Groupe de travail - Psychologie communautaire
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En matière <strong>de</strong> complémentaire, plusieurs expériences visent à proposer <strong>de</strong>s complémentaires dont lepanier <strong>de</strong> soins est mieux adapté aux besoins, et à <strong>de</strong>s coûts accessibles aux personnes à basrevenus. On connaît au moins <strong>de</strong>ux expériences <strong>de</strong> ce type. La première a été menée par l’associationAi<strong>de</strong>s. Partant du constat que la prise en charge au titre <strong>de</strong> l’ALD ne suffisait pas et qu’une couverturecomplémentaire était nécessaire pour limiter les renoncement et report <strong>de</strong> soins, l’associations AIDESpropose <strong>de</strong>puis 2004 une complémentaire santé aux personnes touchées par le VIH et/ou une hépatite,ainsi qu’à leurs proches. Le dispositif a progressivement évolué. En 2012, le panier <strong>de</strong> garanties estadapté à leurs besoins, il prévoit par exemple une prise en charge illimitée <strong>de</strong>s hospitalisations, unecouverture forfaitaire <strong>de</strong>s mé<strong>de</strong>cines alternatives validées et un « PACK VIH HEPATITE » pour les fraisliés à la pathologie non ou mal couverts par l’assurance maladie. L’association s’est efforcée <strong>de</strong> limiterdans le même temps le coût <strong>de</strong> cette complémentaire (tarif indépendant <strong>de</strong> l’âge et <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> santé).Elle prend à sa charge 20% <strong>de</strong> la cotisation (11€/mois/adulte), grâce aux donateurs privés et à un fonds<strong>de</strong> dotation, alimenté par l’abandon d’une part <strong>de</strong>s rémunérations <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> l’assurance(courtier, assureur, gestionnaire). Les bénéficiaires ont ainsi à leur charge une cotisation mensuelle <strong>de</strong>45 €/adulte, solvabilisée le cas échéant par une ai<strong>de</strong> à l’acquisition d’une complémentaire santé. Entrois ans, les effets positifs <strong>de</strong> cette complémentaire se sont faits ressentir : moins d’hospitalisation, plus<strong>de</strong> dépenses <strong>de</strong>ntaires et optiques. Le projet <strong>de</strong> soins <strong>de</strong>s bénéficiaires évolue globalement etprogressivement, leur consommation se rapproche <strong>de</strong> celle d’un régime « classique ».Une démarche expérimentale i<strong>de</strong>ntique a été développée en Lorraine par l’association Ai<strong>de</strong> à toutedétresse (ATD Quart-Mon<strong>de</strong>). Elle permet d’accé<strong>de</strong>r à une mutuelle dont le panier <strong>de</strong> soins comprendun régime prévoyance et une garantie obsèques.Sur la base <strong>de</strong> ces expériences, la logique <strong>de</strong> labellisation pourrait constituer une réelle avancée si elleétait mise en œuvre. Une convention tripartite Etat/UNOCAM/Fonds CMU doit déterminer les« modalités <strong>de</strong> cette labellisation », et donc définir précisément le contenu <strong>de</strong>s contrats en termes <strong>de</strong>garanties offertes et, idéalement, <strong>de</strong> prix opposables, cette notion <strong>de</strong> rapport qualité/prix permettant <strong>de</strong>répondre à l’objectif fixé par la loi consistant à offrir <strong>de</strong>s « prestations adaptées aux besoinsspécifiques » <strong>de</strong>s bénéficiaires <strong>de</strong> l’ACSAucune solution alternative à la convention n’est prévue pour mettre en œuvre le dispositif en casd’échec <strong>de</strong>s négociations.Le label repose sur une démarche volontaire <strong>de</strong>s organismes complémentaires pour proposer <strong>de</strong>scontrats labellisables. Dans ce cadre, le Fonds CMU a émis <strong>de</strong>s propositions :- Les OC resteront libres <strong>de</strong> soumettre un (ou plusieurs) <strong>de</strong> leur contrat à la labellisation, <strong>de</strong>déterminer, pour le prix défini, <strong>de</strong>s garanties d’un niveau supérieur ; les prestations définies par lelabel ne constitueront ni un « contrat repère », ni un « panier <strong>de</strong> soins » <strong>de</strong> type CMU-C.- le bénéfice <strong>de</strong> l’ACS n’est pas réservé aux contrats labellisés et les OC restent libres <strong>de</strong>proposer <strong>de</strong>s contrats labellisés aux personnes qui ne sont pas bénéficiaires <strong>de</strong> l’ACS ;- le succès du label ACS repose donc sur l’intérêt que peuvent trouver les organismescomplémentaires à proposer <strong>de</strong> tels contrats afin <strong>de</strong> figurer sur la liste remise aux bénéficiaires<strong>de</strong> l’ACS par les caisses d’assurance maladie, et sur le nouveau public ainsi potentiellementcapté 55 sur le marché saturé <strong>de</strong> la complémentaire santé.Un <strong>de</strong>rnier problème est posé par l’existence <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> médicale d’Etat qui relève plus d’une logiqueancienne d’ai<strong>de</strong> sociale, mâtinée <strong>de</strong> considérations idéologiques et sécuritaires, y compris dans lechamp <strong>de</strong> la santé publique, que d’une rationalité d’accès aux soins. S’agissant du contenu du panier55 On compte près <strong>de</strong> 915 000 bénéficiaires <strong>de</strong> l’ACS fin août 2012. Parmi ces bénéficiaires, 740 000personnesont effectivement utilisé leur attestation auprès d’un organisme complémentaire (chiffre fin août 2012).40