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Les terminaux portuaires à conteneurs en Afrique Ouest et Centre

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Rapport finalMLTC / CATRAMEtude de marché sur les <strong>terminaux</strong>Portuaires à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong><strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treRapport final du 23/01/2013


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSommaireGlossaire .................................................................................................................................. 3Résumé de l’étude <strong>et</strong> recommandations .................................................................................. 8PHASE 1 – ETAT DES LIEUX ............................................................................................... 121. Analyses maritimes <strong>et</strong> <strong>portuaires</strong> ................................................................................ 121.1. Services maritimes ............................................................................................... 121.2. Typologie des navires .......................................................................................... 311.3. Stratégies des armateurs ..................................................................................... 582. Infrastructures, trafics <strong>et</strong> organisation ......................................................................... 642.1. Monographies <strong>portuaires</strong> ...................................................................................... 642.2. Stratégie des manut<strong>en</strong>tionnaires ........................................................................ 115PHASE 2 – BESOINS PORTUAIRES .................................................................................. 1181. Evolution des trafics maritimes cont<strong>en</strong>eurisés .......................................................... 1182. Conséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> termes d’infrastructures <strong>portuaires</strong> .............................................. 123C<strong>et</strong>te étude a été financée par l’Ag<strong>en</strong>ce Française de Développem<strong>en</strong>t.Son cont<strong>en</strong>u n’<strong>en</strong>gage pas l’AFD.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 2


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treGlossaireAg<strong>en</strong>t maritimeAllianceAutoritéportuaireBAFB/LBOTCabotageCf ci-dessous consignataireAccord conclu <strong>en</strong>tre les armateurs sur les principales routes mondiales pour lepartage de moy<strong>en</strong>s, notamm<strong>en</strong>t les navires, <strong>et</strong> la coordination de servicesmaritimes. On parle d'alliances globales lorsque des armateurs collabor<strong>en</strong>t aumoins sur les trois grandes routes Est-<strong>Ouest</strong>Organisme chargé de gérer les installations <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong> les équipem<strong>en</strong>tspublics du port. <strong>Les</strong> installations <strong>portuaires</strong> peuv<strong>en</strong>t être concédées à desacteurs privées. L’autorité portuaire est <strong>en</strong> charge des missions régali<strong>en</strong>nes <strong>et</strong>dans certains cas de certaines activités de services aux navires (pilotage,lamanage, remorquage…)Bunker Adjustm<strong>en</strong>t Factor : Taxe servant à comp<strong>en</strong>ser les variations des prixdes carburants (transport maritime).Bill of lading, <strong>en</strong> français connaissem<strong>en</strong>t; contrat de transport <strong>et</strong> titre de propriéténégociable d'une marchandise transportée par mer, établissant clairem<strong>en</strong>t lanature des marchandises, leur conditionnem<strong>en</strong>t, les poids n<strong>et</strong>s, bruts, le caséchéant les volumes, la valeur déclarative, l'expéditeur <strong>et</strong> le destinataire. <strong>Les</strong>connaissem<strong>en</strong>ts sont attachés au manifeste de cargaisonBuild, Operate, transfer - L'utilisation de la technique de "Concession‐BOT" apour but de réaliser par une société privée des proj<strong>et</strong>s d'infrastructure quiaurai<strong>en</strong>t été réalisés <strong>et</strong> gérés par des établissem<strong>en</strong>ts publics ou des sociétés dusecteur public. La société privée bénéficie d'une concession pour financer,réaliser <strong>et</strong> assurer l'exploitation du proj<strong>et</strong> p<strong>en</strong>dant la durée de la concession. Ala fin de la durée de la concession le proj<strong>et</strong> revi<strong>en</strong>t au Gouvernem<strong>en</strong>t.Transport maritime à courte distance, national ou international, qui s'exerce lelong des côtes ou <strong>en</strong>tre des îles (par exemple dans la côte du golfe de Guinée :Nigeria – Cameroun – Gabon – Sao tomé)Se dit de navires navigants sur des zones définies, <strong>en</strong> principe limités à un pays.Le cabotage se distingue ainsi de la navigation au long cours <strong>et</strong> de la navigationau bornage.CAFCar-CarrierCarrier HaulageCOAConfér<strong>en</strong>cemaritimeConnaissem<strong>en</strong>tCurr<strong>en</strong>cy Adjustm<strong>en</strong>t Factor : Taxe servant à comp<strong>en</strong>ser les variations des coursdes monnaies, par exemple un fr<strong>et</strong> <strong>en</strong> dollars (transport maritime)Navire spécialisé dans le transport de voitures (neuves ou usagées). Se déclineaussi <strong>en</strong> PCC (Pure Car Carrier) ou PCTC (Pure Car and Truck Carrier)Par opposition à Merchant Haulage : maîtrise du transport terrestre de pré oupost-acheminem<strong>en</strong>t par l'armateur <strong>et</strong> non le chargeur ou son prestatairecommissionnaire de transportCôte ouest-africaineGroupem<strong>en</strong>t d’armateurs desservant les mêmes lignes, ayant conclu <strong>en</strong>tre euxdes accords de tarifs, de trafics, d’organisation des dessertes, dans le but demaîtriser la concurr<strong>en</strong>ce. L’Europe a abrogé les exemptions aux lois antitrustaccordées aux confér<strong>en</strong>ces maritimes à compter d’Octobre 2008. Celles-ci sontdonc illégales pour tous les trafics maritimes vers <strong>et</strong> à partir des ports de laCommunauté Europé<strong>en</strong>neCf B/L ci-dessusRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 3


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treJaugeVolume du navire servant à son <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> au calcul des taxes diversesqui lui sont applicables, ainsi que des primes d’assurance. L’unité de mesure estle tonneau de jauge, égal à 2,831 m3 (100 pieds cubes anglais).jauge brute : volume intérieur du navire augm<strong>en</strong>té du volume des espaces clossitués sur le pont (déduction faite du volume du double fond <strong>et</strong> de certainsespaces au-dessus du pont supérieur <strong>et</strong> du volume des appareils divers pouvantexister sur un navire : cuisines, appareils auxiliaires, <strong>et</strong>c.) Etjauge n<strong>et</strong>te : jauge brute, déduction faite des espaces réservés aux machines,cabines, locaux de l’état-major <strong>et</strong> de l’équipage, soutes à combustible, <strong>et</strong>c. Toutce qui n’a pas une destination commerciale directe.Ligne régulièreLiners termsManifesteManut<strong>en</strong>tionManut<strong>en</strong>tionnaireMarnageMerchantHaulageMille marinNavire-mèreNaviremultipurposeNoeud (knot)OMI(Par opposition au « tramping » ou navigation à la demande ) : service assurépar une compagnie maritime, ses navires naviguant à intervalles réguliers <strong>en</strong>tredes ports déterminés. La desserte maritime est organisée selon un itinéraire fixe,les ports id<strong>en</strong>tifiés à desservir l'étant à une fréqu<strong>en</strong>ce déterminée. Le chargeur(industriel ou commerçant) désirant utiliser ces lignes s'accorde avec l'armateursur les conditions de transport.Dispositions des confér<strong>en</strong>ces maritimes <strong>en</strong> matière de tarifs appliqués autransport maritime.Docum<strong>en</strong>t du bord détaillant les marchandises chargées <strong>et</strong> déchargées danschaque port <strong>et</strong> leurs natures, auquel sont attachés les différ<strong>en</strong>ts connaissem<strong>en</strong>tscorrespondants, donnant le détail des informationsDésigne les opérations de chargem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> de déchargem<strong>en</strong>t d'un navire, ainsique les opérations de mise sur parc <strong>et</strong> de mise sur moy<strong>en</strong>s d'évacuation.Dans les ports africains on fait la distinction <strong>en</strong>tre manut<strong>en</strong>tion bord(chargem<strong>en</strong>t / déchargem<strong>en</strong>t des navires), prestation payée par les armateursau manut<strong>en</strong>tionnaire <strong>et</strong> manut<strong>en</strong>tion terre (déplacem<strong>en</strong>ts de la marchandise<strong>en</strong>tre le quai <strong>et</strong> le parc <strong>et</strong> <strong>en</strong>tre le parc <strong>et</strong> les moy<strong>en</strong>s d'évacuation), facturée parle manut<strong>en</strong>tionnaire au transitaireOpérateur de manut<strong>en</strong>tion qui charge <strong>et</strong> décharge les navires, les stocke sur leparc (s'agissant de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>) <strong>et</strong> les livre aux transporteurs (ou vice-versa)Différ<strong>en</strong>ce de niveau <strong>en</strong>tre la basse mer <strong>et</strong> la pleine mer.Par opposition à carrier haulage : maîtrise du transport terrestre de pré ou postacheminem<strong>en</strong>tpar le chargeur ou son prestataire commissionnaire de transportUnité de mesure internationale qui vaut 1 850 m <strong>et</strong> correspond à la longueur dela minute du méridi<strong>en</strong>. (nautical mile)Long courrier transocéanique, naviguant sur des lignes-mères, faisant peud’escales <strong>et</strong> mis <strong>en</strong> correspondance avec des navires plus p<strong>et</strong>its pour destransbordem<strong>en</strong>ts, voir feeder. (mother ship)Navire polyval<strong>en</strong>tUnité de mesure de vitesse (1 mille marin/heure, soit 1 852 m/h)Organisation Maritime Internationale. créée par une conv<strong>en</strong>tion de l'ONUadoptée à G<strong>en</strong>ève, le 17 mars 1948, l’une de ses principales tâches estd’élaborer des textes relatifs à la sécurité <strong>en</strong> mer.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 5


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treOutillageOverpanamax(ouPostpanamax)PanamaxOn distingue l'outillage de quai (grues ou portiques) <strong>et</strong> l'outillage de parc(cavaliers, reach-stackers, RTG ou RMG ainsi que remorques <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong>tugmasters assurant leur traction)1. Qualifie un navire dont la largeur ne perm<strong>et</strong> pas le franchissem<strong>en</strong>t du canal dePanama (plus de 32,3 m de large).2. Qualifie un équipem<strong>en</strong>t de manut<strong>en</strong>tion adapté à des navires overpanamax.Navire dont la largeur perm<strong>et</strong> le franchissem<strong>en</strong>t du canal de Panama (largeurinférieure ou égale à 32,30 m, ou équipem<strong>en</strong>t de manut<strong>en</strong>tion perm<strong>et</strong>tant d<strong>et</strong>raiter au maximum des navires de largeur panamax.ParcEn anglais Yard. Terre-pleins perm<strong>et</strong>tant de stocker les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> <strong>en</strong> att<strong>en</strong>ted'embarquem<strong>en</strong>t ou de livraisonPied de pilote Profondeur minimale que l'on doit laisser sous le bateau. Elle peut aller jusqu’à 1mètre, pour des raisons de sécurité bi<strong>en</strong> sûr, mais aussi pour assurer un bonécoulem<strong>en</strong>t des fil<strong>et</strong>s d'eau sous le bateau. Varie <strong>en</strong> fonction des conditionsnautiques locales <strong>et</strong> des risques associés.PoolPort <strong>en</strong> lourdReach-stackerRMGRolltainerRouteRTGShiftSlotSlow steamingAccord <strong>en</strong>tre armateurs membres d'une confér<strong>en</strong>ce maritime qui se concrétisepar la mise <strong>en</strong> commun <strong>et</strong> le partage, suivant des quotas conv<strong>en</strong>us, du matérielde transport <strong>et</strong>/ou des cargaisons <strong>et</strong>/ou des résultats d'exploitation.Différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le poids du navire complètem<strong>en</strong>t chargé <strong>et</strong> le poids du navirevide ou lège. Capacité de chargem<strong>en</strong>t maximum permise par les règlesinternationales de sécurité.Outil de manut<strong>en</strong>tion de parc perm<strong>et</strong>tant de stocker sur une hauteur pouvantatteindre 4, mais nécessitant des allées de circulation assez larges, avec uned<strong>en</strong>sité de stockage résultante assez faible. Réservé aux volumes demanut<strong>en</strong>tion faibles.Rail Mounted Gantry ou portique de parc sur rail. Engin capable de stocker des<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de façon extrêmem<strong>en</strong>t d<strong>en</strong>se (jusqu'à 8 hauteurs <strong>et</strong> une douzaine de<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> <strong>en</strong> largeur. Toutefois, sa mauvaise flexibilité conduit à lui préférer leplus souv<strong>en</strong>t le RTG (voir ce terme)Remorque auto déchargeante pour <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 20 ou 40'. Il s'agit d'un <strong>en</strong>ginconsidérablem<strong>en</strong>t plus coûteux à l'achat <strong>et</strong> <strong>en</strong> exploitation qu'un simple plateauporte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. Très demandé par les chargeurs des DOM-TOM quisouhait<strong>en</strong>t garder le cont<strong>en</strong>eur chez eux un certain temps pour pallier unecapacité de stockage insuffisante de leur établissem<strong>en</strong>tDirection suivie par le bateau.Rubber Tyred Gantry ou portique de parc sur pneus. Perm<strong>et</strong> un stockage trèsd<strong>en</strong>se de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, <strong>en</strong> blocs d'<strong>en</strong>viron 6 de large <strong>et</strong> 4 à 5 de haut. Perm<strong>et</strong>d'obt<strong>en</strong>ir une bonne capacité dans les ports disposant de terre-pleinsinsuffisants. Plus efficace <strong>en</strong> termes de d<strong>en</strong>sité que le reach-stacker <strong>et</strong> même lecavalier <strong>et</strong> plus flexible que le RMG (cf ci-dessus)Dans un port, la durée de travail standard d'une équipe de manut<strong>en</strong>tion estgénéralem<strong>en</strong>t appelé "shift" ou parfois vacation. Classiquem<strong>en</strong>t, un shift a unedurée comprise <strong>en</strong>tre 6 <strong>et</strong> huit heures dans les ports français.Se dit d'une position de stockage à bord d'un porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> cellulariséNavigation à vitesse réduite <strong>en</strong> vue d'économiser le carburant. Procédure miseRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 6


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre<strong>en</strong> place progressivem<strong>en</strong>t par les armateurs <strong>et</strong> <strong>en</strong> voie de généralisation pourfaire face à des niveaux très élevés de prix des soutes difficiles à refacturer à lacli<strong>en</strong>tèle. La consommation croissant géométriquem<strong>en</strong>t avec la vitesse, leséconomies qui peuv<strong>en</strong>t être réalisées sont considérables <strong>en</strong> passant de 24 à 16nœuds par exemple. Certains services peuv<strong>en</strong>t desc<strong>en</strong>dre jusqu'à 12 nœuds(super slow steaming)SoutageSpreaderautomatiqueSurchargesSurestariesTaxes d'usageTEUTHCTirant d’eauTrampingTransitaireVLCS / ULCSOpération de fourniture de combustibles nécessaires à la marche du navire.Ravitaillem<strong>en</strong>t d'un navire <strong>en</strong> combustible pour les chaudières ou les moteurs.Outil de préh<strong>en</strong>sion automatique d'un cont<strong>en</strong>eur associé à une grue mobile ou àun portique. Le spreader saisit le cont<strong>en</strong>eur par les "pièces de coin" situées aux4 extrémités supérieures du cont<strong>en</strong>eurSupplém<strong>en</strong>ts divers qui s'ajout<strong>en</strong>t aux tarifs (taux de fr<strong>et</strong>). <strong>Les</strong> uns sontd'application continue, comme ceux qui découl<strong>en</strong>t de la nature des colis ou decertains droits de port ou taxes particulières perçus dans le pays desservi, lesautres sont exceptionnels car ils dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t des conditions du mom<strong>en</strong>t:variations monétaires, prix des soultes, <strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>ts <strong>portuaires</strong>, <strong>et</strong>c...Pénalité infligée <strong>en</strong> vertu de la charte-partie par l'armateur propriétaire d'unnavire à l'affréteur (dans le cas d'un affrètem<strong>en</strong>t à temps <strong>en</strong> cas de dépassem<strong>en</strong>tde la durée contractuelle du voyage).Se dit aussi par exemple de la pénalité facturée par un manut<strong>en</strong>tionnaire à unchargeur via transitaire <strong>en</strong> cas de dépassem<strong>en</strong>t de la durée de gratuité dustockage sur parcRedevances perçues sur l’utilisateur de superstructures (terre-pleins, hangars,passerelle..., ou d'outillages (grues, silos...)Tw<strong>en</strong>ty Equival<strong>en</strong>t Units, <strong>en</strong> français EVP (Equival<strong>en</strong>t Vingt Pieds) (cf EVP)Perm<strong>et</strong> de définir la capacité <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d'un navire (ou d'un stockage à terre,<strong>et</strong>c...)Terminal Handling Charge. Redevance fixée par les confér<strong>en</strong>ces ou par lesarmateurs <strong>et</strong> payée au titre de la manut<strong>en</strong>tion par un chargeur (via transitaire) àl'armateur, lequel paie le manut<strong>en</strong>tionnaire pour l'<strong>en</strong>semble de ses prestationsbord <strong>et</strong> terre. Il s'agit d'un système presque universel dans la cont<strong>en</strong>eurisation,avec l'exception notable de l'<strong>Afrique</strong> <strong>et</strong> des DOM-TOM <strong>en</strong> France.Distance verticale <strong>en</strong>tre la ligne de flottaison <strong>et</strong> la quille ou <strong>en</strong>foncem<strong>en</strong>t dunavire.service de transport maritime à la demande, c'est-à-dire que le navire est affrétéau voyage ou à temps. Ce type de service concerne le transport du pétrole, desminerais de fer, du charbon <strong>et</strong> des céréales. II s'oppose à la ligne régulière.Acteur portuaire qui assure le passage <strong>en</strong> douane de la marchandise, qui pai<strong>et</strong>outes les prestations maritimes <strong>et</strong> <strong>portuaires</strong> dues par la marchandise dues parle chargeur <strong>et</strong> les lui refacture. En Europe, la plupart des transitaires sontégalem<strong>en</strong>t commissionnaires de transport (organisateurs pour le compte duchargeur de l'<strong>en</strong>semble de la chaîne logistique notamm<strong>en</strong>t terrestre).Very Large Container Ship ou Ultra-Large Container Ship. <strong>Les</strong> VLCS sont desnavires de taille comprise <strong>en</strong>tre 7500 <strong>et</strong> 10 000 Teu <strong>et</strong> les ULCS ont une taillesupérieure à 10 000 Teu.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 7


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treRésumé de l’étude <strong>et</strong> recommandationsPrincipaux constatsDesserte maritime de l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du c<strong>en</strong>trePrès de 3 millions de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> ont été acheminés <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> pour l’année 2011;ce chiffre remarquable pour la zone est cep<strong>en</strong>dant à m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> perspective avec les 500millions d’EVP échangés dans le monde. Malgré tout, les taux de croissance des volumesillustr<strong>en</strong>t le dynamisme de l’<strong>Afrique</strong> <strong>et</strong> son pot<strong>en</strong>tiel.C’est la raison pour laquelle, la plupart des leaders mondiaux du transport maritimecont<strong>en</strong>eurisé sont prés<strong>en</strong>ts sur la côte ouest-africaine (Maersk, CMA-CGM, MSC…) avecparfois des stratégies différ<strong>en</strong>tes.Le manque de fiabilité des opérations <strong>portuaires</strong> a longtemps freiné l’évolution des échangescont<strong>en</strong>eurisés mais l’amélioration des infrastructures, les changem<strong>en</strong>ts dans la gouvernancedes <strong>terminaux</strong> - mise <strong>en</strong> place de concessions <strong>portuaires</strong> - ainsi que l’arrivée ou ler<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de leaders mondiaux de la manut<strong>en</strong>tion portuaire ont contribué auxdéveloppem<strong>en</strong>ts réc<strong>en</strong>ts. De nombreux proj<strong>et</strong>s <strong>portuaires</strong> ont émergé au cours d’un passéréc<strong>en</strong>t : la problématique <strong>et</strong> l’<strong>en</strong>jeu repos<strong>en</strong>t désormais sur l’adéquation <strong>en</strong>tre les stratégiesdes compagnies maritimes <strong>et</strong> la pertin<strong>en</strong>ce des développem<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> proj<strong>et</strong>s <strong>portuaires</strong>.Quels hubs de transbordem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> COA?C'est une question fondam<strong>en</strong>tale. Il apparaît <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> difficile de déterminer quel port pourraitjouer le rôle de port de transbordem<strong>en</strong>t contin<strong>en</strong>tal <strong>et</strong> s’il y a un besoin réel dans cedomaine. La prés<strong>en</strong>ce de grands hubs de transbordem<strong>en</strong>t très concurr<strong>en</strong>tiels au nord ducontin<strong>en</strong>t : Algésiras, Tanger Med <strong>et</strong> Las Palmas <strong>et</strong> au sud avec les ports sud-africainsimplique que ce ou ces hubs devrai<strong>en</strong>t être à la fois bi<strong>en</strong> situés géographiquem<strong>en</strong>t, c’est-àdireplutôt au c<strong>en</strong>tre de la zone, <strong>et</strong> être compétitifs <strong>en</strong> terme de coûts, avec le risque deposer le problème du r<strong>et</strong>our sur investissem<strong>en</strong>t d’un tel équipem<strong>en</strong>t.La logique voudrait qu’un équival<strong>en</strong>t au couple Algesiras / Tanger se constitue dans le suddu contin<strong>en</strong>t conforté par l’importance des marchés de l'Angola, de la RDC <strong>et</strong> du Camerounperm<strong>et</strong>tant à ces pays de se doter de ports efficaces <strong>et</strong> ouvrant la possibilité de dessertespar des services Asie-Amérique Latine côte Est...Il est difficile de compr<strong>en</strong>dre le proj<strong>et</strong> de MSC à Lomé (mais celui-ci s’inscrit dans unestratégie globale de MSC basée sur les transbordem<strong>en</strong>ts). A noter cep<strong>en</strong>dant que le proj<strong>et</strong>de Lomé bénéficie de points forts : très grand tirant d'eau, coût des investissem<strong>en</strong>tsrelativem<strong>en</strong>t limité <strong>et</strong> faible coût de main d'œuvre. Il faut noter aussi que la stratégie d<strong>et</strong>ransbordem<strong>en</strong>t dans les ports du Sud est déjà pratiquée par les armateurs via les portsd'<strong>Afrique</strong> du Sud ou de Pointe-Noire.Pour la plupart des armateurs interrogés, Walvis Bay est trop près des ports d’<strong>Afrique</strong> duSud pour être un hub de transbordem<strong>en</strong>t majeur <strong>et</strong> son faible hinterland représ<strong>en</strong>te unhandicap certain. Géographiquem<strong>en</strong>t, c’est Pointe Noire qui recueille le plus de suffrages.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 8


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePar ailleurs, il n’y a pas ou peu de systèmes d’échange <strong>en</strong>tre les navires de lignesintercontin<strong>en</strong>tales (mothership to mothership relay / interlining) <strong>en</strong> place dans les ports<strong>Ouest</strong>-Africains. Cela ti<strong>en</strong>t à plusieurs raisons :• <strong>Les</strong> grands opérateurs ont suffisamm<strong>en</strong>t de services pour toucher directem<strong>en</strong>t tousles grands ports de la région avec des services différ<strong>en</strong>ciés à intervalles trèsrapprochés. Pour les ports secondaires ils pratiqu<strong>en</strong>t le feedering radial (hub &spokes).• <strong>Les</strong> opérations de « relay » se font <strong>en</strong> dehors du « range », principalem<strong>en</strong>t dans lesgrands hubs du nord (Algesiras, Tanger Med <strong>et</strong> Las Palmas). Comme nous l’avonssouligné plus haut, tous les services cont<strong>en</strong>eurisés sur la COA de MAERSK traitantles flux <strong>en</strong> sortie d’Europe <strong>et</strong> une partie des flux <strong>en</strong> sortie d’Asie ont pour têtes deligne Algesiras <strong>et</strong> Tanger Med. DELMAS a même 2 services sur Tanger Med.• La logique des échanges <strong>en</strong>tre lignes implique <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> que ceux-ci s’effectu<strong>en</strong>t dansles ports situés aux grands croisem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre les flux Est / <strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> les flux Nord /Sud, ce qui n’est le cas d’aucun port de COA.<strong>Les</strong> contraintes géographiques, les stratégies commerciales des armateurs <strong>et</strong> l’évolution dela taille des navires ont pour conséqu<strong>en</strong>ces la mise <strong>en</strong> place de hubs régionaux ousecondaires perm<strong>et</strong>tant une desserte <strong>en</strong> cascade de tous les ports de la côte <strong>en</strong> fonction deleurs capacités nautiques <strong>et</strong> de leur importance commerciale.Risques liés à la volatilité des trafics de transbordem<strong>en</strong>t.<strong>Les</strong> trafics passant par les « gateway ports» sont fonction des flux de trafic générés parl’hinterland du port considéré <strong>et</strong> sont captifs jusqu’à un certain point, à condition que le portconserve sa compétitivité commerciale <strong>et</strong> opérationnelle vis-à-vis de ports concurr<strong>en</strong>ts dontles hinterlands peuv<strong>en</strong>t recouper le si<strong>en</strong> 1 .Dans le cas ou plusieurs ports sont <strong>en</strong> compétition, l’arbitrage est fait in fine par le chargeur<strong>en</strong> fonction de plusieurs critères : coût <strong>et</strong> qualité du passage portuaire, coût <strong>et</strong> durée dupréacheminem<strong>en</strong>t terrestre, durée du transit maritime, <strong>et</strong>c.Au contraire, les trafics de transbordem<strong>en</strong>t sont contrôlés par l’opérateur maritime qui choisitde desservir un port <strong>en</strong> direct ou via un hub de transbordem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction de critèrescommerciaux <strong>et</strong> opérationnels : volume des trafics considérés, taille des navires <strong>et</strong> capacitésnautiques du port de destination finale, concurr<strong>en</strong>ce <strong>et</strong>c.Le coût du transbordem<strong>en</strong>t est alors à la charge de l’armateur qui le considère comme uncoût opérationnel <strong>et</strong> cherchera <strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce à le minimiser. C<strong>et</strong>te situation a uneincid<strong>en</strong>ce sur un grand nombre de paramètres : changem<strong>en</strong>t de la taille ou du type desnavires opérés, changem<strong>en</strong>t de type de desserte, <strong>et</strong>c.L’armateur peut déplacer très rapidem<strong>en</strong>t d’un hub à l’autre de grands volumes de trafic <strong>en</strong>fonction de sa stratégie du mom<strong>en</strong>t <strong>et</strong> de l’attractivité commerciale des différ<strong>en</strong>ts hubs.Certains ports de transbordem<strong>en</strong>t ont ainsi vu leurs trafics s’échapper au fur <strong>et</strong> à mesure que1Sachant par ailleurs que la concurr<strong>en</strong>ce interportuaire <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l'<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre est fortem<strong>en</strong>t limitéepar les distances <strong>et</strong> la mauvaise qualité des infrastructures routières <strong>et</strong> ferroviaires quand elles sont disponiblesRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 9


