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Groupe de travail - Psychologie communautaire

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udgétaires, la difficulté <strong>de</strong> positionnement pour ces entités aux confluents <strong>de</strong> divers champs d’action etpourtant parfois très (trop ?) spécialisés, la complexité <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> leur action et l’hétérogénéité<strong>de</strong> leurs formes aboutissent aujourd’hui à la fragilisation d’une partie d’entre eux. Il conviendrait <strong>de</strong>mieux valoriser les apports <strong>de</strong>s réseaux qui ont fait leur preuve et d’asseoir <strong>de</strong> manière plus concrèteleur financement, trop fractionné aujourd’hui, donc instable.On compte environ 1700 centres <strong>de</strong> santé (médicaux, <strong>de</strong>ntaires, infirmiers ou polyvalents). Ce sont<strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> proximité dispensant principalement <strong>de</strong>s soins <strong>de</strong> premier recours, et qui mènent,outre <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> santé publique, <strong>de</strong> prévention, d’éducation thérapeutique, et d'éducation <strong>de</strong> lasanté <strong>de</strong>s actions sociales : elles accueillent donc <strong>de</strong> manière privilégiée <strong>de</strong>s patients précaires, ycompris d’un point <strong>de</strong> vue financier dans la mesure où elles pratiquent le tiers-payant obligatoire etrespectent les tarifs opposables et les règles <strong>de</strong> dépassement. La recherche conduite par l’IRDESvisant à explorer la spécificité <strong>de</strong> 21 centres <strong>de</strong> santé polyvalents, principalement municipaux, soit 5 %,<strong>de</strong> ceux existants en France, montre que les personnes recourant aux centres <strong>de</strong> santé en mé<strong>de</strong>cinegénérale sont socio-économiquement plus défavorisées et déclarent un état <strong>de</strong> santé plus dégradé.Enfin, prenant acte <strong>de</strong>s difficultés économiques rencontrées par les centres <strong>de</strong> santé, mais considérantque ces structures « garantissent un accès effectif aux soins pour <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> nos concitoyens » cequi nécessite <strong>de</strong> « sécuriser leur financement », la ministre <strong>de</strong> la santé vient <strong>de</strong> confier une mission àl’inspection générale <strong>de</strong>s affaires sociales (IGAS) sur le modèle économique <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong> santé.Il existe à ce jour 279 maisons <strong>de</strong> santé en fonctionnement assez également réparties entre les zonesurbaines et rurales - et 273 en projets (seuls sont pris en compte les « projets » dont le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>maturité permettrait un éventuel financement par l’ARS). Ces structures doivent faciliter l'accès auxsoins <strong>de</strong> premier recours en général. Elles sont le lieu d’expérimentation <strong>de</strong> nouveaux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong>tarification (hors tarification à l’acte) en raison <strong>de</strong> la coordination qu’elles apportent. L’accueil <strong>de</strong>spopulations en difficulté au sein <strong>de</strong> ces structures <strong>de</strong>vrait être facilité dans l'avenir, notamment auregard <strong>de</strong> la politique volontariste du gouvernement en matière d’accessibilité financière.3.2 Les fonctions d’une première ligne : accueillir, informer, conseiller, orienterOn ne sait pas où aller, on ne sait pas comment faire, on ne sait pas combien on va <strong>de</strong>voir payer, on nesait pas si nous avons le droit, on ne sait pas ce que l’on va nous dire…A entendre la multiplicité <strong>de</strong> ces<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s portées par <strong>de</strong>s usagers du système <strong>de</strong> santé ou par ceux qui les accompagnent ou lesreprésentent dans le cadre d’associations - associations généralistes ou davantage tournées vers lesusagers à faibles ressources- la difficulté à entrer dans le système <strong>de</strong> soins est un véritable leitmotiv.Probablement autant que les raisons financières, cette difficulté à s’orienter dans le système <strong>de</strong> santéconduit bien <strong>de</strong>s personnes à recourir aux urgences dont l’accueil suscite certes <strong>de</strong>s temps d’attentemais dont la visibilité est toujours très forte. A cette faiblesse <strong>de</strong> l’accueil initial viennent se surajouter lacomplexité d’un système qui peine parfois à informer, à conseiller et à orienter. Ce sont ces missionsqui <strong>de</strong>vraient d’abord être prises en charge par un service public local d’accès à la prévention, auxsoins et à la santé.24

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