12.07.2015 Views

Baromètre IRSN 2013 - La perception des risques et de la sécurité ...

Baromètre IRSN 2013 - La perception des risques et de la sécurité ...

Baromètre IRSN 2013 - La perception des risques et de la sécurité ...

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Même quand <strong>la</strong> confiance dans l’action publique est assez faible, l’information peut êtrejugée crédible <strong>et</strong> inversement, ce qui montre que les Français distinguent ces <strong>de</strong>ux aspectsGRAPHIQUE 2BAROMÈTRE <strong>IRSN</strong> <strong>2013</strong> RÉSULTATS D’ENSEMBLE PARTIE 3 LES FRANÇAIS FACE À 33 SITUATIONS À RISQUES 3.4 LA HIÉRARCHIE DES 33 SITUATIONS À RISQUESL’observation <strong>de</strong> ce graphique perm<strong>et</strong> également <strong>de</strong> soulignerles points suivants :——les inondations, les acci<strong>de</strong>nts domestiques <strong>et</strong> <strong>la</strong> caniculesont perçus comme présentant un risque faible, pourlequel une confiance assez forte est accordée à l’actionpublique. <strong>La</strong> vérité sur les dangers qu’ils représententest considérée comme dite ;——les pestici<strong><strong>de</strong>s</strong>, <strong>la</strong> pollution <strong><strong>de</strong>s</strong> sols, les OGM, les r<strong>et</strong>ombéesradioactives en France <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Tchernobyl<strong>et</strong> les nanoparticules constituent les situations recueil<strong>la</strong>ntles plus faibles scores <strong>de</strong> confiance dans l’action publique<strong>et</strong> <strong>de</strong> crédibilité accordées à l’information donnée, avec<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>risques</strong> perçus comme re<strong>la</strong>tivement forts pour lesquatre premières <strong>et</strong> faibles pour <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière ;——le terrorisme <strong>et</strong> le transport <strong><strong>de</strong>s</strong> matières dangereusesconnaissent le plus grand écart entre leurs scores <strong>de</strong>confiance <strong>et</strong> <strong>de</strong> vérité, avec un score plus faible <strong>de</strong> vérité ;——pour <strong>la</strong> drogue, l’obésité <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes, l’alcoolisme ou l<strong>et</strong>abagisme <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes, l’écart est aussi important mais ensens inverse : <strong>la</strong> vérité est considérée comme dite mais lescore <strong>de</strong> <strong>la</strong> confiance dans l’action <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités est plusfaible.Les <strong>risques</strong> peuvent être regroupés en familles en fonction <strong>de</strong> leur <strong>perception</strong>C<strong>et</strong>te analyse montre que <strong>la</strong> <strong>perception</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>risques</strong> par lepublic suit une logique d’ensemble qui s’appuie sur l’importanceperçue du risque mais aussi sur <strong>la</strong> « confiance dans lesautorités françaises pour leurs actions <strong>de</strong> protection » <strong>et</strong> sur<strong>la</strong> vérité perçue <strong>de</strong> l’information donnée sur les dangers.Autrement dit, une image <strong>de</strong> l’opinion <strong><strong>de</strong>s</strong> Français qui nes’appuierait que sur l’importance perçue <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>risques</strong> seraitincomplète car unidimensionnelle. En eff<strong>et</strong>, elle ignorerait<strong><strong>de</strong>s</strong> déterminants essentiels, à savoir <strong>la</strong> confiance dansl’action <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités <strong>et</strong> <strong>la</strong> crédibilité <strong>de</strong> l’information, <strong>et</strong> parconséquent perdrait <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur d’appréciation.Le graphique 2 offre une bonne représentation graphique<strong><strong>de</strong>s</strong> proximités entre les différents <strong>risques</strong> sur ces troisdimensions. C<strong>et</strong>te analyse reconduite tous les ans <strong>de</strong>puis2004 sur les trois dimensions amène à confirmer globalementl’existence <strong>de</strong> quatre familles ou univers <strong>de</strong> <strong>risques</strong>.Au cours <strong><strong>de</strong>s</strong> années, <strong>la</strong> liste <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>risques</strong> varie légèrementpour tenir compte <strong><strong>de</strong>s</strong> préoccupations du public sans modifierles contours <strong><strong>de</strong>s</strong> familles.C<strong>et</strong>te année, <strong>la</strong> baisse du niveau <strong>de</strong> risque perçu <strong>et</strong> <strong>la</strong> hausse<strong>de</strong> confiance poussent les <strong>risques</strong> industriels à se dép<strong>la</strong>cervers <strong>la</strong> gauche du graphique (centrales nucléaires, instal<strong>la</strong>tionschimiques, déch<strong>et</strong>s radioactifs <strong>et</strong> chimiques).