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treOn trouve aussi aujourd'hui des proj<strong>et</strong>s plus ambitieux de BOT sur des « gre<strong>en</strong>fields » auNigeria proposés par des consortiums assez puissants regroupant de multiples part<strong>en</strong>airesspécialisés comme dans le cas de Badagry ou de Lekki. Certes les investissem<strong>en</strong>tsparaiss<strong>en</strong>t élevés, mais la croissance att<strong>en</strong>due des diverses activités proposées dans cesfuturs ports perm<strong>et</strong> d'anticiper sans difficulté une r<strong>en</strong>tabilité forte si la durée des concessionsest suffisante. Un cas d'école <strong>en</strong> la matière est celui des BOT à Shanghai où l'activitéprogressait de 2 M EVP par an.Un terminal uniquem<strong>en</strong>t dédié au transbordem<strong>en</strong>t pourrait être viable si un armem<strong>en</strong>tacceptait d'assumer complètem<strong>en</strong>t ce c<strong>en</strong>tre de coût. A <strong>en</strong> croire les déclarations de MSCon serait dans ce cas de figure à Lomé. Cela paraît cep<strong>en</strong>dant être dém<strong>en</strong>ti par l'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong>scène de China Merchants Holdings International qui recherchera évidemm<strong>en</strong>t uner<strong>en</strong>tabilité qui ne peut être trouvée que dans des trafics import-export ou de transit.Environnem<strong>en</strong>t des portsLe système portuaire des pays d'<strong>Afrique</strong> de l'<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre prés<strong>en</strong>te de nombreuseshétérogénéités, non seulem<strong>en</strong>t du fait de la qualité <strong>et</strong> de l'adéquation des infrastructures <strong>et</strong>des outillages aux besoins, mais aussi de leur <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t institutionnel <strong>et</strong> règlem<strong>en</strong>taireou de la logistique terrestre.La performance de certains ports comme celui de Tema par exemple souffre notablem<strong>en</strong>tpour ces raisons, cumulant les impacts négatifs d'une règlem<strong>en</strong>tation contraignante <strong>et</strong>obsolète, d'un cadre institutionnel inadapté <strong>et</strong> d'une grave saturation de ses accès terrestres.Ce port est loin d'être le seul à connaître ce type de problèmes. Bi<strong>en</strong> que des progrès ai<strong>en</strong>tété réalisés depuis une dizaine d'années dans ce domaine, beaucoup reste à faire <strong>et</strong> il estnécessaire d'y prêter la plus grande att<strong>en</strong>tion.Principales recommandations1. Poursuivre la politique d’amélioration des infrastructures <strong>et</strong> des équipem<strong>en</strong>ts<strong>portuaires</strong>,2. Susciter les réformes institutionnelles là où elles s'impos<strong>en</strong>t (Ghana, Angola...) <strong>et</strong><strong>en</strong>courager la modernisation des règlem<strong>en</strong>tations <strong>portuaires</strong>,3. Susciter <strong>et</strong> s'impliquer dans la mise <strong>en</strong> place de véritables guich<strong>et</strong>s uniquesrépondant à des référ<strong>en</strong>tiels communs dans les différ<strong>en</strong>ts ports,4. Contribuer à la fluidification de la desserte terrestre des ports (routes, Plates-formesintérieures à positionner <strong>en</strong> des points stratégiques de l'hinterland…),5. Eviter les situations monopolistiques sur un port dans une logique de baisse du coûtde passage portuaire (si les volumes accueillis sont suffisants),6. Généraliser les concessions <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong> impliquer les opérateurs<strong>portuaires</strong>/armateurs dans les investissem<strong>en</strong>ts pour pér<strong>en</strong>niser l’infrastructure,7. Accompagner les proj<strong>et</strong>s qui mis<strong>en</strong>t sur les trafics domestiques,8. S'impliquer dans l'amélioration de la desserte des pays <strong>en</strong>clavés.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 11


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePHASE 1 – ETAT DES LIEUX1. Analyses maritimes <strong>et</strong> <strong>portuaires</strong>1.1. Services maritimes<strong>Les</strong> services maritimes <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> desservant les ports d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre ontété répertoriés à l’aide du logiciel Alphaliner.Ils ont été répartis <strong>en</strong> plusieurs catégories :• <strong>Les</strong> services <strong>en</strong> feeder local ou cabotage régional ; c'est-à-dire, les services quidesserv<strong>en</strong>t plusieurs ports de la côte <strong>Ouest</strong>-Africaine <strong>et</strong> au départ d’un port situé <strong>en</strong><strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>,• <strong>Les</strong> services feeders au départ d’un hub de transbordem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> à destination des portsde la côte <strong>Ouest</strong>-Africaine,• <strong>Les</strong> lignes directes desservant l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> au départ de l’Europe du Nord, duSud <strong>et</strong> de la Méditerranée,• <strong>Les</strong> lignes directes desservant l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> au départ de l’Asie,• <strong>Les</strong> lignes directes desservant l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance de l’Amérique duNord <strong>et</strong> du Sud.Pour chacune de ces catégories, nous avons distingué, les services maritimes opérésuniquem<strong>en</strong>t par des navires cellulaires (cc) des autres services opérés par des navires d<strong>et</strong>ype : Multipurpose (mp), Roulier (ro), Reefer (ref), Barge Carriers (bg).Principaux indicateurs sur les services (source Alphaliner)Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 12


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treL’offre maritime cont<strong>en</strong>eurisée pour la desserte de l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> compte actuellem<strong>en</strong>t84 services. Près de 60% (50 services) sont considérés comme des services directs <strong>et</strong> 40%(34 services) comme des services <strong>en</strong> feedering.<strong>Les</strong> services considérés comme directs, sont les services qui desserv<strong>en</strong>t les ports de la Côte<strong>Ouest</strong>-Africaine depuis : l’Amérique du Nord <strong>et</strong> du Sud, l’Asie, l’Europe du Nord <strong>et</strong> du Sudainsi que la Méditerranée. En revanche, sont considérés comme des services feeders, d’unepart, les services de type feeders locales au départ d’un port prés<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> ;<strong>et</strong> d’autre part, les lignes au départ d’un hub de transbordem<strong>en</strong>t tels que Las Palmas,Algésiras ou <strong>en</strong>core Tanger Med <strong>et</strong> à destination de la côte <strong>Ouest</strong>-Africaine.Concernant l’offre de navires actuelle, il est à noter que 392 navires sont exploités surl’<strong>en</strong>semble des lignes qui constitue la desserte de l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>. Près de 71% (280unités) sont des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> qui vari<strong>en</strong>t du navire d’une capacité comprise<strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 2000 EVP au navire de 3000 à 5999 EVP. Le reste de la flotte (29%) estconstituée majoritairem<strong>en</strong>t de navires Multipurpose <strong>et</strong> Roulier, la part des navires Reefersétant relativem<strong>en</strong>t faible.Environ une tr<strong>en</strong>taine d’armateurs différ<strong>en</strong>ts sont actuellem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ts sur la desserte desports <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>. La plupart d’<strong>en</strong>tre eux opèr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> tant qu’opérateur unique ;d’autres <strong>en</strong> revanche, exploit<strong>en</strong>t certaines lignes sous la forme d’un part<strong>en</strong>ariat. <strong>Les</strong> 3principaux armateurs mondiaux à savoir MAERSK LINE, MSC <strong>et</strong> CMA-CGM sont sanssurprise les armateurs les plus prés<strong>en</strong>ts, notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> sortie d’Europe <strong>et</strong> d’Asie.Au total, 38 ports issus de 21 pays situés <strong>en</strong>tre la Mauritanie <strong>et</strong> la Namibie sont concernéspar les services maritimes pris <strong>en</strong> compte dans notre étude. <strong>Les</strong> ports les plus touchés sontles ports d’Abidjan <strong>et</strong> de Pointe Noire, suivis dans une moindre mesure par les ports deLagos, Tema <strong>et</strong> Dakar. Il s’agit des ports qui dispos<strong>en</strong>t des conditions d’accueil les plusfavorables (accès nautiques, tirant d’eau, linéaire de quai,…).Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 13


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treServices feeders locauxSource : AlphalinerAu total, 16 services réalis<strong>en</strong>t du feedering régional <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>ts ports de la côte <strong>Ouest</strong>-Africaine. Près de la moitié (7) sont au départ dePointe Noire. C’est le cas notamm<strong>en</strong>t pour les services opérés par NILEDUTCH, MAERSK LINE <strong>et</strong> PIL ; tandis que MSC opère ses 3 servicesau départ du port de San Pedro. Dans une moindre mesure : Abidjan, Luanda, Douala, Cotonou, Walvis Bay <strong>et</strong> Durban, compt<strong>en</strong>t chacun unservice feeder régional. En outre, l’offre maritime actuelle perm<strong>et</strong> de desservir 24 ports <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 14


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDétail des services cont<strong>en</strong>eurisés7 services sur 16, utilis<strong>en</strong>t des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, avec une capacité comprise <strong>en</strong>tre 300 <strong>et</strong> 1900 EVP. <strong>Les</strong> autres services (9 au total),qui ne sont pas « full container », opèr<strong>en</strong>t avec des navires de type Multipurpose dont les capacités vari<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 300 <strong>et</strong> 1300 EVP.NILEDUTCH <strong>et</strong> MAERSK LINE / SAFMARINE sont les opérateurs les plus prés<strong>en</strong>ts sur ce marché ; tant au niveau des capacités que desfréqu<strong>en</strong>ces offertes. Dans une moindre mesure, on trouve MSC <strong>et</strong> DELMAS. <strong>Les</strong> opérateurs PIL, CAMSHIP <strong>et</strong> OACL sont <strong>en</strong> revanche lesmoins bi<strong>en</strong> représ<strong>en</strong>tés sur le marché.Il est à noter que les armateurs effectuant les dessertes intercontin<strong>en</strong>tales exploit<strong>en</strong>t des feeders <strong>en</strong> propre sur la côte d’<strong>Afrique</strong> occid<strong>en</strong>tale <strong>et</strong>c<strong>en</strong>trale, dans la mesure où il n'y a pas d'offres indép<strong>en</strong>dantes locales. De plus, il n’existe pas de coopérations <strong>en</strong>tre opérateurs <strong>en</strong> ce quiconcerne ces services feeders, sauf à l’intérieur des mêmes groupes (par exemple MAERSK <strong>et</strong> SAFMARINE). Des slots peuv<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dantêtre loués sur les services feeders à des opérateurs tiers.Source : AlphalinerRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 15


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSynthèse des servicesSource : AlphalinerSource : AlphalinerRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 16


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treServices Europe du Nord – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>Source : AlphalinerAvec 18 services, la desserte directe Europe du Nord – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> est l’un des marchés qui compt<strong>en</strong>t le plus de lignes maritimes.L’<strong>en</strong>semble des rotations représ<strong>en</strong>te un total de 102 escales, pour près de 31 ports touchés. A noter, que la majeure partie des services audépart du range nord de l’Europe se font depuis le port de Anvers (60%).Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 17


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDétail des services5 services utilis<strong>en</strong>t exclusivem<strong>en</strong>t des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, avec une capacité comprise<strong>en</strong>tre 1600 <strong>et</strong> 2500 EVP.<strong>Les</strong> autres services (13 au total), sont principalem<strong>en</strong>t opérés par des navires Rouliers – c’estnotamm<strong>en</strong>t le cas pour les services de GRIMALDI – <strong>et</strong> Multipurpose. Un service utilisant desnavires Reefer <strong>et</strong> un service avec des navires porte-barges sont égalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ts sur cemarché.La capacité totale mise <strong>en</strong> ligne sur la desserte Europe du Nord – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> estd’<strong>en</strong>viron 118 000 EVP.Source : AlphalinerConcernant les capacités mises <strong>en</strong> lignes sur les services « full container », DELMAS (CMA-CGM) est l’opérateur maritime le plus prés<strong>en</strong>t sur le marché Europe du Nord – <strong>Afrique</strong> del’<strong>Ouest</strong>, avec 38% des capacités totales, suivi de près par MSC (29%), dans une moindremesure du part<strong>en</strong>ariat MOL, HAPAG LLOYD, ZIM (18%) <strong>et</strong> <strong>en</strong>fin de l’armateur hollandaisNILEDUTCH (15%).Part des armateurs dans le tradeRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 18


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSource : AlphalinerSur les services autres que « full container », GRIMALDI est l’opérateur le plus prés<strong>en</strong>t. Cedernier opère 5 services <strong>en</strong> sortie d’Europe du Nord pour une offre maritime constituée de 21navires rouliers. L’opérateur itali<strong>en</strong> est ainsi le seul à utiliser ce type de navire. BOCS,EUROAFRICA, UAFL <strong>et</strong> SAFMARINE sont égalem<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>ts au départ de l’Europe avecdes navires Multipurpose.Synthèse des servicesSource : AlphalinerRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 19


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treServices Europe du Sud / Méditerranée – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>Source : AlphalinerLa desserte <strong>en</strong>tre l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> les ports d’Europe du Sud <strong>et</strong> de Méditerranée compte au total 11 services directs. L’<strong>en</strong>semble desrotations représ<strong>en</strong>te un total de 52 escales, pour 23 ports touchés.En Méditerranée, les services sont au départ des ports de Val<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> Espagne, Fos <strong>et</strong> Port-V<strong>en</strong>dres <strong>en</strong> France <strong>et</strong> La Spezia, Salerno <strong>et</strong> Naples<strong>en</strong> Italie. <strong>Les</strong> autres services prés<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> Europe du Sud, sont exclusivem<strong>en</strong>t au départ du Portugal <strong>et</strong> notamm<strong>en</strong>t des ports de Lisbonne <strong>et</strong>Leixoes.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 20


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDétail des servicesPrès de 70% des services Europe du Sud / Méditerranée – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> sont opéréspar des navires cellulaires, tandis que les 30% restant sont composés de navires Rouliers <strong>et</strong>Reefers.La capacité des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> varie <strong>en</strong>tre 1100 <strong>et</strong> 2600 EVP.Au total, 34 navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> sont mis <strong>en</strong> ligne ; ce qui <strong>en</strong> fait le troisième marché <strong>en</strong>nombre de navires cellulaires exploités.Source : AlphalinerAvec une offre constituée de navires avec des capacités comprises <strong>en</strong>tre 2500 <strong>et</strong> 3000 EVP,MSC est l’opérateur le plus représ<strong>en</strong>té sur le segm<strong>en</strong>t Europe du Sud / Méditerranée –<strong>Afrique</strong> du Sud. Il est suivi par DELMAS (CMA-CGM), <strong>et</strong> dans une moindre mesure par lepart<strong>en</strong>ariat ZIM / COSCO, LIN LINES, MARGUISA <strong>et</strong> PORTLINE.Part des armateurs dans le tradeRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 21


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSource : Alphaliner<strong>Les</strong> opérateurs GRIMALDI, MESSINA <strong>et</strong> AEL complèt<strong>en</strong>t l’offre maritime sur la desserteEurope du Sud / Méditerranée – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>. Ainsi, GRIMALDI <strong>et</strong> MESSINA opèr<strong>en</strong>trespectivem<strong>en</strong>t 2 <strong>et</strong> 3 navires rouliers, tandis qu’AEL opère 4 navires Reefers.Synthèse des servicesSource : AlphalinerRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 22


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treServices hub – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>Source : AlphalinerLa desserte des ports de la côte <strong>Ouest</strong>-Africaine depuis un hub de transbordem<strong>en</strong>t compte au total 18 services ; la plupart sont opérés par le 1 erarmateur mondial, MAERSK LINE. L’<strong>en</strong>semble des rotations représ<strong>en</strong>te un total de 47 escales <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>, pour 22 ports touchés.Par ordre d’importance : Algésiras (Espagne), Tanger Med (Maroc), <strong>et</strong> Las Palmas (Îles Canaries) sont les 3 hubs de transbordem<strong>en</strong>tconcernés par la desserte de l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 23


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePart des armateurs dans le tradeSynthèse des servicesSource : AlphalinerRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 25


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treServices Asie – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>Source : AlphalinerLa desserte maritime cont<strong>en</strong>eurisée <strong>en</strong>tre l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> l’Asie offre 15 services directs. L’<strong>en</strong>semble des rotations représ<strong>en</strong>te un total de59 escales, pour 19 ports touchés.<strong>Les</strong> services actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place depuis l’Asie, ont <strong>en</strong> grande partie pour origine la Chine - 75% de l’<strong>en</strong>semble des services directs - <strong>et</strong>notamm<strong>en</strong>t les ports de Tianjin <strong>et</strong> Shanghai ; suivi de l’Inde avec 13% des services. Enfin, la Malaisie <strong>et</strong> la Corée du Sud compt<strong>en</strong>trespectivem<strong>en</strong>t 1 service chacun.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 26


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDétail des services80% des services offerts au départ de l’Asie sont opérés par des navires cellulaires ; contre20% par des navires de type Multipurpose.La capacité des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> mise <strong>en</strong> ligne sur les dessertes Asie-<strong>Afrique</strong> del’<strong>Ouest</strong>, varie <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 4500 EVP. Sans surprise, avec ce type de navire, la dessertedes ports d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> est limitée à un nombre restreint de ports aux capacitésnautiques suffisantes, tels que : Abidjan, Tema, Lomé, Lagos, Pointe Noire <strong>et</strong> Luanda.Ainsi, la capacité moy<strong>en</strong>ne hebdomadaire sur ce segm<strong>en</strong>t de marché est d’<strong>en</strong>viron 2472EVP, pour une capacité totale hebdomadaire de 29 662 EVP sur l’<strong>en</strong>semble des services.Au total, sur les 130 navires mis <strong>en</strong> ligne, 119 sont des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> ; ce qui <strong>en</strong>fait de loin le premier marché au nombre de navires cellulaires exploités.Source : AlphalinerMAERSK LINE <strong>et</strong> CMA-CGM sont les opérateurs les plus prés<strong>en</strong>ts sur la desserte Asie –<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>, avec respectivem<strong>en</strong>t 31% <strong>et</strong> 29% des capacités totales mises <strong>en</strong> ligne ;dont un service exploité <strong>en</strong> commun. A noter, que CMA-CGM dispose de 3 services <strong>en</strong>propre, contre 2 pour MAERSK LINE qui dispose <strong>en</strong> revanche de fréqu<strong>en</strong>ces plus réduites <strong>et</strong>de capacités navires plus importantes.Avec 18% des capacités totales, PIL est le troisième opérateur le plus prés<strong>en</strong>t sur la routeAsie – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>. Ce dernier dispose de 3 services d’une capacité hebdomadaire de5372 EVP.L’opérateur NILEDUTCH, le part<strong>en</strong>ariat GSCL / K LINE / HAPAG LLOYD / NYK, ainsi queGSL / EVERGREEN complèt<strong>en</strong>t l’offre maritime cont<strong>en</strong>eurisée Asie – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>avec respectivem<strong>en</strong>t 8%, 7% <strong>et</strong> 7% des capacités totales.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 27


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePart des armateurs dans le tradeSource : AlphalinerSur les services autres que « full container », on r<strong>et</strong>rouve PIL <strong>et</strong> MAERSK LINE, ainsi queCOSCO qui opèr<strong>en</strong>t chacun des navires de type Multipurpose.Synthèse des servicesSource : AlphalinerRapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 28


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treServices Amérique du Nord <strong>et</strong> du Sud – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>Source : AlphalinerLa desserte Amérique du Nord / du Sud – <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> offre 6 services directs. L’<strong>en</strong>semble des rotations représ<strong>en</strong>te 32 escales, pour untotal de 17 ports touchés.Sur les 6 services rec<strong>en</strong>sés, 2 ont pour origine ou destination l’Amérique du Sud <strong>et</strong> 4 l’Amérique du Nord. En Amérique du Sud, les ports deBu<strong>en</strong>os Aires, Rio de Janeiro <strong>et</strong> Santos sont notamm<strong>en</strong>t desservis par les 2 services ; tandis qu’<strong>en</strong> Amérique du Nord, les ports deJacksonville- Savannah <strong>et</strong> Houston figur<strong>en</strong>t dans la majorité des services.Avec 25 200 EVP de capacités navires totales <strong>et</strong> si l’on compare à l’<strong>en</strong>semble des autres segm<strong>en</strong>ts de marché étudiés, la desserte Amériques– <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> est celle qui offre le moins de capacités.Rapport final– MLTC/CATRAM – 23/01/13 29


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDétail des services cont<strong>en</strong>eurisésUn seul service sur les 6 offerts opère avec des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. <strong>Les</strong> 5 autresservices sont composés de navires Multipurpose <strong>et</strong> Rouliers.La capacité des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> varie <strong>en</strong>tre 1700 <strong>et</strong> 1900 EVP. A noter, qu’au totalsur les 28 navires mis <strong>en</strong> ligne, 5 seulem<strong>en</strong>t sont des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.Source : AlphalinerDELMAS (CMA-CGM) <strong>et</strong> NILEDUTCH sont les seuls armateurs à m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> ligne desnavires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> depuis l’Amérique du Sud.MAERSK LINE <strong>et</strong> UAL exploit<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t 2 <strong>et</strong> 8 navires Multipurpose au départ desports de Houston <strong>et</strong> Savannah.GRIMALDI <strong>et</strong> NORDANA LINE complèt<strong>en</strong>t l’offre actuelle <strong>en</strong> exploitant respectivem<strong>en</strong>t 11 <strong>et</strong>2 navires rouliers.Source : AlphalinerRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 30


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre1.2. Typologie des naviresAnalyse de la flotte éligibleLa flotte de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> n’est pas aussi bi<strong>en</strong> segm<strong>en</strong>tée que peut l’être celle desvraquiers. On r<strong>et</strong>rouve cep<strong>en</strong>dant la césure classique des « Panamax » (capacité comprises<strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP) comme sur de nombreux marchés du maritime. De manièregénérale, les porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> n’ont pas <strong>en</strong>core trouvé un équilibre commercial définitif.Le tableau ci-dessous offre un premier aperçu de la répartition actuelle de la flotte de porte<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.C’est une flotte réc<strong>en</strong>te qui a connu une hausse quasi-continue du nombred’unités. L’élém<strong>en</strong>t le plus marquant est néanmoins le recours à des navires de plus <strong>en</strong> plusgrands.Répartition de la flotte de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> selon l’âge des naviresSource : BRSRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 31


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treEligibilité de la flotte selon le tirant d’eau <strong>et</strong> la longueurSource BRS : octobre 2012Le graphique ci-dessus représ<strong>en</strong>te, par nuage de points, l’<strong>en</strong>semble de la flotte actuelle <strong>et</strong>future des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> 2 . Sans surprise, il existe une corrélation positive <strong>en</strong>tre lataille des navires <strong>et</strong> les capacités nautiques nécessaires à une escale.<strong>Les</strong> limites « haute » <strong>et</strong> « basse » pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> compte d’une part, le tirant d’eau maximum<strong>en</strong>registré dans les ports d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>, <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce des ports de Cotonou, Lagos(Terminal Apapa) <strong>et</strong> de San Pedro qui dispos<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t d’un tirant d’eau à 13,5 m ;<strong>et</strong> d’autre part, du tirant d’eau minimum, pour le port de Douala à 7 m. Le tirant d’eau moy<strong>en</strong>sur l’<strong>en</strong>semble des ports d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> est quant à lui de 11,3 m (limite bleue).Ainsi, si l’on pr<strong>en</strong>d <strong>en</strong> compte uniquem<strong>en</strong>t le tirant d’eau des navires, on constate à premièrevue, que l’accueil des navires de capacité inférieure à 2000 EVP, ainsi qu’une partie de laflotte comprise <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 3000 EVP ne pose pas de problème pour la majorité des portsafricains étudiés.Note sur les graphiques <strong>en</strong> nuage de points : Chaque point sur le graphique représ<strong>en</strong>te unou plusieurs navires. <strong>Les</strong> navires sont souv<strong>en</strong>t construits sur des séries plus ou moinslongues. <strong>Les</strong> navires d’une même série, les « sister-ships », auront des caractéristiques2 Le carn<strong>et</strong> de commandes a été pris <strong>en</strong> compte dans la mesure où les informations étai<strong>en</strong>t disponibles soit pour536 navires <strong>en</strong> commandes.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 32


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treid<strong>en</strong>tiques mais un seul point apparaîtra sur le graphique, ce qui induit un biais <strong>en</strong> défaveurdes séries les plus importantes. Certaines d’<strong>en</strong>tre elles peuv<strong>en</strong>t être relativem<strong>en</strong>timportantes puisqu’un même design élaboré par un chantier peut être proposé à d<strong>en</strong>ombreux armateurs. Par exemple, 132 navires ont été construits à partir du design dit« CV1100 Plus », repris par de nombreux chantiers chinois <strong>et</strong> europé<strong>en</strong>s. Ces graphiquessont néanmoins des élém<strong>en</strong>ts visuels pertin<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> le biais évoqué sera corrigé par desdonnées chiffrées.Etude de la flotte éligible par port<strong>Les</strong> capacités nautiques prises <strong>en</strong> compte dans les graphiques concern<strong>en</strong>t les portssuivants :Note sur les graphiques : Pour davantage de lisibilité, les catégories de navires pouvant êtreaccueillies <strong>en</strong> totalité dans un port ont été r<strong>et</strong>irées des graphiques. Il <strong>en</strong> va de même pour lescatégories de navires non éligibles.Dans le cas du port d’Abidjan par exemple, nous avons r<strong>et</strong>iré volontairem<strong>en</strong>t du graphiqueles navires de type « Feeders » (capacité inférieure à 1000 EVP) ; ainsi que les navires avecune capacité supérieure à 6000 EVP. En eff<strong>et</strong>, les navires « Feeders » sont tous éligiblesalors qu’a contrario, aucun navire de plus de 6000 EVP n’est éligible au port d’Abidjan. <strong>Les</strong>navires dont la capacité est comprise <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 6000 EVP sont donc les seuls à figurersur le graphique. Ce principe a été répété pour l’<strong>en</strong>semble des ports étudiés.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 33


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePar ailleurs, lorsque la limite relative au linéaire de quai (trait rouge) n’apparaît plus dans ungraphique, cela signifie que le linéaire de quai du port <strong>en</strong> question est suffisant pourl’<strong>en</strong>semble de la flotte active.Le tirant d’eau indiqué pour chacun des ports prés<strong>en</strong>ts dans l’étude correspond au tirantd’eau admissible.Flotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Dakar<strong>Les</strong> conditions nautiques 3 au port de Dakar perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part très significativede porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> avec une capacité comprise <strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP ; ainsi qu’une partlimitée de navires <strong>en</strong>tre 5100 <strong>et</strong> 7999 EVP. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, est suffisantpour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active. A titre comparatif, le port de Dakar est l’un des ports de lacôte <strong>Ouest</strong>-Africaine doté des meilleures conditions nautiques.3<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Dakar sont un tirant d’eau limité à 13 m <strong>et</strong> une longueur de quaide 660 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 34


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Banjul<strong>Les</strong> conditions nautiques 4 au port de Banjul <strong>et</strong> notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes de tirant d’eau, rest<strong>en</strong>trestrictives pour une partie des navires <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1099 EVP. En outre, le tirant d’eauempêche l’accueil des navires avec une capacité supérieure à 2000 EVP. Le linéaire de quai(300 m) <strong>en</strong> revanche, est suffisant pour la flotte de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> avec une capacitéinférieure à 5099 EVP, ainsi qu’une part significative de navires <strong>en</strong>tre 5100 <strong>et</strong> 7999 EVP.4<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Banjul sont un tirant d’eau limité à 10 m <strong>et</strong> une longueur de quaide 300 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 35


