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Groupe de travail - Psychologie communautaire

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4.3 Asseoir un service public <strong>de</strong> première ligneToutes les pages précé<strong>de</strong>ntes ont montré la diversité et la multiplicité <strong>de</strong>s acteurs qui interviennent surles territoires. Cette diversité résulte largement <strong>de</strong> la juxtaposition <strong>de</strong> strates d’interventions <strong>de</strong> l’Etat,<strong>de</strong>s collectivités territoriales comme <strong>de</strong>s associations. Cet empilement qui serait déjà contre-productifdans une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> croissance et <strong>de</strong> ressources abondantes, <strong>de</strong>vient véritablement un frein dans lesmoments <strong>de</strong> crise et <strong>de</strong> tensions. Chacun cherche à défendre son pré carré sans avoir toujours lesmoyens <strong>de</strong> ses ambitions. Par ailleurs, alors que <strong>de</strong>s domaines sont mal couverts, il arrive que <strong>de</strong>soffres <strong>de</strong> service soient redondantes. La réponse à cette situation passe par un rapprochement <strong>de</strong>sdifférents acteurs sanitaires et sociaux qui agissent sur un même territoire. Par rapprochement, il nefaut pas entendre une modification <strong>de</strong>s institutions et <strong>de</strong>s statuts <strong>de</strong>s personnes – cela relève d’un autredébat- mais bien la reconnaissance et la formalisation <strong>de</strong> liens qui sont dépendants <strong>de</strong> la seule bonnevolonté <strong>de</strong>s personnes. Le rapprochement exprime d’abord la volonté <strong>de</strong>s uns et <strong>de</strong>s autres <strong>de</strong> semettre autour d’une table pour partager leurs expériences, pour élaborer <strong>de</strong>s projets, pour évaluer leursactions, mais aussi pour construire, jusqu’à dans la clinique du quotidien, <strong>de</strong>s réponses adaptées,concertées et personnalisées aux personnes qui s’adressent à eux.Ce rapprochement pour avoir une chance <strong>de</strong> fonctionner doit d’abord se faire dans l’affirmation <strong>de</strong>valeurs partagées : la lutte contre les inégalités sociales <strong>de</strong> santé, l’universalité <strong>de</strong>s réponses,l’exigence <strong>de</strong> solidarité, la primauté <strong>de</strong> l’éthique constituent un premier corpus <strong>de</strong> ces valeurs partagés.Elles <strong>de</strong>vraient pour être davantage visibles s’inscrire dans une charte communicable aux populations.Ces valeurs sont celles <strong>de</strong>s services publics. Nous proposons, par conséquent, <strong>de</strong> parler <strong>de</strong> servicepublic local <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> première ligne. Ce service public ne répond pas aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d’une clientèlemais il apporte <strong>de</strong>s réponses aux besoins <strong>de</strong> la population résidant sur son territoire d’implantation. Onpeut penser qu’une telle inscription, au <strong>de</strong>là d’une meilleure organisation <strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong> soins et <strong>de</strong>services sociaux serait <strong>de</strong> nature à conforter les professionnels et les militants associatifs dont la bonnevolonté se heurte aux tensions du moment.Ce service public <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> première ligne pour fonctionner doit disposer d’une animation organiséeconjointement par les représentants <strong>de</strong> l’Etat (ARS et DRJSCS), les collectivités locales, lesreprésentants <strong>de</strong>s professionnels, <strong>de</strong>s associations et <strong>de</strong>s usagers. Il participe à la définition <strong>de</strong>sbesoins <strong>de</strong> santé sur le territoire et contribue à l’organisation <strong>de</strong>s réponses sous la forme <strong>de</strong> projetsterritoriaux <strong>de</strong> santé.Ce service n’est pas une nouvelle couche dans le « millefeuille », il résulte <strong>de</strong> la mise en commun <strong>de</strong>moyens et <strong>de</strong> projets sur une base conventionnelle <strong>de</strong> proximité assurant la continuité au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>sengagements personnels.5 – Faciliter l’accessibilité à la santé et aux soinsA partir <strong>de</strong> 1992, l’Enquête sur la Santé et la Protection Sociale conduite <strong>de</strong>puis 1988 par l’IRDES aintroduit une question portant sur le renoncement aux soins pour raisons financières. En 2008, 16,5 %<strong>de</strong> la population métropolitaine déclarait avoir renoncé à certains soins pour <strong>de</strong>s raisons financières aucours <strong>de</strong>s 12 <strong>de</strong>rniers mois. C'était le cas <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong>s personnes non protégées par unecomplémentaire, contre 22 % <strong>de</strong>s bénéficiaires <strong>de</strong> la CMUC (couverture maladie universellecomplémentaire) et 15 % pour les bénéficiaires d'une complémentaire privée. Ainsi, même si la CMU-Cne permet pas <strong>de</strong> combler totalement l’écart entre ses bénéficiaires et les personnes ayant unecomplémentaire privée (6 points en 2008), les bénéficiaires renoncent beaucoup moins que lespersonnes n’ayant pas <strong>de</strong> complémentaire.33

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