À noter c<strong>et</strong>te année, l’inversion entre les OGM <strong>et</strong> les r<strong>et</strong>ombéesradioactives en France <strong>de</strong> l’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Tchernobyl. Lepremier rejoint <strong>la</strong> famille <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>risques</strong> re<strong>la</strong>tifs aux pollutionsdiffuses en effectuant un mouvement marqué vers <strong>la</strong> droitedans le graphique car considéré à risque plus élevé que lesannées passées. Les r<strong>et</strong>ombées radioactives en France <strong>de</strong>l’acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Tchernobyl font le chemin inverse.Le graphique perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> juger <strong>de</strong> <strong>la</strong> proximité ou <strong>de</strong> l’éloignement d’une situation par rapport aux autres.COMPARAISON DES 32 SITUATIONS À RISQUES SELON 3 ASPECTS ÉTUDIÉSLES RADIOGRAPHIES MÉDICALESLES ACCIDENTS DE RADIOTHÉRAPIELA CANICULELES NANOPARTICULESLES INCINÉRATEURS DE DÉCHETS MÉNAGERSLES LIGNES À HAUTE TENSIONLES PRODUITS ALIMENTAIRESLE BRUITLES RISQUES MÉDICAUXLES ACCIDENTS DOMESTIQUESLES INCENDIES DE FORÊTLES ANTENNES DE RÉSEAU POUR TÉLÉPHONES PORTABLESLES INONDATIONSLE TRANSPORT DES MATIÈRES DANGEREUSESLES RETOMBÉES EN FRANCE DE L’ACCIDENT DE TCHERNOBYLLES MALADIES PROFESSIONNELLESLES INSTALLATIONS CHIMIQUESLES CENTRALES NUCLÉAIRESLE SIDALE TERRORISMELES OGMLA POLLUTION DES SOLSLES DÉCHETS RADIOACTIFSLES DÉCHETS CHIMIQUESL’OBÉSITÉ DES JEUNESLA POLLUTION DES LACS, <strong><strong>de</strong>s</strong> RIVIÈRES ET DES MERSLES ACCIDENTS DE LA ROUTELA POLLUTION ATMOSPHÉRIQUELES PESTICIDESL’ALCOOLISMELA DROGUELE TABAGISME DES JEUNESNIVEAU DE RISQUE CONFIANCE VÉRITÉ(Compte tenu du fort taux <strong>de</strong> non-réponses sur le radon dans les habitations, c<strong>et</strong>te situation est exclue.Les situations liées au nucléaire sont soulignées en vert.)Lecture du graphique 2On utilise une technique statistique qui consiste à « centrer » <strong>et</strong>« réduire », ce qui revient, pour chaque situation, à en soustraire <strong>la</strong>moyenne obtenue sur l’aspect considéré <strong>et</strong> à <strong>la</strong> diviser par son écarttype. Ces opérations perm<strong>et</strong>tent d’obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> données indépendantes<strong>de</strong> l’échelle choisie ayant une même moyenne <strong>et</strong> une même dispersion,<strong>et</strong> donc <strong>de</strong> faciliter <strong>la</strong> comparaison <strong><strong>de</strong>s</strong> 3 aspects. Après avoir effectuéces opérations, si les niveaux <strong>de</strong> risque, <strong>de</strong> confiance <strong>et</strong> <strong>de</strong> véritésont grands, leurs moyennes centrées <strong>et</strong> réduites seront positives<strong>et</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong>. Les moyennes centrées <strong>et</strong> réduites se répartissent alorsautour du zéro.Les <strong>risques</strong> sont rangés comme sur le graphique 1. Les traits verts verticauxmesurent l’écart entre confiance <strong>et</strong> vérité.À gauche <strong>de</strong> l’axe vertical figurent les situations considérées à faiblerisque par <strong>la</strong> majorité <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes interrogées (les radiographiesmédicales, <strong>la</strong> canicule, les produits alimentaires, le bruit). Les scores<strong>de</strong> confiance <strong>et</strong>/ou <strong>de</strong> vérité sont plus élevés que ceux re<strong>la</strong>tifs au niveau<strong>de</strong> risque perçu. Les antennes <strong>de</strong> réseau pour téléphones portableséchappent à c<strong>et</strong>te règle. Perçus comme étant à risque faible, les <strong>de</strong>uxsouffrent d’un manque <strong>de</strong> confiance <strong>et</strong> <strong>de</strong> crédibilité d’information.Globalement, lorsque le niveau <strong>de</strong> risque perçu augmente, <strong>la</strong> confiance<strong>et</strong> <strong>la</strong> vérité diminuent.À droite <strong>de</strong> l’axe vertical se trouvent les <strong>risques</strong> plus élevés. Ils serépartissent en <strong>de</strong>ux groupes séparés par l’axe horizontal :> en <strong><strong>de</strong>s</strong>sous <strong>de</strong> l’axe horizontal : les ma<strong>la</strong>dies professionnelles, les instal<strong>la</strong>tionschimiques, les déch<strong>et</strong>s radioactifs, les déch<strong>et</strong>s chimiques,les OGM, <strong>la</strong> pollution <strong><strong>de</strong>s</strong> sols, les pestici<strong><strong>de</strong>s</strong>, <strong>la</strong> pollution <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>la</strong>cs,<strong><strong>de</strong>s</strong> rivières <strong>et</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> mers, <strong>la</strong> pollution atmosphérique, les centralesnucléaires. Ce sont les situations perçues comme présentant un risqueélevé, pour lesquelles <strong>la</strong> confiance ne peut être accordée <strong>et</strong> où il existeun faible crédit à l’information sur les dangers représentés ;> au-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus <strong>de</strong> l’axe horizontal : le terrorisme, le sida, l’obésité <strong><strong>de</strong>s</strong>jeunes, le tabagisme <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes, <strong>la</strong> drogue, l’alcoolisme, les acci<strong>de</strong>nts<strong>de</strong> <strong>la</strong> route. Les <strong>risques</strong> associés sont perçus comme élevés mais <strong>la</strong>confiance dans les actions menées par les autorités reste élevée <strong>et</strong>l’information donnée sur les dangers qu’ils représentent est perçuecomme satisfaisante. Les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> <strong>la</strong> route <strong>et</strong> le sida constituentune particu<strong>la</strong>rité dans le graphique (scores <strong>de</strong> confiance <strong>et</strong> <strong>de</strong> véritétrès proches <strong>et</strong> assez élevés pour <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>risques</strong> eux-mêmes considéréscomme élevés).BAROMÈTRE <strong>IRSN</strong> <strong>2013</strong>108109

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!