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Conakry<strong>Les</strong> facteurs limitatifs au port de Conakry sont presque similaires à ceux du port de Banjul.En eff<strong>et</strong>, les conditions nautiques 5 <strong>et</strong> notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes de tirant d’eau, rest<strong>en</strong>trestrictives pour une partie limitée des navires <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1099 EVP. En outre, le tirantd’eau empêche (à quelques exceptions près) l’accueil des navires de capacités supérieuresà 2000 EVP. Le linéaire de quai (270 m) <strong>en</strong> revanche, est suffisant pour la flotte de porte<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>avec une capacité inférieure à 2999 EVP, ainsi qu’une part importante desnavires <strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 7999 EVP.5<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Conakry sont un tirant d’eau limité à 10,5 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 270 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 36


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Fre<strong>et</strong>own<strong>Les</strong> conditions nautiques 6 au port de Fre<strong>et</strong>own perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part significative dela flotte de navires « Feeders » (capacité comprise <strong>en</strong>tre 0 <strong>et</strong> 999 EVP) ; ainsi qu’une partlimitée de navires <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVP. Le linéaire de quai (722 m) <strong>en</strong> revanche, estsuffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.6<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Fre<strong>et</strong>own sont un tirant d’eau limité à 9,5 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 722 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 37


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Monrovia<strong>Les</strong> conditions nautiques 7 au port de Monrovia perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part trèssignificative de la flotte de navires avec une capacité comprise <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVP ;ainsi qu’une part limitée de navires <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 2999 EVP. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche,est suffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.7<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Fre<strong>et</strong>own sont un tirant d’eau limité à 11 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 600 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 38


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de San Pedro<strong>Les</strong> conditions nautiques 8 au port de San Pedro <strong>et</strong> notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes de tirant d’eau,rest<strong>en</strong>t restrictives pour une partie des navires <strong>en</strong>tre 5100 <strong>et</strong> 7999 EVP. En outre, le tirantd’eau empêche l’accueil des navires de capacités supérieures à 8000 EVP. Le linéaire dequai (325 m) <strong>en</strong> revanche, est suffisant (à quelques exceptions près) pour l’<strong>en</strong>semble deflotte de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> avec une capacité inférieure à 8000 EVP.8<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de San Pedro sont un tirant d’eau limité à 13,5 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 325 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 39


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’Abidjan<strong>Les</strong> conditions nautiques 9 au port d’Abidjan perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part significative d<strong>en</strong>avires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> avec une capacité comprise <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVP. En revanche,le tirant d’eau à 11,5 m limite l’accès à une bonne partie de la flotte <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 3000 EVP.Au-delà de 3000 EVP, le tirant d’eau est insuffisant. Le linaire de quai <strong>en</strong> revanche, perm<strong>et</strong>l’accueil d’une part importante de navires <strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP.9 Le terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’Abidjan dispose d’un linéaire de quai total de 1000 m décomposé <strong>en</strong> plusieurspostes à quai. Cep<strong>en</strong>dant, le canal de Vidri empêche l’accès aux navires d’une longueur supérieure à 250 m. L<strong>et</strong>irant d’eau est de 12,5 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 40


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Takoradi<strong>Les</strong> conditions nautiques 10 au port de Takoradi rest<strong>en</strong>t restrictives pour une part significativedes navires <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1099 EVP <strong>et</strong> notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termes de tirant d’eau. En dessous de9 m, l’<strong>en</strong>semble de la flotte de navires « Feeders » (à quelques exceptions près) est éligible.10<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Takoradi sont un tirant d’eau limité à 9 m <strong>et</strong> une longueur de quaide 190 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 41


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Tema<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles 11 au port de Tema perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part trèssignificative de la flotte de navires avec une capacité inférieure à 3000 EVP, mais rest<strong>en</strong>trelativem<strong>en</strong>t restrictives pour la flotte de navires comprise <strong>en</strong>te 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP <strong>et</strong> au-delà.Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, est suffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.11<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Tema sont un tirant d’eau limité à 11,5 m <strong>et</strong> une longueur de quaide 660 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 42


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Lomé<strong>Les</strong> conditions nautiques 12 au port de Lomé perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part significative de laflotte de navires avec une capacité comprise <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVP, ainsi qu’une partrelative de navires de capacité inférieure à 3000 EVP. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, estsuffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.12<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Lomé, sont un tirant d’eau limité à 11 m <strong>et</strong> une longueur de quaide 430 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 43


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Cotonou<strong>Les</strong> conditions nautiques 13 au port de Cotonou perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part significative dela flotte de navires avec une capacité comprise <strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP, ainsi qu’une partrelative de navires de capacité inférieure à 7999 EVP. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, estsuffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.13<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Cotonou, sont un tirant d’eau limité à 13,5 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 540 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 44


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible aux <strong>terminaux</strong> à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de LagosTerminal <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Apapa (port de Lagos)<strong>Les</strong> conditions nautiques 14 du terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Apapa au port de Lagos, perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>tl’accueil d’une part significative de navire avec des capacités comprises <strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099EVP ; ainsi qu’une part limitée de navires <strong>en</strong>tre 6000 <strong>et</strong> 8000 EVP. Le linéaire de quai <strong>en</strong>revanche, est suffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active. Comme au port de Dakar, l<strong>et</strong>erminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Apapa dispose de conditions nautiques particulièrem<strong>en</strong>t avantageusescomparées aux autres ports de la côte <strong>Ouest</strong>-Africaine.14<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Apapa, sont un tirant d’eau limité à 13,5 m <strong>et</strong> unelongueur de quai de 500 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 45


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treTerminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Tin can (port de Lagos)<strong>Les</strong> conditions nautiques 15 du terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Tin Can au port de Lagos perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>tl’accueil d’une part significative de la flotte de navires aux capacités comprises <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong>1999 EVP, ainsi qu’une part limitée de navires <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 2999 EVP, mais rest<strong>en</strong>trestrictives <strong>en</strong> termes de tirant d’eau pour des navires de capacités supérieures. Le linéairede quai <strong>en</strong> revanche, est suffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.15<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Tin Can, sont un tirant d’eau limité à 11,5 m <strong>et</strong> unelongueur de quai de 770 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 46


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Douala<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles 16 au port de Douala perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une partvraim<strong>en</strong>t limitées de navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. En eff<strong>et</strong>, le tirant d’eau particulièrem<strong>en</strong>trestrictif dans ce port (7 m), limite l’accès à une part significative de navires « Feeders » (0 –999 EVP) <strong>et</strong> au-delà. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, est suffisant pour l’<strong>en</strong>semble de laflotte active.16<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Douala sont un tirant d’eau limité à 7 m <strong>et</strong> une longueur de quaide 660 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 47


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Libreville<strong>Les</strong> conditions nautiques 17 actuelles au port de Libreville perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une partsignificative de la flotte de navires aux capacités comprises <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVP, ainsiqu’une part limitée de navires <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 2999 EVP, mais rest<strong>en</strong>t restrictives <strong>en</strong> termes d<strong>et</strong>irant d’eau pour des navires de capacités supérieures. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, estsuffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.17<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Libreville sont un tirant d’eau limité à 11 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 475 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 48


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Pointe-Noire<strong>Les</strong> conditions nautiques 18 au port de Pointe-Noire perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part significativede la flotte de navires avec des capacités comprises <strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP, ainsi qu’unepart limitée de navires <strong>en</strong>tre 6000 <strong>et</strong> 7999 EVP ; mais rest<strong>en</strong>t restrictives <strong>en</strong> termes de tirantd’eau pour des navires de plus de 8000 EVP de capacité. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche,est suffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.18<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Pointe-Noire, sont un tirant d’eau limité à 13 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 800 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 49


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Luanda<strong>Les</strong> conditions nautiques 19 au port de Luanda perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part significative dela flotte de navires aux capacités comprises <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVP, ainsi qu’une partlimitée de navires <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 2999 EVP, mais rest<strong>en</strong>t restrictives <strong>en</strong> termes de tirant d’eaupour des navires de capacités supérieures. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, est suffisantpour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.19<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Libreville sont un tirant d’eau limité à 11 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 550 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 50


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Lobito<strong>Les</strong> conditions nautiques 20 avantageuses au port de Lobito perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une partsignificative de la flotte de navires aux capacités comprises <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 2999 EVP, ainsiqu’une part limitée de navires <strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP, mais rest<strong>en</strong>t restrictives <strong>en</strong> termes d<strong>et</strong>irant d’eau pour des navires de capacités supérieures. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, estsuffisant pour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.20<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Lobito sont un tirant d’eau limité à 12 m <strong>et</strong> une longueur de quaide 550 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 51


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFlotte éligible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au port de Walvis Bay<strong>Les</strong> conditions nautiques 21 au port de Walvis Bay perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t l’accueil d’une part significativede la flotte de navires aux capacités comprises <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVP, ainsi qu’une partlimitée de navires <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 2999 EVP, mais rest<strong>en</strong>t restrictives <strong>en</strong> termes de tirant d’eaupour des navires de capacités supérieures. Le linéaire de quai <strong>en</strong> revanche, est suffisantpour l’<strong>en</strong>semble de la flotte active.21<strong>Les</strong> conditions nautiques actuelles au port de Walvis Bay sont un tirant d’eau limité à 11,5 m <strong>et</strong> une longueur dequai de 550 m.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 52


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treAnalyse de la largeur de la flotte de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>Ce graphique, qui représ<strong>en</strong>te la largeur des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> <strong>en</strong> fonction de leurscapacités, nous montre une flotte assez clairem<strong>en</strong>t divisée <strong>en</strong> deux par les critères d’accèsau canal de Panama. En dessous de 32,3 m de large, nous trouvons des navires avec descapacités comprises <strong>en</strong>tre 0 <strong>et</strong> 1999 EVP ; ainsi qu’une partie des navires <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong>2999 EVP de capacité. La largeur de ces navires est hétérogène. A l’inverse, outre leslimites des « Panamax », les navires de taille supérieure ont des largeurs relativem<strong>en</strong>tstandardisées, correspondant à une rangée cont<strong>en</strong>ant un nombre de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> précis(critère important pour les outils de manut<strong>en</strong>tion).On peut ainsi id<strong>en</strong>tifier, que les navires avec une capacité comprise <strong>en</strong>tre 1000 <strong>et</strong> 1999 EVPse conc<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>t assez n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t autour d’une largeur compr<strong>en</strong>ant 12 rangées de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>(41% de la flotte). Il s’agit principalem<strong>en</strong>t de navires se trouvant aux al<strong>en</strong>tours de 1600 EVP.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 53


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSur les autres segm<strong>en</strong>ts, les navires <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 2999 EVP sont composés à 64% d<strong>en</strong>avires compr<strong>en</strong>ant 13 rangées de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> (capacité moy<strong>en</strong>ne : 2500 EVP); tandis quela flotte de « Panamax » (<strong>en</strong>tre 3000 <strong>et</strong> 5099 EVP) est composée ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de naviresavec 14 rangées de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> (capacité moy<strong>en</strong>ne : 3800 EVP).Evolution des flottesL’évolution de la flotte de navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, à la fois quantitative (nombre de navires)<strong>et</strong> qualitative (taille des navires) est une caractéristique importante du transportcont<strong>en</strong>eurisé. Il est difficile de prévoir aujourd’hui si c<strong>et</strong>te croissance de la taille des naviresva se poursuivre ou si l’on a atteint une taille maximum de ceux-ci. Néanmoins, si l’on seréfère aux nombreuses mutations r<strong>en</strong>contrées lors des deux dernières déc<strong>en</strong>nies ainsi qu’àl’arrivée des nouveaux navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 16 000 EVP de CMA-CGM, il sembleraitque la première option ne soit pas la plus improbable...La flotte mondiale de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> a connu une croissance particulièrem<strong>en</strong>t forte de sacapacité à partir de 1995 avec un taux moy<strong>en</strong> annuel de 11 % (alors que l’augm<strong>en</strong>tationn’avait été que de 8 % par an <strong>en</strong>tre 1985 <strong>et</strong> 1995). C<strong>et</strong>te évolution s’est par ailleursaccompagnée de sauts technologiques successifs <strong>en</strong> termes de taille <strong>et</strong> de motorisation desnavires. Cep<strong>en</strong>dant, si l’augm<strong>en</strong>tation de capacité a longtemps été sout<strong>en</strong>ue, elle ne s’estpas faite de façon homogène dans le temps.• Entre 1995 <strong>et</strong> 1999, la flotte mondiale de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> a connu une croissanceforte, correspondant à la mise <strong>en</strong> ligne massive de navires de type over-panamax (+de 4 500 EVP).• 2000/2001 est une période d’accalmie correspondant à la réorganisation desconsortia <strong>et</strong> des fusions.• 2002/2003 est une période de reprise avec notamm<strong>en</strong>t la mise <strong>en</strong> ligne de navires de8 000 EVP. S’<strong>en</strong> suit une légère baisse les 2 années suivantes alors que les carn<strong>et</strong>sde commandes sont pleins.• 2006/2007 est une période faste. <strong>Les</strong> livraisons de navires repr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à un rythmeélevé par rapport à 2005, <strong>en</strong> particulier pour les navires de type over-panamax, pourles tranches de 300 à 1 500 EVP <strong>et</strong> de 1 500 à 3 000 EVP (+69,3 %). Outre lecaractère massif de ces livraisons, il faut noter leur conc<strong>en</strong>tration aux deux extrémitésdu spectre de taille, l’augm<strong>en</strong>tation de la capacité unitaire des navires créant d<strong>en</strong>ouveaux besoins <strong>en</strong> matière de feedering qui génère des trafics dont vont bénéficierles « hubs » <strong>portuaires</strong>.• Tandis que 2008 était l’année des premiers fléchissem<strong>en</strong>ts, avec la contamination dela crise financière, 2009 était une année de gestion de crise. La brutalité de la crise,succédant à une longue période d’euphorie dans le transport maritime, a pris lesarmateurs <strong>et</strong> les opérateurs au dépourvu, les obligeant à revoir d’urg<strong>en</strong>ce leurstratégie de développem<strong>en</strong>t. Outre les mesures de court terme – reports de livraisonsRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 54


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tredes navires affrétés <strong>et</strong> mise à la chaîne des navires sans emploi, les opérateurs ontdû revoir le niveau de leurs commandes qui représ<strong>en</strong>tait <strong>en</strong> 2008, 60% de la flotte <strong>en</strong>service <strong>et</strong> risquait de créer un sur-tonnage massif.• L’année 2010 a été marquée par une forte reprise de l’activité. L’augm<strong>en</strong>tation desvolumes <strong>en</strong>registrés tout au long de l’année a permis aux opérateurs d’augm<strong>en</strong>ter lacapacité mise <strong>en</strong> ligne <strong>et</strong> par conséqu<strong>en</strong>t de rem<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> ligne de nombreux navires.• En 2011, les opérateurs ont adapté leur flotte aux volumes à transporter : la relativestabilité des volumes a am<strong>en</strong>é les opérateurs à m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> ligne des capacitésglobalem<strong>en</strong>t équival<strong>en</strong>tes à celles mises <strong>en</strong> ligne <strong>en</strong> 2010 sur les grandes routes Est/ <strong>Ouest</strong> ; ce qui a permis de garantir un niveau correct d’utilisation des navires malgréles nombreuses mises <strong>en</strong> ligne de navires neufs.Evolution de la flotte de navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> sur la période 1995 – 2013En octobre 2012, la flotte cellularisée comptait 5020 navires soit <strong>en</strong>viron 16,2 MEVP. Pourmémoire, au 1 er janvier 2000, la flotte compr<strong>en</strong>ait 2615 navires pour une capacité de 4,5MEVP. La flotte a donc doublé <strong>en</strong> nombre <strong>et</strong> triplé <strong>en</strong> capacité <strong>en</strong> un peu plus d’unedéc<strong>en</strong>nie. Ces chiffres impressionnants illustr<strong>en</strong>t le formidable développem<strong>en</strong>t du transportcont<strong>en</strong>eurisé avec la mondialisation des échanges <strong>et</strong> la place toujours plus grande prise parla Chine dans ceux-ci.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 55


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDu fait des reports de livraisons, seuls 163 navires pour 1 055 591 EVP (soit 6 500EVP/navire) ont été livrés <strong>en</strong>tre janvier <strong>et</strong> octobre 2012 (à titre comparatif, à la même période<strong>en</strong> 2008 qui était une année faste, 349 navires avai<strong>en</strong>t déjà été livrés). <strong>Les</strong> armateurs ont <strong>en</strong>eff<strong>et</strong> utilisé tous les moy<strong>en</strong>s à leur disposition pour négocier avec les chantiers le report dansle temps des livraisons des navires commandés. Ces négociations avec les chantiers navalsont aussi eu pour obj<strong>et</strong> d’annuler ou de transformer <strong>en</strong> vraquiers ou pétroliers les navirescommandés les années précéd<strong>en</strong>tes pour livraison <strong>en</strong> 2013 <strong>et</strong> 2014 <strong>et</strong> dont la constructionétait moins avancée.Parallèlem<strong>en</strong>t à ces mesures quantitatives, les opérateurs ont procédé à une révisionqualitative de leur flotte <strong>en</strong> privilégiant leurs navires les plus gros <strong>et</strong> les plus modernes dansla refonte de leurs services Est / <strong>Ouest</strong>, <strong>en</strong> particulier les navires de plus de 10 000 EVP quiavai<strong>en</strong>t été commandés massivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2007 <strong>et</strong> 2008 (il convi<strong>en</strong>t d’ailleurs de noter queces navires ne peuv<strong>en</strong>t être utilisés que sur les routes <strong>en</strong>tre l’Asie <strong>et</strong> l’Europe) <strong>et</strong> <strong>en</strong>transférant les navires plus p<strong>et</strong>its sur les services Nord / Sud, ces différ<strong>en</strong>ts mouvem<strong>en</strong>tsperm<strong>et</strong>tant de rationaliser <strong>et</strong> de conc<strong>en</strong>trer les dessertes sur les routes principales.On peut noter égalem<strong>en</strong>t qu’un écart se creuse <strong>en</strong>tre les navires avec une capacité comprise<strong>en</strong>tre 5100 <strong>et</strong> 7999 EVP <strong>et</strong> les navires de plus de 8000 EVP. A titre de comparaison, onconstate que, si leur part respective sur le nombre de livraisons totales était <strong>en</strong>core égale <strong>en</strong>2008 (<strong>en</strong>viron 10%), celle-ci est passée à 27% pour les navires de 5100 à 7999 EVP <strong>et</strong> à40% pour les navires de plus de 8000 EVP. Une t<strong>en</strong>dance accrue aussi, il est vrai, par uneoffre globale moins significative.Source BRS : octobre 2012Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 56


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treAutre fait marquant, « seulem<strong>en</strong>t » 163 navires de moins de 5000 EVP sont actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>commande (octobre 2012), contre pas moins de 373 navires de plus de 5 000 EVP. Ainsi lefait significatif est que ce carn<strong>et</strong> de commandes est très déséquilibré <strong>en</strong> faveur des naviresde plus de 5 000 EVP, qui représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 75 % <strong>en</strong> capacité (voir graphique cidessous).L’afflux de grands navires a des conséqu<strong>en</strong>ces directes sur la structure du marché. Lacroissance rapide de la flotte des navires de plus de 9 000 EVP a provoqué une accélérationde la conc<strong>en</strong>tration des services, <strong>en</strong> particulier sur les routes reliant l’Extrême-Ori<strong>en</strong>t àl’Europe du Nord. Ces navires perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t de réaliser des économies d’échelle <strong>et</strong> d’abaisserle coût de la cellule, notamm<strong>en</strong>t lorsque le prix des soutes est élevé.Source BRS : octobre 2012Entre janvier <strong>et</strong> octobre 2012, 128 navires pour <strong>en</strong>viron 240 000 EVP ont été démolis (à lamême période <strong>en</strong> 2008, 41 400 EVP seulem<strong>en</strong>t avai<strong>en</strong>t été démolis). Ainsi, depuis 2009 -année considérée comme une année de rupture -, l’âge moy<strong>en</strong> des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong><strong>en</strong>voyés au rebut est <strong>en</strong> baisse. En outre, l’une des caractéristiques des navires porte<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>étant leur longévité <strong>et</strong> la demande ayant pratiquem<strong>en</strong>t été constante depuis leurlancem<strong>en</strong>t, le niveau des démolitions est traditionnellem<strong>en</strong>t extrêmem<strong>en</strong>t faible, nereprés<strong>en</strong>tant qu’un pourc<strong>en</strong>tage infime des arrivées de navires neufs.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 57


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre1.3. Stratégies des armateursConsidérations généralesChoix opérationnels des opérateurs de porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>Globalem<strong>en</strong>t, on constate de fortes similitudes dans les choix opérationnels des principauxopérateurs de lignes régulières déployés sur l’<strong>en</strong>semble des mers du globe :• cont<strong>en</strong>eurisation quasi intégrale ;• navires de plus <strong>en</strong> plus gros ;• intérêt croissant pour les ports secondaires desservis par des flottes de « feeders » ;• rationalisation des flux, <strong>en</strong> assurant la massification des marchandises transportéessur les grands axes maritimes, <strong>et</strong> leurs distributions via des plates-formes d<strong>et</strong>ransbordem<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t dédiées à un nombre réduit d’opérateurs.<strong>Les</strong> autres modes de transport, <strong>en</strong> roulier ou <strong>en</strong> conv<strong>en</strong>tionnel, ne sont pas des voies« hérétiques » ou contradictoires. Ils sont justifiés économiquem<strong>en</strong>t par la subsistance devolumes significatifs de marchandises qui sont <strong>en</strong>core impossibles ou difficiles àcont<strong>en</strong>euriser <strong>et</strong> par la stratégie propre de certains opérateurs de trafics de « niche ».Problèmes spécifiques du transport cont<strong>en</strong>euriséComme pour n’importe quel navire marchand, l’inemploi <strong>et</strong> le r<strong>et</strong>our (ou repositionnem<strong>en</strong>t)des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> vides sont des coûts qu’il est impératif de maîtriser pour les réduire auminimum.Sur une ligne donnée, le problème des 20’ est distinct de celui des 40’ (de même qu’il estdistinct pour chaque type de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> spéciaux), l’un <strong>et</strong> l’autre pouvant se produire <strong>en</strong>s<strong>en</strong>s inverse, sans que les deux inconvéni<strong>en</strong>ts ne se comp<strong>en</strong>s<strong>en</strong>t.Cela étant dit, <strong>en</strong> matière de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, de même que pour les autres modes de transportmaritime, l’affaire est économiquem<strong>en</strong>t simple ; il faut produire, dans un contexte deconcurr<strong>en</strong>ce, le coût unitaire de transport le plus faible possible <strong>en</strong> agissant ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>tsur les navires <strong>et</strong> les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> :• le type des navires utilisés (vitesse, consommation, capacité d’emport, productivitéportuaire, gréem<strong>en</strong>t év<strong>en</strong>tuel) ;• la taille des navires, afin de tirer le meilleur parti d’économies d’échelle, ceci étantlimité par la nécessité d’optimiser leur remplissage sur l’<strong>en</strong>semble de leur rotation.Autrem<strong>en</strong>t dit, la taille des navires se doit d’être adaptée à la part de marché de leuropérateur.• <strong>en</strong>fin, le parc de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> (achat ou location, <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> <strong>et</strong> réparation,acheminem<strong>en</strong>t des vides <strong>et</strong> rééquilibrage <strong>en</strong>tre zones déficitaires <strong>et</strong> excéd<strong>en</strong>taires).Ce que perm<strong>et</strong> le mode de transport cont<strong>en</strong>eurisé mieux que tout autre, ce sont lestransbordem<strong>en</strong>ts de marchandises. En conséqu<strong>en</strong>ce, la « mise <strong>en</strong> réseau », c’est-à-dire laconnexion des différ<strong>en</strong>ts services réguliers d’un opérateur (avec ou sans ses part<strong>en</strong>airesév<strong>en</strong>tuels) perm<strong>et</strong> de capter des volumes d’autant plus importants que des ports <strong>et</strong> leurshinterlands de plus <strong>en</strong> plus nombreux, sur l’<strong>en</strong>semble du globe, sont mis <strong>en</strong> relation. On neRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 58


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treparlerait pas de « globalisation » comme celle que nous connaissons aujourd’hui sans ceque l’industrie maritime a permis <strong>en</strong> matière d’échanges de marchandises grâce à larévolution qu’a représ<strong>en</strong>té la cont<strong>en</strong>eurisation, <strong>en</strong> termes de rapidité des acheminem<strong>en</strong>ts, d<strong>et</strong>aille de navires, de productivité de la manut<strong>en</strong>tion <strong>et</strong> des transbordem<strong>en</strong>ts.En d’autres termes, la mondialisation actuelle a été dim<strong>en</strong>sionnée par la « fluidité »qu’autorise la cont<strong>en</strong>eurisation, un cont<strong>en</strong>eur pouvant être transbordé d’un navire sur unautre plusieurs fois sans dommage à la marchandise, <strong>en</strong>tre deux ports quels qu’ils soi<strong>en</strong>t, <strong>et</strong>par l’aptitude des chantiers navals à livrer actuellem<strong>en</strong>t plus de deux c<strong>en</strong>ts porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>par an, dont une cinquantaine de plus de 10 000 EVP, pour une capacité totale de près de1,5 millions d’EVP. <strong>Les</strong> plus gros porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> pourront bi<strong>en</strong>tôt transporter 18 000 EVPpour 200 000 tonnes de port <strong>en</strong> lourd. C<strong>et</strong>te fluidité provi<strong>en</strong>t aussi de la productivité des<strong>terminaux</strong>, équipés de portiques modernes s’adaptant à la croissance constante des porte<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>,ainsi que de l’informatisation des transferts de données <strong>en</strong>tre tous les acteursconcernés. Le chargem<strong>en</strong>t d’un porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 10 000 EVP n’a <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> ri<strong>en</strong> à voir avecce qu’imposait, il y a tr<strong>en</strong>te ans, celui d’un navire polyval<strong>en</strong>t de 1 000 EVP.Quant à la stratégie des armateurs, ceux-ci sembl<strong>en</strong>t n’avoir qu’un dogme, celui d’<strong>en</strong> avoir lemoins possible, <strong>et</strong> de ne ri<strong>en</strong> figer de leurs stratégies ; seules prévalant les capacitésd’adaptation ainsi que l’opportunisme opérationnel <strong>et</strong> commercial, autant que c<strong>et</strong>te activitéfortem<strong>en</strong>t capitalistique le perm<strong>et</strong>.Afin d’avoir une vision aussi précise que possible des choix opérationnels effectués par lesarmateurs <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> face aux contraintes r<strong>en</strong>contrées, des <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s ont doncété m<strong>en</strong>és avec des armateurs sélectionnés pour leur représ<strong>en</strong>tativité dans le marché, ainsique pour le caractère original de leur démarche, ceci afin d’avoir un panorama aussi largeque possible des stratégies déployées.A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, ont été interviewés les armateurs suivants :• MAERSK / SAFMARINE, CMA-CGM / DELMAS, MSC qui sont les 3 acteurs majeursdu marché sur la COA <strong>et</strong> qui sont par ailleurs les 3 plus grands armateurs mondiaux<strong>en</strong> ce qui concerne le transport de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.• NILEDUTCH, qui est un armateur <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t spécialisé sur la desserte de la COA,<strong>et</strong> dont le développem<strong>en</strong>t sur ce marché est particulièrem<strong>en</strong>t notable.• GRIMALDI, spécialiste du transport roulier <strong>et</strong> leader de ce type de transport sur lemarché de la COA.• HAPAG LLOYD, 6 e armateur mondial <strong>et</strong> nouvel <strong>en</strong>trant sur le marché de la COA.<strong>Les</strong> armateurs <strong>et</strong> opérateurs r<strong>en</strong>contrés lors de ces <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t plus de80 % de la capacité mise <strong>en</strong> ligne <strong>en</strong>tre la COA <strong>et</strong> les autres régions du monde.<strong>Les</strong> <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s ont été m<strong>en</strong>és de façon à m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les stratégies mises <strong>en</strong> œuvrepar les armateurs sur la COA. A c<strong>et</strong> eff<strong>et</strong>, les thèmes suivants ont été abordés avec lesdiffér<strong>en</strong>ts interlocuteurs des compagnies :• les services proposés• la taille des naviresRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 59


