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Groupe de travail - Psychologie communautaire

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La santé <strong>de</strong>s personnes âgées <strong>de</strong> 55 – 85 ans en situation <strong>de</strong> difficulté financièreSelon qu’ils sont « à l’aise », « juste » ou qu’ils connaissent une situation financière « difficile », lespersonnes âgées <strong>de</strong> 55 à 85 ans ont été interrogées sur leur comportement face à la santé. Par rapportaux <strong>de</strong>ux premières catégories, les personnes connaissant une situation financière sont caractériséesfument plus régulièrement ou intensivement. Elles se déclarent plus souvent en situation <strong>de</strong> détressepsychologique, <strong>de</strong> pensées suicidaires et ont tenté <strong>de</strong> se suici<strong>de</strong>r plus fréquemment que les autrescatégories <strong>de</strong> personnes. De même, elles déclarent plus souvent que les autres être limitées dans leursactivités habituelles <strong>de</strong>puis au moins 6 mois et souffrent plus souvent d’une maladie chroniquenécessitant <strong>de</strong>s soins réguliers 28 .Personnes prostituéesLa population <strong>de</strong>s personnes qui se prostituent est hétérogène : on estime qu’entre 60 et 80% <strong>de</strong>sprostituées <strong>de</strong> rue sont actuellement <strong>de</strong>s femmes étrangères venant d’Europe <strong>de</strong> l’Est, d’Afrique,d’Amérique latine, et dans une moindre mesure, du Maghreb et <strong>de</strong> Chine. Les contours <strong>de</strong> laprostitution en France ont évolué, en particulier <strong>de</strong>puis l’instauration <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> sécurité intérieure <strong>de</strong>2003 qui pénalise le racolage actif et passif. Les personnes prostituées se sont déplacées <strong>de</strong>s centresvilles vers les périphéries et ont investi <strong>de</strong> nouveaux territoires éloignés <strong>de</strong>s structures associatives etmédicales existantes (routes nationales, forêts, aires d’autoroute) et peu concernés autrefois. Leursactivités sont davantage cachées (prostitution « invisible », salons <strong>de</strong> massage, bars à hôtesses). Desstratégies individuelles se développent pour échapper aux contrôles. Enfin, la prostitution sur internets’est largement développée.Les conditions difficiles d’exercice <strong>de</strong> cette activité font obstacle à l’accès à la prévention et aux soins<strong>de</strong> ces personnes et majorent leur exposition à l’ensemble <strong>de</strong>s risques sanitaires. Ceci est d’autant plusinquiétant que la prostitution touche <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> population parmi lesquels la prévalence du VIH et<strong>de</strong>s hépatites est élevée (migrants, personnes homosexuelles et personnes transsexuelles).Populations sans logement personnelL’enquête SAMENTA, menée <strong>de</strong>puis 2008 par l’Observatoire du Samu Social et l’INSERM (UMRS 707)avec l’appui <strong>de</strong> l‘ONPES, a montré que dans l’agglomération parisienne, près du tiers <strong>de</strong>s personnessans chez-soi présentent <strong>de</strong>s troubles psychiatriques sévères (13,2 % <strong>de</strong> troubles psychotiques, 12,2%<strong>de</strong> troubles anxieux et 6,5 % <strong>de</strong> troubles sévères <strong>de</strong> l’humeur) 29 . Ces personnes sont particulièrementvictimes <strong>de</strong> violence. L’enquête a également mis en évi<strong>de</strong>nce le fait que 29 % <strong>de</strong>s adultes en famillesouffrent essentiellement <strong>de</strong> troubles anxieux (20,4 %) ou <strong>de</strong> troubles sévères <strong>de</strong> l’humeur (8,3 %). Cesprévalences sont beaucoup plus élevées qu’en population générale. Si un cinquième <strong>de</strong>s personnesenquêtées présentent au moins une addiction, 17,6 % <strong>de</strong>s personnes ont déclaré n’avoir jamaisconsommé d’alcool.Afin <strong>de</strong> réduire la morbidité et d’améliorer l’insertion sociale <strong>de</strong>s sans-abri souffrant <strong>de</strong> troublespsychiatriques sévères, le programme expérimental Un chez soi d’abord est mis en œuvre dansquatre sites (Paris, Lille, Marseille, Toulouse) <strong>de</strong>puis 2011. Sur chaque site, l’objectif estd’accompagner et d’orienter, si elles le souhaitent, directement vers un logement ordinaire 100personnes sans-abri atteintes <strong>de</strong> troubles psychiatriques sévères (notamment psychose, bipolarité).28 INPES, Baromètres Santé 2010, à paraître.29Laporte A., Le Mener E., Chauvin P. (2010) « La santé mentale et les addictions chez les personnes sanslogement personnel d’Ile-<strong>de</strong>- France ». Observatoire du SamuSocial <strong>de</strong> Paris et Inserm (UPMC, UMRS-707).15

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