Baromètre IRSN 2013 - La perception des risques et de la sécurité ...

BAROMÈTRE IRSN 2013 RÉSULTATS D’ENSEMBLE PARTIE 4 ZOOM SUR LE DOMAINE NUCLÉAIRE 4.1 LE RISQUE NUCLÉAIREDeux propositions continuent à échapper à l’impact de l’accident de Fukushima-DaiichiEn octobre 2011, 48 % des Français, comme avant l’accidentde Fukushima-Daiichi, pensaient que la santé deceux qui vivent à proximité des installations nucléairesétait moins bonne (contre seulement 23 % qui exprimaientune position contraire). En octobre 2012, ils sont légèrementmoins nombreux à le penser : 43 % (27 % pour lecontraire). Il en allait tout autrement lors de la survenuedes événements du Tricastin en 2008. Ils avaient été nettementplus nombreux juste après les incidents : 53 % contre40 % l’année précédente.Les Français gardent en mémoire l’accident de Fukushima-DaiichiToutes les autres questions enregistrent des évolutions suiteà l’accident de Fukushima-Daiichi posées dans l’enquête.——« L’accident de Tchernobyl et de Fukushima » reste l’argumentmajeur contre le nucléaire pour 40 % des personnesinterrogées (42 % en 2011). Comme l’an passé,sont cités loin devant le manque de transparence (18 %en 2012, 20 % en 2011) et les déchets (20 % en 2012 et19 % en 2011, contre 30 % en 2010) ;——les Français continuent à traduire leur crainte en répondantmajoritairement aux items suivants : « La radioactivitédes centrales nucléaires provoquera des cancers »Autre élément de stabilité après l’accident de Fukushimapour la proposition « Autour des installations nucléaires lesproduits agricoles sont aussi bons qu’ailleurs » (environ 18 %d’adhésion jusqu’en octobre 2011). Cette année, ils sont plusnombreux (24 %) à le penser (48 % ne le pensent pas, contre58 % en 2008, année où cette proposition avait été émise pourla première fois).Ces deux propositions sont les rares à ne pas subir d’évolutionsmarquant une augmentation des opinions négatives surles activités nucléaires suite à l’accident de Fukushima-Daiichi.Toutes les mesures pour renforcer la sûreté des sites nucléaires sont plébiscitées par le publicComme l’an passé, les 6 mesures proposées pour renforcer lasûreté des sites nucléaires sont très bien accueillies : 88 % dessondés sont d’accord avec la proposition « Les responsablesde sites nucléaires doivent protéger leurs installations de tousles risques, même ceux jugés très improbables » (90 % en2011). Plus de 80 % les jugent « prioritaires » ou « importantesmais pas prioritaires ». Quatre d’entre elles remportent plusde 95 % de réponses :——multiplier les inspections dans les installations nucléairespar les services de contrôle ;(65 % d’accord en 2012, 71 % en 2011) et « Les sitesnucléaires peuvent provoquer une contamination desnappes phréatiques » (65 %, 67 %). Ils enregistraientdes hausses respectives de 10 et 8 points par rapport à2010, ce qui constituait leur plus haut score. Cette annéeencore, c’est leur deuxième plus haut score.Par ailleurs, on constate cette année que la vulnérabilité desinstallations nucléaires comme argument contre le nucléairecontinue depuis 2007 à être de plus en plus cité : + 6 points(14 % en 2007, 20 % en 2012). C’est le seul indicateur quiatteint son plus haut niveau cette année.——développer la recherche pour améliorer la sûreté desréacteurs nucléaires existants ;——améliorer la sûreté des installations en prenant davantageen compte le facteur humain et l’organisation dutravail ;——améliorer la capacité de la France à gérer une éventuellecrise nucléaire.Les deux autres mesures proposées en remportent légèrementmoins, avec un score respectivement autour de 90 %et 80 % :——renforcer les moyens favorisant la vigilance et la participationcitoyenne, mesure considérée légèrement moinsprioritaire que l’an passé ;——développer la recherche pour mettre au point une nouvellegénération de réacteurs nucléaires.D’autres questions liées à l’industrie nucléaire subissentencore cette année des évolutions notables qui ne sont pasvraisemblablement dues à l’accident de Fukushima-Daiichi.Tableau récapitulatif des questions de cette partie ayant évolué après les incidentsdu Tricastin de l’été 2008 et/ou l’accident de Fukushima-Daiichi en 2011QUESTIONS AYANT ÉVOLUÉ APRÈS TRICASTIN ET FUKUSHIMA-DAIICHIAu palmarès des activités industrielles ou technologiques,les centrales nucléaires sont plus citées comme risquantde provoquer une catastrophe en France.L’accident nucléaire est plus cité comme argument contrele nucléaire.QUESTIONS AYANT ÉVOLUÉ UNIQUEMENT APRÈS TRICASTINAutour des installations nucléaires, les habitants sont en aussibonne santé qu’ailleurs. (moins d’adhésion)QUESTIONS AYANT ÉVOLUÉ UNIQUEMENT APRÈS FUKUSHIMA-DAIICHILa radioactivité des centrales nucléaires provoquera des cancers.(plus d’adhésion)Les sites nucléaires peuvent provoquer une contamination desnappes phréatiques. (plus d’adhésion, question sans antérioritéavant les événements du Tricastin)QUESTIONS N’AYANT ÉVOLUÉ NI APRÈS SOCATRI NI APRÈS FUKUSHIMA-DAIICHISi, malgré toutes les précautions, un accident survenait dansune centrale nucléaire, il pourrait avoir des conséquences très graves.Les inquiétudes sur des sujets économiques et sociaux dues àla crise et/ou à l’érosion de l’enjeu environnemental font quel’argument d’absence d’émission de gaz carbonique pourdéfendre la filière continue cette année à diminuer. Aprèsavoir progressé dans l’opinion jusqu’en 2009 avec 28 % decitations, ils chutent à 21 % en 2010, 17 % l’an passé et 14 %cette année. Cette baisse de points sur l’argument « énergieverte » bénéficie à l’indépendance énergétique, qui reste dansl’opinion l’argument le plus favorable au nucléaire et au coûtdu kilowattheure.Toutes les précautions sont prises pour assurer un très haut niveaude sûreté dans les centrales nucléaires françaises. (moins d’adhésion)Autour des installations nucléaires, les produits agricoles sont aussibons qu’ailleurs. (1 re passation en 2008 avec le taux de réponsespositives le plus bas)La vulnérabilité des installations nucléaires est plus citée commeargument contre le nucléaire.BAROMÈTRE IRSN 2013122123