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre• les stratégies des transbordem<strong>en</strong>ts• les critères de choix des ports par les armem<strong>en</strong>ts• leur avis sur les ports africains qu’ils desserv<strong>en</strong>t• les évolutions futuresSynthèse des <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>s <strong>et</strong> comm<strong>en</strong>taires sur les stratégies des armateursStratégie des armateursIl faut d’abord constater que tous les armem<strong>en</strong>ts de taille mondiale (les « global carriers »)sont prés<strong>en</strong>ts sur le marché de la COA, ce qui n’était pas le cas il y a 15 ans. Il faut <strong>en</strong>suitereplacer la stratégie de ces armateurs sur la COA dans le contexte de leur stratégie globale :la conc<strong>en</strong>tration des armateurs de lignes cont<strong>en</strong>eurisées au niveau mondial a <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> unimpact direct sur les services maritimes prés<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> COA : l’absorption de SAFMARINE parMAERSK <strong>et</strong> de DELMAS par CMA-CGM ont contribué au r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t du poids de cesacteurs sur le marché de la COA <strong>et</strong> à l’évolution du type de dessertes maritimes qu’ilseffectu<strong>en</strong>t grâce aux synergies mises <strong>en</strong> place <strong>en</strong>tre leurs différ<strong>en</strong>tes lignes.<strong>Les</strong> stratégies de desserte de la COA mises <strong>en</strong> place par les armateurs dériv<strong>en</strong>t directem<strong>en</strong>tde leur positionnem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> on peut donc distinguer 2 t<strong>en</strong>dances n<strong>et</strong>tes :- les armateurs globaux cherch<strong>en</strong>t à maximiser les avantages liés à leur couverture dumarché mondial <strong>en</strong> connectant leurs différ<strong>en</strong>tes lignes dans leurs grands hubs. Ils peuv<strong>en</strong>tainsi tirer parti des économies d’échelle réalisées par l’augm<strong>en</strong>tation de la taille des navirestout <strong>en</strong> offrant un maillage de destinations très important. Le seul inconvéni<strong>en</strong>t de c<strong>et</strong>testratégie peut être la perte d’un certain savoir-faire spécialisé sur la COA qui n’est plusconsidérée que comme une destination parmi d’autres.C’est MAERSK LINE qui a poussé le plus loin la réflexion dans ce domaine <strong>en</strong> supprimanttoutes les dessertes directes de la COA depuis l’Europe <strong>et</strong> <strong>en</strong> les remplaçant par desservices c<strong>en</strong>trés sur Tanger/Algésiras <strong>et</strong> connectés aux grands services Est/<strong>Ouest</strong>(Europe/Asie <strong>en</strong> particulier), rationalisant ainsi l’utilisation de la capacité de ses navires <strong>et</strong>bénéficiant des coûts opérationnels réduits des navires géants (14 000 EVP, <strong>et</strong> bi<strong>en</strong>tôt18 000 EVP) positionnés sur les routes Europe/Asie. <strong>Les</strong> services de CMA-CGM - DELMASont partiellem<strong>en</strong>t adopté la même configuration, égalem<strong>en</strong>t à partir de Tanger <strong>et</strong> d’Algésiras.Quant à MSC, la compagnie est <strong>en</strong> train de revoir l’organisation de ses lignes afin de mieuxdesservir l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>, notamm<strong>en</strong>t à partir de l’Asie.- les opérateurs spécialisés sur la COA privilégi<strong>en</strong>t les dessertes directes des ports africainsdepuis l’Europe du Nord, la Méditerranée ou l’Asie <strong>et</strong> insist<strong>en</strong>t sur la qualité <strong>et</strong> la rapidité deleurs services ainsi que sur la réponse personnalisée apportée aux besoins du cli<strong>en</strong>t.Types de navires utilisésUne particularité de la desserte de la COA est la nécessité dans de nombreux ports d’utiliserdes navires construits spécialem<strong>en</strong>t pour ces services : les navires doiv<strong>en</strong>t être gréés, avoirun tirant d’eau réduit (moins de 12,5 m) <strong>et</strong> une longueur limitée à moins de 250 m, ce quiimplique qu’ils soi<strong>en</strong>t overpanamax à partir de 4 000 EVP <strong>en</strong>viron (pour comp<strong>en</strong>ser le faibl<strong>et</strong>irant d’eau <strong>et</strong> la limitation <strong>en</strong> longueur, les navires doiv<strong>en</strong>t être plus larges que la norme) <strong>et</strong>Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 60


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>e peuv<strong>en</strong>t pas dépasser 4 500 EVP. Ces particularités techniques des navires ont pourconséqu<strong>en</strong>ce un prix de construction plus élevé <strong>et</strong> représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une contrainteopérationnelle pour les compagnies maritimes du fait de la difficulté de trouver des navirescompatibles sur le marché de l’affrètem<strong>en</strong>t (ce qui limite par ailleurs l’<strong>en</strong>trée sur le marché d<strong>en</strong>ouveaux acteurs).De plus, le fait que les navires soi<strong>en</strong>t gréés ral<strong>en</strong>tit les opérations lorsqu’ils sontmanut<strong>en</strong>tionnés sur des <strong>terminaux</strong> modernes possédant des portiques à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.<strong>Les</strong> ports, ou les <strong>terminaux</strong>, qui n’ont pas de limitations de tirant d’eau, ou qui cherch<strong>en</strong>t àles résoudre pour pouvoir accueillir des navires standards bénéfici<strong>en</strong>t d’un critère importantde différ<strong>en</strong>ciation <strong>et</strong> ont de ce fait un avantage compétitif significatif, qui augm<strong>en</strong>tera d’autantplus que la croissance des trafics nécessitera d’utiliser des navires plus gros.De nombreux services maritimes utilis<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core des navires conv<strong>en</strong>tionnels mais ceux-cisont appelés à disparaître pour être remplacés par des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au fur <strong>et</strong> àmesure que de nouveaux types de marchandises sont cont<strong>en</strong>eurisés. Cela aura pourconséqu<strong>en</strong>ce que le taux de progression des trafics cont<strong>en</strong>eurisés sera plus élevé que l<strong>et</strong>aux de croissance global des volumes.<strong>Les</strong> navires rouliers, autrefois très prés<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> COA du fait de leur capacité à opérer avecdes infrastructures <strong>portuaires</strong> minimales, ont t<strong>en</strong>dance à disparaître du fait de laspécialisation <strong>et</strong> de l’amélioration des infrastructures, mais aussi de la disparition des traficsde véhicules d’occasion (interdits à l’importation dans de nombreux pays africains) quiconstituai<strong>en</strong>t l’alim<strong>en</strong>t de base de leurs chargem<strong>en</strong>ts. En eff<strong>et</strong>, les véhicules neufs qui sontmaint<strong>en</strong>ant principalem<strong>en</strong>t importés sont <strong>en</strong> règle générale transportés sur des naviresspécialisés (Pure Car & Trucks Carriers) <strong>et</strong> non sur des navires rouliers de ligne. De plus,alors que les trafics de véhicules d’occasion prov<strong>en</strong>ai<strong>en</strong>t majoritairem<strong>en</strong>t d’Europe, route surlaquelle sont positionnés les navires rouliers, les flux de véhicules neufs ont pour origine despays ou zones qui ne sont pas desservis par ces navires : Japon, Corée, Turquie, Brésil,Egypte, <strong>Afrique</strong> du Sud, Nigéria par exemple.Seule la société GRIMALDI continue de fonder sa stratégie sur les navires rouliers, même siCMA-CGM/DELMAS a toujours <strong>en</strong> commande <strong>en</strong> Corée une série de navires rouliersdestinés à la desserte Europe du Nord/COA (leur date de mise <strong>en</strong> service a cep<strong>en</strong>dant étérepoussée plusieurs fois).Problèmes opérationnelsTous les armateurs interrogés soulign<strong>en</strong>t l’importance de la prise <strong>en</strong> compte des aspectsopérationnels dans leurs décisions, alors qu’il est très peu fait référ<strong>en</strong>ce aux questionscommerciales. <strong>Les</strong> problèmes ou les handicaps à surmonter dans les ports de la COA sontprincipalem<strong>en</strong>t les suivants :- Mise <strong>en</strong> place de f<strong>en</strong>êtres d’escale fixes : c’est un élém<strong>en</strong>t fondam<strong>en</strong>tal de la régularitéd’un service maritime <strong>et</strong> de l’optimisation de la gestion d’un terminal. C<strong>et</strong>te procédure est <strong>en</strong>place sur tous les <strong>terminaux</strong> accueillant des services Est / <strong>Ouest</strong>. L’accroissem<strong>en</strong>t de la tailledes navires desservant la COA la r<strong>en</strong>d de plus <strong>en</strong> plus indisp<strong>en</strong>sable pour optimiserl’utilisation des <strong>terminaux</strong> <strong>et</strong> la rotation des navires. La spécialisation des <strong>terminaux</strong> <strong>en</strong>treRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 61


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>rafics cont<strong>en</strong>eurisés <strong>et</strong> trafics conv<strong>en</strong>tionnels <strong>et</strong> rouliers a déjà représ<strong>en</strong>té un progrèsconsidérable <strong>et</strong> ouvre la voie à l’instauration de f<strong>en</strong>êtres d’escale fixes dans tous les ports.- Accroissem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> mainti<strong>en</strong> du tirant d’eau : la demande des armateurs est très forte dansce domaine <strong>et</strong> il apparaît qu’un tirant d’eau de 12,5 m est le minimum acceptableactuellem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> qu’un tirant d’eau « idéal » devrait atteindre 14,5 m dans le futur. Ceci pos<strong>en</strong>on seulem<strong>en</strong>t le problème des coûts initiaux de dragage pour atteindre c<strong>et</strong>te profondeurmais aussi le problème de ses coûts d’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> du fait des spécificités géographiques d<strong>en</strong>ombreux ports africains.- Mise <strong>en</strong> place de systèmes d’EDI efficaces : le r<strong>et</strong>ard pris par les ports africains dans cedomaine est important <strong>et</strong> d’autant plus préjudiciable à la fluidité des opérations <strong>portuaires</strong>que les spécificités des trafics <strong>en</strong> COA nécessit<strong>en</strong>t une gestion informatisée précise : fortdéséquilibre des flux de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> à la fois <strong>en</strong> type (40’/20’) <strong>et</strong> <strong>en</strong> nombre (export/import) cequi implique de réexpédier des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> vides <strong>en</strong> grand nombre, <strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>t<strong>en</strong>démique des <strong>terminaux</strong> nécessitant d’évacuer rapidem<strong>en</strong>t les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> <strong>et</strong> de trouverdes solutions de stockage hors de la zone portuaire, desserte des pays <strong>en</strong>clavés quiimplique la création de guich<strong>et</strong>s uniques <strong>et</strong> des échanges de données <strong>en</strong>tre les acteursadministratifs <strong>et</strong> opérationnels.- Amélioration des équipem<strong>en</strong>ts de manut<strong>en</strong>tion : comme il a été souligné plus haut, lemainti<strong>en</strong> de navires gréés sur la quasi-totalité des services cont<strong>en</strong>eurisés traduit d’une partle manque de moy<strong>en</strong>s de manut<strong>en</strong>tion de terre dans certains ports <strong>et</strong> d’autre part laméfiance des armateurs vis-à-vis de la qualité <strong>et</strong> de la régularité de services fournis. Cela estprincipalem<strong>en</strong>t dû à la persistance (fréqu<strong>en</strong>ce) de coupures d’électricité dans de nombreuxpays <strong>et</strong> à la crainte que la maint<strong>en</strong>ance des équipem<strong>en</strong>ts de manut<strong>en</strong>tion terrestre soiteffectuée à minima.- Gestion des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> vides : comme souligné plus haut, le problème des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>vides est structurel, les exportations de COA ne pouvant pas équilibrer les importations, quece soit <strong>en</strong>tre l’Europe <strong>et</strong> la COA ou de façon <strong>en</strong>core plus n<strong>et</strong>te <strong>en</strong>tre l’Asie <strong>et</strong> la COA. Ceproblème est d’autant plus aigu que les importations se font massivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> 40’,mieux adaptés aux marchandises légères, tandis que les exportations sont principalem<strong>en</strong>t<strong>en</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> 20’, plus faciles à optimiser avec des marchandises lourdes telles que lesmatières premières. Le tri, le stockage <strong>et</strong> la réexpédition rapide des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> vides sontdonc des élém<strong>en</strong>ts fondam<strong>en</strong>taux de l’efficacité <strong>et</strong> de l’économie des services maritimes <strong>en</strong>COA.Sur la plupart de ces suj<strong>et</strong>s, on voit se dégager un avantage compétitif certain pour les<strong>terminaux</strong> concédés <strong>et</strong> opérés par les grands groupes de manut<strong>en</strong>tion (APMT, Dubaï Ports)qui sont considérés par les armateurs comme étant mieux gérés <strong>et</strong> plus productifs que les<strong>terminaux</strong> publics.Desserte des territoires <strong>en</strong>clavésL’organisation de la desserte des territoires <strong>en</strong>clavés par les compagnies maritimes est<strong>en</strong>travée par l’instabilité politique des pays de la façade maritime : les incertitudes quant à lapér<strong>en</strong>nité de la desserte par un port donné ne perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t pas de m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> place un systèmede desserte régulière tel que ceux qui sont établis <strong>en</strong> Europe par exemple au travers des« corridors » de fr<strong>et</strong>. <strong>Les</strong> conséqu<strong>en</strong>ces des évènem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> Côte d’Ivoire (2006 <strong>et</strong> 2011)Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 62


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tresont à c<strong>et</strong> égard significatives : le port d’Abidjan a été pratiquem<strong>en</strong>t abandonné par la plupartdes services maritimes <strong>et</strong> leur r<strong>et</strong>our ne s’est fait que progressivem<strong>en</strong>t. Durant c<strong>et</strong>te périodeles échanges commerciaux du Mali <strong>et</strong> du Burkina Faso ont dû trouver d’autres voiesd’acheminem<strong>en</strong>t (Dakar <strong>et</strong> Lomé <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce).Actuellem<strong>en</strong>t, aucune compagnie maritime ne semble avoir de système de desserte despays <strong>en</strong>clavés fermem<strong>en</strong>t établi <strong>et</strong> certains armateurs refus<strong>en</strong>t même de les desservir fautede pouvoir assurer le contrôle de leurs trafics.Avec le développem<strong>en</strong>t de la consommation <strong>et</strong> l’augm<strong>en</strong>tation des exportations des pays dela COA, une meilleure irrigation logistique de l’hinterland ét<strong>en</strong>du de la zone offre pourtantune réserve de croissance importante.Pour pouvoir pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte ces flux pot<strong>en</strong>tiels, la mise <strong>en</strong> place de guich<strong>et</strong>sadministratifs uniques, l’amélioration des EDI <strong>portuaires</strong>, l’établissem<strong>en</strong>t de ports secs, desroutes plus sûres <strong>et</strong> <strong>en</strong> meilleur état, la consolidation de li<strong>en</strong>s ferroviaires fiables ainsi que lalutte contre l’insécurité <strong>et</strong> les pratiques anormales (taxes légales ou para légales) sembl<strong>en</strong>tindisp<strong>en</strong>sables.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 63


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre2. Infrastructures, trafics <strong>et</strong> organisation2.1. Monographies <strong>portuaires</strong>L’obj<strong>et</strong> de c<strong>et</strong>te partie est de dresser un panorama le plus exhaustif possible descaractéristiques <strong>portuaires</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> que ce soit <strong>en</strong> termes nautiques,d’infrastructures <strong>et</strong> d’équipem<strong>en</strong>ts. <strong>Les</strong> ports de Dakar, d’Abidjan, de Tema <strong>et</strong> Lomé ont étéparticulièrem<strong>en</strong>t développés <strong>et</strong> des fiches synthétiques sont proposées pour les autres ports.Un éclairage particulier sur la stratégie des manut<strong>en</strong>tionnaires est proposé <strong>en</strong> fin de partie.Il est important de noter que les tirants d’eau définis dans c<strong>et</strong>te partie doiv<strong>en</strong>t être interprétés<strong>en</strong> tant que tirant d’eau admissible pour des navires <strong>en</strong> pleine charge.Par ailleurs, la productivité de manut<strong>en</strong>tion bord à quai est exprimée <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>ts bruts(soit par portique, soit par navire).<strong>Les</strong> analyses tarifaires ont été compilées <strong>en</strong> fin de partie.2.1.1. Dakar, Abidjan, Tema, LoméPort de DakarTraficsRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 64


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre<strong>Les</strong> trafics cont<strong>en</strong>eurisés ont progressé de 6% <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne annuelle depuis l’attribution des<strong>terminaux</strong> à DP World. Néanmoins, il faut garder à l’esprit que les volumes n’ont pas atteintleur niveau de 2007. Le ratio pleins/vides a évolué <strong>en</strong> faveur des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> pleins <strong>en</strong> raisonnotamm<strong>en</strong>t de la captation des trafics mali<strong>en</strong>s qui perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t de remplir les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>export.Le trafic de transit vers les pays <strong>en</strong>clavés est <strong>en</strong> forte progression puisqu’il a plus que doublédepuis 2009. L’explication vi<strong>en</strong>t de la situation politique instable <strong>en</strong> Côte d’Ivoire, ce qui apermis au Sénégal de capter une grande partie des trafics mali<strong>en</strong>s.Le terminal DP World est le seul habilité à accueillir des navires porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.Néanmoins <strong>en</strong> 2011, 17% des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> étai<strong>en</strong>t traités dans d’autres <strong>terminaux</strong>. C<strong>et</strong>tesituation s’explique par le fait que des armateurs tels que GRIMALDI (môle 2) <strong>et</strong> MESSINAtransport<strong>en</strong>t des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> sur leurs navires rouliers <strong>et</strong> les décharg<strong>en</strong>t sur leurs <strong>terminaux</strong>.Dans le domaine de la consignation, les ag<strong>en</strong>ts des 3 principaux armem<strong>en</strong>ts trait<strong>en</strong>t lamajeure partie des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.Part de marché des armateursConditions nautiquesLe port est correctem<strong>en</strong>t abrité, bi<strong>en</strong> protégé du mauvais temps, qui vi<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t duNord/Nord-ouest, tornades très rares <strong>et</strong> relativem<strong>en</strong>t faibles.L'accès du port pour les navires de commerce est sain <strong>et</strong> facile. La mise à quai des naviresest rapide. Dakar est un des ports les plus faciles de la côte atlantique de l'<strong>Afrique</strong>, servi parde bons pilotes <strong>et</strong> un service de remorquage efficace. L'incertitude sur le proj<strong>et</strong> de "port dufutur" ne perm<strong>et</strong> pas de traiter c<strong>et</strong>te question précisém<strong>en</strong>t. Cep<strong>en</strong>dant, une ext<strong>en</strong>sion versl'est devrait conférer à ce nouveau port une situation tout aussi abritée qu'aujourd'huiRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 65


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treInfrastructures/superstructuresDP World (un des principaux opérateurs <strong>portuaires</strong> mondiaux) bénéficie de la concessionportuaire de Dakar depuis 2008 <strong>et</strong> ce pour une durée de 25 ans. DP World a une prés<strong>en</strong>cerelativem<strong>en</strong>t limitée <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> (Alger, Dj<strong>en</strong>-Dj<strong>en</strong>, Sokhna, Maputo, Djibouti, <strong>terminaux</strong> vracs<strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> du Sud…). Avant l’attribution de la concession à DP World, 3 opérateurs separtageai<strong>en</strong>t la manut<strong>en</strong>tion : Bolloré, APMT <strong>et</strong> G<strong>et</strong>ma. La passation du terminal s’est faitedans un climat t<strong>en</strong>du qui a eu un impact sur les opérations <strong>et</strong> les volumes p<strong>en</strong>dant les 6premiers mois.Comme décrit pour les ports précéd<strong>en</strong>ts, les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> ne rest<strong>en</strong>t pas sur le terminal DPWorld <strong>et</strong> sont traités sur les <strong>terminaux</strong> intérieurs pour des raisons opérationnelles (transfertde risque, « soupape de sécurité »…). Le ratio surface/linéaire de quai se situe dans lamoy<strong>en</strong>ne avec 500 m²/ml. <strong>Les</strong> <strong>terminaux</strong> intérieurs ont des surfaces relativem<strong>en</strong>t limitéesinférieures à 2 ha. <strong>Les</strong> opérations sur ces <strong>terminaux</strong> nécessiterai<strong>en</strong>t d’être standardisées(emplacem<strong>en</strong>t des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, gerbage, sûr<strong>et</strong>é…) pour gagner <strong>en</strong> efficacité mais lesdépotages/empotages des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> par les transporteurs routiers compliqu<strong>en</strong>tl’organisation.Le transport routier est congestionné aux abords du port de Dakar <strong>et</strong> les infrastructuresroutières vers le Mali sont dégradées malgré des travaux réc<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> raison de camions <strong>en</strong>surcharge (>40 tonnes). Le transport ferroviaire est peu efficace <strong>et</strong> nécessite desinvestissem<strong>en</strong>ts de la part des 2 pays. Le Mali est peu <strong>en</strong>clin à investir dans le ferroviaire <strong>en</strong>raison du lobbying des transporteurs routiers mali<strong>en</strong> <strong>et</strong> l’importance de secteur pourl’économie mali<strong>en</strong>ne. L’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> du réseau <strong>et</strong> l’exploitation devrai<strong>en</strong>t être scindés.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 66


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSource : PADRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 67


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLe terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de la zone nord comporte deux postes à quai <strong>en</strong> blocs de bétonfondés à -11,6 m (postes n°62 <strong>et</strong> 63) représ<strong>en</strong>tant une longueur de 425 m. Il comporte 3zones distinctes : le TAC 1 qui est le parc bord à quai, le TAC 2 situé <strong>en</strong> seconde zone <strong>et</strong> leTAC 3 réservé aux <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> vides. Des travaux vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d’être finalisés avec leremblaiem<strong>en</strong>t de la darse <strong>en</strong>tre le TAC <strong>et</strong> le Môle 8 (+ 8 hectares de terre-plein <strong>et</strong> + 300 mde linéaire de quai).DP World a fortem<strong>en</strong>t investi pour doter le terminal d’équipem<strong>en</strong>ts de qualité. L’organisation(opérations, ISPS, ISO 14002…) du terminal est proche des standards internationaux. L<strong>et</strong>irant d’eau est correct (comparable avec les ports de la région). <strong>Les</strong> équipem<strong>en</strong>ts sontmodernes <strong>et</strong> correspond<strong>en</strong>t aux besoins <strong>en</strong> termes de volumes traités. La capacité théoriquemaximale du terminal est évaluée à 800 000 EVP.La répartition des positions pour les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> vides se fait selon une quote-part desvolumes (free pool).<strong>Les</strong> armateurs considèr<strong>en</strong>t que la mise <strong>en</strong> place de f<strong>en</strong>être d’escales est une avancéesignificative <strong>et</strong> perm<strong>et</strong> de réduire le temps d’att<strong>en</strong>te sur rade. Le temps à quai pour un navireest passé de 12 heures à 7 heures <strong>en</strong> 3 ans. Le temps de service des camions est inférieurà 30 minutes.La productivité est <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tation constante avec 35 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> par navire <strong>et</strong> par heure(1,5 portique <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne).Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 68


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treProj<strong>et</strong>sLe « port du futur » est un proj<strong>et</strong> négocié <strong>en</strong>tre le port de Dakar <strong>et</strong> DP World lors del’attribution de la concession portuaire (sous la présid<strong>en</strong>ce de M. Wade). Il prévoit 1150 m dequai pour un tirant d’eau de 15 m. 90% des activités provi<strong>en</strong>drai<strong>en</strong>t du transbordem<strong>en</strong>t.<strong>Les</strong> études de faisabilité du proj<strong>et</strong> seront lancées à partir du mom<strong>en</strong>t où la barre des 412 500EVP traités sera franchie.L’objectif serait de capter des trafics <strong>en</strong> transbordem<strong>en</strong>t sur les lignes Asie – Amériques. <strong>Les</strong>investissem<strong>en</strong>ts sont évalués à 300 millions d’euros. La capacité du nouveau terminal seraitde 1,5 MEVP. Certains armateurs considèr<strong>en</strong>t la proximité de Dakar avec les hubs deTanger/Algésiras comme fortem<strong>en</strong>t pénalisante pour le transbordem<strong>en</strong>t à Dakar.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 69


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treAnalyse <strong>et</strong> synthèseLe terminal DP World est reconnu pour la qualité des opérations <strong>et</strong> la rationalisation de sonfonctionnem<strong>en</strong>t. <strong>Les</strong> acheminem<strong>en</strong>ts terrestres rest<strong>en</strong>t à améliorer. Le proj<strong>et</strong> « port dufutur » semble à l’heure actuelle disproportionné au regard des besoins de l’économiesénégalaise <strong>et</strong> des pot<strong>en</strong>tialités de transbordem<strong>en</strong>t de la zone.Analyse AFOM Port de DakarAtouts Efficacité des opérations <strong>portuaires</strong> Qualité des équipem<strong>en</strong>ts F<strong>en</strong>êtres d’escales fixesFaiblesses Croissance du PIB sénégalais plutôt faible <strong>en</strong> comparaison des pays voisins Desserte ferroviaire – manque de fréqu<strong>en</strong>ce, fiabilité <strong>et</strong> santé financière précaire desacteurs Coût de la manut<strong>en</strong>tion portuaireOpportunités Captation des trafics à destination du MaliM<strong>en</strong>aces Monopole de la manut<strong>en</strong>tion portuaire des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Faisabilité <strong>et</strong> intérêt du proj<strong>et</strong> de port du futur Proximité de Dakar avec Tanger risque de limiter les volumes <strong>en</strong> transbordem<strong>en</strong>tpour le proj<strong>et</strong> « port du futur »Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 70


