12.07.2015 Views

Prévention et créativité - CSST

Prévention et créativité - CSST

Prévention et créativité - CSST

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

graves, des troubles de l’équilibre, de lavision, des incapacités cardiaques. Etelles peuvent même être fatales.« Depuis l’arrivée du CMPQ, sauferreur, on ne déplore aucun décès surles chantiers de construction subaquatiquesni aucune séquelle consécutiveaux barotraumatismes (accidents reliésà la pression) », estime Jocelyn Boisvert,coordonnateur du CMPQ.Même expérimenté, un plongeurpeut subir un accident de décompression.Les troubles apparaissent jusqu’à24 heures après sa sortie de l’eau,mais généralement au bout de cinq àsix heures. Bien sûr, les plongeurs enconnaissent normalement les signesprécurseurs puisqu’ils en ont beaucoupentendu parler durant leur formation :douleurs aux articulations, picotementssur la peau, étourdissements, engourdissements,vision embrouillée… Le hic,c’est que « ces troubles peuvent survenirmême après une remontée dansles règles de l’art », précise Mario Côté.Le plongeur peut, éventuellement, avoirnégligé de décompresser pour diversesraisons. Panique subite sous l’eau, avarieau matériel, erreur d’évaluation de laprofondeur, <strong>et</strong>c. Un exemple : « En avald’un barrage, le niveau de l’eau peut vitechanger, fait remarquer Yves Gauthier,plongeur professionnel, membre dela Fraternité des scaphandriers duQuébec. Le plongeur qui y travaille peutse croire moins en profondeur qu’il nel’est réellement <strong>et</strong> négliger par conséquentun palier de décompression avant derefaire surface. Malheureusement, mêmemoins d’un mètre d’eau (un ou deuxpieds) font la différence ! »En avril 2005, pendant un cours deformation aux Escoumins, un plongeura perdu la maîtrise de la vanne de débitd’air de sa combinaison. Si bien qu’ilest vite remonté d’une profondeur de12 mètres (40 pieds), sans franchir correctementses paliers de décompression.Heureusement pour lui, il a puêtre traité rapidement, à distance, avecl’assistance du CMPQ.Les dommages consécutifs aux accidentsde décompression sont fort heureusementévitables. « Le plongeur desEscoumins s’en est sorti indemne parcequ’on a agi très vite, sous la supervisiond’un médecin expérimenté », se réjouitSerge Lavoie, professeur en plongéeprofessionnelle à l’Institut maritime duQuébec. Ce dernier parle, bien sûr, del’intervention du CMPQ, qui s’est faitPhoto : Hydrotec Marine, division EBCconnaître depuis l’été 2004 auprès del’ensemble des plongeurs du Québec,de leurs associations <strong>et</strong> clubs, des écolesde formation <strong>et</strong> des commerces qu’ilsfréquentent, ainsi que des hôpitauxcôtiers. En fait, le centre a pris lesmoyens pour que plus un seul plongeurquébécois n’ignore son existence.Même expérimenté,un plongeur peut subirun accident de décompression.Quant aux troubles,ils peuvent survenirmême après une remontéedans les règles de l’art.Si vous composez le 1 888 835-7121,un urgentologue vous répondra, peuimporte le jour <strong>et</strong> l’heure. Il y en a huitau CMPQ, qui assurent la garde à tourde rôle. « Le CMPQ est né de notreréelle volonté d’offrir ce service vital »,explique le D r Mario Côté qui, avec sescollègues urgentologues, a reçu uneformation en médecine hyperbare deniveau II, aux États-Unis.Plus rapide est le traitement, meilleuressont les chances d’éliminer lesséquelles potentielles du barotraumatisme.Un médecin présent sur les lieuxd’une plongée étant une denrée rare, ilfaut à tout le moins en avoir un au boutdu fil. Ce dernier coordonne les soins àdistance. Il aide à faire le diagnostic enécoutant la description des symptômes,puis il dicte la marche à suivre, pouvantaller jusqu’aux manœuvres quedoit accomplir l’opérateur du caissonhyperbare, quand il y en a un sur leslieux, bien entendu. « Les scaphandriersprofessionnels du Québec onttous été formés pour faire fonctionnerun caisson hyperbare <strong>et</strong> doivent refaireleurs examens tous les trois ans », préciseSerge Lavoie, professeur de plongéeà l’Institut maritime du Québec àRimouski.Le nerf de la guerreDepuis le 25 août 2004, après cinqannées de discussions, auxquelles ontpris part l’Office des professions, leCollège des médecins du Québec(CMQ), les spécialistes en médecine deplongée, l’Association canadienne deprotection médicale <strong>et</strong> les membres dusous-comité sur la plongée présidé parAllô, le CMPQ ?En 2005, le Centre de médecine deplongée du Québec a reçu 119 appelsau total, une augmentation de 200 %par rapport à 2004 ; 30 étaient desurgences — prise en charge à distanced’un traitement hyperbare <strong>et</strong>consultations — <strong>et</strong> 89 des demandesde renseignements généraux. Dece nombre, 61 appels provenaientd’entreprises sous-marines désireusesd’obtenir de l’aide pour l’implantationde leur plan d’urgence. Les plongeurssportifs, pour la plupart, ont contactéle CMPQ dans le but d’obtenir del’information générale. Coordonnéesdu CMPQ en cas d’urgence : 1 888835-7121, site Web : www.cmpq.orgAutomne 2006PierreLarivièreconfirme :« Si uneentreprisene parvientpas à préparerunplan d’urgencepourun chantier,le CMPQpeut l’aiderdans sadémarche. »Prévention au travail37

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!