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Survenue de un ou plusieurs cas de gale. Conduite à tenir (HCSP ...

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5 - Diagnostic positif <strong>de</strong> la <strong>gale</strong>En pratique le diagnostic <strong>de</strong> <strong>gale</strong> comm<strong>un</strong>e est s<strong>ou</strong>vent clinique mais il faut enc<strong>ou</strong>rager saconfirmation microscopique par <strong>un</strong> examen <strong>de</strong>rmatoscopique <strong>ou</strong> parasitologique. Les étu<strong>de</strong>sayant évalué la sensibilité et la spécificité <strong>de</strong>s différentes techniques sont résumées dans letableau 2 [1, 78]. Le diagnostic <strong>de</strong> <strong>gale</strong> profuse et hyperkératosique (cr<strong>ou</strong>teuse) doit êtreparasitologique.5.1 - Diagnostic cliniqueDans les formes comm<strong>un</strong>es, le diagnostic est, essentiellement clinique : interrogatoire à larecherche d’<strong>un</strong> contage et <strong>de</strong> <strong>cas</strong> dans l’ent<strong>ou</strong>rage (le caractère conjugal <strong>ou</strong> familial est trèsévocateur), prurit à recru<strong>de</strong>scence nocturne et localisations caractéristiques <strong>de</strong>s lésionscutanées (au mieux, lésions vésiculeuses, voire sillons).Une étu<strong>de</strong> réalisée en milieu rural au Mali, où la prévalence <strong>de</strong> la <strong>gale</strong> est très élevée (13 %), amontré <strong>un</strong>e très bonne sensibilité (96,2 %) et spécificité (98 %) du diagnostic clinique reposantsur la présence d’<strong>un</strong> prurit diffus et <strong>de</strong> lésions cutanées visibles à <strong>de</strong>ux topographies différentes[79]. Mais <strong>de</strong> tels résultats sont difficilement extrapolables, en termes <strong>de</strong> valeur prédictivepositive, en France où la prévalence <strong>de</strong> la <strong>gale</strong> est beauc<strong>ou</strong>p plus faible.Le traitement d’épreuve à visée diagnostique doit être évité. Il peut cependant être justifié <strong>de</strong>traiter <strong>un</strong>e <strong>gale</strong> en présence <strong>de</strong> symptômes classiques, <strong>de</strong> lésions caractéristiques etd'éléments <strong>de</strong> contexte épidémiologique, même en l’absence <strong>de</strong> confirmation parasitologique.5.2 - Diagnostic microscopiqueCertaines techniques relèvent d’<strong>un</strong> examen biologique pratiqué dans <strong>un</strong> laboratoire spécialisé.D’autres relèvent du cabinet <strong>de</strong> <strong>de</strong>rmatologie.5.2.1 - Prélèvement parasitologique avec examen au microscopeLa confirmation diagnostique par prélèvement parasitologique doit être, au mieux, réalisée<strong>de</strong>vant t<strong>ou</strong>te suspicion clinique <strong>de</strong> <strong>gale</strong>, si les conditions logistiques le permettent. En <strong>cas</strong> <strong>de</strong><strong>gale</strong> hyperkératosique <strong>ou</strong> <strong>de</strong> <strong>gale</strong> profuse, et en <strong>cas</strong> d’épidémie en collectivité, il estindispensable, <strong>de</strong> prélever le <strong>cas</strong> in<strong>de</strong>x (<strong>ou</strong>, à défaut, les <strong>cas</strong> les plus anciens si non traités) afind’avoir <strong>un</strong>e confirmation parasitologique.Le prélèvement parasitologique permet <strong>de</strong> visualiser le sarcopte, les œufs, les larves et/<strong>ou</strong> lesscybales (excréments) par l’examen au microscope du produit <strong>de</strong> grattage <strong>de</strong>s lésionsspécifiques [80]. Il faut se m<strong>un</strong>ir d’<strong>un</strong>e lame <strong>de</strong> verre, d’<strong>un</strong>e g<strong>ou</strong>tte <strong>de</strong> vaseline liqui<strong>de</strong> et d’<strong>un</strong>scalpel <strong>ou</strong> d’<strong>un</strong> vaccinostyle. La recherche <strong>de</strong>s sillons se fait au niveau <strong>de</strong>s espacesinterdigitaux et <strong>de</strong>s poignets, <strong>de</strong>s papules péri ombilicales, mammelonaires (p<strong>ou</strong>r la femmeadulte), t<strong>ou</strong>tes lésions du gland (chez l’homme), et <strong>de</strong>s régions palmoplantaires chez le petitenfant. Il faut pratiquer ensuite <strong>un</strong> grattage profond <strong>de</strong> la vésicule « perlée » située au b<strong>ou</strong>t dusillon <strong>ou</strong> <strong>de</strong> la lésion afin <strong>de</strong> déposer <strong>un</strong> maximum <strong>de</strong> cellules épithéliales dans la g<strong>ou</strong>tted’agents éclaircissant (type potasse <strong>ou</strong> lactophénol) sur la lame. Cette technique est« opérateur-dépendante », « temps dépendante » et elle manque <strong>de</strong> sensibilité dans la <strong>gale</strong>comm<strong>un</strong>e, en raison du nombre peu élevé <strong>de</strong> sarcoptes [1]. La sensibilité augmente avec lenombre <strong>de</strong> sites testés et si l’examen est répété dans le temps [1]. Ainsi <strong>un</strong>e moyenne <strong>de</strong> trois àsix prélèvements par patient doit être réalisée avant <strong>de</strong> rendre <strong>un</strong> résultat parasitologiquenégatif. La spécificité est en revanche excellente, rendant cette technique intéressante dans les<strong>gale</strong>s atypiques. La négativité du prélèvement parasitologique n’élimine pas le diagnostic <strong>de</strong><strong>gale</strong> car la sensibilité <strong>de</strong> cette technique est faible [78] (Tableau 2).Haut Conseil <strong>de</strong> la santé publique 22

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