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treConditions nautiquesL'augm<strong>en</strong>tation de la taille des navires pour le port d’Abidjan est aujourd'hui pratiquem<strong>en</strong>tplafonnée par les limites imposées par le canal de Vridi. Celles-ci définiss<strong>en</strong>t l' "Africamax",<strong>et</strong> r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t difficile d'<strong>en</strong>visager des navires beaucoup plus gros que ceux déjà mis <strong>en</strong> ligneaujourd'hui par les principaux opérateurs. En-dehors des dim<strong>en</strong>sions elles-mêmes de cecanal, les courants r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t l'<strong>en</strong>trée des gros navires de plus <strong>en</strong> plus délicate. Ces courantssont de deux sortes, ceux liés aux marées, dont les eff<strong>et</strong>s se font s<strong>en</strong>tir longitudinalem<strong>en</strong>tdans le canal <strong>et</strong> détermin<strong>en</strong>t des f<strong>en</strong>êtres pour les manœuvres <strong>en</strong> fonction des heures demarée, <strong>et</strong> celui du golfe de Guinée (1 nœud <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne), qui porte généralem<strong>en</strong>t à l'est <strong>et</strong>vi<strong>en</strong>t ainsi compliquer l'<strong>en</strong>trée des navires dans le canal <strong>en</strong> générant une composantelatérale p<strong>en</strong>dant leur évolution. Sur un plan météorologique, ce sont principalem<strong>en</strong>t despluies abondantes qui peuv<strong>en</strong>t gêner les mouvem<strong>en</strong>ts de navires.Infrastructures/superstructuresL’opérateur du terminal <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> est SETV, joint-v<strong>en</strong>ture de Bolloré 60% - APMT 40%. L<strong>et</strong>erminal s’ét<strong>en</strong>d sur 34 hectares. SETV gère la manut<strong>en</strong>tion des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> jusqu’au bord àquai puis transfère la responsabilité aux sociétés d’acconage. <strong>Les</strong> accès routiers nécessit<strong>en</strong>tune mise à niveau notamm<strong>en</strong>t pour l’accès au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> <strong>et</strong> la desserte des<strong>terminaux</strong> intérieurs. Le stockage des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> sur les dépôts des compagnies perm<strong>et</strong> àSETV de libérer des surfaces <strong>et</strong> se conc<strong>en</strong>trer sur les activités de manut<strong>en</strong>tion portuaire.SITARAIL est la filiale transport ferroviaire de Bolloré <strong>et</strong> APMT. Elle relie Abidjan avec leBurkina Faso. Un proj<strong>et</strong> de prolongem<strong>en</strong>t vers le Niger est <strong>en</strong>visagé. 2 à 3 trains parsemaines reli<strong>en</strong>t Abidjan à Ouagadougou.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 72


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLe terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> (Abidjan terminal / SETV) est composé de 5 postes à quais. L<strong>et</strong>irant d’eau est de 11,5 m avec un maximum de 12,5 m pour les postes 23-24-25.La capacité théorique maximale du port est évaluée à 1,3 MEVP (avec des équipem<strong>en</strong>tsoptimisés). En l’état actuel des équipem<strong>en</strong>ts (octobre 2012), la capacité est de 675 000 EVP.<strong>Les</strong> 4 portiques dat<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t de 1986 (x2), 1999 <strong>et</strong> 2009. 2 nouveaux devrai<strong>en</strong>têtre livrés <strong>en</strong> juin 2013. <strong>Les</strong> nouveaux portiques peuv<strong>en</strong>t atteindre une largeur de 38 m. Lasuperficie du parc est de 34 hectares ce qui donne un ratio de 358 m²/ml : chiffre bi<strong>en</strong> <strong>en</strong>deçà des standards internationaux (aux <strong>en</strong>virons de 500 m²/ml), mais il faut garder à l’espritl’importance des <strong>terminaux</strong> <strong>en</strong> zone arrière portuaire gérés par les opérateurs <strong>portuaires</strong> quidécharge SETV du stockage d’une grande partie des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.La modernisation des équipem<strong>en</strong>ts de parc a débuté <strong>en</strong> 2006 <strong>et</strong> les RTGs ont été mis <strong>en</strong>place progressivem<strong>en</strong>t. <strong>Les</strong> nouveaux linéaires de quai ont été inaugurés début octobre <strong>et</strong>sont équipés de rails. Bolloré Africa Logistics a investi 82 M€ sur le terminal. En 2014, legroupe prévoit de recevoir 6 nouveaux portiques de parc.La productivité moy<strong>en</strong>ne des portiques est de 17 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>/heure. Mais elle est trèsvariable selon les portiques. Ainsi, le P4 a une productivité moy<strong>en</strong>ne de 21,5 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>/h <strong>et</strong>l’arrivée de 2 nouveaux portiques <strong>en</strong> 2013 devrait perm<strong>et</strong>tre d’atteindre une productivitéglobale supérieure à 20 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>/h.La productivité actuelle est acceptable compte t<strong>en</strong>u du contexte portuaire global mais ellereste éloignée des standards europé<strong>en</strong>s ou asiatiques.La productivité navire brute moy<strong>en</strong>ne est de 33 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>/h avec un maximum de 43,2<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>/h pour le P4. Pour SETV, le fait que les navires de MAERSK soi<strong>en</strong>t grééscomplique les opérations de chargem<strong>en</strong>t/déchargem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> nuit à la productivité.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 73


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treProj<strong>et</strong>sLe port d’Abidjan a lancé l’appel d’offres pour l’attribution du 2 ème terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. Ledépôt des offres techniques devait se faire avant le 19/11/12 pour une attribution débutfévrier 2013.4 groupem<strong>en</strong>ts sont press<strong>en</strong>tis pour répondre à c<strong>et</strong> appel d’offres :• SIVOM, NECOTRANS, ICTSI, CMA-CGM• PSA Singapore, Marsa• Bolloré, Bouygues, MAERSK• MSCLe PAA accorde une grande importance à la prés<strong>en</strong>ce d’un armateur dans le groupem<strong>en</strong>tpour « garantir » des trafics pour le nouveau terminal.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 74


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre<strong>Les</strong> caractéristiques du proj<strong>et</strong> (détail dans le tableau ci-dessus) devrai<strong>en</strong>t perm<strong>et</strong>tre de traiter1,5 MEVP pour une mise <strong>en</strong> service <strong>en</strong> 2017. Le tick<strong>et</strong> d’<strong>en</strong>trée devrait être de l’ordre de15% <strong>et</strong> le PAA financerait les infrastructures de base.Source PAA – plan du proj<strong>et</strong> TC2<strong>Les</strong> <strong>terminaux</strong> de l’Ile Boulay constitu<strong>en</strong>t un proj<strong>et</strong> de grande échelle mais à un horizonbeaucoup plus lointain qui perm<strong>et</strong>trait de profiter des surfaces disponibles sur l’Ile Boulaypour développer un complexe industrialo-portuaire « gre<strong>en</strong>field » avec de nouveaux pontspour relier l’île au contin<strong>en</strong>t.Le canal de Vridi est clairem<strong>en</strong>t un des facteurs limitatifs dans le cadre des proj<strong>et</strong>s dedéveloppem<strong>en</strong>t du port d’Abidjan. La passe d’<strong>en</strong>trée du canal avait été volontairem<strong>en</strong>trestreinte pour créer un eff<strong>et</strong> V<strong>en</strong>turi <strong>et</strong> ainsi perm<strong>et</strong>tre d’évacuer les sédim<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> limiter lebesoin de dragage. C<strong>et</strong>te solution s’avère aujourd’hui une contrainte notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong> termesde longueur des navires puisque les navires de plus de 250 m ne peuv<strong>en</strong>t pas s’<strong>en</strong>gagerdans le canal. L’élargissem<strong>en</strong>t de la passe d’<strong>en</strong>trée ainsi que l’approfondissem<strong>en</strong>t du canalsont des aménagem<strong>en</strong>ts nécessaires pour accompagner les proj<strong>et</strong>s du port d’Abidjan. Ilreste néanmoins une incertitude sur les délais <strong>et</strong> le financem<strong>en</strong>t des travaux.Analyse <strong>et</strong> synthèse<strong>Les</strong> opérateurs <strong>et</strong> utilisateurs partag<strong>en</strong>t un avis commun sur le pot<strong>en</strong>tiel de développem<strong>en</strong>tdes volumes à Abidjan. Ils suivront de près la procédure de mise <strong>en</strong> concession du 2 ndterminal. L’attribution du terminal à un nouvel opérateur perm<strong>et</strong>trait d’introduire uneconcurr<strong>en</strong>ce bénéfique au niveau des tarifs. Des incertitudes pès<strong>en</strong>t sur le financem<strong>en</strong>t destravaux connexes à ce proj<strong>et</strong>. Abidjan peut avoir un positionnem<strong>en</strong>t cohér<strong>en</strong>t <strong>en</strong> tant queport de transbordem<strong>en</strong>t régional à condition que ses infrastructures soi<strong>en</strong>t mises à niveau.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 75


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treAnalyse AFOM Port d’AbidjanAtouts Fonctionnem<strong>en</strong>t du terminal <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Desserte des pays <strong>en</strong>clavés par le rail <strong>et</strong> la routeFaiblesses Limitation de tirant d’eau <strong>et</strong> de longueur des navires dans le Canal de Vridi Congestion des voies d’accès au port Coût de la manut<strong>en</strong>tion portuaire <strong>et</strong> de l’acconage Obsolesc<strong>en</strong>ce de certains équipem<strong>en</strong>ts Décalage <strong>en</strong>tre pré-booking <strong>et</strong> final loading listOpportunités Pot<strong>en</strong>tiel de trafics liés à la consommation intérieure, réel hinterland Stabilisation politique <strong>en</strong> cours qui devrait perm<strong>et</strong>tre un r<strong>et</strong>our de certains trafics quiavai<strong>en</strong>t été captés par Tema ou Lomé Lancem<strong>en</strong>t de l’appel d’offres pour le TC2 Complém<strong>en</strong>tarité possible avec le port de San Pedro <strong>en</strong> termes de type de trafics <strong>et</strong>de gestion de la congestion portuaireM<strong>en</strong>aces Incertitude sur la capacité d’Abidjan à capter des trafics <strong>en</strong> transbordem<strong>en</strong>t Risque de ne pas récupérer tous les trafics d’avant-crise Disponibilité des financem<strong>en</strong>ts notamm<strong>en</strong>t pour le Canal de VridiRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 76


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePort de TemaEnvironnem<strong>en</strong>t économiqueLe Ghana, fort d’une population de 23 millions d’habitants, est un pays plus riche qu<strong>en</strong>ombre de ses voisins d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>. C’est le premier producteur mondial de cacao <strong>et</strong>il bénéficie de richesses minières (or notamm<strong>en</strong>t <strong>et</strong> depuis peu, pétrole). Le taux decroissance du PIB est remarquablem<strong>en</strong>t élevé <strong>et</strong> il est att<strong>en</strong>du que c<strong>et</strong>te croissance sepoursuive à un niveau élevé au cours des prochaines années.Le Ghana est aujourd’hui <strong>en</strong> plein boom économique, <strong>en</strong> partie <strong>en</strong> raison de la découvertede pétrole off shore, mais plus généralem<strong>en</strong>t parce que le pays rassure les investisseursétrangers <strong>en</strong> raison de sa maturité démocratique <strong>et</strong> d’un climat des affaires plutôt sainsurtout si on le compare à celui de nombre de pays voisins. Le Ghana est attractif pour lesinvestisseurs étrangers : témoin le trafic aéri<strong>en</strong> a littéralem<strong>en</strong>t explosé avec une croissancede 250% <strong>en</strong> 3 ans <strong>et</strong> l’attraction de 38 compagnies aéri<strong>en</strong>nes à Accra.Trafics<strong>Les</strong> trafics du port de Tema connaiss<strong>en</strong>t un décollage évid<strong>en</strong>t <strong>en</strong> 2011 qui se confirme <strong>en</strong>2012 <strong>et</strong> qui semble voué à se prolonger dans les années à v<strong>en</strong>ir.Part de marché des armateursRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 77


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treConditions nautiquesConditions nautiques idéales, très rarem<strong>en</strong>t affectées par la météo (pluies, brume)InfrastructuresLe port de Tema n’est pas très anci<strong>en</strong> (il remonte à 1962), mais il porte la marque d’uneconception très inadaptée au cont<strong>en</strong>eur : tirants d’eau limités <strong>et</strong> surtout manque dramatiquede terre-pleins.Le port actuel de Tema n’est formé que des parties figurées <strong>en</strong> jaune sur le plan ci-dessus.<strong>Les</strong> parties <strong>en</strong> blanc constitu<strong>en</strong>t des ext<strong>en</strong>sions qui ont été <strong>en</strong>visagées <strong>et</strong> abandonnées.<strong>Les</strong> ports du Ghana (Tema <strong>et</strong> Takoradi) sont confiés à une autorité portuaire nationale, leGPHA (Ghana Ports and Harbours Authority). Celle-ci fixe le cadre général de l’activitéportuaire, régule <strong>et</strong> règlem<strong>en</strong>te les opérations (sûr<strong>et</strong>é, sécurité…), construit <strong>et</strong> <strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong>t lesinfrastructures <strong>et</strong> établit les tarifs de toutes les prestations <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong> extra-<strong>portuaires</strong>(Inland Container Depots) qu’elles soi<strong>en</strong>t offertes par elle-même, des acteurs publics ouprivés.PLAN DU PORT DE TEMACe n’est pas un landlord, puisque impliqué indirectem<strong>en</strong>t dans la manut<strong>en</strong>tion (au traversdes manut<strong>en</strong>tionnaires locaux qu’elle gère à tour de rôle) ou directem<strong>en</strong>t dans une ICD(Gold<strong>en</strong> Jubilee).Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 78


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treL’image satellite ci-dessus, qui remonte à mars 2011, montre l’<strong>en</strong>semble du port actuel, l<strong>et</strong>erminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, son aire de stockage <strong>et</strong> plus loin <strong>et</strong> à l’extérieur du port, les trois ICD(Inland Container Depot) où 50% des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> pleins import sont <strong>en</strong>voyés aprèsdébarquem<strong>en</strong>t.On peut y voir aussi que les quais 4 à 12 sont tous bordés de magasins <strong>et</strong> n’offr<strong>en</strong>t que dessuperficies extrêmem<strong>en</strong>t limitées.L’image ci-dessus perm<strong>et</strong> de bi<strong>en</strong> voir le terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> (seul le quai qui fait face à ladigue est concédé à l’opérateur MPS) <strong>et</strong> son aire de stockage, complètem<strong>en</strong>t déportée fauted’espace sur le môle où les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> sont débarqués.InfrastructuresTerminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>TemaMeridian Port Services (Bolloré 35%, APMTOpérateur35%, GPHA 30%)Durée de la concession 20 ans à compter de 2004Terre‐pleins (superficies) Environ 10 haTerminaux intérieurs 3 ICD <strong>en</strong> arrière du portAccès routierOui, unique <strong>et</strong> congestionnéAccès ferroviaireNonLinéaire de quaiPostes 1 <strong>et</strong> 2, 575 ml d'un seul t<strong>en</strong>antTirant d'eau11,50 mSTS 3Grues Mobiles 3Reach stackers >10RTG 4AutresCapacité théorique500 000 EVPProductivité35 MVT / h navireRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 79


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLe port comporte notamm<strong>en</strong>t des postes à quai numérotés de 1 à 12. <strong>Les</strong> postes 1 <strong>et</strong> 2 constitu<strong>en</strong>t le quai du « terminal » à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, mesur<strong>en</strong>t 575 mde longueur avec un tirant d’eau de l’ordre de 11,5 m. Ce quai est concédé àMeridian Port Services depuis 2004 (pour 20 ans). Sur l’autre face du môle, les postes 3 <strong>et</strong> 4 ont des tirants d’eau inférieurs (10 m pourle poste 3 <strong>et</strong> 8,8 m pour le poste 4). Sur le quai principal, tous les postes de 6 à 12 offr<strong>en</strong>t un tirant d’eau de 8 mseulem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> le poste 5 offre 8,7 m.<strong>Les</strong> postes 1 <strong>et</strong> 2 sont gérés par Meridian Port Services (MPS) dans le cadre de leurconcession. Ce sont les seuls postes du port à être dotés d’outillages de quai.<strong>Les</strong> autres postes de 3 à 12 sont attribués à tour de rôle à des manut<strong>en</strong>tionnaires locaux aunombre de 7 ou 8. Ils y opèr<strong>en</strong>t les navires avec leur gréem<strong>en</strong>t, avec des productivités trèsfaibles.L’opérateur MPS (30% GPHA, 35% Bolloré, 35% APMT) est depuis 2004 titulaire d’uneconcession de 20 ans sur le terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.<strong>Les</strong> outillages mis <strong>en</strong> œuvre sur le terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> sont les suivants : 3 portiques de quai ZPMC capables de lever 40 T avec capacité twinlift <strong>et</strong> pouvantopérer 15 rangées de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> 3 grues mobiles Gottwald ayant s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t les mêmes capacités : twinlift <strong>et</strong> 15rangées 4 RTG pour gérer le parc, ainsi qu’un certain nombre de reach-stackersLe terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> est aujourd’hui saturé : saturation des quais, mais aussi saturationdes surfaces <strong>et</strong> des voies d’accès.<strong>Les</strong> postes 1 <strong>et</strong> 2 sont pratiquem<strong>en</strong>t occupés à 100% 22 si l’on fait abstraction du délainécessaire à la sortie du port d’un navire <strong>et</strong> de son remplacem<strong>en</strong>t à quai par un autre, délaiqui peut atteindre 4 à 5 heures (<strong>en</strong> eff<strong>et</strong>, il n’est pas possible pour deux navires de se croiserdans la passe d’<strong>en</strong>trée du port).Or, la théorie des files d’att<strong>en</strong>te dit que si le nombre de postes à quai équival<strong>en</strong>ts est limité à2, il ne faut pas dépasser un taux d’occupation de 35% pour maint<strong>en</strong>ir des att<strong>en</strong>tesinférieures à 10% du temps de service des navires. Effectivem<strong>en</strong>t, il y a des att<strong>en</strong>tes d<strong>en</strong>avires n<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t excessives. Selon des sources converg<strong>en</strong>tes, l’att<strong>en</strong>te moy<strong>en</strong>ne sesituerait aujourd’hui à <strong>en</strong>viron 2,2 jours pour l’accès au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, mais aurai<strong>en</strong>tdans un passé réc<strong>en</strong>t atteint 6 jours.Certes, les navires n’arriv<strong>en</strong>t pas de façon totalem<strong>en</strong>t aléatoire, des f<strong>en</strong>êtres de manut<strong>en</strong>tion(« berthing windows ») ayant été introduites par MPS. Tous les armem<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> tous lesservices ne peuv<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> bénéficier, mais les services les plus importants <strong>en</strong> dispos<strong>en</strong>t.Mais ce n’est pas la solution à tous les problèmes. Des navires <strong>en</strong> r<strong>et</strong>ard peuv<strong>en</strong>t perdre leur22 En augm<strong>en</strong>tation : selon le rapport Halcrow, les taux d’utilisation des portes 1 <strong>et</strong> 2 étai<strong>en</strong>t respectivem<strong>en</strong>t de 75<strong>et</strong> 73%. Ils étai<strong>en</strong>t alors de loin les plus utilisés du port, les autres postes ayant des taux d’utilisation de 60% pourle quai 3, autour de 50% pour les postes 4 à 10, <strong>et</strong> 20-30% pour les deux derniers postes.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 80


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trepriorité. Surtout, le planning peut être bouleversé par divers aléas, notamm<strong>en</strong>t desdélestages électriques qui affect<strong>en</strong>t le port depuis qu’un pipeline de gaz du Nigeria a été mishors service par les ancres d’un navire.<strong>Les</strong> navires qui ne peuv<strong>en</strong>t pas être traités au terminal MPS ont le choix <strong>en</strong>tre des att<strong>en</strong>teslongues <strong>et</strong> un traitem<strong>en</strong>t sur les quais du GPHA par des manut<strong>en</strong>tionnaires peu qualifiés <strong>et</strong>sans grues de terre, avec des productivités très faibles. Néanmoins, MPS traite plus de 80%des trafics cont<strong>en</strong>eurisés du port 23 , ce qui relève de l’exploit compte t<strong>en</strong>u des conditionsopérationnelles. <strong>Les</strong> productivités obt<strong>en</strong>ues sur le quai MPS sont réputées parmi lesmeilleures <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>, avec une moy<strong>en</strong>ne de 35 mouvem<strong>en</strong>ts par heure de quai(22 mouvem<strong>en</strong>ts par heure <strong>et</strong> par portique, 12 mouvem<strong>en</strong>ts par heure <strong>et</strong> par grue mobile).Fonctionnem<strong>en</strong>t portuaireOn ne peut pas dire que le port de Tema dispose d’un terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. <strong>Les</strong>installations qui <strong>en</strong> ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t lieu ont été conçues pour des trafics conv<strong>en</strong>tionnels.En arrière des postes 1 <strong>et</strong> 2, il y a très peu d’espace <strong>et</strong> c<strong>et</strong> espace doit aussi perm<strong>et</strong>tre l<strong>et</strong>ravail sur les postes 3 <strong>et</strong> 4 <strong>et</strong> l’évacuation des marchandises correspondantes.Le parc à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> est donc déporté par rapport au quai <strong>et</strong> impose des « extraportages »qui se traduis<strong>en</strong>t par des surcoûts.Le parc est traité aujourd’hui avec un mélange de reach-stackers <strong>et</strong> de RTG. Son exiguïtér<strong>en</strong>d indisp<strong>en</strong>sable une évolution vers du full RTG. <strong>Les</strong> 4 RTG actuels <strong>en</strong>jamb<strong>en</strong>t 6 rangéesde <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> plus une travée camion <strong>et</strong> perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t de passer un cont<strong>en</strong>eur par-dessus 5.Mais même avec une exploitation la plus d<strong>en</strong>se possible, les surfaces ne pourrai<strong>en</strong>t y suffire.C’est pourquoi la moitié des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> import (pleins) est invitée à sortir du port pour êtrestockée dans l’un des trois ICD (Inland Container Depots) qui sont établis à côté du port.Là <strong>en</strong>core, ce transfert génère des surcoûts par rapport à un stockage court sur le terminal à<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.<strong>Les</strong> installations du port de Tema sont inadaptées au cont<strong>en</strong>eur <strong>et</strong> pour le mom<strong>en</strong>t, des« rustines » perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core au port de faire face à l’augm<strong>en</strong>tation des trafics. Mais il estaisé de prévoir que ces moy<strong>en</strong>s trouveront leurs limites dans les toutes prochaines années.23 En augm<strong>en</strong>tation : le rapport Halcrow avait relevé <strong>en</strong> 2007 que les postes 1 <strong>et</strong> 2 avai<strong>en</strong>t opéré 327 000 TEUsur 495 000, tandis que les postes 3 à 5 <strong>en</strong> avai<strong>en</strong>t traité 74 000 TEU <strong>et</strong> les postes 6 à 12 94 000 TEU.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 81


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treAnalyse AFOM Port de TemaAtouts Exist<strong>en</strong>ce d’une masse critique de trafic import-export Atouts vis-à-vis du transit vers le Burkina Faso <strong>en</strong> termes de distance àOuagadougouFaiblesses Règlem<strong>en</strong>tation <strong>et</strong> régulation portuaire archaïque (au départ, conçu pour un « portservice » Insuffisance du tirant d’eau offert Manque de terre-pleins <strong>en</strong> arrière des quais du terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, <strong>et</strong> insuffisancegénérale des terre-pleins disponibles sur le port Manque d’outillages sur les quais conv<strong>en</strong>tionnels <strong>et</strong> mauvais état d’<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> desoutillages disponibles (hors MPS) Congestion des voies d’accès L’investissem<strong>en</strong>t privé est découragé par une r<strong>en</strong>tabilité aléatoire : le GPHA fixe lestarifs des opérateurs privés, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Cédis (qui dévalue sans que le tarifn’évolue) Procédures trop lourdes, coûtant du temps <strong>et</strong> de l’arg<strong>en</strong>t Pas de desserte ferroviaire Trop d’agrém<strong>en</strong>ts accordés à des opérateurs <strong>et</strong> des transitaires trop nombreux <strong>et</strong>trop peu compét<strong>en</strong>ts Manque général de moy<strong>en</strong>s <strong>et</strong> climat d’aversion pour la concurr<strong>en</strong>ce ouverteOpportunités L’économie ghané<strong>en</strong>ne est <strong>en</strong>trée dans une phase de croissance durable Diversification industrielle possible vers l’industrie pétrolière <strong>et</strong> gazière Pays <strong>en</strong>clavés qui sécuris<strong>en</strong>t leur approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> diversifiant leurs corridorsM<strong>en</strong>aces Tous les ports veul<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ir des hubs régionaux Certains ports voisins dispos<strong>en</strong>t de plus grandes facilités pour développer leursinfrastructures à un coût mesuré M<strong>en</strong>aces pour la sécurité maritime dans le golfe de Guinée Mauvaise coopération <strong>en</strong>tre la ville <strong>et</strong> le port Secteur logistique sous-développé, compét<strong>en</strong>ces insuffisantesRapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 82


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treAvis Armateurs Ag<strong>en</strong>ts Opérateurs <strong>portuaires</strong> Acteurs publicsPot<strong>en</strong>tiel de trafics 5 5 5 5Conditions nautiques 2 2 2 3Infrastructures 1 1 0 2Equipem<strong>en</strong>ts 4 4 4 4Services maritimes 4 4Desserte terrestre 3 3 3 4Qualité des opérations 4 2 4 3Tarifs 3 3 4 3Adaptabilité/flexibilité 2 2 1 3Proj<strong>et</strong>sLe schéma directeur étudié par le bureau d’études Halcrow, achevé <strong>en</strong> 2010 distingue 3scénarios (cf figures page suivante) :• Touchées directes (aujourd’hui déjà obsolète)• Global hub• Regional hub, susceptible de donner au port de Tema le statut de hub régional <strong>et</strong>générant du transbordem<strong>en</strong>tSur les 2 scénarios National Gateway (satisfaction des besoins nationaux) <strong>et</strong> Regional Hud(flux additionnels de transbordem<strong>en</strong>t), les prévisions de trafic sont les suivantes :PREVISIONS DE TRAFIC HALCROW (EN KEVP)National GatewayRegional HubOptimiste C<strong>en</strong>trale Pessimiste Optimiste C<strong>en</strong>trale Pessimiste2012 934 820 728 1 064 1 177 9722013 1 051 900 782 1 169 1 319 1 0502014 1 177 985 836 1 278 1 470 1 1292015 1 310 1 072 892 1 390 1 628 1 2102016 1 449 1 160 947 1 505 1 796 1 2922017 1 592 1 250 1 002 1 622 1 964 1 3732018 1 740 1 340 1 056 1 738 2 138 1 4542019 1 889 1 429 1 109 1 854 2 314 1 5342020 2 038 1 517 1 160 1 968 2 489 1 6112021 2 185 1 602 1 209 2 078 2 661 1 6852022 2 328 1 683 1 254 2 183 2 829 1 7552023 2 465 1 759 1 297 2 282 2 988 1 8202024 2 593 1 830 1 336 2 374 3 137 1 8802025 2 728 1 903 1 376 2 469 3 294 1 9422026 2 870 1 979 1 417 2 567 3 458 2 0062027 3 019 2 058 1 460 2 670 3 631 2 0722028 3 176 2 141 1 504 2 776 3 812 2 140Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 83


