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Enseigner avec eTwinning

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<strong>Enseigner</strong><strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignants


ÉditeurRédacteursAuteursGestion dugraphisme et destraductionsGraphismeoriginalPAO etimpressionCrédits photosBureau d’assistance européen pour <strong>eTwinning</strong> (BAE)www.etwinning.netEuropean Schoolnet (EUN Partnership AISBL)Rue de Trèves 61 • 1040 Bruxelles • Belgiquewww.eun.org • info@eun.orgChristina Crawley, Anne Gilleran, Donatella Nucci, Santi ScimecaLaurence Altibelli, Julie Ashby, Sari Auramo, Margarida BarbieriFigueiredo, Maria Jesús Bayonas, Alessandra Cannelli, PatrickCarroll, Valentina Cuadrado Marcos, Manuel Díaz Escalera,Tautvydė Daujotytė Mukile, Inge De Cleyn, Nuria de Salvador,Silvije Devald, Maria Doria, Paulien du Fosse, Vincent Dupont, MaryFournari, Maria Georgiadou, Mudrīte Grinberga, Siv Grete Stamnes,Helgi Hólm, Aimi Jõesalu, Catherine Johannes, Ingrid Keller-Russell, Conor Kelly, Christine Kladnik, Angelos Konstantinidis,Anna Krzyżanowska, Justyna Kukulka, Asta Liukaitiene, MarilinaLonigro, Eva Luptáková, Laura Maffei, Corina Mandi, Adriana Maris,Maria Antoinette Magro, Lorena Mihelač, Ayça Oğuz, Irene Pateraki,Ágnes Péter, Marta Pey, Elena Pezzi, Michael Purves, AlessandraRebecchi, Helena Serdoura, Pasi Siltakorpi, Fani Smixioti, JoannaStefańska, Adam Stepinski, Anna Szczepaniak, Michelle Thick,Tautvydė Daujotytė Mukile, Carlos Trincão, Theodor Tsampatzidis,Sandra Underwood, Irina VasilescuChristina Crawley, Gamze KapilarDogstudio (Belgique)Hofi Studio (République tchèque)Dogstudio (version anglaise)ShutterStock, iStockTirage 6230Publié en décembre 2010. Les opinionsexprimées dans cet ouvrage sont celles desauteurs et ne refl ètent pas forcément cellesd’European Schoolnet ou du Bureau d’assistanceeuropéen <strong>eTwinning</strong>. Cet ouvrage estpublié suivant les termes et conditions ducontrat de Paternité 3.0 de Creative Commons(http://creativecommons.org/licenses/by/3.0/). Cette publication a été conçue <strong>avec</strong>le soutien fi nancier du programme Educationet formation tout au long de la vie de l’Unioneuropéenne. Cette publication refl ète lesopinions des auteurs uniquement. La Commissioneuropéenne ne peut être tenue responsablede l’usage éventuel de l’informationprésentée dans l’ouvrage.2


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsPréface 7Androulla VassiliouIntroduction 8L’équipe <strong>eTwinning</strong>Chapitre 1Chapitre 2S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong> 11Introduction Donatella Nucci 11Sandra Underwood 13Catherine Johannes 14Marta Pey 15Maria Antoinette Magro 16Angelos Konstantinidis 17Helgi Hólm 18Michelle Thick 20Maria Doria 21Autvydė Daujotytė Mukile 22Valentina Cuadrado 23Laura Maffei 25Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong> 27Introduction Christina Crawley 27Conor Kelly 28Ayça Oğuz 29Margarida Barbieri Figueiredo 31Marilina Lonigro 32Paulien du Fossé 33Adam Stepinski 35Pasi Siltakorpi 36Corina Mandi 38María Jesús Bayonas 39Elena Pezzi 40Table des matieres3


