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Survenue de un ou plusieurs cas de gale. Conduite à tenir (HCSP ...

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Les vésicules perlées se présentent comme <strong>de</strong>s vésiculo-pustules cutanées localisées dans lesterritoires <strong>de</strong> prédilection <strong>de</strong> la <strong>gale</strong>.Le nodule scabieux se présente comme <strong>un</strong> nodule <strong>de</strong> 5 à 10 mm <strong>de</strong> diamètre, <strong>de</strong> c<strong>ou</strong>leurr<strong>ou</strong>ge-br<strong>un</strong> cuivré et infiltré à la palpation. Quand il se localise à la région génitale, on parleimproprement <strong>de</strong> « chancre scabieux ». L’évolution vers la régression est longue, allant jusqu'à<strong>plusieurs</strong> mois après la guérison <strong>de</strong> la scabiose. Il s'agit d'<strong>un</strong>e réaction d'hypersensibilité <strong>de</strong>type granulome à <strong>de</strong>s antigènes persistants <strong>de</strong> sarcoptes morts.4.2 - Gale hyperkératosiqueLa <strong>gale</strong> hyperkératosique (croûteuse) (crusted scabies), anciennement dénommée <strong>gale</strong>norvégienne, avait initialement été décrite au c<strong>ou</strong>rs du mongolisme (syndrome <strong>de</strong> Down). Elleest maintenant plutôt observée en <strong>cas</strong> d’imm<strong>un</strong>odépression (infection par le VIH, traitementimm<strong>un</strong>osuppresseur) et <strong>de</strong> pathologies neurologiques rendant la perception du pruritimpossible. Elle peut aussi être rencontrée en association avec l’infection à HTLV1 (humanT-cell lymphoma virus) <strong>ou</strong> elle témoignerait plutôt sur ce terrain d’<strong>un</strong>e évolution vers <strong>un</strong> ATL(« Acute T leukemia/lymphoma ») [72]. Et elle est répandue chez les aborigènes australiens[73].Cette <strong>gale</strong> généralisée se manifeste par <strong>un</strong>e érythro<strong>de</strong>rmie prurigineuse et squamo-croûteuse(« hyperkératosique »). Une atteinte du visage est fréquente. La prolifération parasitaire estconsidérable, avec <strong>plusieurs</strong> centaines <strong>de</strong> sarcoptes par squames. Il a été tr<strong>ou</strong>vé, en 1893,chez <strong>un</strong> patient américain <strong>un</strong>e moyenne <strong>de</strong> 942 œufs par cm 2 <strong>de</strong> squames et <strong>de</strong> 270 sarcoptesadultes <strong>ou</strong> immatures par cm 2 <strong>de</strong> squames ; l’auteur estimait ainsi qu’<strong>un</strong> tel patient p<strong>ou</strong>vaitporter environ 7 millions d’œufs et 2 millions <strong>de</strong> sarcoptes [74]. Une telle quantité <strong>de</strong> parasites,s<strong>ou</strong>s t<strong>ou</strong>tes ses formes, est responsable d'<strong>un</strong>e contagion extrême (R 0 > 10) et <strong>de</strong> difficultésthérapeutiques.4.3 - Gale localiséeCe sont <strong>de</strong>s formes exceptionnelles se présentant s<strong>ou</strong>s la forme d’<strong>un</strong>e atteinte palmaire <strong>ou</strong>lantaire <strong>un</strong>ilatérale hyperkératosique (aspect farineux) <strong>ou</strong> du cuir chevelu (comme les cils ets<strong>ou</strong>rcils). Au niveau du cuir chevelu, la <strong>gale</strong> mime <strong>un</strong> psoriasis <strong>ou</strong> <strong>un</strong>e <strong>de</strong>rmite séborrhéiqueparticulièrement profuse.4.4 - Formes selon l'âgeChez le n<strong>ou</strong>rrisson, le prurit se traduit initialement par <strong>un</strong>e agitation, puis surviennent les lésions<strong>de</strong> grattage. Il existe certaines particularités : les lésions vésiculeuses pustuleuses sonttypiquement localisées aux régions palmoplantaires et les nodules scabieux sont plus volontierslocalisés aux régions inguinogénitales et aux creux axillaires.Chez le sujet âgé, le diagnostic est s<strong>ou</strong>vent tardif car le prurit a <strong>de</strong> nombreuses causes et ests<strong>ou</strong>vent considéré comme « sénile ». De plus la présentation clinique est volontiers atypique,avec <strong>un</strong>e atteinte du dos plus fréquente <strong>ou</strong> <strong>de</strong>s formes bulleuses, mimant <strong>un</strong>e pemphigoï<strong>de</strong>bulleuse [75]. Dans <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> retraite, c’est parfois l’apparition <strong>de</strong> <strong>cas</strong> chez le personnelsoignant qui révèle <strong>un</strong>e épidémie.Haut Conseil <strong>de</strong> la santé publique 20

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