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Groupe de travail - Psychologie communautaire

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3.2.1 L’accueilSi les conditions matérielles <strong>de</strong> l’accueil dans le système <strong>de</strong> santé et <strong>de</strong> protection sociale se sontconsidérablement améliorées au cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies on note encore une série <strong>de</strong> difficultésqui sont autant <strong>de</strong> pistes d’améliorations souhaitables :- Confrontés à <strong>de</strong>s tensions sur leurs budgets, les organismes ont eu tendance à renforcerleurs fonctions centrales au détriment <strong>de</strong>s fonctions périphériques. Or l’accueil est souventrangé au rang <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières. Cela se traduit par une réduction du nombre <strong>de</strong>s postesd’accueil, parfois par <strong>de</strong>s compétences moins développées et par <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong> tempspour les personnels qui occupent ces postes. Le non remplacement <strong>de</strong> certains départs à laretraite, mais aussi l’arrivée dans les accueils <strong>de</strong> l’assurance –maladie <strong>de</strong> situationscomplexes ou <strong>de</strong> personnes soucieuses <strong>de</strong> se voir ouverts leurs droits ou remboursésrapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s avances <strong>de</strong> prestations, tout cela conduit parfois à <strong>de</strong>s pressions trop fortesqui mettent à mal le personnel d’accueil et dégra<strong>de</strong>nt la qualité <strong>de</strong>s services d’où <strong>de</strong>sengorgements dans les accueils <strong>de</strong> certaines caisses à certaines pério<strong>de</strong>s.- Au fil <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, les discours <strong>de</strong>s acteurs politiques sur l’assistanat, sur lafrau<strong>de</strong> conjugués à la réduction <strong>de</strong>s crédits ont conduit les organismes à augmenter les<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> documents permettant <strong>de</strong> contrôler la réalité <strong>de</strong>s situations <strong>de</strong>s personnes.Ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s multiples complexifient l’élaboration <strong>de</strong>s dossiers, obligent les personnes àse présenter à plusieurs reprises aux guichets pour rassembler tous les documentsnécessaires. Avant d’accueillir <strong>de</strong>s personnes le risque existe que l’on cherche surtout <strong>de</strong>sfrau<strong>de</strong>urs.- Rares sont les organismes qui conservent une fonction généraliste. Lorsqu’une personnese présente à un guichet, c’est pour obtenir le bénéfice d’une prestation, pour unerecherche d’emploi ou pour une formation ou un logement. La réponse se situelogiquement dans le droit fil <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Cet accueil en tuyaux d’orgue possè<strong>de</strong> sarationalité. Pour les populations en situation <strong>de</strong> précarité, les questions <strong>de</strong> logements,d’emploi, <strong>de</strong> prestations familiales et <strong>de</strong> santé sont très souvent entremêlées et l’expériencedéjà ancienne <strong>de</strong>s accompagnateurs d’insertion <strong>de</strong>s allocataires du Rmi montrait l’intérêtd’un regard polyvalent. On retrouve cette logique dans les missions locales qui accueillentles jeunes, dans certains services sociaux qui conservent une logique <strong>de</strong> polyvalence,dans certaines associations, soucieuses d’accompagner les personnes en difficultés, maisen règle générale, l’accompagnement global <strong>de</strong>s personnes en difficultés tend à s’affaiblir.- L’introduction <strong>de</strong>s accueils automatisés sous la forme <strong>de</strong> plateformes téléphoniques, déjàmaintes fois dénoncée 35 constitue plus souvent un handicap qu’une ai<strong>de</strong>.- Enfin, la barrière <strong>de</strong> la langue constitue un obstacle difficilement franchissable surtoutlorsqu’il s’agit <strong>de</strong> populations d’origine slave ou asiatique qui ne possè<strong>de</strong>nt pas la possibilitéd’utiliser à minima le français.A ces tensions <strong>de</strong>s réponses existent. Il peut s’agir d’abord d’intégrer la complexité <strong>de</strong>s situations dansle processus <strong>de</strong> <strong>travail</strong>. En règle générale, il faut considérer que le temps <strong>de</strong> l’accueil <strong>de</strong>s personnes ensituation <strong>de</strong> précarité doit être plus long. Cet allongement doit trouver une traduction dans les normes35 Voir les propos <strong>de</strong> Delevoye, alors médiateur <strong>de</strong> la République25

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