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre<strong>Les</strong> taux de croissance sous-jac<strong>en</strong>ts sont donnés dans le tableau ci-dessous :TAUX DE CROISSANCE IMPLICITES DES PREVISIONS HALCROWNational GatewayRegional HubOptimiste C<strong>en</strong>trale Pessimiste Optimiste C<strong>en</strong>trale Pessimiste20122013 1,13 1,10 1,07 1,10 1,12 1,082014 1,12 1,09 1,07 1,09 1,11 1,082015 1,11 1,09 1,07 1,09 1,11 1,072016 1,11 1,08 1,06 1,08 1,10 1,072017 1,10 1,08 1,06 1,08 1,09 1,062018 1,09 1,07 1,05 1,07 1,09 1,062019 1,09 1,07 1,05 1,07 1,08 1,062020 1,08 1,06 1,05 1,06 1,08 1,052021 1,07 1,06 1,04 1,06 1,07 1,052022 1,07 1,05 1,04 1,05 1,06 1,042023 1,06 1,05 1,03 1,05 1,06 1,042024 1,05 1,04 1,03 1,04 1,05 1,032025 1,05 1,04 1,03 1,04 1,05 1,032026 1,05 1,04 1,03 1,04 1,05 1,032027 1,05 1,04 1,03 1,04 1,05 1,032028 1,05 1,04 1,03 1,04 1,05 1,03<strong>Les</strong> taux de croissance appliqués sur le long terme sont particulièrem<strong>en</strong>t élevés.Le scénario « Regional Hub » est d’autant moins pertin<strong>en</strong>t que c<strong>et</strong>te fonction est déjàbriguée par le port de Lomé, voisin qui dispose de meilleures conditions naturelles, qui a unproj<strong>et</strong> de développem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>gagé <strong>et</strong> qui devrait voir le jour fin 2013 / début 2014, avec lesinstallations de transbordem<strong>en</strong>t voulues par MSC. Le port d’Abidjan est égalem<strong>en</strong>t sur lesrangs avec son proj<strong>et</strong> de 2 ème terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, dont la réalisation est moins avancée.De plus, il apparaît très peu vraisemblable que de nombreux armateurs <strong>en</strong>visag<strong>en</strong>t d<strong>et</strong>ransborder massivem<strong>en</strong>t dans un port du golfe de Guinée compte t<strong>en</strong>u de leurs multiplesautres options stratégiques <strong>en</strong> matière de desserte de l’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>.Ces prévisions de trafic fond<strong>en</strong>t néanmoins un proj<strong>et</strong> d’ext<strong>en</strong>sion très ambitieux visant unecapacité de 4 MEVP pour le port de Tema.Rapport final– MLTC/CATRAM – 15/01/13 84


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLES TROIS SCENARIOS DU SCHEMA DIRECTEURRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 85


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePROJET D’EXTENSION DU PORTL’image ci-dessus montre l’articulation du proj<strong>et</strong> avec le port actuel.Le schéma directeur de Halcrow débouche ainsi sur une ext<strong>en</strong>sion extrêmem<strong>en</strong>t ambitieus<strong>et</strong>ant <strong>en</strong> termes d’ouvrages (une nouvelle digue de 6 km, plus de 4 km de quais nouveaux,250 ha de terre-pleins gagnés sur la mer, des tirants d’eau de 14 à 17 m…) que de coûts,évalués à près de 3 milliards de US$ !Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 86


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treProj<strong>et</strong>sDénominationCaractéristiquesObjectifsMode de gestionDélai de réalisationAvancem<strong>en</strong>tOpérateurConditionsFinancem<strong>en</strong>tTema> 4 Km de quai, > 250 ha gagnés sur la merExt<strong>en</strong>sion port de TemaMise <strong>en</strong> concession de multiples <strong>terminaux</strong>Schéma Directeur3 milliards de US$ pour les seules infrastructuresIl est prévu la construction de : 4 <strong>terminaux</strong> à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, dont un de transbordem<strong>en</strong>t 2 <strong>terminaux</strong> pour produits alim<strong>en</strong>taires <strong>et</strong> fruits 1 terminal pour véhicules 1 terminal de passagers <strong>et</strong> de croisière 1 terminal pour marchandises <strong>en</strong> transitCe proj<strong>et</strong> démesuré semble totalem<strong>en</strong>t inadapté : Parce qu’il ne répond pas à l’urg<strong>en</strong>ce de la situation actuelle Parce que son ambition même le r<strong>en</strong>d probablem<strong>en</strong>t non finançable <strong>et</strong> que parconséqu<strong>en</strong>t il risque de faire pr<strong>en</strong>dre un grand r<strong>et</strong>ard à d’indisp<strong>en</strong>sablesaménagem<strong>en</strong>ts pragmatiques visant à améliorer la situation rapidem<strong>en</strong>t Parce qu’il aura pour eff<strong>et</strong> de conc<strong>en</strong>trer <strong>en</strong>core davantage de flux au même point,déjà très congestionné (malgré le proj<strong>et</strong> de route à péage directe d’accès au portreprés<strong>en</strong>té ci-dessous)Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 87


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treEnvironnem<strong>en</strong>t institutionnel <strong>et</strong> réglem<strong>en</strong>taireL’ext<strong>en</strong>sion voulue par le schéma directeur ne sera pas réalisée, ne serait-ce que parcequ’elle est bi<strong>en</strong> trop onéreuse <strong>et</strong> ne trouvera pas de financem<strong>en</strong>t. Même si la réalisation duschéma est phasable, il y a des coûts à <strong>en</strong>gager avant la moindre réalisation de quai quisont rédhibitoires (notamm<strong>en</strong>t la construction de la nouvelle digue).Le port de Tema, avec ses fonds rocheux, son <strong>en</strong>clavem<strong>en</strong>t dans la ville, ne bénéficie pasde grands avantages du point de vue des ext<strong>en</strong>sions, contrairem<strong>en</strong>t à Lomé qui bénéficie àc<strong>et</strong> égard de grandes facilités.Néanmoins, il est clair que la situation ne sera pas longtemps sout<strong>en</strong>able <strong>et</strong> qu’un pland’urg<strong>en</strong>ce doit être déployé.MPS a prévu d’accomplir sa part <strong>en</strong> commandant de nouveaux outillages, <strong>en</strong> vue de fairepasser la capacité de ses installations de 750 000 à 1 million d’EVP grâce à une meilleureproductivité opérationnelle :2 portiques de quai comparables aux actuels mais avec une force de levage de 65 t(ce qui perm<strong>et</strong>tra un levage twinlift de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> pleins)1 grue mobile supplém<strong>en</strong>taire8 nouveaux RTG pour le parc, dont 4 auront vocation à remplacer les anci<strong>en</strong>sLe GPHA <strong>en</strong>visage la construction à proximité des postes 11-12 d’un quai minéralier <strong>en</strong>r<strong>et</strong>our, offrant plusieurs postes, ce qui pourrait soulager les postes 5 à 10.Mais le besoin se fait ress<strong>en</strong>tir d’au moins un poste à quai supplém<strong>en</strong>taire à court termepour les trafics cont<strong>en</strong>eurisés. Ce poste pourrait par exemple être trouvé sur l’autre face dumôle (poste 3, avec un tirant d’eau <strong>en</strong>core intéressant). Ce poste peut être confié à MPS oualternativem<strong>en</strong>t, deux postes pourrai<strong>en</strong>t être mis <strong>en</strong> concession au bénéfice d’un opérateur àdéterminer au travers d’une procédure de mise <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce.Plus fondam<strong>en</strong>talem<strong>en</strong>t, il faut étudier rapidem<strong>en</strong>t : <strong>Les</strong> possibilités d’approfondir d’au moins 1 m les postes à quai utilisés pour lecont<strong>en</strong>eur, <strong>en</strong> vue de vérifier si des solutions raisonnablem<strong>en</strong>t économiques exist<strong>en</strong>t Il est égalem<strong>en</strong>t nécessaire d’évoluer vers la mise <strong>en</strong> concession d’autres postes àquai, y compris ceux dédiés à la manut<strong>en</strong>tion de trafics conv<strong>en</strong>tionnels <strong>et</strong> de vracs,<strong>en</strong> vue d’obt<strong>en</strong>ir une forte accélération de la productivité par des concessionnairesmotivés, possédant le savoir-faire requis <strong>et</strong> investissant dans des grues mobilespartout où leur utilisation est possible S’il s’avérait que certains postes à quai ne peuv<strong>en</strong>t pas supporter de grues mobiles, ilfaudrait étudier les moy<strong>en</strong>s de le r<strong>en</strong>dre possible <strong>et</strong> réaliste <strong>en</strong> termesd’investissem<strong>en</strong>t.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 88


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treAnalyse moy<strong>en</strong> <strong>et</strong> long termeA moy<strong>en</strong> terme, il sera indisp<strong>en</strong>sable de conduire une réflexion sur le dés<strong>en</strong>clavem<strong>en</strong>t duport <strong>et</strong> des ICD’s. La route (2 x 3 voies) d’accès direct au port depuis l’autoroute Accra-Temaest incontestablem<strong>en</strong>t un élém<strong>en</strong>t indisp<strong>en</strong>sable de ce dés<strong>en</strong>clavem<strong>en</strong>t.Le parc à camions <strong>en</strong>visagé à 8-10 km du port à Kpong pourrait égalem<strong>en</strong>t contribuer à lafluidité du secteur.Il est tout aussi indisp<strong>en</strong>sable de faire une revue des procédures <strong>portuaires</strong>, d’id<strong>en</strong>tifier lespoints de blocage <strong>et</strong> d’y remédier <strong>en</strong> vue de fluidifier l’activité portuaire. C<strong>et</strong>te fluidificationpasse certainem<strong>en</strong>t par l’étude <strong>et</strong> la mise <strong>en</strong> place d’un « guich<strong>et</strong> unique » alias PortCommunity System, mais aussi par une modernisation des procédures douanières <strong>en</strong> vuede contrôles aléatoires <strong>en</strong> fonction de critères de risque, allégeant par là les besoins depassage au scanner ou d’inspection physique.A long terme, d’autres ICD’s (ou plus vraisemblablem<strong>en</strong>t une ou plusieurs plates-formeslogistiques offrant des services diversifiés) pourrai<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>visagées à une certainedistance du port, <strong>en</strong>tre Accra <strong>et</strong> Tema, <strong>en</strong> vue de disperser les flux <strong>et</strong> de réduire le poids dela conc<strong>en</strong>tration de flux sur un site restreint. Idéalem<strong>en</strong>t, c<strong>et</strong>te ou ces plates-formespourrai<strong>en</strong>t pr<strong>en</strong>dre place sur le traj<strong>et</strong> de la voie ferrée qui relie Tema <strong>et</strong> Accra, <strong>en</strong> vue d’unacheminem<strong>en</strong>t ferroviaire des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> jusqu’à la plateforme. Certes, la voie, qui nesupporte aujourd’hui qu’un trafic très restreint de voyageurs, devrait certainem<strong>en</strong>t êtreadaptée à des trains plus lourds.A long terme toujours, il faudra étudier <strong>et</strong> construire une ext<strong>en</strong>sion portuaire majeure. Laquestion est cep<strong>en</strong>dant de savoir si c<strong>et</strong>te ext<strong>en</strong>sion doit être contiguë au port actuel, aurisque d’accroître considérablem<strong>en</strong>t la congestion des voies locales, ou s’il est préférable derechercher un site plus favorable (<strong>et</strong> d’ailleurs peut-être moins onéreux à aménager sur unplan technique), localisé <strong>en</strong> conjonction avec le schéma directeur national des routes.Certes, Accra demeure une zone d’un grand poids économique, r<strong>en</strong>dant peu réaliste un tropgrand éloignem<strong>en</strong>t du futur port.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 89


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePort de LoméContexte économiqueLe Togo a connu une période defort dynamisme économique,mais il y a aujourd’hui le risqueque le pays r<strong>et</strong>ombe dans seserrem<strong>en</strong>ts antérieurs avecnotamm<strong>en</strong>t un <strong>en</strong>d<strong>et</strong>tem<strong>en</strong>t. LeTogo n’a pas <strong>en</strong>core conclud’accord avec le FMI, ce quibloque les bailleurs de fonds.TraficsTrafic global (MT) 2006 2007 2008 2009 2010 2011Toutes activités 5,35 6,18 7,28 7,32 8,00Trafic cont<strong>en</strong>eurisé (EVP) 2006 2007 2008 2009 2010 2011Total 215 892 237 313 275 277 354 480 339 853 350 000Import Togo 57 560 55 736 59 653 52 648 55 221 61 300Export Togo 81 872 98 873 142 298 166 916 157 476 162 754Pleins 137 860 140 476 172 938 172 267 200 850 163 754Vides 58 488 62 609 78 893 97 537 85 281 59 936Transit 56 916 59 766 27 394 50 240 73 434 77 090Transbordem<strong>en</strong>t 19 544 22 938 45 932 84 676 53 722 87 872Le trafic du port de Lomé a régulièrem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>té jusqu'à atteindre 350 000 EVP <strong>en</strong>viron<strong>en</strong> 2011, tout comme le trafic global du port qui atteint 8 Mt <strong>en</strong> 2010.Parts de marché des armateursRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 90


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treConditions nautiquesConditions nautiques idéales, très rarem<strong>en</strong>t affectées par la météo (pluies, brume)InfrastructuresL'image ci-dessous représ<strong>en</strong>te l'actuel terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Lomé, qui comporte 2postes à quai situés de part <strong>et</strong> d'autres d'un môle étroit, ainsi que des terre-pleins déportéssitués <strong>en</strong> arrière de l'ext<strong>en</strong>sion prévue du terminal par Bolloré : le troisième quai.Terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>OpérateurDurée de la concessionLinéaire de quaiEquipem<strong>en</strong>ts de quaiTerre-pleins (superficies)Equipem<strong>en</strong>t parcTerminaux intérieursAccès routierAccès ferroviaireLinéaire de quaiTirant d'eauLoméBolloré Africa Logistics2010 / 35 ans500 m à -11 (sur 230 ml): -12 m (sur 200ml)4 grues mobiles (panamax) + 2 <strong>en</strong>commande12 ha19 reach-stackers TOS = OscarNonOuiNon430 m <strong>en</strong> 2 parties230 m à -11 <strong>et</strong> 200 m à -12 mSTS 0Grues Mobiles4 + 2 à v<strong>en</strong>irReach stackers 20RTG 0AutresTracteurs <strong>et</strong> remorquesCapacité théorique 350 000 EVPProductivité32 MVT / h 1000 MVT <strong>en</strong> 48 h<strong>Les</strong> installations actuelles cumul<strong>en</strong>t les handicaps, avec des terre-pleins limités <strong>et</strong> déportés<strong>et</strong> un linéaire de quai coupé <strong>en</strong> deux parties, ceci réduisant s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t la flexibilitéopérationnelle. <strong>Les</strong> quais limit<strong>en</strong>t la longueur des navires pouvant être reçus.Le môle 2 <strong>et</strong> ses quais sont susceptibles d'être approfondis à 13 m, mais il est nécessaire aupréalable de vérifier la stabilité des murs de quais.Le futur troisième quai donnera à l'<strong>en</strong>semble une cohér<strong>en</strong>ce plus grande avec un quasidoublem<strong>en</strong>tdu linéaire de quai <strong>et</strong> des terre-pleins situés à l'arrière, susceptibles d'êtred<strong>en</strong>sifiés par des RTG.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 91


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treService à la marchandiseLa douane n’est pas informatisée. Pour les formalités douanières, tout se passemanuellem<strong>en</strong>t, il est nécessaire de suivre de nombreuses étapes de transmissions depapiers <strong>en</strong>tre les divers interv<strong>en</strong>ants.<strong>Les</strong> professionnels sont <strong>en</strong> att<strong>en</strong>te d’un guich<strong>et</strong> unique qui est <strong>en</strong> proj<strong>et</strong>. Le Logiciel WebCargo ne fonctionne pas.Un transit <strong>en</strong> 4 à 5 jours est jugé performant. Au-delà, cela peut dev<strong>en</strong>ir pénalisant avec ledécl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>t de surestaries.La franchise est limitée à 10 jours pour la restitution des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> quand il s’agit demarchandises destinées au Togo. La plupart des armateurs se sont alignés sur c<strong>et</strong>te valeur.Pour les marchandises destinées à l’hinterland, la franchise est au minimum de 21 jours <strong>et</strong>peut atteindre 30 jours selon négociation.La franchise de stationnem<strong>en</strong>t sur terminal est de 25 jours pour l’hinterland <strong>et</strong> de 4 jours pourle Togo. Le montant des pénalités pour stationnem<strong>en</strong>t excessif est de 3150 FCFA pour lespays de l’hinterland <strong>et</strong> de 3717 FCFA pour le Togo (supporte la TVA).Analyse AFOM Port de LoméAtoutsPort disposant de larges capacités d'expansion, non <strong>en</strong>clavé sur le plan terrestre,possibilités d'implantations <strong>en</strong> arrière du port (parc à voitures...)Port pouvant facilem<strong>en</strong>t trouver des profondeurs d'eau adaptées à de grands porte<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>(effectif avec la réalisation des deux proj<strong>et</strong>s évoqués)Port accueillant, stabilité <strong>et</strong> flexibilité des procédures (notamm<strong>en</strong>t pour l<strong>et</strong>ransbordem<strong>en</strong>t) par opposition au Bénin (trop d'influ<strong>en</strong>ces politiques sur le port deCotonou)Mise <strong>en</strong> place de f<strong>en</strong>êtres d’escale, qui ont considérablem<strong>en</strong>t réduit les att<strong>en</strong>tes d<strong>en</strong>aviresTrès bonne productivité : actuellem<strong>en</strong>t près de 35 mouvem<strong>en</strong>ts par heure navire,une des meilleures <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong>Pas de congestion sur le portPort franc : possibilité d’importer, d’apporter de la valeur ajoutée sur place puis deréexporter sans payer de droits de douaneFaiblesses Installations actuelles du terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> peu rationnelles, parc déportéimposant des extra-portages Moins de flexibilité commerciale depuis que G<strong>et</strong>ma n'a plus de lic<strong>en</strong>ce demanut<strong>en</strong>tion de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> Voirie du port <strong>en</strong> très mauvais état Vitesse de sortie des marchandises import : minimum 4-5 jours Système bancaire peu efficaceRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 92


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treOpportunitésM<strong>en</strong>acesProj<strong>et</strong>s Le Togo communique facilem<strong>en</strong>t avec les pays voisins : même monnaie, mêmelangue... Le port ouvre sur un corridor de qualité pour la desserte de Burkina Faso <strong>et</strong> duNiger, non grevé par une multitude de péages informels Le port pourrait dans l'av<strong>en</strong>ir toucher aussi l'hinterland du Ghana (infrastructuressous-dim<strong>en</strong>sionnées face à la croissance des flux) <strong>et</strong> du Nigeria (ports nigérianspouvant souffrir de congestions) Concurr<strong>en</strong>ce nouvelle dans le domaine du cont<strong>en</strong>eur (terminal Bolloré <strong>et</strong> terminalMSC / China Merchants) conduisant à des offres plus compétitives Réhabiliter le chemin de fer Lomé - Blita ? Troisième quai <strong>et</strong> darse MSC Etat des routes : faille d'Aledjo... Piraterie (concerne principalem<strong>en</strong>t les pétroliers 24 )Sont notamm<strong>en</strong>t att<strong>en</strong>dus dans un délai d'<strong>en</strong>viron 18 mois la réalisation de deux proj<strong>et</strong>s : Quai 3 Darse de transbordem<strong>en</strong>t de BolloréLe schéma directeur prévoit aussi un allongem<strong>en</strong>t du môle 2 (terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>) qui estpour l'heure mis <strong>en</strong>tre par<strong>en</strong>thèses.Ext<strong>en</strong>sion du terminal Bolloré : le quai 3Il s'agit d'une ext<strong>en</strong>sion du linéaire de quai de 450 m à -15 m (forte amélioration du tirantd'eau). Ce quai sera équipé de 4 portiques ayant une portée perm<strong>et</strong>tant d'opérer des naviresde 17 rangées de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> au moins. Agrandissem<strong>en</strong>t (30 ha) <strong>et</strong> rationalisation del'organisation du parc situé <strong>en</strong> arrière du quai avec la mise <strong>en</strong> œuvre de 24 RTG.Proj<strong>et</strong>sLoméDénomination Quai 3Caractéristiques 450 ml de quai à ‐15 m, 4 STS <strong>et</strong> jusqu'à 24 RTGObjectifsAccroître la capacité du terminal opéré par Bolloré Africa LogisticsMode de gestion Inclus dans la concession BolloréDélai de réalisation Fin 2013 / début 2014Avancem<strong>en</strong>t 0OpérateurBALConditionsFinancem<strong>en</strong>t BAL (300 Milliards de FCFA, 457 M €24Des pétroliers ont été abordés par des pirates, remorqués au large du Nigeria, puis vidés de leur cargaison transbordée dansun pétrolier pirate !Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 93


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treCe proj<strong>et</strong> amène une capacité additionnelle de près de 500 000 EVP / an <strong>en</strong>viron <strong>et</strong> r<strong>en</strong>forcela cohér<strong>en</strong>ce des aménagem<strong>en</strong>ts dédiés aux <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. Il nécessité un dragage de 2 Mt dematériaux (ch<strong>en</strong>al aujourd'hui à -14 m). Le nouveau quai <strong>et</strong> ses équipem<strong>en</strong>ts prom<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t uneproductivité <strong>en</strong> hausse pour le traitem<strong>en</strong>t de plus grands navires.Darse de transbordem<strong>en</strong>t MSCProj<strong>et</strong>sDénominationCaractéristiquesObjectifsMode de gestionLoméLCT (Lomé Container Terminal)Immédiatem<strong>en</strong>t 1 quai de 400 m (à terme 1050 m à ‐16 / ‐17 m // 53 ha d<strong>et</strong>erre‐pleins). Deuxième quai possible ultérieurem<strong>en</strong>t. Capacité > 2 M EVPTransbordem<strong>en</strong>t structurel Asie ===> COA / <strong>Afrique</strong> C<strong>en</strong>trale / AmériqueLatin EstConcession MSC + China Merchants International Holdings?Délai de réalisation Fin 2013 / Début 2014Avancem<strong>en</strong>t Epi d'arrêt des sables réaliséOpérateur MSC / CMHI ?ConditionsFinancem<strong>en</strong>t Consortium MSC / BOAD / IFC / Proparco / 400 M €Selon ses promoteurs, le LCT aurait pour activité quasi-exclusive le transbordem<strong>en</strong>t. Il estévid<strong>en</strong>t que MSC n'a pas la même stratégie que les autres armateurs, mais il est néanmoinspermis de s'interroger sur la stratégie <strong>en</strong>gagée compte t<strong>en</strong>u des élém<strong>en</strong>ts ci-après :• MSC a des parts de marché réduites dans les ports africains par rapport auxleaders MAERSK LINE <strong>et</strong> CMA-CGM ; si ses parts de marché "Europe" sontsubstantielles, <strong>en</strong> revanche ses parts de marché "Asie" sont faibles.• MSC possède vis-à-vis de l'<strong>Afrique</strong> de multiples ports pouvant servir de port d<strong>et</strong>ransbordem<strong>en</strong>t : une participation dans Tanger Med, le port de Sines dont il est leseul utilisateur, un terminal au port de Val<strong>en</strong>ce, une concession au port de SanPedro tout proche de Lomé <strong>et</strong> surtout un terminal important à Las Palmas(Canaries). Or une organisation rationnelle <strong>et</strong> économique du transbordem<strong>en</strong>tRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 94


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tr<strong>en</strong>écessite une forte conc<strong>en</strong>tration sur un hub : la dispersion est contre-productive <strong>et</strong><strong>en</strong>tre Las Palmas, San Pedro <strong>et</strong> Lomé, il y aura au moins un hub de trop.• MSC a donc difficilem<strong>en</strong>t la masse critique pour alim<strong>en</strong>ter un nouveau hub <strong>en</strong>éclatant à Lomé des trafics Asie vers diverses destinations africaines <strong>et</strong> l'AmériqueLatine Côte Est. Il serait d'ailleurs beaucoup plus cohér<strong>en</strong>t de réaliser à la fois unéclatem<strong>en</strong>t de trafics Europe <strong>et</strong> de trafics Asie (ce qui pose la question de lamultiplicité des hubs).• En revanche, MSC peut rechercher un part<strong>en</strong>ariat avec CMA-CGM par exemple(puisqu'ils ont tissé des li<strong>en</strong>s importants notamm<strong>en</strong>t sur une desserte commune<strong>en</strong>tre le Nord Contin<strong>en</strong>t <strong>et</strong> l'Asie). La masse critique pourrait ainsi être acquise pourl'exploitation optimale d'un hub <strong>et</strong> d'un réseau de feeders.• Lomé, bi<strong>en</strong> qu'éloigné de la route Est-<strong>Ouest</strong>, pourrait dès lors être un hub dequalité avec sa profondeur d'eau, la qualité du futur terminal LCT, des coûts demain d'œuvre très bas, <strong>et</strong>c...• Mais ce qui demeure très difficile à compr<strong>en</strong>dre, c'est l'<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> jeu de ChinaMerchants qui a rach<strong>et</strong>é 50% des parts du LCT pour la somme de 150 M€. CMHIn'a pas vocation à interv<strong>en</strong>ir dans le transbordem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> doit r<strong>en</strong>tabiliser soninvestissem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> sa gestion. Dès lors il paraît inévitable de voir s'ouvrir un front deconcurr<strong>en</strong>ce intra-port sur les trafics import-export <strong>et</strong> de transit.<strong>Les</strong> proj<strong>et</strong>s de Lomé sembl<strong>en</strong>t donc déboucher sur une forte surcapacité. Celle-ci pourraitév<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t être la bi<strong>en</strong>v<strong>en</strong>ue pour soulager temporairem<strong>en</strong>t la pression sur lesinstallations du port de Tema <strong>en</strong> assurant des importations via Lomé destinées au territoiredu Ghana.MSC prés<strong>en</strong>te le LICT comme un pur port de transbordem<strong>en</strong>t. Un tel port est un c<strong>en</strong>tre decoûts pour l'armateur qui l'utilise <strong>et</strong> ne génère pas de bénéfices directs : il perm<strong>et</strong> seulem<strong>en</strong>tdes économies sur l'utilisation des navires de l'armateur. L'interv<strong>en</strong>tion de CMHI dans leproj<strong>et</strong> signifie qu'il y aura aussi une activité portuaire générant des bénéfices <strong>et</strong> donc del'import / export <strong>et</strong> du transit <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce avec les installations de Bolloré.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 95


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre2.1.2. Autres portsConakryRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 96


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treFre<strong>et</strong>ownRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 97


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treMonroviaRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 98


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSan PedroRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 99


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treTakoradiRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 100


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treCotonouRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 101


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLagosRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 102


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLagos (suite)Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 103


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDoualaRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 104


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLibreville (Ow<strong>en</strong>do)Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 105


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePointe-NoireRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 106


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLuandaRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 107


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLobitoRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 108


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treWalvis BayRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 109


