Demande de renouvellement (2007-2010) - Cesbio

La modélisation hydrologique a été réalisée avec le modèle SWAT. Le modèle est contraint par :les données météorologiques (données SAFRAN 1997-2002, fournies par Météo France), une carted'occupation des sols (image SPOT de février 1998), un modèle numérique de terrain à la résolutionde 100m. Le bassin de la Hyse n’étant pas jaugé, les résultats ci-après sont présentés en relatif parrapport à la situation actuelle de l’occupation des sols.Plusieurs simulations ont été effectuées.-Tout d’abord, l’état actuel d’occupation du sol a été défini grâce aux enquêtes et à l'imageriesatellitaire. Une rotation biennale blé-tournesol est majoritairement pratiquée sur le bassinversant. L'ensemble des surfaces cultivées couvre 93 % de la surface du bassin versant, 6% estboisée et 1% du bassin est urbanisé.-Dans un deuxième temps, des scénarios de pratiques culturales ont été intégrés aux simulations :tout d’abord la mise en place de cultures intermédiaires, l’avoine, d’août à février, afin de nepas laisser le sol à nu l’hiver. Ensuite, la mise en place de rotations sur 5 ans combinées auxcultures intermédiaires a été testée.-Enfin, un cas d’école a été modélisé sur l'ensemble du bassin: le sol est entièrement occupé soitpar de la forêt (30 % de la surface du bassin, correspondant aux altitudes supérieures à 250m),soit par de la prairie (69 % du bassin).La Figure 52 indique que la mise en place de cultures intermédiaires l’hiver, d’août à mars, influesur le ruissellement, surtout de surface (diminution de 13%) et sur l’érosion (réduction de 36% dutransport de sédiments). Le débit, l’évapotranspiration et l’humidité du sol ne varient pas, enmoyennes annuelles ou mensuelles. En effet, l’implantation de cultures intermédiaires ne modifie pasfondamentalement la structure et la profondeur du sol, elles permettent seulement de ne pas laisser lesol à nu l’hiver.variation (en% de l'état actuel)30025020015010050Forêt-prairieurbanisation*2,5cultures intermédiairesrotations sur 5 ansétat actuel0ruissellement desurfaceruissellement desubsurfacecontribution del'aquifèredébit à l'exutoire humidité du sol évapotranspiration transport desédimentsparamètresFigure 52 : variation des paramètres hydrologiques en fonction de l’occupation du sol sur le bassinversant de La Hyse : moyennes annuelles sur 5 ansL’allongement des rotations sur 5 ans avec la combinaison de cultures intermédiaires, c’est à direl’implantation d’une culture différente tous les ans pendant 5 ans sans laisser le sol à nu l’hiverpermettrait, d’après le modèle, de réduire le ruissellement de surface de 17%. Le débit,l’évapotranspiration et l’humidité du sol ne changent pas pour les mêmes raisons que citéesprécédemment pour les cultures intermédiaires. L’érosion ne serait diminuée que de 4%. Tout dépenden fait des cultures choisies dans la rotation. En effet, chaque espèce a des caractéristiques foliairesdifférentes. Or, plus la surface foliaire est élevée, plus la pluie est interceptée avant d’atteindre le sol.Or, ce paramètre est plus faible pour le colza et le pois, ce qui explique la faible baisse de l’érosion.109