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Prévention et créativité - CSST

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Solvants toxiquesTrois nouvelles propositionsde produits de substitutionL’alcool benzylique, le lactated’éthyle <strong>et</strong> le carbonate de propylènesont proposés comme solvants desubstitution dans des bilans de connaissancespréparés par une équipe duDépartement de santé environnementale<strong>et</strong> de santé au travail de la facultéde médecine de l’Université dePoint de départAu Québec, environ 200 000 travailleurssont régulièrement exposés à dessolvants organiques. L’inflammabilité<strong>et</strong> la toxicité de ces produits ainsi quela protection de l’environnement incitentde plus en plus d’entreprises àles remplacer. Cependant, l’informationpour le faire manquait. Six monographiesont été publiées antérieurement,dans la collection Bilan de connaissancesde l’IRSST, pour aider les intervenantsà trouver le produit de substitutionadéquat.ResponsablesDenis Bégin 1 , Michel Gérin 2 ,Mourad Moumen <strong>et</strong> SinarithHeng, de l’Université deMontréal.RésultatsDes bilans de connaissancessur trois nouveaux solvants desubstitution, soit l’alcool benzylique,le carbonate de propylène<strong>et</strong> le lactate d’éthyle.2Ils présentent de façon critique<strong>et</strong> systématique les connaissancessur les aspects de santé <strong>et</strong> de sécuritédu travail, ainsi que sur les élémentsenvironnementaux <strong>et</strong> techniques deces substances.UtilisateursLes hygiénistes industriels, les médecinsdu travail <strong>et</strong> autres spécialistesde la santé <strong>et</strong> de la sécurité du travailainsi que les entreprises qui souhaitentréaliser un proj<strong>et</strong> de substitution desolvants.1Montréal, dans le cadre d’un proj<strong>et</strong>financé par l’IRSST.« Michel Gérin <strong>et</strong> moi travaillonssur la problématique de la substitutiondes solvants depuis 1993, avecl’IRSST », explique Denis Bégin. Enfait, la première réalisation de c<strong>et</strong>teéquipe dans ce domaine, de 1993 à1995, a permis de dresser un bilande l’utilisation des solvants un peupartout au Québec. Les auteurs y indiquentles secteurs prioritaires quien utilisent les plus grandes quantités,passent en revue les produitsproblématiques <strong>et</strong> déterminent degrandes avenues de remplacement.« En élaborant ce bilan, nous noussommes aperçus du manque d’informationsur les nouveaux solvants desubstitution, raconte Denis Bégin,<strong>et</strong> c’est à ce moment qu’est venuel’idée de réaliser des monographies.De plus, il est clair que l’eff<strong>et</strong>de l’utilisation de certains solvantssur l’environnement <strong>et</strong>l’adoption du Protocole deMontréal sur les substances quiappauvrissent la couche d’ozoneont contribué à l’amorce de nostravaux. » Les trois premières monographies— sur le d-limonène,les esters d’acides dicarboxyliques(DBE) <strong>et</strong> la N-méthyl-2-pyrrolidone(NMP) — ont été publiéesen 1999 <strong>et</strong> trois autres — sur lediméthylsulfoxyde (DMSO), le1-bromopropane <strong>et</strong> les n<strong>et</strong>toyantsaqueux —, en 2002.Par ailleurs, les chercheurs ont élaboréune procédure en neuf étapes afinque la mise en place d’un solvant desubstitution se fasse adéquatement.C<strong>et</strong>te démarche a été réalisée au moyende données tirées de la littérature, qu’ilsont appliquées à des cas concr<strong>et</strong>s <strong>et</strong>testées dans des situations variées.Neuf étapes essentiellesPour les chercheurs, la toute premièreétape consiste à cerner le problème avecla direction de l’entreprise. En secondlieu, il s’agit de procéder à la formationd’un comité de substitution <strong>et</strong> à lasignature d’une d’entente officialisantl’accord entre les parties. Ensuite, ilfaut étudier la situation <strong>et</strong> définir descritères de sélection du nouveau solvant.Tout cela se concrétise, entreautres, par l’analyse des méthodes d<strong>et</strong>ravail, par des expertises d’hygièneindustrielle <strong>et</strong> par une définitiondes critères de sélection d’un solvantsubstitutif. La quatrième étape estcelle où le comité propose des optionsde rechange. En cinquième lieu, l’entrepriseeffectue des essais à p<strong>et</strong>iteéchelle <strong>et</strong> en sixième, vient l’évaluationdes conséquences des options r<strong>et</strong>enuesau moyen de la littérature, entenant compte de la toxicologie, de lasanté <strong>et</strong> de la sécurité au travail, del’écotoxicologie, de la formation, del’ergonomie, des coûts <strong>et</strong> des aspectsAutomne 2006Prévention au travail23

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