Chapitre 3Chapitre 4Chapitre 5Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong> 43Introduction Santi Scimeca 43Adriana Maris 44Elena Pezzi 45Silvije Devald 46Nuria de Salvador 48Anna Szcżepaniak 49Ingrid Keller-Russell 50Joanna Stefanska 51Inge De Cleyn 53Patrick Carroll 54Alessandra Cannelli 55Siv Grete Stamnes 56Laura Maffei 57Mes projets <strong>eTwinning</strong> 61Introduction Christina Crawley 61Mudrīte Grinberga 62Julie Ashby 63Asta Liukaitiene 64Aimi Jõesalu 65Ágnes Péter 66Theodor Tsampatzidis 67Laurence Altibelli 69Manuel Díaz Escalera 71Mary Fournari 72Vincent Dupont 73Alessandra Cannelli and Laurence Altibelli 74<strong>eTwinning</strong> et développement professionnel 77Introduction Anne Gilleran 77Irene Pateraki 78Lorena Mihelač 80Maria Georgiadou 81Anna Krzyżanowska 814


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Eva Luptáková 82Christine Kladnik 84Helena Serdoura 85Parolesd’enseignantsChapitre 6<strong>eTwinning</strong> : l’impact personnel 89Introduction Donatella Nucci 89Michael Purves 90Alessandra Rebecchi 92Carlos Trincão 93Sari Auramo 94Fani Smixioti 95Justyna Kukulka 96María Jesús Bayonas 98Irina Vasilescu 99Liste des auteurs 101Table des matieres5


Enseignants <strong>eTwinning</strong> ayant contribué à l’ouvrage ➥


★<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Enseignants <strong>eTwinning</strong>ayant contribué à l’ouvrageParolesd’enseignantsHelgi HólmSiv Grete StamnesSari AuramoPasi SiltakorpiAimi JõesaluSandra UnderwoodPatrick CarrollMichael PurvesMichelle ThickJulie AshbyMudrīte GrinbergaAsta LiukaitieneConnor KellyVincent DupontInge De CleynTautvydė Daujotytė MukilePaulien du FosseIngrid Keller-RussellChristine KladnikAnna KrzyżanowskaJustyna KukulkaJoanna StefańskaAdam StepinskiAnna SzczepaniakEva LuptákováMargarida Barbieri FigueiredoHelena SerdouraCarlos TrincãoLaurence AltibelliCatherine JohannesLorena MihelačLaura MaffeiMaria DoriaAlessandra CannelliMarilina LonigroElena PezziAlessandra RebecchiMaria Jesús BayonasManuel Díaz EscaleraNuria de SalvadorValentina Cuadrado MarcosMarta PeyMaria Antoinette MagroÁgnes PéterSilvije DevaldAdriana MarisCorina MandiIrina VasilescuMary FournariMaria GeorgiadouAngelos KonstantinidisIrene PaterakiFani SmixiotiTheodor TsampatzidisAyça Oğuz


PréfaceAndroulla VassiliouCommissaire européenne chargée de l’éducation, de la culture,du multilinguisme et de la jeunesse<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>C’est un réel plaisir pour moi de vous présenter cet ouvrage fascinant qui rassemble denombreuses expériences <strong>eTwinning</strong> d’enseignants.L’action <strong>eTwinning</strong> a été imaginée dans l’optique de réunir élèves et enseignants de notrecontinent dans un réseau d’écoles qui coopèrent entre elles. Cet objectif est parfaitementconforme à la vision qu’a l’Union européenne de l’éducation, et qui consiste à améliorerla coopération et l’apprentissage mutuel entre les pays européens à tous les niveaux, touten respectant la responsabilité nationale de l’organisation et de la structure des systèmeséducatifs.L’idée se résumait à tirer partie du nombre croissant d’opportunités offertes par les TICen vue d’élargir les horizons des écoles et de permettre de vivre l’Europe sans quitter lasalle de classe. En un clic, élèves et enseignants peuvent travailler <strong>avec</strong> leurs homologuesétrangers et apprendre les uns des autres.<strong>eTwinning</strong>, qui fait désormais partie du programme européen Comenius pour l’enseignementscolaire a certainement dépassé toutes les espérances en termes de taux de participation.Ce résultat est notamment dû à l’approche « ascendante » et à la fl exibilité del’action qui ne défi nissent aucune limite à l’imagination des participants. Mais la raisonprincipale de cet engouement réside dans l’extraordinaire engagement, l’enthousiasme etla créativité de nombreux enseignants, et dans la volonté des élèves d’interagir <strong>avec</strong> leurscamarades européens. <strong>eTwinning</strong> offre aux écoles une infrastructure de coopération, uneassistance et des idées, ainsi que toute une palette d’opportunités pour le développementprofessionnel des enseignants, mais l’action se démarque surtout par ce qu’y apportentles enseignants et les élèves.<strong>eTwinning</strong> est une « success story » européenne, et les enseignants qui ont contribué à cetouvrage en font partie. Je suis sûre que vous apprécierez tout autant que moi de découvrirces expériences enrichissantes.Parolesd’enseignantsPréface7


