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Groupe de travail - Psychologie communautaire

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isque d’acci<strong>de</strong>nts du <strong>travail</strong> que les autres métiers (44 contre 39 pour 1000 en moyenne, CNAMTS).Après 50 ans, bien que moins exposées aux nuisances et à la pénibilité physique, les femmes semblentconnaître plus <strong>de</strong> limitation d’activité que les hommes, par exemple quand elles <strong>travail</strong>lent <strong>de</strong> nuit etlorsqu’elles sont exposées à un <strong>travail</strong> physiquement exigeant ou répétitif et à <strong>de</strong>s produits nocifs. Ellesdéclarent à cet âge, plus souvent que les hommes, être en mauvaise santé et vouloir cesser leuractivité précocement (DREES, Etat <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la population en France, annexes, 2011).Des enfants et <strong>de</strong>s jeunesL’apparition <strong>de</strong>s inégalités sociales <strong>de</strong> santé dès l’enfance, fortement prédictives d’inégalités en termesd’espérance <strong>de</strong> vie et <strong>de</strong> morbidité à l’âge adulte, fait <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> « l’équité dès le départ » l’une<strong>de</strong>s recommandations majeures <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s déterminants sociaux <strong>de</strong> l’OMS et <strong>de</strong>sprogrammes internationaux <strong>de</strong> lutte contre les inégalités <strong>de</strong> santé. Le cumul et l’interaction <strong>de</strong> facteursmultiples sont susceptibles d’affecter le développement et l’adaptation <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong>s jeunes.Les conditions du déroulement <strong>de</strong> la grossesse diffèrent selon le type <strong>de</strong> revenu, comme le montrentles résultats <strong>de</strong> l’enquête nationale périnatale réalisée en 2010. Les femmes ayant <strong>de</strong>s ressourcesprovenant d’ai<strong>de</strong>s publiques ou n’ayant aucune ressource sont plus nombreuses à avoir eu unesurveillance prénatale insuffisante, une hospitalisation durant la grossesse, un taux <strong>de</strong> prématurité etune proportion d’enfants <strong>de</strong> poids inférieur à 2500 grammes plus élevés.La santé bucco-<strong>de</strong>ntaire <strong>de</strong>meure socialement différenciée : par exemple en gran<strong>de</strong> section maternelle,2% <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> cadres ont au moins <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>nts cariées non soignées contre 11% <strong>de</strong>s enfantsd’ouvriers 26 . De même, la surcharge pondérale et l’obésité <strong>de</strong>s enfants, bien que globalement endiminution, concernent principalement les enfants d’agriculteurs et surtout d’ouvriers (DREES, état <strong>de</strong>santé, 2011). Le dépistage du saturnisme <strong>de</strong>meure une action prioritaire chez les enfants et les femmesenceintes qui ont été exposés, en particulier s’ils ont vécu dans un logement ancien, vétuste ouinsalubre. En effet, le rapport intermédiaire d’expertise <strong>de</strong> l’ANSES <strong>de</strong> février 2012 confirme que lesdonnées scientifiques récentes sont suffisantes pour conclure aux effets néfastes du plomb pour <strong>de</strong>splombémies inférieures à 100 µg/L (microgrammes par litre), seuil <strong>de</strong> définition du saturnisme.Comme l’avait montré Pierre Mormiche, les inégalités sociales sont très marquées dans le domaine duhandicap. Ainsi, les enfants handicapés issus <strong>de</strong> milieux populaires se retrouvent plus fréquemment enmilieu spécialisé à handicap <strong>de</strong> gravité équivalente : « la proportion d’enfants entrant en institution esttrois fois plus élevée chez les ouvriers et employés que chez les cadres et professions intermédiaires ».L’origine sociale intervient également dans le fait « qu’à déficiences semblables, les difficultés dans lavie quotidienne (mesurées par les incapacités) sont plus fortes dans les milieux mo<strong>de</strong>stes » 27Le repérage <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong> souffrance et la prise en charge <strong>de</strong>s soins psychique <strong>de</strong>s adolescents, enparticulier ceux dont les familles sont en situation <strong>de</strong> vulnérabilité sociale et économique, mérite uneattention particulière. Ils expriment peu leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et peinent à solliciter un ren<strong>de</strong>z-vous, par craintenotamment <strong>de</strong> la stigmatisation. Si <strong>de</strong>s dispositifs concernent <strong>de</strong>s jeunes particulièrement en difficulté etles professionnels qui les entourent (ex : ai<strong>de</strong> sociale à l’enfance, protection judiciaires <strong>de</strong> la jeunesse),il reste à développer <strong>de</strong>s outils et <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> formation au repérage et à la prise en charge <strong>de</strong>intervenants sanitaires et sociaux en milieu scolaire (BEH, 47-48, 2011).26 Saint Pol T. (2011), « Les inégalités géographiques <strong>de</strong> santé chez les enfants <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> section maternelle, France2005-2006 », BEH, 31 : 333-338, septembre27 Mormiche P. (2000), « Le handicap se conjugue au pluriel », Insee première, 742, octobre14

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