Demande de renouvellement (2007-2010) - Cesbio

Bilan de l’Equipe 3Modélisation de la composante biosphérique du cycle hydrologique1. Introduction et contexte généralUne prise de conscience internationale vis à vis du changement climatique et de ses conséquencess’observe depuis les années 80. Les causes et les impacts de ce changement climatique sont l’objet denombreux débats que nous ne chercherons pas ici à introduire. Cependant, l’ensemble descommunautés semble être d’accord sur le fait que les événements extrêmes vont s’accentuer sousl’effet de ce changement climatique. D’où une inquiétude grandissante de l’opinion publique face auximpacts de ces changements sur les ressources naturelles et particulièrement les ressources eneau. Nous assistons à une mobilisation importante autour de la thématique des ressources en eau :dossiers, loi, décrets, programmes sociaux et de recherche fleurissent.C’est dans ce contexte que la communauté scientifique nationale et internationale a mis en placeces dernières années un certain nombre de projets fédérateurs dont l’objectif est d’améliorer lacompréhension et la modélisation du couplage entre les processus hydrologiques et les processusatmosphériques afin de mieux caractériser l’impact des changements naturels et anthropiques sur lecycle hydrologique et les ressources en eau (cf. GEWEX-Rhone, GCIP etc.). Si des progrèssubstantiels ont été réalisés dans la représentation des processus hydrologiques dans les modèlesatmosphériques, la description du rôle de la végétation dans ces modèles reste encore assez simpliste.De même, l’impact de l’hétérogénéité spatiale des paramètres de surface y est décrit d’une façon trèssuccincte (quand il l’est). Enfin, bien que les données de télédétection spatiale offrent l’énormepotentiel de pouvoir suivre en continu et de façon spatialisée les variables de surface, elles ne sont querarement utilisées car les quantités mesurables par satellite et les variables simulées par les modèles desurface ne se correspondent pas directement; de même la résolution spatiale des modèles ne coïncidepas toujours avec celle des données de télédétection. Il importe donc, pour le réalisme des simulationset donc des prévisions de ces modèles, que ces carences soient rapidement comblées.2. Objectifs scientifique de l’équipe 3Les progrès effectués en modélisation hydrologique font apparaître deux besoins qu'il importemaintenant d'aborder: une meilleure prise en compte de la composante végétation (fonctionnement,dynamique et organisation spatiale 3-D) dans les modèles et la spatialisation au moyen des données detélédétection. C’est dans ce contexte que l’Equipe 3 s’est proposée d’apporter des éléments de réponseaux questions suivantes :A- Quel est le degré de complexité requis pour décrire correctement chacun des processus clefscontrôlant le cycle hydrologique?B- De quelle façon, le degré complexité associé à chacun des processus pertinents, varie-t-il enfonction de l’échelle de temps et d’espace à considérer ?C- Quelle stratégie développer afin d’utiliser les données spatiale multi-spectrales et multi-temporellespour renseigner et contraindre les modèles de surface ?Avant d’aborder la partie bilan, il nous semble important de préciser que si les objectifsscientifiques sont définis au sein de l’équipe, leur implémentation s’est faite dans les cadres des 3projets du laboratoire (SUDOUEST, SUDMED, SMOS-AMMA) auxquels participent lesressortissants de l’équipe.55