“Des succès fondéssur des moyenssignificatifsde recherche etd’expertise.“Jacques REPUSSARD et Jean-François LACRONIQUE.ORGANISATIONplus largement de ce qu’il est convenu d’appe<strong>le</strong>r <strong>le</strong>s partiesprenantes, qui souhaitent bénéficier d’un éclairage expertsur certains dossiers en débat, ou tout simp<strong>le</strong>ment accéderà une information complémentaire. L’<strong>IRSN</strong> déve loppe sesrelations avec ces partenaires et poursuit <strong>le</strong> développementde ses sites Internet.L’<strong>IRSN</strong> propose enfin aux entreprises, petites et grandes,exploitants nucléaires ou non, ainsi qu’aux col<strong>le</strong>ctivitésloca<strong>le</strong>s, des prestations techniques déontologiquementcompatib<strong>le</strong>s avec la mission d’appui technique aux autoritéspubliques. Il s’agit <strong>le</strong> plus souvent de prestationsrécurrentes comme la dosimétrie passive des travail<strong>le</strong>urs,la surveillance environnementa<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s tierces expertisesde risques technologiques, la formation, l’agrément dematériels de protection ou de contrô<strong>le</strong>, ou encore d’interventionsà la suite d’incidents plus ou moins sérieux(problèmes avec des sources radioactives, expertises àvisées de radioprotection, expertises radiologiques suiteà une suspicion de contamination ou d’exposition externeimportante à des rayonnements ionisants).2006 a en effet été marquée par une succession d’interventionsdans des situations d’urgence radiologique menaçantla vie des travail<strong>le</strong>urs impliqués, à la suite d’accidentssurvenus dans plusieurs pays (Belgique, Chili, Sénégal), etpour <strong>le</strong>squels <strong>le</strong>s autorités ou <strong>le</strong>s entreprises concernéesont demandé l’intervention de l’<strong>IRSN</strong>. Des résultats étonnantsont été obtenus, des vies sauvées, résultats tangib<strong>le</strong>sdes années de recherche en radiopathologie menée par<strong>le</strong>s laboratoires de l’<strong>IRSN</strong> avec <strong>le</strong> soutien financier d’EDF,et de la collaboration exemplaire entre <strong>le</strong>s spécialistes del’<strong>IRSN</strong> et du Service de santé des armées.maîtrisant <strong>le</strong> champ du vivant, hommes et écosystèmes.Rassemb<strong>le</strong>r ne veut pas dire simp<strong>le</strong>ment juxtaposer : dans<strong>le</strong>s moments clés – on l’a vu encore très récemment avec<strong>le</strong> dossier des pratiques de radiothérapie d’Épinal – c’estla pluridisciplinarité, la réactivité et la capacité d’adaptation,ainsi que la tail<strong>le</strong> critique des équipes et des moyenstechniques déployés qui ont permis d’atteindre <strong>le</strong>s objectifsen un temps record.La démonstration vaut aussi pour l’analyse faite par l’<strong>IRSN</strong>des conséquences en France de l’accident de Tchernobyl :au terme de dix ans d’études, <strong>le</strong> conseil scientifi que del’Institut a validé la qualité scientifique du travail réalisépar <strong>le</strong>s différentes équipes, et tous <strong>le</strong>s résultats ont étérendus publics à l’occasion du vingtième anniversaire,mettant ainsi fin à une longue polémique.Si <strong>le</strong> bilan de 2006 est très satisfaisant, il est pourtantpossib<strong>le</strong>, et nécessaire, de chercher à mieux faire encoreà l’avenir. Tel est l’enjeu de la politique qualité maintenantdéployée dans toutes <strong>le</strong>s unités de l’<strong>IRSN</strong>, qui portece progrès, en cherchant à <strong>le</strong> mesurer, en identifiant <strong>le</strong>sinévitab<strong>le</strong>s points faib<strong>le</strong>s pour s’y attaquer résolument.À l’été 2007, grâce à un audit de certification ISO 9001,nous aurons en outre l’assurance que ce système qualitérépond bien aux canons des bonnes pratiques internationa<strong>le</strong>sen la matière.Ces succès illustrent combien il était fondé de rassemb<strong>le</strong>rau sein d’un même institut des moyens signifi catifs derecherche d’une part et d’expertise d’autre part, des ingénieurs-chercheursspécialistes de la démarche de défenseen profondeur et du fonctionnement des installations nucléaires<strong>le</strong>s plus comp<strong>le</strong>xes, et des médecins ou biologistesJean-François LACRONIQUE,Président du conseild’administrationJacques REPUSSARD,Directeur généralRAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006 I 5