IntroductionL’équipe <strong>eTwinning</strong>Cet ouvrage résulte d’un effort collectif. Il a été rédigé par les enseignants de plusieurspays européens, qui jouent un rôle actif dans l’action <strong>eTwinning</strong> et souhaitent partagerleur enthousiasme, leurs expériences, mais aussi leurs conseils et leurs mises en gardepar rapport aux obstacles qui ont pu se dresser sur leur chemin. Accompagnés de leursélèves, ils se sont impliqués dans des projets en collaboration <strong>avec</strong> des enseignants etdes élèves d’autres pays européens.Il y a quelques mois, nous avons décidé d’inviter les participants <strong>eTwinning</strong> à nous raconterleur histoire et à devenir les auteurs de cet ouvrage. Nous avons publié, à cet effet,une annonce sur le portail <strong>eTwinning</strong>. En l’espace de quelques jours, nous avons reçudes centaines de réponses. La sélection a été diffi cile et nous avons fi nalement choisi 60enseignants pour faire partie de l’aventure.Pour l’ébauche de ce projet, nous avons créé un Groupe <strong>eTwinning</strong>, nous avons invitétous les intervenants et nous leur avons demandé de choisir l’un des sujets proposés. Ilest rapidement apparu que l’engagement personnel allait prédominer. Les enseignantsont commencé à écrire sur le sujet qu’ils avaient choisi, mais aussi à commenter lescontributions de leurs collègues et à les enrichir. Le Groupe s’est élargi comme jamais etil n’a pas été facile d’élaborer le texte fi nal que vous avez sous les yeux.Les histoires des intervenants sontpersonnelles, mais elles ont toutes unpoint commun. À un moment donné,les enseignants ont découvert <strong>eTwinning</strong>et se sont rendus sur le portailwww.etwinning.net. Ils ont étudié lespossibilités offertes par le programmeet ont ensuite décidé de s’inscrire.Cela leur a permis d’accéder au Tableaude bord <strong>eTwinning</strong> - plate-formesociale qui sert de lieu de rencontrepour les dizaines de milliers d’enseignantseuropéens. Ils y ont fait la connaissance de collègues qui partagent les mêmescentres d’intérêt ou vivent la même situation professionnelle - qu’il s’agisse de l’âge desélèves, des disciplines enseignées ou encore de la langue de communication. Très souvent,c’est également par le biais du Tableau de bord <strong>eTwinning</strong> qu’ils rencontrent les8


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>partenaires <strong>avec</strong> lesquels ils discutent de leurs idées de projets coopératifs et les mettenten place. En inscrivant leurs projets, ils accèdent à leur propre Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> -environnement coopératif sécurisé dans lequel ils peuvent mener leurs activités de projet<strong>avec</strong> les élèves, via toute la gamme d’outils TIC mise à leur disposition.Ces enseignants sont tous convaincus que les projets <strong>eTwinning</strong> ont généré des situationsd’apprentissage riches et authentiques auprès de leurs élèves. Ils ont énormément contribuéà accroître leur motivation et leur ouverture d’esprit, en améliorant leurs compétencesen communication et en travail d’équipe, et en les sensibilisant à la tolérance culturelle etaux différences.Les auteurs font également mention de l’importance d’<strong>eTwinning</strong> pour leur propre apprentissage,leur motivation et leur développement professionnel. La plupart d’entre euxn’étaient pas des experts en informatique, mais grâce à leurs activités sur <strong>eTwinning</strong> ilsont acquis une certaine confi ance en l’utilisation pédagogique des TIC. Ils ont découvertd’autres approches pédagogiques et stratégies d’enseignement, et ont eu la chance detravailler au sein d’équipes pluridisciplinaires. Ils ont également très souvent amélioré leurscompétences linguistiques.Une partie de leur apprentissage s’est faite lors de formations <strong>eTwinning</strong>, comme les événementsd’apprentissage, les ateliers de développement professionnel, et les formationsen ligne et séminaires nationaux. Mais ils ont surtout tiré parti de l’interaction <strong>avec</strong> leurscollègues et de la lutte contre les obstacles rencontrés tout au long des projets. Le Tableaude bord <strong>eTwinning</strong> offre également de nombreux moyens de contacter d’autres participantsà <strong>eTwinning</strong> afi n de discuter de sujets d’intérêt commun (par exemple, les chats,les Salles des profs et les Groupes <strong>eTwinning</strong>). Pour les auteurs, il ne fait aucun doutequ’<strong>eTwinning</strong> est devenu un réseau de développement professionnel.Mais laissons plutôt la parole aux enseignants. Dans les chapitres suivants, ils reviennentsur les raisons de leur implication dans l’action <strong>eTwinning</strong> (Chapitre 1), la mise en pratique(Chapitre 2), leur expérience de la communauté <strong>eTwinning</strong> (Chapitre 3) et lesprojets qu’ils ont créés (Chapitre 4). Puis, ils expliquent en quoi <strong>eTwinning</strong> a contribuéà leur développement professionnel (Chapitre 5) et présentent l’impact personnelde leur engagement dans <strong>eTwinning</strong> (Chapitre 6).Parolesd’enseignantsIntroduction9