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treWalvis Bay (suite)Le port de Walvis Bay a lancé des études pour un nouveau terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. <strong>Les</strong>études d’Inros Lackner <strong>et</strong> de Nathan Associates font ressortir les besoins <strong>en</strong> réponse auxévolutions de trafic <strong>et</strong> les différ<strong>en</strong>ts scénarios pour les caractéristiques de ce terminal.Suite à la 1 ère phase des travaux, les caractéristiques du terminal seront les suivantes :‐ Linéaire de quai : 530 m pour accueillir 2 PC de 2500 EVP‐ Zone de stockage : 450 m x 530 m‐ Cercle d’évitage : 700 m de diamètre‐ Profondeur à la verticale du quai : 16,3 m (soit un tirant d’eau admissible d’<strong>en</strong>viron15,5 m)La capacité du terminal passera de 260 000 EVP par an à plus de 500 000 EVP <strong>et</strong> lesopérations devrai<strong>en</strong>t débuter début 2014.Ce proj<strong>et</strong> nécessitera des activités de dragage conséqu<strong>en</strong>tes.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 110


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre2.1.3. Analyse tarifaire<strong>Les</strong> calculs de coût de passage ont été établis sur la base d'un navire-type avec sescaractéristiques.Il a égalem<strong>en</strong>t fallu faire de nombreuses autres hypothèses, sur les durées de séjour au portdes navires (24 heures), sur le nombre de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> chargés <strong>et</strong> déchargés par escale, surle poids des marchandises cont<strong>en</strong>ues dans les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> (cas de ports taxant le poids desmarchandises cont<strong>en</strong>eurisées) <strong>et</strong> même la détermination d'un taux moy<strong>en</strong> de taxation import<strong>et</strong> export lorsque c<strong>et</strong>te taxation s'applique selon la nature des marchandises.Des hypothèses plausibles ont été mises <strong>en</strong> œuvre, mais certaines d'<strong>en</strong>tre elles sontforcém<strong>en</strong>t contestables. Cela ne devrait pas constituer une grande préoccupation dans lamesure où l'objectif est de comparer des ordres de grandeurs. Il est <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> clair que lestarifs ne reflèt<strong>en</strong>t pas nécessairem<strong>en</strong>t ce qui est effectivem<strong>en</strong>t payé, notamm<strong>en</strong>t pour lamanut<strong>en</strong>tion bord.Navire-type r<strong>et</strong><strong>en</strong>u :NomA<strong>en</strong>ne RickmersDate de livraison 27/01/2010Ligne maritimeWEDDELZone de couvertureDELMAS ATLANTIC COAConstruit 1998Grues de bord3X45TCapacité nominale EVPS 2210Capacité à 14 tonnes homogènes 1750Prises frigo 300Port <strong>en</strong> lourd 30724Tirant d'eau d'été 11Longueur Hors tout 195,29Largeur 30,2Jauge brute 26131Jaune n<strong>et</strong>te 10106Vitesse 21,3China ShipBuildingConstructeurCorporation TaiwanMoteur principalMAN BW 7S70 MCClassificationGLPropulseur d'étrave 1200Numéro IMO 9152753RICKMERS-LINIE GMBHPropriétaire / Manager& CIE KGOpérateurCMA CGMVT 64875,338Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 111


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePour ce qui concerne le mix chargé / déchargé, on a considéré que les navires décharg<strong>en</strong>t50 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 20' pleins <strong>et</strong> 50 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 40' pleins, recharg<strong>en</strong>t 20 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 20'pleins <strong>et</strong> 80 <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 40' vides.S'agissant du poids des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, on a considéré des poids de 15 t au débarquem<strong>en</strong>t, qu'ils'agisse de 20' ou des 40' pleins, <strong>et</strong> de 20 t au chargem<strong>en</strong>t pour des 20' ou des 40' pleins.Droits de port navireServices <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong> droits de port navireRemorquage Pilotage LamanageDroits deportTotalDAKAR 2 729 2 822 341 6 510 12 402BANJUL 1 005 555 122 22 218 23 900CONAKRY 7 974 2 779 128 0 0FREETOWN 0 0 0 20 284 20 284MONROVIA 17 987 4 996 600 4 336 27 919ABIDJAN1 2 592 4 237 700 4 476 12 005ABIDJAN2 2 592 4 237 700 2 952 10 480SAN_PEDRO 2 592 2 729 910 744 0TAKORADI 2 262 889 291 2 571 6 012TEMA 2 262 889 291 0 ‐LOME 2 850 940 183 0 ‐COTONOU 3 570 1 683 468 2 342 8 063TINCAN 0 0 0 27 841 27 841LAGOS 0 0 0 19 963 19 963PORT_HARCOURT 0 0 0 26 660 26 660DOUALA 2 823 5 538 573 9 951 18 884BATA 5 076 1 296 1 693 4 741 14 231MALABO 9 911 2 085 183 4 302 19 797LIBREVILLE 4 024 7 222 543 16 517 28 306PORT_GENTIL 4 383 4 856 543 7 231 17 012POINTE_NOIRE 6 313 1 416 0 2 850 10 579LUANDA 4 205 1 626 0 7 878 13 709WALVIS BAY 1 513 1 549 0 0 ‐Total 89 650 63 510 12 612 321 428 454 973Médiane 2 592 1 549 291 4 406 13 056Moy<strong>en</strong>ne 3 091 2 190 435 11 480 16 249Source : ArmateurLe coût du remorquage d'un même navire varie <strong>en</strong>tre 250 € (Cap Vert) <strong>et</strong> 18 000 €(Monrovia) La plupart des ports de la rangée se situ<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 2000 <strong>et</strong> 3000 €.T<strong>en</strong>danciellem<strong>en</strong>t, les ports du sud de la rangée sont plus chers que les autres.Le coût du pilotage subit des évolutions aussi contrastées : des c<strong>en</strong>taines d'Euros (Cap Vert,Banjul, Bissau, Takoradi, Tema, Lomé, Boma <strong>et</strong> Soyo, soit beaucoup de p<strong>et</strong>its ports), de1000 à 2000 € (Cotonou, Bata, Pointe-Noire, Luanda), de 2000 à 3000 € (Dakar, Conakry,Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 112


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSan Pedro, Malabo), de 4000 à 5000 € (Monrovia, Abidjan, Port-G<strong>en</strong>til) <strong>et</strong> plus de 5000 €(Douala, Libreville, Matadi, <strong>en</strong> partie justifié par des remontées de rivière).Le lamanage apparaît comme particulièrem<strong>en</strong>t onéreux (plus de 1000 €) à Bata, Matadi <strong>et</strong>Soyo.<strong>Les</strong> droits de port navire sont particulièrem<strong>en</strong>t difficiles à interpréter si on ne connaît pas lesdroits de port sur la marchandise. Dans un nombre croissant de ports dans le monde, lesdroits de port sur la marchandise t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à disparaître du fait d'un barème tarifaire ori<strong>en</strong>tévers la vérité des prix (dans un port, le navire est à l'origine de postes de coûts trèsimportants : infrastructures de base <strong>et</strong> opérationnelles, tandis que la marchandise ne r<strong>en</strong>voiequ'à la voirie du port). Mais les ports de nombreux pays <strong>en</strong> voie de développem<strong>en</strong>t rest<strong>en</strong>ttraditionnellem<strong>en</strong>t attachés à la tarification indirecte via les droits marchandises.<strong>Les</strong> montants affich<strong>en</strong>t des écarts considérables <strong>en</strong>tre San Pedro (744 €) <strong>et</strong> Matadi (106 607€ !). Après Matadi, les ports les plus chers dépass<strong>en</strong>t les 20 000 € (Banjul, Fre<strong>et</strong>own,Nigeria). La plupart des ports se situ<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 4000 <strong>et</strong> 7000 €. <strong>Les</strong> ports les pluséconomiques (moins de 3000 €) sont notamm<strong>en</strong>t les ports ghané<strong>en</strong>s, Cotonou, Pointe-Noire...Droits de port marchandises<strong>Les</strong> droits de port marchandises sont relativem<strong>en</strong>t plus homogènes, avec deux portsrelativem<strong>en</strong>t économiques (Tema <strong>et</strong> Cotonou), deux ports se situant à un niveau moy<strong>en</strong>(Dakar <strong>et</strong> Douala), un port 50% plus cher (Pointe-Noire) <strong>et</strong> <strong>en</strong>fin un port très cher (WalwisBay)Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 113


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treManut<strong>en</strong>tion BordLe tableau ci-dessus détaille les tarifs (pas nécessairem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tiques aux prix) pour des<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 20' ou de 40' à l'<strong>en</strong>trée ou à la sortie, pleins ou vides. Ces élém<strong>en</strong>ts nemontr<strong>en</strong>t pas d'écarts très considérables <strong>en</strong>tre ports. Douala semble relativem<strong>en</strong>t moins cherque d'autres, notamm<strong>en</strong>t pour les 40' pleins.Manut<strong>en</strong>tion TerreManut Terre20' 40'E P E V SP SV E P E V SP SVDakarLomé 129,59 3,05 53,36 3,05 144,84 6,10 83,85 6,10Tema 57,56 56,10 50,14 41,00 94,69 83,00 78,84 62,50AbidjanCotonou 114,35 0,00 114,35 0,00 189,05 0,00 189,05 0,00LagosDoualaPointe-NoireRDC 367,50 61,50 526,00 61,50 367,50 123,00 526,00 123,00Libreville 160,00 20,00 160,00 20,00 240,00 40,00 240,00 40,00WalwisLa manut<strong>en</strong>tion terre montre des écarts plus contrastés. Tema apparaît comme un portrelativem<strong>en</strong>t économique tandis que les ports de RDC sont extrêmem<strong>en</strong>t chers. L'équilibreque le concessionnaire établit <strong>en</strong>tre manut<strong>en</strong>tion bord <strong>et</strong> terre n’est pas une raison suffisantepour expliquer ces écarts. L’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t portuaire local ainsi que les pressionsconcurr<strong>en</strong>tielles contribu<strong>en</strong>t à expliquer ces écarts.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 114


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre2.2. Stratégie des manut<strong>en</strong>tionnairesUne mutation des installations de traitem<strong>en</strong>t des <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong><strong>Les</strong> <strong>terminaux</strong> à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> ont beaucoup changé <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> subsahari<strong>en</strong>ne <strong>en</strong> une dizained’années. On peut m<strong>en</strong>tionner deux ruptures : En règle générale, les <strong>terminaux</strong> étai<strong>en</strong>t dépourvus d’outillages de quai jusqu’audébut des années 2000, à l’exception des très grands ports qui étai<strong>en</strong>t déjà dotésde portiques La plupart des <strong>terminaux</strong>… n’<strong>en</strong> étai<strong>en</strong>t pas, les quais étant utilisés par plusieursmanut<strong>en</strong>tionnairesA partir du début des années 2000, on voit apparaître puis se généraliser les outillages dequais, majoritairem<strong>en</strong>t des grues mobiles. On assiste égalem<strong>en</strong>t à la mise <strong>en</strong> concessiondes <strong>terminaux</strong>, ce qui autorise des investissem<strong>en</strong>ts plus importants des opérateurs.La productivité augm<strong>en</strong>te alors considérablem<strong>en</strong>t, passant d’<strong>en</strong>viron 12 mouvem<strong>en</strong>ts parheure navire à 30 - 40 mouvem<strong>en</strong>ts par heure. Du même coup, c’est la capacité desinstallations qui fait un bond.Au début des années 2000, les installations du port de Dakar dédiées aux <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> étai<strong>en</strong>tplus que saturées <strong>et</strong> les <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> <strong>en</strong>vahissai<strong>en</strong>t le port <strong>en</strong>tier faute de t<strong>en</strong>ir sur lesinstallations dédiées <strong>et</strong> les deux postes à quai disponibles. Deux manut<strong>en</strong>tionnaires separtageai<strong>en</strong>t à c<strong>et</strong>te époque les installations, chacun disposant de son propre parc (traité pardes reach-stackers) <strong>et</strong> de ses propres grues mobiles. Après l’arrivée de DPW <strong>et</strong> laréalisation du troisième poste à quai, ce paysage a changé du tout au tout. Le terminal estdésormais traité par un seul opérateur, avec un parc unifié traité par des RTG, un quaiéquipé de portiques <strong>et</strong> de grues mobiles offr<strong>en</strong>t désormais une capacité largem<strong>en</strong>t suffisantepour traiter la demande 25 .<strong>Les</strong> concessions sont progressivem<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ues la règle dans les principaux ports, avecune accélération réc<strong>en</strong>te de ce mouvem<strong>en</strong>t. Le corollaire <strong>en</strong> a été l’élimination des acteurssecondaires de la manut<strong>en</strong>tion ou <strong>en</strong>core leur relégation dans les activités de manut<strong>en</strong>tionconv<strong>en</strong>tionnelle : Progosa d’abord, puis G<strong>et</strong>ma ont été écartés de la manut<strong>en</strong>tion des<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. Il est clair que dans la plupart des ports, il n’y a pas place pour deux <strong>terminaux</strong>.S’il n’est pas possible d’écarter un acteur, le mieux est <strong>en</strong>core l’alliance, de peur de voir desacteurs nouveaux se saisir d’opportunités de pénétrer le marché.<strong>Les</strong> acteurs de la manut<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>Deux acteurs sont dominants dans la manut<strong>en</strong>tion de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>, <strong>et</strong> cede longue date : Bolloré Africa Logistics d’une part, APM Terminals (APMT) d’autre part.<strong>Les</strong> autres acteurs ne sont pour l'heure impliqués que marginalem<strong>en</strong>t : DPW (Dakar), ChinaMerchants (Lagos <strong>et</strong> bi<strong>en</strong>tôt Lomé), Portek / Mitsui (autorité portuaire au Gabon).Bolloré est un adepte de l’intégration verticale. Il possède <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> duC<strong>en</strong>tre :25 Eloignant d’autant la perspective d’investissem<strong>en</strong>ts très coûteuxRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 115


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDes plantations <strong>et</strong> des usines,Des chemins de fer,Des commissionnaires de transport (ex SDV, SCAC, SAGA…),Des structures de manut<strong>en</strong>tion.P<strong>en</strong>dant un temps, il a aussi été armateur (DELMAS-Vieljeux) <strong>en</strong> dépit du conflit d’intérêts,mais a rev<strong>en</strong>du c<strong>et</strong> armem<strong>en</strong>t à CMA-CGM, avec lequel il conserve des relations privilégiéesmais non exclusives.Bolloré est un acteur dont la prés<strong>en</strong>ce internationale est relativem<strong>en</strong>t circonscrite à l’<strong>Afrique</strong><strong>en</strong> général.A l'inverse, APM Terminals a une implantation globale : il est prés<strong>en</strong>t sur tous les contin<strong>en</strong>tsà l'instar de ses grands rivaux HPH, PSA, DPW <strong>et</strong> dans une moindre mesure ICTSI.APMT est une filiale du groupe AP Möeller, qui contrôle égalem<strong>en</strong>t MAERSK LINE.L'implantation de MAERSK / APMT dans la manut<strong>en</strong>tion <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> est anci<strong>en</strong>ne <strong>et</strong> remonteaux débuts de l'armem<strong>en</strong>t, au milieu des années 80. Cep<strong>en</strong>dant, une rupture est interv<strong>en</strong>uedepuis : à l'époque, les <strong>en</strong>tités africaines de manut<strong>en</strong>tion du groupe avai<strong>en</strong>t pour seul cli<strong>en</strong>tMAERSK LINE <strong>et</strong> pour objectif d'assurer aux navires du groupe une bonne qualité deservice.Aujourd'hui, APMT est de plus <strong>en</strong> plus <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> (<strong>et</strong> ailleurs) une <strong>en</strong>treprise de manut<strong>en</strong>tionmulti-cli<strong>en</strong>ts qui vise à ét<strong>en</strong>dre ses parts de marché <strong>et</strong> offrir une bonne r<strong>en</strong>tabilité à sesactionnaires.<strong>Les</strong> implantations des groupes de manut<strong>en</strong>tionPorts Opérateur Date concession Durée RemarquesDakar DPW 2008 25Conakry Bolloré Avril 2011 25Fre<strong>et</strong>own Bolloré Février 2011 25Monrovia APMT Fin 2010San Pedro MSC 2011Abidjan Bolloré (60%), APMT (40%) 2004 30TakoradiOil & gazTema (MPS) APMT (35%), Bolloré (35%) GPHA (30%) 2007 20Lomé Bolloré 2010 35LCT (MSC / CMHI) A v<strong>en</strong>ir (2014)Cotonou Bolloré (SMTC, compr<strong>en</strong>ant 35% GETMA) 2010 25 Nouveau terminalAPMT (Coman)SOBEMAPPas de <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>Lagos Apapa APMT 2006 20 45% du marchéLagos Tincan (TICT) Bolloré (55%), China Merchants (45%) Juin 2006 20 35% du marchéOnneWACT APMTDouala Bolloré (50%), APMT (50%) 2004 15Libreville STCG majorité Bolloré + G<strong>et</strong>ma 2008 25Pointe Noire Bolloré (40%), APMT (40%), Socotrans 2009 27Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 116


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLuanda Sogester (Etat (50%, APMT 50%) Novembre 2007 20Unicargas (Etat)LobitoEtatWalvis Bay EtatOn constate donc que le mouvem<strong>en</strong>t de mise <strong>en</strong> concession est relativem<strong>en</strong>t réc<strong>en</strong>t, les plusanci<strong>en</strong>nes concessions remontant à 2004.Aujourd'hui, l'ess<strong>en</strong>tiel des <strong>terminaux</strong> africains sont des concessions <strong>et</strong> ces mises <strong>en</strong>concession, parfois discutables dans leur forme 26 , ont permis la mutation des conditions demanut<strong>en</strong>tion par la réalisation d'investissem<strong>en</strong>ts <strong>et</strong> la mise <strong>en</strong> place d'organisationsmodernes. Désormais Bolloré <strong>et</strong> APMT domin<strong>en</strong>t la scène à plus de 80% sans véritableconcurr<strong>en</strong>ce à ce jour (à l'exception remarquable de Dakar près) <strong>et</strong> ont acquis c<strong>et</strong>te positiongrâce à leur connaissance incomparable des pays, de leur gouvernance <strong>et</strong> de leur économiequi leur a été conférée par l'anci<strong>en</strong>n<strong>et</strong>é de leur implantation sur des marchés qui ont desspécificités fortes.A ce jour, seul le cas du terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Dakar représ<strong>en</strong>te une percée d'unopérateur global (Dubai Port World). Il est égalem<strong>en</strong>t symptomatique de voir que le seulopérateur global <strong>en</strong>gagé dans les 4 consortia candidats au deuxième terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>d'Abidjan soit PSA associé à Marsa Maroc.On note égalem<strong>en</strong>t que China Merchants Holdings International (CMHI) est prés<strong>en</strong>te auNigeria (Tin Can), remplaçant ZIM comme part<strong>en</strong>aire de Bolloré <strong>et</strong> aussi désormais à 50%dans le proj<strong>et</strong> LCT de Lomé. CMHI déclare qu'elle poursuivra ses investissem<strong>en</strong>ts dans lespays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t à fort taux de croissance.L'<strong>Afrique</strong> est <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> désormais un contin<strong>en</strong>t <strong>en</strong> croissance au sein d'un monde où lacroissance a fortem<strong>en</strong>t baissé. Il ne faut pas exclure que d'autres acteurs de manut<strong>en</strong>tions'intéress<strong>en</strong>t demain à ce marché, malgré l'exist<strong>en</strong>ce de robustes barrières à l'<strong>en</strong>trée.Des opportunités exist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core dans le Sud de la rangée (<strong>terminaux</strong> majoritairem<strong>en</strong>t outotalem<strong>en</strong>t gérés par des <strong>en</strong>tités publiques <strong>en</strong> Angola ou <strong>en</strong> Namibie) <strong>et</strong> d'autres peuv<strong>en</strong>tapparaître aussi sous la forme de nouveaux ports ou <strong>terminaux</strong> "gre<strong>en</strong>field" tels que le futurterminal de Lekki au Nigeria que promeut le groupe singapouri<strong>en</strong> Tolaram, d'ores <strong>et</strong> déjàprés<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong>, mais pas <strong>en</strong> tant qu'investisseur portuaire <strong>et</strong> manut<strong>en</strong>tionnaire.<strong>Les</strong> armateurs peuv<strong>en</strong>t év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t souhaiter m<strong>et</strong>tre un pied dans la manut<strong>en</strong>tion, mais apriori seulem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cas d'<strong>en</strong>jeux importants de transbordem<strong>en</strong>t, comme le montr<strong>en</strong>t lesproj<strong>et</strong>s de MSC à Lomé ou le deuxième terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d'Abidjan, ou <strong>en</strong>core le proj<strong>et</strong>de CMA-CGM <strong>en</strong> Guinée Equatoriale, même si ce dernier n'est pas nécessairem<strong>en</strong>td'actualité.26Certaines opérations ont été acquises au moins autant par des pressions exercées au plus haut niveau que par l'excell<strong>en</strong>cedes offres techniques <strong>et</strong> financières...Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 117


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePHASE 2 – BESOINS PORTUAIRESL’objectif de c<strong>et</strong>te phase est de déterminer de manière théorique les besoins <strong>en</strong> termesd’infrastructures <strong>portuaires</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong>. Pour cela, 2 sous-phases distinctes serontproposées. La 1 ère donnera des élém<strong>en</strong>ts d’évolution des trafics, tandis que la 2 ndeconfrontera ces projections avec les capacités des proj<strong>et</strong>s déjà validés, <strong>en</strong> découlera untableau synthétique résumant les risques de sur/sous-capacité.1. Evolution des trafics maritimes cont<strong>en</strong>eurisésL’objectif de c<strong>et</strong>te partie est de proposer une évolution des trafics <strong>portuaires</strong> sur la base de 2indicateurs macro-économiques :• PIB• démographieCes évolutions seront <strong>en</strong>suite comparées aux proj<strong>et</strong>s <strong>portuaires</strong> pour déterminer des zonesde risque que ce soit <strong>en</strong> termes de sous ou sur capacité.Le tableau ci-dessous explicite la méthode de projection.N.B. : Dans la suite du rapport, l’abréviation TCAM correspond au taux de croissanceannuelle moy<strong>en</strong>.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 118


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trePIB<strong>Les</strong> hypothèses d’évolution du PIB sont tirées de l’étude Dynamar qui elle-même se base surles prévisions du FMI <strong>et</strong> de l’OMC. <strong>Les</strong> évolutions du PIB <strong>en</strong> historique perm<strong>et</strong>t<strong>en</strong>t dedéterminer un coeffici<strong>en</strong>t d’élasticité des trafics cont<strong>en</strong>eurisés. <strong>Les</strong> projections du PIBconcern<strong>en</strong>t la période 2011-2015 que nous avons ét<strong>en</strong>du jusqu’<strong>en</strong> 2020. Il paraît illusoired’avoir des données fiables sur une échelle de temps plus longue compte t<strong>en</strong>u du contexteéconomique mondial instable <strong>et</strong> du risque géopolitique inhér<strong>en</strong>t au contin<strong>en</strong>t africain.Il est important de noter que ces taux de croissance sont élevés au regard de la croissancemondiale. Ils vari<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre 3% pour le Tchad <strong>et</strong> 11% pour la Sierra Leone. Nos calculs ontpris <strong>en</strong> compte le TCAM pour la période <strong>et</strong> non les chiffres bruts annuels pour lisser leseff<strong>et</strong>s conjoncturels.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 119


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDémographie<strong>Les</strong> données de population sont basées sur une étude des Nations-Unies, ainsi qu’une étudede 2005 intitulée « La démographie de l’<strong>Afrique</strong> au sud du Sahara des années 1950 auxannées 2000 ». Il est intéressant de voir que de manière générale les taux de croissance dela population sur la période 2010-2020 sont inférieurs à la période 2005-2010, ce qui auraune incid<strong>en</strong>ce sur la consommation intérieure des pays étudiés.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 120


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treElasticitéComme décrit précédemm<strong>en</strong>t, c<strong>et</strong>te partie a pour objectif de déterminer comm<strong>en</strong>t évolu<strong>en</strong>tles trafics cont<strong>en</strong>eurisés <strong>en</strong> fonction du PIB <strong>et</strong> de la population pour pouvoir <strong>en</strong>suite utiliserles projections de PIB <strong>et</strong> de population comme base des trajectoires de trafics.<strong>Les</strong> taux de croissance des trafics cont<strong>en</strong>eurisés sont cohér<strong>en</strong>ts avec les taux observés surla période 2006-2010. Le PIDA (Programme de Développem<strong>en</strong>t des Infrastructures <strong>en</strong><strong>Afrique</strong>) prévoit un accroissem<strong>en</strong>t des échanges de 6,7% par an à l’horizon 2020.Néanmoins, nous avons été confrontés à 2 limites :• les volumes pris <strong>en</strong> compte <strong>en</strong>glob<strong>en</strong>t trafics domestiques <strong>et</strong> trafics <strong>en</strong>transbordem<strong>en</strong>t, ce qui fausse l’analyse mais les données disponibles n’étai<strong>en</strong>t pasassez précises pour pouvoir faire la distinction <strong>en</strong>tre les 2 types de trafics• certaines évolutions étai<strong>en</strong>t surestimées <strong>en</strong> raison de facteurs spécifiquesconjoncturels ou <strong>en</strong> raison de l’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> service de nouvelles capacités <strong>portuaires</strong>qui ont dopé les trafics. Nous avons donc intégré un coeffici<strong>en</strong>t de pondération quiperm<strong>et</strong> d’écarter les valeurs extrêmes <strong>et</strong> qui relativise les eff<strong>et</strong>s conjoncturelsRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 121


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treProjections de traficsRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 122


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tre2. Conséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> termes d’infrastructures <strong>portuaires</strong>Capacité des principaux proj<strong>et</strong>s <strong>portuaires</strong>DakarTrafic 2011 = 400 000 EVPConcession DPW ==> 2032 Désignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 660 m 18 ha 600 000 EVPExt<strong>en</strong>sion phase 1 Port du futur 500 m 500 000 EVP 2020Ext<strong>en</strong>sion finale Port du futur 500 m 500 000 EVP 2025Le terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> du port de Dakar est loin d’être saturé, avec une croissance destrafics assez l<strong>en</strong>te. En principe, le concessionnaire s’est <strong>en</strong>gagé à investir dans unprogramme lourd d’ext<strong>en</strong>sion extérieure nécessitant des ouvrages de protection. A notercep<strong>en</strong>dant qu'il existe des alternatives susceptibles de perm<strong>et</strong>tre le développem<strong>en</strong>t decapacités <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> à l'intérieur du port actuel qui pourrai<strong>en</strong>t perm<strong>et</strong>tre de décaler la mise<strong>en</strong> œuvre des infrastructures du port du futur 27 . En tout état de cause, le port de Dakardevrait pouvoir répondre à la demande par les accroissem<strong>en</strong>ts de capacité nécessaires àmoy<strong>en</strong> terme sans plus de moy<strong>en</strong>s <strong>en</strong> infrastructures.ConakryTrafic 2011 = 160 000 EVPConcession BAL ==> 2036 Désignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 270 m 8 ha 160 000 EVPExt<strong>en</strong>sion phase 1 338 m 12 ha 300 000 EVP 2013Ext<strong>en</strong>sion finale 300 m ? 300 000 EVP 2025 ?Long termeLa concession du terminal de Conakry a été récemm<strong>en</strong>t (2011) reprise à G<strong>et</strong>ma par Bolloré.Le concessionnaire s'est <strong>en</strong>gagé à faire des investissem<strong>en</strong>ts conséqu<strong>en</strong>ts pour accroître lacapacité du terminal. C<strong>et</strong> effort est <strong>en</strong> cours avec l'allongem<strong>en</strong>t du quai (+338 m) <strong>et</strong>l'accroissem<strong>en</strong>t des surfaces. A terme, le quai sera porté à 900 m de longueur.Fre<strong>et</strong>ownTrafic 2011 = 55 000 EVPConcession BAL ==> 2030 Désignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 722 m > 300 000 EVP*Ext<strong>en</strong>sion* selon r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de l'outillage27ce dernier prés<strong>en</strong>te l'inconvéni<strong>en</strong>t majeur d'imposer la réalisation de coûteux ouvrages de protection avant la mise <strong>en</strong>service du premier mètre de quai.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 123


