS, dissociéphysiquement du réseau informatique de l’<strong>IRSN</strong> et desréseaux de télésurveillance actuels, ont débuté sur <strong>le</strong> sitedu Vésinet (Yvelines). La plate-forme permettra de réaliserl’interface entre <strong>le</strong>s sondes ou prototypes et <strong>le</strong> logicielde supervision déjà acquis.GÉRER LE RÉSEAU NATIONALDE MESURES DE LA RADIOACTIVITÉDE L’ENVIRONNEMENTL’<strong>IRSN</strong> assure la gestion technique du réseau nationalde mesures de la radioactivité de l’environnement et<strong>le</strong> secrétariat de son comité de pilotage.Conformément à l’artic<strong>le</strong> 5 de l’arrêté du 27 juin 2005,l’<strong>IRSN</strong> a réalisé en 2006, <strong>le</strong> premier <strong>rapport</strong> sur la gestionde ce réseau. Ce <strong>rapport</strong> dresse un bilan des travaux ducomité de pilotage et de la commission d’agrément, etrésume <strong>le</strong>s différentes étapes de réalisation des projetsen cours de développement. Il est destiné aux acteurs dece réseau, aux professionnels et au public soucieux, d’unepart, de comprendre <strong>le</strong>s procédures mises en œuvre pourl’agrément des laboratoires et l’organisation des essaisinterlaboratoires et, d’autre part, d’en savoir plus sur <strong>le</strong>développement des outils de centralisation, de gestion etde diffusion publique des données de radioactivité dansl’environnement.Le portail Internet du Réseau national :www.mesure-radioactivite.frACTIVITÉS DE L’<strong>IRSN</strong>RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 53
DÉFI3ASSURER LA SURVEILLANCE DE L’EXPOSITION AUX RAYONNEMENTS IONISANTS, TANTDES TRAVAILLEURS QUE DU PUBLIC, ET DE LA RADIOACTIVITÉ SUR LE TERRITOIRE NATIONALCette démarche de meil<strong>le</strong>ure information du public s’estéga<strong>le</strong>ment concrétisée en juin 2006 par l’ouverture d’unportail Internet dédié au réseau, qui préfi gure un sitefutur qui donnera accès à l’intégralité des résultats desmesures de radioactivité de l’environnement visées parl’arrêté du 27 juin 2005. Pour y parvenir, l’<strong>IRSN</strong> a procédéen 2006 à des consultations auprès des producteurs dedonnées (EDF, Areva, CEA, etc.), en vue d’élaborer <strong>le</strong> cahierdes charges fonctionnel du système d’information duréseau national. Sur la base de ce cahier des charges,l’<strong>IRSN</strong> a réalisé une étude technico-économique de deuxsolutions d’architecture informatique et de gestion dusystème, dont <strong>le</strong>s résultats ont été présentés au comitéde pilotage en octobre <strong>2006.</strong> Au dernier trimestre, l’<strong>IRSN</strong>,l’ASN et <strong>le</strong>s fournisseurs de données ont choisi la solutionqui sera déployée.ORGANISER DES COMPARAISONSINTERLABORATOIRESLe service de traitement des échantillons et de métrologiepour l’environnement de l’<strong>IRSN</strong> organise chaque annéeune campagne d’essais d’intercomparaison des mesures dela radioactivité dans l’environnement avec <strong>le</strong>s laboratoiresqui sollicitent un agrément pour participer au réseau national.En novembre 2006, il a obtenu l’accréditation Cofrac« organisateur de comparaisons interlaboratoires » (CIL).Cette accréditation fait de ce service <strong>le</strong> premier, et pourl’instant <strong>le</strong> seul laboratoire français à être accrédité CILpour l’analyse des radionucléides dans l’environnement.Accroître et consolider <strong>le</strong>sconnaissances en radioécologieLa connaissance des mécanismes qui régissent<strong>le</strong> comportement et <strong>le</strong>s effets des radionucléides sur<strong>le</strong>s écosystèmes, ainsi que <strong>le</strong>s évolutions spatia<strong>le</strong>et temporel<strong>le</strong> de la radioactivité dans l’environnementsont depuis toujours une préoccupationimportante de l’Institut, qui mène de nombreuxprogrammes de recherche en radioécologie.RECONNAISSANCE ET FINANCEMENTDES RECHERCHES EN RADIOÉCOLOGIEEn 2006, l’Institut a souhaité faire reconnaître la pertinenceet la qualité de ses projets en radioécologie en <strong>le</strong>s soumettantaux processus de sé<strong>le</strong>ction des pô<strong>le</strong>s de compétitivitéet de l’Agence nationa<strong>le</strong> pour la recherche (ANR).Ainsi, dès <strong>le</strong> début de l’année, cinq projets de radioécologieont été labellisés.Deux projets ont été reconnus par <strong>le</strong> pô<strong>le</strong> de compétitivité« Mer Paca » :MERLUMED (pollution d’une chaîne alimentaire enMéditerranée) ;EXTREMA (transferts de masses et de polluants associés).Ces reconnaissances ont permis d’obtenir un financementrégional pour MERLUMED et un financement interrégiona<strong>le</strong>t européen pour <strong>le</strong> vo<strong>le</strong>t marin d’EXTREMA, dans l’attented’un financement global de l’ANR.plusd’infosContribution de l’<strong>IRSN</strong> à l’occasion des vingt ansde l’accident de TchernobylL’<strong>IRSN</strong> a été fortement présentpour <strong>le</strong>s vingt ans de l’accidentde Tchernobyl ; son action aconcerné à la fois <strong>le</strong> planscientifique et l’informationdu public. Au plan scientifique,l’<strong>IRSN</strong> a achevé une étude visantà mieux connaître et quantifier<strong>le</strong>s retombées radioactivesinduites par l’accident en France,et à analyser la cohérencedes différentes approches dereconstitution des dépôts et<strong>le</strong>ur signification en termesd’impact dosimétrique sur<strong>le</strong>s personnes. Ces travaux récentset ceux menés par l’Institutdepuis dix ans ont été soumisà l’examen de son conseilscientifique. Celui-ci a validéla démarche de l’Institut eta suggéré diverses pistesd’amélioration pour l’évaluationdes conséquencesd’un hypothétique accidentfutur. En marge de ces travaux,l’<strong>IRSN</strong> s’est servi des mesuresde contamination de l’aireffectuées en Europe au momentde l’accident, pour éprouverson modè<strong>le</strong> de dispersionatmosphérique à longue distanceen cours de développement.Ce test a permis de réaliserà l’échel<strong>le</strong> de l’Europe entièreune simulation animée de lapropagation des rejets radioactifsprovoqués par l’accident, qui aété largement reprise dans <strong>le</strong>smédias en France et à l’étrangeren raison de son caractèretrès démonstratif. Concernantl’information du public, l’<strong>IRSN</strong>a mis en ligne en avril un dossierpédagogique et détaillé surl’accident et ses conséquences,et organisé en octobre uneconférence publique faisant <strong>le</strong>point sur ses travaux <strong>le</strong>s plusrécents. www.irsn.org/netscienceet www.irsn.org54 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006