Baromètre IRSN 2013 - La perception des risques et de la sécurité ...

RÉSULTATS SAILLANTS(suite)Face à la crise économique, les Français placent les questions environnementalesau deuxième plan de leurs préoccupations. Toutefois, ils restent vigilants quantaux risques pour leur environnement proche et leur santéÉvolution entre 2011 et 2012 des différencesde pourcentages entre les scores de risque perçu,de confiance et de crédibilitéRÉSULTATS SAILLANTSBAROMÈTRE IRSN 2013 RÉSULTATS D’ENSEMBLELorsque la balance penche toujours plus du côté des sujetssocio-économiques, les Français apparaissent de moins enmoins sensibles aux questions environnementales. En 2007,« les bouleversements climatiques » et « la dégradationde l’environnement » représentaient 44 % des réponsescumulées dans la hiérarchie des préoccupations. En octobre2012, ils ne sont plus que 21 %, tout comme l’an passé.Notons l’arrivée à une place notable dans le classement desrisques liés aux actes médicaux dans ce contexte (nouvelleformulation de la question du Baromètre, précédemmentcentrée sur la grippe H1N1).Pour autant, cette édition du Baromètre IRSN montre que,lorsqu’ils sont interrogés spécifiquement sur les questionsenvironnementales, les Français continuent à être trèsattentifs aux risques en lien avec leur environnement procheainsi que pour leur santé : environ 60 % jugent élevés ou trèsélevés les risques liés aux pollutions des lacs, des rivières etdes mers, de l’air ou des sols (seul le trou de la couche d’ozoney échappe, sans doute du fait des actions entreprises). Ils sontégalement 60 % environ à juger les risques liés aux pesticidescomme élevés ou très élevés, tout comme ceux liés aux OGMqui les inquiètent de plus en plus. L’interdiction dans leschamps français depuis 2008 n’y change rien : cette année,47 % considèrent que les OGM sont à risques élevés ou trèsUNE PERCEPTION DES RISQUES INDUSTRIELSQUI S’AMÉLIORE EN 2012Les résultats de cette année sont en rupture avec ceux deséditions précédentes du Baromètre IRSN, qui montraientune stabilité remarquable de l’opinion sur les risques. Pour lapremière fois, l’inquiétude sur les situations à risques reculeglobalement et significativement pour un grand nombred’entre elles. Sur les 33 situations à risques étudiées dansles éditions du Baromètre IRSN, celles qui enregistrent lesplus fortes variations concernent les risques industriels. Leschiffres évoluent de 7 à 10 points par rapport à octobre 2011 :le risque est perçu comme moins élevé, plus de confiance estaccordée aux autorités dans leurs actions de protection et lacrédibilité des informations diffusées est plus grande.élevés. Ce taux record peut s’expliquer par la parution enseptembre 2012 d’une étude menée en France à l’universitéde Caen qui affirme que la consommation de maïs OGMde la firme Monsanto provoque des effets dommageablespour la santé. Tout comme pour les pesticides, leur présenceéventuelle dans leur alimentation et leur impact sur lesécosystèmes inquiètent les Français.La crise économique n’a pas détourné leur attention deces sujets sensibles, et elle les a relativisés à court terme.C’est ce qu’illustrent les questions sur le débat nationalsur la transition énergétique dans les recommandationsà venir à l’issue de ce débat. Les Français souhaitent voirpris en compte prioritairement l’impact climatique etenvironnemental (43 %), juste après les risques d’accidentsgraves (47%). Les aspects économiques comme le coûtde revient de l’énergie, la garantie d’approvisionnementet l’indépendance énergétique ainsi que la maîtrise de laconsommation d’énergie sont nettement moins cités (un peuplus de 20 %).Cette évolution sensible concerne les activités nucléairescomme les autres risques (les installations et les déchetschimiques, les incinérateurs de déchets ménagers). Lesacteurs de la gestion des risques pourraient y voir unereconnaissance de leurs efforts faits en matière de préventionet d’information sur ces risques. Le caractère global de cerésultat doit amener à rester prudent et s’interroger : faut-ily voir une relation de cause à effet avec la crise économiquequi conduit les Français à penser d’abord l’industrie entermes d’emploi plutôt que de risques ?Les retombées radioactivesen France de l’accident deTchernobylLes centrales nucléairesLes installations chimiquesLes déchets radioactifsLe transport des matièresdangereusesLes déchets chimiquesLes incinérateurs de déchetsménagersLes maladiesprofessionnellesRisqueélevé-10-10-8-7-7-8-6-2% de « non »sur la confianceLecture du tableau : Entre 2011 et 2012, les centrales nucléaires sont perçus à risquemoins élevés (-10 points), 7 points en moins pour dire qu’ils n’ont pas confianceet autant pour dire que la vérité n’est pas dite, soit un un total de 24 points.-10-7-7-10-6-7-5-6% de « non »sur la crédibilité-5-7-7-4-7-4-7-6Gain en valeurabsolue2524222120191814BAROMÈTRE IRSN 201367