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treLe terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> fait l'obj<strong>et</strong> d'une concession à Bolloré Africa Logistics. Le quai estde 722 m de long, à -9,5 m seulem<strong>en</strong>t. Il est aujourd'hui desservi par deux grues mobiles.Compte t<strong>en</strong>u de la faiblesse du trafic actuel, aucun problème de capacité n'est à craindre àmoy<strong>en</strong> terme.MonroviaTrafic 2011 = 60 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 600 m 75 000 EVP*Ext<strong>en</strong>sion phase 1Ext<strong>en</strong>sion finaleLong terme* plus des trafics conv<strong>en</strong>tionnelsLe terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de Monrovia a été concédé <strong>en</strong> 2010 à APM Terminals pour unepériode de 25 ans. Moy<strong>en</strong>nant la mise <strong>en</strong> place de l’équipem<strong>en</strong>t nécessaire, le terminal nedevrait pas souffrir à moy<strong>en</strong> terme d'un manque de capacité.San PedroTrafic 2011 = 118 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 210 m 120 000 EVPNouveau terminal 700 m 20 ha 500 000 EVP 2017+Le terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> a été mis <strong>en</strong> concession <strong>en</strong> 2010 à MSC pour y opérer des traficsde transbordem<strong>en</strong>t. Il s'agit de près de la moitié du seul quai du port, qui est désormaissaturé compte t<strong>en</strong>u des nombreuses escales MSC, de touchées des navires d'autresarmem<strong>en</strong>ts (MAERSK, CMA-CGM...) <strong>et</strong> aussi de touchées de navires conv<strong>en</strong>tionnels auséjour long. Selon la saison (importations de riz <strong>en</strong> conv<strong>en</strong>tionnel p<strong>en</strong>dant la saison ducacao...), cela peut se traduire par des att<strong>en</strong>tes prolongées de certains navires.Le port a le proj<strong>et</strong> de développer un terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de 500 000 EVP de capacité, quine pourra dev<strong>en</strong>ir réalité qu'<strong>en</strong> 2017-2018.AbidjanTrafic 2011 = 546 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel Vridi Container terminal 1000 m 31 ha 1 100 000 EVP*Ext<strong>en</strong>sion 2ème terminal 1500 m 35 ha 1 500 000 EVP 2018+Long terme (Ile Boulay)* moy<strong>en</strong>nant r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de l'outillage au fur <strong>et</strong> à mesure des besoinsLe terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d'Abidjan a profondém<strong>en</strong>t évolué au cours des dernières annéespar des investissem<strong>en</strong>ts importants dans l'outillage (r<strong>en</strong>ouvellem<strong>en</strong>t des portiques de quai <strong>et</strong>passage d'une gestion du parc par reach-stackers à une gestion aujourd'hui pratiquem<strong>en</strong>tRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 124


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>trefull RTG). C<strong>et</strong> effort est <strong>en</strong>core à poursuivre, un r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de l'outillage pouvantperm<strong>et</strong>tre de passer la capacité du terminal à 1,1 MEVP <strong>en</strong> fonction des besoins.Cep<strong>en</strong>dant, un proj<strong>et</strong> de deuxième terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> a été lancé par l'Etat <strong>et</strong> le PAA <strong>en</strong>vue d'introduire une concurr<strong>en</strong>ce <strong>et</strong> de développer le transbordem<strong>en</strong>t. Ce proj<strong>et</strong> implique unélargissem<strong>en</strong>t <strong>et</strong> un creusem<strong>en</strong>t du canal de Vridi <strong>et</strong> du ch<strong>en</strong>al pour offrir sur le terminal untirant d'eau de 16 m. Ce proj<strong>et</strong> <strong>en</strong> est au stade de la consultation de 4 groupem<strong>en</strong>ts donttrois inclu<strong>en</strong>t un armem<strong>en</strong>t.TemaTrafic 2011 = 750 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 660 m 10 ha 600 000 EVP*Ext<strong>en</strong>sion phase 1 Proj<strong>et</strong>s non réalistes 2020+Ext<strong>en</strong>sion finaleLong termeLe terminal actuel de Tema, constitué de deux postes à quai seulem<strong>en</strong>t, opère 80% desvolumes cont<strong>en</strong>eurisés du port. Il est saturé <strong>et</strong> au-delà, c'est l'<strong>en</strong>semble du système, quicompr<strong>en</strong>d aussi 3 ICD's qui est saturé.La capacité du système peut <strong>en</strong>core être marginalem<strong>en</strong>t augm<strong>en</strong>tée <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant l'outillage<strong>et</strong> <strong>en</strong> accroissant les superficies d'ICD, <strong>en</strong> améliorant les systèmes informatiquescommunautaires <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant l'équipem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> scanners <strong>en</strong> vue de fluidifier la sortie des<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>. Il est égalem<strong>en</strong>t possible de soulager la pression sur les quais du terminal <strong>en</strong> yajoutant un poste <strong>et</strong> <strong>en</strong> équipant d'autres quais <strong>en</strong> grues mobiles <strong>en</strong> vue d'accroître laproductivité du traitem<strong>en</strong>t des marchandises autres que cont<strong>en</strong>eurisées.Mais on ne trouve pas actuellem<strong>en</strong>t de solution à moy<strong>en</strong> / long terme qui soit viable. <strong>Les</strong>chéma directeur du port a débouché sur un proj<strong>et</strong> irréaliste de port extérieur adossé au portactuel, dont le coût est évalué à 3 milliards de US$ <strong>et</strong> qui aurait pour eff<strong>et</strong> de r<strong>en</strong>forcer laconc<strong>en</strong>tration des flux <strong>et</strong> d’augm<strong>en</strong>ter s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t le niveau de congestion qui est d'ores <strong>et</strong>déjà critique.LoméTrafic 2011 = 350 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 430 m 350 000 EVPExt<strong>en</strong>sion phase 1 Troisième quai 450 m 500 000 EVP 2013-2014Ext<strong>en</strong>sion phase 2 LCT ph 1 400 m 500 000 EVP 2013-2014Ext<strong>en</strong>sion phase 2 LCT achèvem<strong>en</strong>t quai 1 600 m 750 000 EVP 2020 ?Long terme Quai LCT vis-à-vis ? 1000 m 1 250000 EVP 2030Le terminal actuel, concédé à Bolloré Africa Logistics, qui dispose de deux postes à quaidisposés chacun sur une face d'un môle est <strong>en</strong> limite extrême de capacité. La placedisponible <strong>en</strong> arrière des quais pour le parc est très insuffisante pour le stockage, dont uneRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 125


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tregrande part fait l'obj<strong>et</strong> d'un extraportage <strong>en</strong> arrière du futur troisième quai. Ce dernier doitêtre mis <strong>en</strong> service début 2014 <strong>et</strong> offrira 450 m de quai à -15 m, apportant un accroissem<strong>en</strong>ttrès important de capacité grâce à un outillage puissant (4 portiques de quai <strong>et</strong> parc opérépar RTG). Alors que les besoins import-export <strong>et</strong> transit seront largem<strong>en</strong>t couverts par cedéveloppem<strong>en</strong>t, un autre proj<strong>et</strong> est égalem<strong>en</strong>t promu à Lomé, pour une mise <strong>en</strong> serviced'une première phase égalem<strong>en</strong>t début 2014. Il s'agit de la darse LCT, dont l'initiateur estMSC, qui s'est récemm<strong>en</strong>t associé à China Merchants. Officiellem<strong>en</strong>t, l'objectif de ce proj<strong>et</strong>est de couvrir partiellem<strong>en</strong>t les besoins de transbordem<strong>en</strong>t de l'armateur MSC. C<strong>et</strong>te darse aun pot<strong>en</strong>tiel à long terme de 2 quais de plus de 1000 m chacun, à -16 / -17 m.CotonouTrafic 2011 = 250 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 600 m 250 000 EVPExt<strong>en</strong>sion phase Bénin Terminal 540 m 20 ha 540 000 EVP 2013Long terme 2ème port Sèmé-Kpodji 2025Le port de Cotonou att<strong>en</strong>d la mise <strong>en</strong> service début 2013 de Bénin Terminal, constitué de540 m de quai à -13 m, dans l'att<strong>en</strong>te d'un approfondissem<strong>en</strong>t du ch<strong>en</strong>al à -15 m (horizon dedeux années).Au-delà, le port ne sera plus ext<strong>en</strong>sible (proximité de la ville, de l’ambassade de France <strong>et</strong>de la Présid<strong>en</strong>ce) <strong>et</strong> au-delà de la mise <strong>en</strong> service du nouveau terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> du Sudde la darse, les développem<strong>en</strong>ts <strong>portuaires</strong> requerront un nouveau site.A long terme, on connaît le proj<strong>et</strong> de 2 ème port du Bénin, désormais localisé à Sèmé-Kpodji, à20 km de Cotonou <strong>en</strong> direction du Nigeria.Lagos<strong>Les</strong> ports du Nigeria s’att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à devoir traiter 10 MEVP dans 30 ans <strong>et</strong> 2 MEVP <strong>en</strong> 2018contre 1,2 MEVP aujourd’hui. Face à de telles perspectives, il faut <strong>en</strong>visager des portsgre<strong>en</strong>field ambitieux. L’ess<strong>en</strong>tiel de la demande continuera à se conc<strong>en</strong>trer dans la région deLagos.Trafic 2011 = 1 100 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal Apapa 1050 m 55 ha 850 000 EVPTerminal Tin Can 770 m 24 ha 400 000 EVPExt<strong>en</strong>sion 1 (phasable) Badagry (Ph 1) 3 000 000 EVP 2016+Ext<strong>en</strong>sion 2 (phasable) Lekki (Ph 1) 2 000 000 EVP 2016+Ceci justifie les deux proj<strong>et</strong>s connus, celui de Lekki <strong>et</strong> celui plus réc<strong>en</strong>t de Badagry.Le premier (Lekki) est promu par un opérateur singapouri<strong>en</strong> (Tolaram) associé à ICTSIcomme opérateur <strong>et</strong> le second (Badagry) vi<strong>en</strong>t d’être lancé à l’initiative d’un consortiumcompr<strong>en</strong>ant notamm<strong>en</strong>t APMT <strong>et</strong> TIL (groupe MSC). Dans les deux cas, il s’agit de proj<strong>et</strong>Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 126


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tregre<strong>en</strong>field importants, proches de Lagos (Lekki à 65 km à l’Est de la ville, Badagry à 20 km àl’<strong>Ouest</strong>) <strong>et</strong> qui comport<strong>en</strong>t tous deux des activités multiples (pétrole, vracs secs, zoneindustrialo-portuaire…).Douala / KribiTrafic 2011 = 340 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel Douala 700 m 500 000 EVPExt<strong>en</strong>sion Kribi phase 1 Quai polyval<strong>en</strong>t 700 m 400 000 EVP 2015 ?Ext<strong>en</strong>sion Kribi finaleLong termeLe port de Douala est handicapé par son ch<strong>en</strong>al <strong>et</strong> les difficultés de t<strong>en</strong>ue de la côte dedragage. Sa fréqu<strong>en</strong>tation est interdite à des navires à tirant d'eau moy<strong>en</strong> <strong>et</strong> important.Il n'existe pas de proj<strong>et</strong> d'ext<strong>en</strong>sion sur site.En revanche, un proj<strong>et</strong> très avancé est la première étape de la construction d'un portgre<strong>en</strong>field à Kribi. Au démarrage, il s'agissait d'un proj<strong>et</strong> très ambitieux compr<strong>en</strong>ant d<strong>en</strong>ombreux <strong>terminaux</strong> spécialisés à m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> concession. Aujourd'hui, c'est une premièreétape dont la réalisation est confiée à l'<strong>en</strong>treprise chinoise CHEC, le port général,compr<strong>en</strong>ant un terminal polyval<strong>en</strong>t de 600 m de quai.Libreville / Ow<strong>en</strong>doTrafic 2011 = 81 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel 475 m 15 ha 120 000Ext<strong>en</strong>sion phase 1 150 m 2014 ?Long termeLe port est congestionné avec <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne 4 jours d'att<strong>en</strong>te par navire. Un large part duproblème revi<strong>en</strong>t à une manut<strong>en</strong>tion très l<strong>en</strong>te effectuée exclusivem<strong>en</strong>t avec les <strong>en</strong>gins debord des navires. Une première amélioration vi<strong>en</strong>dra avec les deux grues mobiles quivi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t d'être implantées. L'autorité portuaire a aussi le proj<strong>et</strong> d'accroître le linéaire de quaidisponible au terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de la valeur d'un poste.Pointe-NoireTrafic 2011 = 443 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel Congo terminal 800 m 31 ha 450 000 EVPExt<strong>en</strong>sion phase 1 Congo Terminal 700 m 36 ha 750 000 EVP 2030+Long termeRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 127


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treDepuis sa mise <strong>en</strong> concession (à Bolloré Africa Logistics <strong>et</strong> ses part<strong>en</strong>aires) <strong>en</strong> 2010 pourune période de 27 ans, des investissem<strong>en</strong>ts importants ont été lancés <strong>en</strong> vue de créer unvéritable terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> disposant d'un linéaire de quai <strong>et</strong> de terre-pleins spécialisés<strong>et</strong> augm<strong>en</strong>tés, <strong>et</strong> doter ce terminal d'outillages de quais (grues mobiles, puis portiques dequai) <strong>et</strong> de parc (passage au RTG). En fin de concession, il est prévu un linéaire de 1500 mde quai à -15 m pour une capacité de 1,2 MEVP.LuandaTrafic 2011 = 631 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel SOGESTER 542 m 14 ha 330 000 EVPTerminal Polyval<strong>en</strong>t UNICARGAS 536 m 18 ha 200 000 EVPExt<strong>en</strong>sion ??Long terme Barra do Dande 800 m 800 000 EVPLe port de Luanda dispose de deux installations principales pour le traitem<strong>en</strong>t de traficscont<strong>en</strong>eurisés : le terminal SOGESTER (joint v<strong>en</strong>ture <strong>en</strong>tre APMT <strong>et</strong> un opérateur local) <strong>et</strong>un terminal polyval<strong>en</strong>t, Unicargas.Ces installations sont désormais saturées compte t<strong>en</strong>u du boom des trafics au cours de lapériode réc<strong>en</strong>te. Il existe un proj<strong>et</strong> de gre<strong>en</strong>field à 50 km au Nord de Luanda, sur le site deBarra do Dande. Mais on ne connaît ri<strong>en</strong> de concr<strong>et</strong> de l'avancem<strong>en</strong>t de ce proj<strong>et</strong>.Walvis BayTrafic 2011 = 230 000 EVPDésignation Linéaire Superficie Capacité AnnéeTerminal actuel300 000 EVPExt<strong>en</strong>sion phase 1 480 m 24 ha 350 000 EVP 2015Ext<strong>en</strong>sion finale 2 400 m 120 ha 1 750 000 EVP 2025 ?Long terme<strong>Les</strong> infrastructures du port de Walvis Bay sont <strong>en</strong>core assez peu développées <strong>et</strong> manqu<strong>en</strong>tde spécialisation.Il existe un proj<strong>et</strong> d'ext<strong>en</strong>sion à long terme, phasable. Il s'agit d'un môle gagné sur la mer de2,4 km de long sur 500 m de profondeur.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 128


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 129


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treSynthèse des besoins <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong> des risques de sur/sous capacitéDakarLe terminal actuel possède <strong>en</strong>core des réserves de capacité <strong>et</strong> peut sout<strong>en</strong>ir quelquesannées de croissance si le transbordem<strong>en</strong>t n'est pas <strong>en</strong> croissance forte (ce qui sembleprobable). On compr<strong>en</strong>d que le concessionnaire n'ait pas très <strong>en</strong>vie de lancerl'investissem<strong>en</strong>t du port du futur compte t<strong>en</strong>u des montants <strong>en</strong>courus <strong>et</strong> des indivisibilités dece type de proj<strong>et</strong>. Peut-être vaudrait-il mieux parier sur un développem<strong>en</strong>t du terminal àl'intérieur du port, <strong>en</strong> transférant des installations de vracs liquides <strong>et</strong> solides situées au sudestdu terminal vers l'extérieur (les navires de vracs n'ont pas besoin de la même stabilitéque les porte-<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>). Il y aurait ainsi la possibilité d'un doublem<strong>en</strong>t de la capacité duterminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>.La réalisation du port du futur conduirait certainem<strong>en</strong>t à réaffecter les installations duterminal actuel à la satisfaction d'autres besoins <strong>et</strong> un nouveau terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>, quipourrait être phasé, aurait l'avantage de disposer de terre-pleins plus vastes <strong>et</strong> de quais plusprofonds.Dans tous les cas, on ne peut pas voir de réel risque de surcapacité à Dakar.Conakry<strong>Les</strong> investissem<strong>en</strong>ts qui sont aujourd'hui prévus couvriront les besoins du moy<strong>en</strong> / longterme de façon satisfaisante.AbidjanAbidjan représ<strong>en</strong>te l'un des problèmes de surcapacité pot<strong>en</strong>tielle. Le terminal actuel peutoffrir une capacité totale de l'ordre de 1,1 MEVP à condition de r<strong>en</strong>forcer <strong>en</strong>core sonoutillage. Il peut satisfaire des besoins de la Côte-d'Ivoire <strong>et</strong> des corridors desservis p<strong>en</strong>dantune dizaine d'années <strong>en</strong>core. Le proj<strong>et</strong> de deuxième terminal offrira une capacité au moinséquival<strong>en</strong>te <strong>et</strong> probablem<strong>en</strong>t supérieure. Il apportera par ailleurs un tirant d'eau supérieur, del'ordre de 16 m <strong>et</strong> pourrait dans ces conditions être attractif pour du transbordem<strong>en</strong>t, sanspour autant pouvoir générer des volumes de trafics de transbordem<strong>en</strong>t très considérables.En définitive, si le deuxième terminal est réalisé, il y aura certainem<strong>en</strong>t une forte concurr<strong>en</strong>ceintra-portuaire (sauf dans l'hypothèse d'une attribution au groupem<strong>en</strong>t compr<strong>en</strong>ant Bolloré).Le combat portera sur l'attraction de trafics import-export <strong>et</strong> de transit plus que d<strong>et</strong>ransbordem<strong>en</strong>t. Selon que le terminal sera réalisé d'un bloc ou phasé, la surcapacité seraplus ou moins sévère. L'avantage du proj<strong>et</strong> ti<strong>en</strong>t à un gain de tirant d'eau important, mais delourdes interrogations demeur<strong>en</strong>t quant à sa durabilité <strong>en</strong> termes de coûts d'<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>i<strong>en</strong> desprofondeurs.TemaTema représ<strong>en</strong>te certainem<strong>en</strong>t le risque le plus élevé de sous-capacité handicapante pourl'économie du pays. La sous-capacité est d'ores <strong>et</strong> déjà criante <strong>et</strong> ne se limite pas au port :les accès égalem<strong>en</strong>t sont de capacité très insuffisante. Il est possible à l'opérateur duRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 130


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tr<strong>et</strong>erminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> de gagner marginalem<strong>en</strong>t de la capacité <strong>en</strong> r<strong>en</strong>forçant l'outillage <strong>et</strong> sipossible <strong>en</strong> gagnant un poste à quai, si par ailleurs l'autorité r<strong>en</strong>force les capacités destockage à l'extérieur du port (ICD's). Tout pourra continuer à fonctionner quelques années,mais <strong>en</strong> mode dégradé.Au-delà du moy<strong>en</strong> terme, le proj<strong>et</strong> issu du schéma directeur du port n'est pas crédible parceque trop ambitieux <strong>et</strong> d'un coût total de 3 milliards de US$. On ne voit pas ce type de proj<strong>et</strong>répondre rapidem<strong>en</strong>t aux besoins du moy<strong>en</strong> terme. Ceci d'autant plus que l'autorité portuairedemande à être réformée pour être cantonnée dans un rôle de landlord <strong>et</strong> non d'exigercomme aujourd'hui d'être partie pr<strong>en</strong>ante de tous les proj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> associée au tour de table d<strong>et</strong>ous les <strong>terminaux</strong>. Il est égalem<strong>en</strong>t urg<strong>en</strong>t de m<strong>et</strong>tre <strong>en</strong> place un « cargo communitysystem » digne de ce nom pour fluidifier ce qui peut l'être sur le port <strong>et</strong> les ICD's.De surcroît, il n'est sans doute pas opportun de créer un deuxième port sur le site même dupremier tant la congestion est d'ores <strong>et</strong> déjà inextricable aux abords du port de Tema.Il est urg<strong>en</strong>t de dégager un proj<strong>et</strong> viable autorisant l'implantation d'un terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong>digne de ce nom, disposant de terre-pleins suffisants <strong>et</strong> pouvant offrir à terme un minimumde 2 MEVP phasable dans sa réalisation. Faute de quoi l'économie du pays risque de subirdes contrecoups sérieux de c<strong>et</strong>te obsolesc<strong>en</strong>ce des installations <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong> de leur souscapacité.LoméA Lomé, le proj<strong>et</strong> dit "troisième quai" de Bolloré aurait été suffisant pour faire face au traficescompté à moy<strong>en</strong> / long terme. Le deuxième proj<strong>et</strong>, celui de la darse MSC / ChinaMerchants a un tout autre pot<strong>en</strong>tiel <strong>et</strong> risque bi<strong>en</strong> de ne pas être limité au transbordem<strong>en</strong>t. Ilsemble inévitable qu'une concurr<strong>en</strong>ce s'<strong>en</strong>gage <strong>en</strong>tre ce nouvel <strong>en</strong>trant <strong>et</strong> Bolloré. Le niveaude surcapacité dép<strong>en</strong>dra tout à la fois du phasage du proj<strong>et</strong> <strong>et</strong> de la capacité de MSC <strong>et</strong>d'év<strong>en</strong>tuels part<strong>en</strong>aires de faire de ce site un véritable hub de transbordem<strong>en</strong>t. Il y a doncplus de questions que de réponses pour le mom<strong>en</strong>t. D'un autre côté, il n'est pas interdit dep<strong>en</strong>ser qu'une capacité large à Lomé peut aussi contribuer à répondre aux besoins duGhana <strong>en</strong> att<strong>en</strong>dant une solution viable à la demande de capacité portuaire de ce pays.CotonouBénin Terminal, premier vrai terminal à <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> du port de Cotonou qui sera mis <strong>en</strong>service début 2013, aura une capacité suffisante pour répondre aux besoins à moy<strong>en</strong> / longterme du pays <strong>et</strong> de son corridor <strong>et</strong> constituera par ailleurs le premier véritable terminal à<strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> du port.LagosLe Nigeria n'a pas aujourd'hui un commerce international proportionné à sa population : lestrafics cont<strong>en</strong>eurisés représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t moins du double des trafics du Ghana, pour unepopulation six fois plus importante.<strong>Les</strong> installations existantes, surtout Apapa <strong>et</strong> TinCan, font face à la demande tant bi<strong>en</strong> quemal, mais ont des réserves de capacité réduites. Le temps est v<strong>en</strong>u pour le Nigeria d'investirRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 131


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>tredans de nouveaux sites <strong>portuaires</strong>, avec des perspectives de passage des traficscont<strong>en</strong>eurisés à 2-3 MEVP <strong>en</strong> 2018, <strong>et</strong> à 10 MEVP <strong>en</strong> 2040.Deux proj<strong>et</strong>s apparemm<strong>en</strong>t avancés sont aujourd'hui déclarés :- celui de Lekki, promu par Tolaram avec ICTSI- celui de Badagry, promu par APMT <strong>et</strong> TIL<strong>Les</strong> deux proj<strong>et</strong>s sont de grande <strong>en</strong>vergure, avec des <strong>terminaux</strong> diversifiés <strong>et</strong> une zonefranche industrielle <strong>et</strong> logistique. <strong>Les</strong> échéances de mise <strong>en</strong> service déclarées (2015 <strong>et</strong>2016) sembl<strong>en</strong>t compatibles avec les besoins. Mais il reste des incertitudes sur lescaractéristiques de ces proj<strong>et</strong>s gre<strong>en</strong>field <strong>et</strong> le phasage de la mise <strong>en</strong> service des <strong>terminaux</strong>.Pointe-NoireLe développem<strong>en</strong>t du terminal de Pointe-Noire tel qu'il doit être réalisé par Bolloré AfricaLogistics <strong>et</strong> ses part<strong>en</strong>aires devrait être à même de satisfaire les besoins à moy<strong>en</strong> <strong>et</strong> longtermes. Le phasage des réalisations pourra être ajusté <strong>en</strong> fonction de l'évolution desbesoins. <strong>Les</strong> trafics de transbordem<strong>en</strong>t sont susceptibles de fluctuer, voire de diminuer sid'autres ports sont réalisés dans la région ciblant ces mêmes besoins (GuinéeEquatoriale...). La capacité r<strong>en</strong>due disponible pourra servir les besoins du transit, qui devraitconnaître d'importants développem<strong>en</strong>ts sur le long terme (RDC, RCA, Tchad...).LuandaEn dépit d'une première concession, la croissance forte de ces dernières années a conduit àde sérieux problèmes de congestion <strong>et</strong> de capacité portuaire <strong>en</strong> Angola. Il existe cep<strong>en</strong>dantun proj<strong>et</strong> de gre<strong>en</strong>field sur le site de Barro do Dande, à 50 km de Luanda, sur lequel on nedispose pas d'informations précises.Walvis BaySelon les études d’Inros Lackner <strong>et</strong> de Nathan Associates, le terminal devrait proposer unecapacité de 500 000 EVP à l’horizon 2014 ce qui semble au-delà des besoins de l’hinterlandde Namibie <strong>et</strong> des corridors desservis.Rapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 132


Etude de marché sur les <strong>terminaux</strong> <strong>cont<strong>en</strong>eurs</strong> d’<strong>Afrique</strong> de l’<strong>Ouest</strong> <strong>et</strong> du C<strong>en</strong>treTableau résumant les risques de surcapacitéLe tableau ci-dessous a pour vocation de résumer les conclusions tirées des analyses desproj<strong>et</strong>s <strong>portuaires</strong> <strong>et</strong> de la prospective des trafics. Le tableau détaille pour 2015 <strong>et</strong> pour 2015,les risques de surcapacité (ou sous-capacité) <strong>en</strong> fonction des proj<strong>et</strong>s qui nous paraissai<strong>en</strong>tréalistes <strong>et</strong> susceptibles d’<strong>en</strong>trée <strong>en</strong> service à l’horizon évoqué.La lég<strong>en</strong>de détaille le code couleur <strong>en</strong> bas du tableauRapport final – MLTC/CATRAM – 15/01/13 133

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