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Demande de renouvellement (2007-2010) - Cesbio

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forte variabilité temporelle existe, sans doute, <strong>de</strong>puis les temps historiques et l’on sait, d’après certainsdocuments et récits anciens, que la région a périodiquement connu <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s déficitaires, ponctuéesd’années <strong>de</strong> sécheresse intense, suivies <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s à pluviométrie excé<strong>de</strong>ntaire (e.g. Nicholson, 2001).En réponse à cette variabilité <strong>de</strong>s précipitations, le fonctionnement et la dynamique <strong>de</strong> la végétationnaturelle sont aussi soumis à <strong>de</strong> fortes fluctuations interannuelles et décennales. Ainsi, la pério<strong>de</strong> sècheque connaît le Sahel <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong>s années 60 s’est accompagnée d’une réduction généralisée <strong>de</strong>l’activité végétale estimée en terme <strong>de</strong> Productivité Primaire Nette (PPN). Cette diminution <strong>de</strong> la PPNa été détectée à la fois par les mesures in situ et par les observations délivrées par les satellitesd’observation <strong>de</strong> la terre comme NOAA/AVHRR (e.g. Tucker et al., 1991). Des années très sèchescomme 1984, au cours <strong>de</strong>squelles le couvert végétal herbacé ne s’est pratiquement pas développé, setraduisent sur les images NDVI par une anomalie fortement négative (e.g. Anyamba & Tucker, 2005).L’inverse est aussi observé pour <strong>de</strong>s années particulièrement humi<strong>de</strong>s comme 1994. La très fortevariabilité interannuelle <strong>de</strong> la PPN observée, caractéristique intrinsèque du domaine sahélien, masquecependant la tendances sur le long terme. Il faut pour cela découpler les effets ponctuels dus à uneaugmentation <strong>de</strong>s précipitations <strong>de</strong>s effets sur le long terme liés aux propriétés <strong>de</strong>s milieux. Pourtant,l’analyse <strong>de</strong>s séries <strong>de</strong> données NOAA/AVHRR/NDVI, acquises <strong>de</strong>puis 1981, révèle une amélioration<strong>de</strong> la situation <strong>de</strong>puis le milieu <strong>de</strong>s années 90, <strong>de</strong> sorte que l’on a pu parler <strong>de</strong> ‘reverdissement’ duSahel. Cette tendance positive est à mettre en rapport avec la remontée <strong>de</strong>s cumuls pluviométriquesannuels au niveau <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’ouest (Nicholson, 2005). Toutefois, certains auteurs montrent quel’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> cette tendance ne peut pas être expliquée par la seule remontée <strong>de</strong>s précipitations(Olsson et al., 2005) et invoquent d’autres causes liées à l’action anthropique (meilleure utilisation <strong>de</strong>sterres, apports d’engrais aux cultures, etc). Cette hypothèse peut être avancée pour la zone sahélienneagro-pastorale, mais ne tient pas pour la zone pastorale qui nous intéresse, pour laquelle la pressionanthropique reste faible dans l’ensemble.Par ailleurs, certaines étu<strong>de</strong>s ont montré que l’interprétation <strong>de</strong>s données les plus anciennes <strong>de</strong> lasérie NOAA/AVHRR, est confronté à <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> la mesure (dérives d’orbites nonmaîtrisées, problèmes d’étalonnage, imprécision <strong>de</strong> la géolocalisation, absence <strong>de</strong> correctionsatmosphériques,…), <strong>de</strong> sorte qu’il reste toujours délicat d’extraire une tendance à long terme.Concernant l’évolution <strong>de</strong>s zones boréales, par exemple, <strong>de</strong>s conclusions contradictoires ont pu êtretirées à partir du même jeu <strong>de</strong> données (Myneni et al.,1997 ; Gutman, 1999).L’objectif <strong>de</strong> ce thème est d’étudier la réponse <strong>de</strong>s surfaces sahéliennes à la variabilité climatique(précipitations principalement) interannuelle et décennale. Comme indiqué précé<strong>de</strong>mment, l’accent estmis sur la zone pastorale sahélienne soumise à un forçage principalement climatique, mais unecomparaison sera faite avec la zone agro-pastorale du Niger pour laquelle <strong>de</strong> longues séries <strong>de</strong> mesures<strong>de</strong> terrain sont aussi disponibles. Cette comparaison permettra d’analyser et <strong>de</strong> découpleréventuellement les effets climatiques <strong>de</strong>s effets anthropiques. Pour cela, les travaux s’articulerontautour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux volets :1. Documentation <strong>de</strong> la variabilité interannuelle et décennale <strong>de</strong>s indicateurs du fonctionnement et<strong>de</strong> la dynamique <strong>de</strong>s surfaces, principalement <strong>de</strong> la composante végétation.2. Interprétation <strong>de</strong> cette variabilité en liaison avec la variabilité climatique.3.2.1 Documentation <strong>de</strong> la réponse <strong>de</strong>s surfaces sahéliennes à la variabilité climatiqueLa documentation <strong>de</strong> la réponse <strong>de</strong>s surfaces sahéliennes à la variabilité <strong>de</strong>s précipitations seraabordée à la fois par le biais <strong>de</strong>s (longues) séries temporelles <strong>de</strong> données satellites et <strong>de</strong>s séries <strong>de</strong>mesures <strong>de</strong> terrain disponibles et acquises dans le cadre <strong>de</strong> ce projet. L’accent sera mis sur le suivi <strong>de</strong>la PPN et <strong>de</strong>s variables associées du couvert végétal (LAI, fPAR, fCover) qui seront utilisées commetraceur du fonctionnement <strong>de</strong>s surfaces. En particulier, la PPN c’est-à-dire l’accumulation <strong>de</strong> biomassedans le temps est un indicateur du fonctionnement <strong>de</strong>s surfaces qui résulte <strong>de</strong> l’interaction entre d’unepart le forçage climatique et d’autre part l’hydrologie, les sols et le couvert végétal (e.g. Prince, 2002).264

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