REF FFE N°102 Février 2009 Page 13 - Comité Régional d ...

RENCONTRE AVEC MICHEL ROBERTL’éternelle jeunesseMichel Robert ajoute une nouvelle victoire à son palmarèsexceptionnel en remportant la finale du Top Ten àBruxelles. Du même coup, il se propulse à la 8 e place duclassement mondial, soit le meilleur rang français.PARMI LES 10 MEILLEURSMONDIAUXCinq fois champion de France etmulti médaillé aux championnatsd’Europe et du Monde commeaux Jeux Olympiques, MichelRobert s’est offert une nouvellevictoire fin 2008 : la prestigieuseet très convoitée finale du Top 10à Bruxelles, auquel il participaitpour la première fois. A tout juste60 ans et après 35 ans de carrièreau plus haut niveau, l’actuel meilleurcavalier du CSO françaisavait-il encore quelque chose àprouver ? « Je n’ai pas ce sentiment,affirme-il avec simplicité. Jesuis en pleine forme physique etmentale. Je veux continuer à vivrema passion, c’est-à-dire faire duconcours à haut niveau. En 2008,j’avais plusieurs objectifs, dontcelui de revenir au meilleurniveau. » L’objectif est atteint grâ -ce, outre cette finale belge, à sesnombreux classements en GrandsPrix 5 * réalisés avec 5 chevauxdifférents.Notre cavalier ciblait le Top 10 deBruxelles avec Kellemoi de Pepita.« J’étais dans les 30 meilleurs il ya deux ans. Je me suis dit pourquoine pas tenter les 10 meilleursmondiaux ? J’ai fait 2 ou 3concours indoor pour la préparerà cette finale. Le Top 10 est uneépreuve prestigieuse où il y a seulementdix cavaliers au départ. Lasélection est donc très dure.C’était sympa de participer à cetteépreuve phare de fin de saison.»Michel ajoute avec le mêmeenthousiasme qu’il a témoigné lorsde son tour d’honneur : « Courirla finale a été une expérience passionnante.Ce fut un grand jourpour la jument et moi. Kellemoi aété présente à cent pour cent surles deux épreuves. Nous formonsd’ailleurs le seul couple doublesans-faute. Une bonne surprise carretourner dans les 10 meilleursn’était pas très facile. Gagnerl’était encore moins ! »UN PIQUET SÉRIEUXMichel Robert avait repéré Kelle -moi alors qu’elle appartenait à Ju -lien Gonin, un cavalier stationnédans ses écuries : « J’avais l’œil surcette fille de Voltaire depuis quel -ques années. Fin 2007, j’en airacheté une part en vue de débuterle Sunshine Tour, à Vejer de laFrontera. » Le couple gagnenotamment le Grand Prix du CSI3* de Vejer de La Frontera. « En -sui te, elle s’est très bien comportéeet a gravi les échelons en seclassant régulièrement. Nous ga -gnons notamment le Petit GrandPrix du CSIO 5* de Sao Paulo ».Après sa victoire à Bruxelles,Kellemoi a pris un repos bienmérité et reprend le chemin desconcours fin février à Arrezo.Outre la belle baie, le piquet deMichel Robert est des plus complets: « Pour suivre le circuit, où ily a presque tous les week-ends desconcours très importants, il estindispensable de disposer d’un bonpiquet de chevaux, ce que j’ai lachance d’avoir actuellement. Pourcette saison, j’ai fixé des objectifs,une préparation et une carrièrepour chaque cheval. C’est assezamusant », assure notre cavalierrhône-alpin avec enthousiasme.On le retrouvera sur la scèneinternationale avec Kelle moi, Kro -nos d’Ouilly et l’étalon Korodor.Il place aussi beaucoup d’espoir enJeff du Boele, arrivé mi-janvierMichel Robert vainqueur de la finale du Top Tenà Bruxelles - Photo : Christophe Bricotdans ses écuries et qu’il débuterasur le circuit espagnol du SunshineTour. En revanche et commeconvenu avec sa propriétaire, il nemontera plus Madame Pompa -dour après Vigo.HYGIÈNE DE VIESa réussite, Michel Robert la doitaussi à un mode de vie sain, au -quel il se tient avec rigueur et qu’ilévoque volontiers dans ses livres.Il pratique le yoga tous les matins,s’adonne à la sophrologie etmange végétarien. « Je suis trèssensible au respect d’une hygiènede vie. C’est une philosophie etma façon de vivre. Je l’ai toujourspratiquée avec les chevaux et aidécidé de le faire pour moi il y aquelques années. J’en recueille lesbénéfices tous les jours, ce qui estencourageant. D’ailleurs, sanscela, je crois que je ne pourrais pasfaire ce que je fais. Au niveau dumental, cela me permet d’êtreplus clair dans ma tête. Cela vabeaucoup mieux en compétitionlorsqu’on va dans ce sens. » Toutcela va bien sûr de pair avec untravail acharné : « La réussite ne sefait pas sans travail. En compétition,les choses ne se font pastoutes seules ». Bref, toujoursenthousiaste, débordant de vie etde projets, Michel Robert pourraitbien nous réserver encore quel -ques surprises à sa façon sur lesterrains de compétition. - AgnèsLopez ChardonnetLA REF - MENSUEL OFFICIEL DE LA FFE - N° 102 - FÉVRIER 20099