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Prévention et créativité - CSST

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Le CMPQ peut coordonner rapidementle déplacement d’un travailleurvers la chambre hyperbare del’Hôtel-Dieu de Lévis ou celle del’Hôpital du Sacré-Cœur, à Montréal,les deux seules chambres hyperbaresdites publiques du Québec.la <strong>CSST</strong>, le CMQ a accordé par règlementce qu’on appelle l’acte délégué,qui perm<strong>et</strong> à un opérateur de caissonhyperbare d’y soigner le blessé en suivantau téléphone les consignes d’unurgentologue.C<strong>et</strong> acte délégué constitue la véritablepierre angulaire en situation d’urgence.« Nous avons grandement innovédans le monde en l’incluant dans nosméthodes plutôt que de nous fier à laloi du bon samaritain, avec ses ratés »,tranche Jocelyn Boisvert. « Autrement,ça tergiverse <strong>et</strong> tout le monde se renvoiela balle pendant que le plongeur attendles secours », résume Yves Gauthierpour illustrer ce qui se passait avantl’arrivée du CMPQ. « Avant la mise enplace du CMPQ, nous avons vécu de trèsmauvaises expériences, renchérit PierreLarivière. Mais aujourd’hui, son existenceest extrêmement rassurante pournous ; on donne un seul coup de fil <strong>et</strong>tout se m<strong>et</strong> en branle sur le champ. »Un des urgentologues du CMPQ ajustement coordonné par téléphonele sauv<strong>et</strong>age du plongeur des Escoumins.Ce dernier a vite été placé dansun caisson hyperbare qui, par chance,se trouvait sur les lieux de l’accident. Leplongeur en difficulté était un élève del’Institut maritime du Québec, qui possèdedeux caissons, dont un mobile.Installer un plongeur accidenté dansun caisson hyperbare, c’est comme leramener sous l’eau. « Les bulles d’azoteséjournant dans les tissus sont recomprimées<strong>et</strong> le gaz sera peu à peu dissoutpendant que le blessé respire de l’oxygènepur », résume Mario Côté. Lorsqu’ilssont soumis à ce traitement, laplupart des plongeurs s’en sortent indemnes.Il n’y a pas de risques à ym<strong>et</strong>tre un plongeur pour rien, alors quede grands risques gu<strong>et</strong>tent celui qui ena besoin, mais qui ne peut y être traité.Vite, un caisson !Sauf que de ces caissons, il n’y en a paspartout. Le Québec en compte unedouzaine dits commerciaux, répartissur l’ensemble des chantiers sousmarins,selon l’estimation de JocelynBoisvert. Ceux-ci appartiennent à descompagnies <strong>et</strong> ne servent qu’aux scaphandriersprofessionnels. Quandles plongeurs descendent à plus de15 mètres (50 pieds), le chantier doitobligatoirement être équipé d’un caissonhyperbare.« Le CMPQ sait généralement oùse trouve chacun de ces caissons dansla mesure où les employeurs nous indiquentleurs déplacements, ce qu’ilsfont généralement, en même tempsqu’ils nous demandent de validerleur plan d’urgence, explique JocelynBoisvert. Nous pouvons aussi coordonnerrapidement le déplacement d’untravailleur vers la chambre hyperbarede l’Hôtel-Dieu de Lévis ou celle del’Hôpital du Sacré-Cœur à Montréal, lesdeux seules chambres hyperbares ditespubliques du Québec. » Les deux caissonsde l’Institut maritime du Québec àRimouski ne servent qu’à ses étudiants.Photo : Centre de médecine de plongée du QuébecVu la rar<strong>et</strong>é des caissons sur un territoireaussi grand que le Québec, oncomprend pourquoi la coordination durapatriement rapide vers une chambrehyperbare constitue l’une des missionsessentielles du CMPQ.Ce dernier possède évidemment sousla main les coordonnées des transporteursaériens capables de rapatrier unplongeur rapidement.Le centre peut aussi donner un boncoup de main aux entreprises dansla préparation de leur plan d’urgence.Il faut rappeler ici que toutes ont laresponsabilité d’en préparer un pourchaque chantier. « Si elles n’y arriventpas, le CMPQ peut en eff<strong>et</strong> les aiderdans leur démarche pour tout nouveauchantier », se réjouit Pierre Larivière.Chaque plan comporte, jusque dansles moindres détails, tous les contacts<strong>et</strong> les démarches pour le transport <strong>et</strong>l’arrivée à l’hôpital, de sorte qu’il n’ya pas de temps perdu. « Auparavant,pour être honnête, nos plans d’urgence,c’était à la bonne franqu<strong>et</strong>te, reconnaîtYves Gauthier. Avec le CMPQdans le décor, ça rassure beaucoup lesplongeurs. »Plus rapide estle traitement, meilleuressont les chances d’éliminerles séquelles potentiellesdu barotraumatisme.Bref, le milieu de la plongée professionnelle,qui compte environ300 plongeurs, est désormais relativementbien organisé pour éviter quele pire ne survienne.CMPQ <strong>et</strong> plongée sportiveÀ la demande du ministère de la Santé<strong>et</strong> des Services sociaux (MSSS), leCMPQ doit aussi offrir ses services àl’importante communauté des plongeurssportifs. Ils sont entre 15 000 <strong>et</strong>25 000 à visiter les fonds marins partout38 Prévention au travail Automne 2006

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