ORGANISATIONEntretien avec <strong>le</strong> Directeur généraladjoint, délégué pour <strong>le</strong>s missionsre<strong>le</strong>vant de la défenseLes travaux ont porté éga<strong>le</strong>ment sur la cohérence desplans d’urgence au sein des bases nava<strong>le</strong>s de l’Î<strong>le</strong> Longueet de Toulon.Michel BRIÈRE.Cette année, pour la première fois, <strong>le</strong>s activités de l’<strong>IRSN</strong> dans<strong>le</strong> domaine de l’expertise nucléaire de défense ne sont pas rassembléesdans un chapitre spécifique du Rapport annuel, maisel<strong>le</strong>s sont présentées comme des composantes à part entièredes grands « défis » scientifiques et techniques qui structurentdésormais <strong>le</strong> contrat d’objectifs entre l’État et l’<strong>IRSN</strong>.Défi 1 : contribuer à assurer un haut niveau de sûreté et deradioprotection dans <strong>le</strong>s installations existantes jusqu’àla fin de <strong>le</strong>ur vie. Pour assurer sa mission d’évaluation dela sûreté et de la radioprotection dans <strong>le</strong> secteur nucléaire« défense », l’<strong>IRSN</strong> s’appuie sur l’ensemb<strong>le</strong> de ses connaissancesscientifiques et techniques de base, sur l’expérienceacquise dans l’évaluation du secteur nucléaire civil et sur unebonne connaissance des installations et activités intéressantla défense. Ceci justifie une organisation adaptée pour protéger,lorsque c’est nécessaire, <strong>le</strong> secret de défense.À la demande de l’autorité DSND, l’Institut a notammentexaminé en 2006, au plan de la sûreté nucléaire :la conception du nouveau sous-marin nucléaire d’attaquede type « Barracuda » ;la mise en service de nouvel<strong>le</strong>s installations à Valduc età Cadarache ;<strong>le</strong>s opérations de démantè<strong>le</strong>ment des usines de Pierrelatteet de Marcou<strong>le</strong>.Défi 4 : contribuer à la lutte contre la prolifération desarmes nucléaires, biologiques et chimiques, ainsi qu’àla maîtrise de la sécurité nucléaire et radiologique faceau risque terroriste. Dans ces domaines, l’<strong>IRSN</strong> conduitdes études à caractère sensib<strong>le</strong> pour mieux connaître <strong>le</strong>srisques ainsi que <strong>le</strong>s moyens d’y faire face, et son expertisetechnique sert de référence pour vérifier l’application deslois en vigueur dans l’industrie nucléaire civi<strong>le</strong>.En outre, <strong>le</strong>s compétences de l’Institut sur tout <strong>le</strong> champde la sûreté, de la protection des matières, des installationset transports sensib<strong>le</strong>s, de la protection radiologique del’homme et de l’environnement, et de la gestion de crisenucléaire lui permettent de contribuer à l’élaboration desdoctrines de prévention des risques liés à la malveillance,tant en France qu’au niveau international. Ainsi, l’Institut apoursuivi en 2006 ses travaux sur la maîtrise des risquesliés aux sources radioactives et il a proposé aux autoritésde nouvel<strong>le</strong>s mesures de prévention.Défi 5 : développer la capacité de réponse techniqueet de mobilisation de l’<strong>IRSN</strong> face au risque de criseradiologique majeure. L’Institut contribue notammentà la préparation, l’animation et l’analyse des exercicesnationaux de sécurité destinés à vérifier et renforcer sinécessaire la protection contre la malveillance des matières,des installations et des transports nucléaires.En fait, c’est bien l’ensemb<strong>le</strong> des capacités de l’Institutqui contribue, sous la maîtrise d’œuvre de sa « directionde l’expertise nucléaire de défense », à l’effi cacité desmissions re<strong>le</strong>vant de la défense et de la sécurité.Michel BRIÈRE,Directeur général adjoint, délégué pour <strong>le</strong>s missionsre<strong>le</strong>vant de la défense6 I RAPPORT D’ACTIVITÉ <strong>IRSN</strong> 2006