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Demande de renouvellement (2007-2010) - Cesbio

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Deux modèles hydrologiques distribués ont été mis en oeuvre.Le premier modèle résulte du couplage du modèle hydrologique TOPMODEL avec le schéma <strong>de</strong>surface ISBA. TOPMODEL (TOPography based hydrological MODEL) a été originellement conçupar Beven et Kirby en 1979 pour décrire l’hydrologie <strong>de</strong> petits bassins versants écossais. TOPMODELse propose <strong>de</strong> décrire <strong>de</strong>s phénomènes hydrologiques ciblés à partir d’un nombre limité <strong>de</strong> paramètreset moyennant le respect <strong>de</strong>s hypothèses simplificatrices suivantes :• le régime hydrique est à l’équilibre pendant le pas <strong>de</strong> temps,• la pluie est considérée comme uniforme sur le bassin versant (recharge uniforme), du moinsdans la version utilisée,• le gradient hydraulique est parallèle à la pente localement,• la conductivité hydraulique à saturation suit une décroissance exponentielle avec la profon<strong>de</strong>ur.ISBA, modèle vertical (version 2 couches <strong>de</strong> sol), et TOPMODEL, modèle <strong>de</strong> transferts latéraux,ont été couplés pour représenter la dynamique d’un bassin versant. Chacun a sa spécificité etreprésente <strong>de</strong> façon partielle une réalité du cycle hydrologique sur un bassin. L’intérêt du couplage, est<strong>de</strong> représenter le contenu en eau du sol grâce à ISBA en particulier au moment où débutent lesépiso<strong>de</strong>s pluvieux et <strong>de</strong> gérer le ruissellement et l’infiltration sur le bassin grâce à TOPMODEL. Lecouplage ISBA/TOPMODEL a été réalisé par Jennifer Pellenq au cours <strong>de</strong> sa thèse (1999-2002) etcompte 32 paramètres à renseigner.Le second modèle hydrologique utilisé est SWAT (Soil Water Assessment Tool, Arnold et al.,1994). SWAT permet <strong>de</strong> prédire les effets <strong>de</strong> changements d’occupation <strong>de</strong>s sols sur l’eau, lessédiments et les composés chimiques. C’est un modèle à base physique, semi-distribué car tous lesprocessus sont calculés à l’échelle d’une unité hydrologique <strong>de</strong> référence (HRU) définie comme uneportion <strong>de</strong> sous bassin ayant une combinaison sol-couverture-gestion unique. Pour déterminer lessorties <strong>de</strong> chaque sous bassin, les calculs faits sur chacune <strong>de</strong>s HRU sont sommés ou pondérés (lesHRU sont indépendantes : elles n’interagissent pas entre elles). SWAT intègre <strong>de</strong>s modules simplesdécrivant l’évapotranspiration, la croissance <strong>de</strong> la végétation, et les transferts <strong>de</strong> matière.5.6.1 Simulation <strong>de</strong> l’hydrologie du bassin versant d’AuradéLes écoulements sur un sous-bassin versant ont été simulés (Siva<strong>de</strong>, 2002) à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxmodèles, ISBATOP et SWAT, forcés pas <strong>de</strong>s données météorologiques acquises localement par leCESBIO en 1999. En outre, l’occupation du sol a été introduite dans SWAT, ce qui n’est pas le caspour ISBATOP qui discrétise l’espace selon un indice <strong>de</strong> similitu<strong>de</strong> hydrologique. Notons que la priseen compte <strong>de</strong> l’occupation <strong>de</strong>s sols améliore notablement l’efficience <strong>de</strong> SWAT, évaluée sur lesdébits, par rapport à une simulation supposant une occupation <strong>de</strong>s sols uniforme.La Figure 51 présente les simulations <strong>de</strong> débit obtenues avec chaque modèle. Les principauxenseignements <strong>de</strong> cette comparaison sont les suivants. Les <strong>de</strong>ux modèles sous-estiment les débits, etSWAT tend à surestimer les crues, en particulier leur durée. L’essentiel du débit est constitué dansISBATOP par le drainage latéral <strong>de</strong> sub-surface, la contribution du ruissellement <strong>de</strong> surface au débit àl’exutoire est beaucoup plus réduite. La même configuration se retrouve pour le modèle SWAT mais àla différence notable que les flux profonds, à dynamique plus lente, contribuent au débit <strong>de</strong> base aucours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> estivale. Ceci traduit une différence importante entre SWAT et ISBATOP, ce<strong>de</strong>rnier ne prenant pas en compte les flux profonds participants au débit <strong>de</strong> base. Ainsi à la mi-juin onatteint la limite du modèle ISBATOP car les pluies sont faibles, le ruissellement sur surfacescontributives et le drainage latéral sont réduits, d’où l’annulation du débit simulé par ISBATOP tandisque SWAT maintient un débit <strong>de</strong> base à l’exutoire.Il semble donc qu’ISBATOP convienne à la simulation <strong>de</strong>s débits <strong>de</strong> crue mais ne soit pas bienadapté aux régions où le stress hydrique est important. SWAT paraît <strong>de</strong> plus mieux adapté à la prise encompte <strong>de</strong> l’occupation <strong>de</strong>s sols, et au couplage avec <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> végétation et <strong>de</strong>s schémas <strong>de</strong>surface.107

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