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Groupe de travail - Psychologie communautaire

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L’Inspection Générale <strong>de</strong>s Affaires Sociales, dans son rapport consacré à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la PMI en Franceremis en novembre 2006, a souligné cependant les difficultés rencontrées, les gran<strong>de</strong>s disparités entreles politiques départementales en matière <strong>de</strong> moyens attribués et en particulier du non respect <strong>de</strong>snormes. Six ans après un certain nombre d’informations permettent <strong>de</strong> penser que cette situation s’estencore dégradée. La commission nationale <strong>de</strong> la naissance et <strong>de</strong> la santé <strong>de</strong> l’enfant comprend quatrereprésentants <strong>de</strong> la PMI désignés sur proposition <strong>de</strong> l’assemblée <strong>de</strong>s départements <strong>de</strong> France. Enoctobre <strong>de</strong>rnier ceux-ci ont présenté une analyse <strong>de</strong> cette situation validée par l’ADF soulignant lesdifficultés rencontrées. Ils soulignent que le volume <strong>de</strong>s tâches et <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> PMI aconsidérablement augmenté, plaçant l’ensemble du dispositif dans un état critique, du fait <strong>de</strong> l’actionconjuguée <strong>de</strong> l’accroissement <strong>de</strong>s populations d’âge PMI, <strong>de</strong> nouvelles réglementations, <strong>de</strong> ladémographie médicale défavorable, <strong>de</strong>s nouvelles formes <strong>de</strong> vulnérabilité nécessitant <strong>de</strong> nouvellespratiques ; que les disparités départementales et intra-départementales sont importantes, noncorrélées aux besoins, et favorisées par l’insuffisance <strong>de</strong> l’accompagnement par les instancesnationales ; et enfin que la participation <strong>de</strong> l’assurance maladie au financement <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> PMI,pourtant prévue par la loi est historiquement limitée et que la nouvelle convention-cadre proposée par laCNAMTS pose <strong>de</strong>s difficultés d’application supplémentaires, s’ajoutant à l’actuelle conjoncture <strong>de</strong>contrainte budgétaire <strong>de</strong>s départements. La continuité et la qualité <strong>de</strong> la prise en charge <strong>de</strong>s publics lesplus précaires sont ainsi remises en cause, notamment dans les départements tels le Nord confrontés àune situation sanitaire et sociale préoccupante .Une question soulevée par tous est celle <strong>de</strong> la prescription <strong>de</strong> soins par les mé<strong>de</strong>cins <strong>de</strong> PMI, les textesne le permettent actuellement pas sauf en situation d’urgence. Or, les familles en situation <strong>de</strong> précarité,pour <strong>de</strong>s raisons qui vont au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s freins financiers n’ont un accès ni équitable, ni suffisant auxressources libérales, ce qui les amène à avoir recours, souvent tardivement, aux urgenceshospitalières pour les maladies aigües. La continuité <strong>de</strong>s prises en charge n’est ainsi pas assurée.Suite aux repérages <strong>de</strong> problématiques <strong>de</strong> santé (exemple: troubles <strong>de</strong> l’apprentissage), les familles enprécarité se heurtent à une difficulté d’accès aux soins. Les réponses libérales sont peu ou pasaccessibles (démographie <strong>de</strong>s professionnels <strong>de</strong> santé et freins financiers). Les délais d’accès auxspécialistes et aux établissements et services médicosociaux (Centre d’Action Médico-sociale Précoce -Service d’Education Spécialisée et <strong>de</strong> Soins à Domicile…) ne sont pas compatibles avec la nécessitéd’une prise en charge précoce, au regard <strong>de</strong> la propension <strong>de</strong>s personnes en difficultés à échapper auxsoins. Le retard <strong>de</strong> prise en charge est à l’origine <strong>de</strong> situations <strong>de</strong> plus en plus complexes, et ce pour<strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> plus en plus jeunes.La mé<strong>de</strong>cine scolaire a vocation à lutter contre les inégalités sociales <strong>de</strong> santé. Elle a pour mission lapromotion <strong>de</strong> la santé au sein <strong>de</strong> la population scolarisée, qui comprend prévention primaire etsecondaire avec bilans <strong>de</strong> santé, examens médicaux, orientations thérapeutiques, éducation à la santéet thérapeutique, amélioration <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> la scolarisation notamment pour les élèves à besoinsspécifiques. La mé<strong>de</strong>cine scolaire intervient dès l’enfance et dans la continuité. En effet, c’est unemé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> proximité auprès <strong>de</strong>s enfants et adolescents, intervenant souvent avant même le mé<strong>de</strong>cintraitant. La connaissance <strong>de</strong> la population scolaire permet d’i<strong>de</strong>ntifier <strong>de</strong>s élèves qui ont <strong>de</strong>s besoinsparticuliers en santé. Elle couvre l’ensemble du territoire français.On compte en moyenne, un mé<strong>de</strong>cin pour 10 000 élèves, ce chiffre masque <strong>de</strong> fortes disparités. Lesmanques se diffusent sur l’ensemble du territoire et risquent <strong>de</strong> s’aggraver, notamment en raison <strong>de</strong>sdéparts à la retraite à venir <strong>de</strong> nombreux professionnels et du déficit <strong>de</strong> valorisation <strong>de</strong> l’exercicemédical en milieu scolaire tant sur le plan <strong>de</strong> la rémunération qu’en termes <strong>de</strong> carrière.21

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