Chapitre 1S’iS’impliquer dans<strong>eTwinning</strong><strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsIntroductionDonatella NucciBureau d’assistance européen <strong>eTwinning</strong><strong>eTwinning</strong> a été offi ciellement lancé en janvier 2005 lors d’une grande conférence àBruxelles. Trois cents enseignants étaient présents : cela paraît beaucoup, mais fi nalementsi peu en comparaison du nombre total d’enseignants en Europe, ou même dumillier d’enseignants qui ont depuis rejoint <strong>eTwinning</strong>. À cette époque, l’une des prioritésdes Bureaux d’assistance nationaux (BAN) et du Bureau d’assistance européen (BAE)consistait à faire connaître cette action auprès des enseignants et des écoles. Tous lesBAN organisaient des séminaires à travers leur pays, publiaient des articles sur leur siteWeb et promouvaient <strong>eTwinning</strong> de diverses manières. Le succès a été au rendez-vous,et de nombreux enseignants expliquent avoir entendu parler d’<strong>eTwinning</strong> grâce aux communiquésoffi ciels, aux sessions de formation et à d’autres initiatives mises en œuvre auniveau national et européen. Lorsqu’<strong>eTwinning</strong> a fusionné <strong>avec</strong> le programme Comeniusen 2007, beaucoup d’enseignants y ont vu un excellent moyen de poursuivre leur coopération<strong>avec</strong> leurs écoles partenaires, autrement vouée à une fi n certaine.Toutefois, de nombreux enseignants avouent avoir découvert <strong>eTwinning</strong> par euxmêmes,presque « par accident », en cherchant des informations sur Internet ouquelque chose qu’ils ne pouvaient peut-être même pas défi nir. Heureux hasard ? «Le hasard ne favorise que les esprits préparés * ». Beaucoup d’enseignants ont en faittrouvé <strong>eTwinning</strong> en cherchant activement des moyens de transformer leur vie professionnelle,vis-à-vis de leurs élèves, de leurs méthodes d’enseignement ou de laprésentation du contenu du programme scolaire : ils avaient soif d’innovation. Certainsn’ont pas immédiatement adopté <strong>eTwinning</strong>, mais ils sont revenus sur leur décisionquelques mois ou quelques années plus tard, lorsqu’ils se sont sentis prêts à tirer lemeilleur parti de l’action.* Louis Pasteur, chimiste et microbiologiste français du XIXe siècleChapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>11


Malgré toutes leurs différences etleurs histoires personnelles, les enseignants<strong>eTwinning</strong> semblent partagerle même avis : la rencontre dedifférentes cultures dans différenteslangues représente une expérienceenrichissante pour leurs élèves etpour eux-mêmes. Les professeursde langues voient <strong>eTwinning</strong> commeun moyen effi cace d’enseigner leslangues étrangères modernes, carl’action offre un contexte de communicationréel, notamment pour lesélèves issus de milieux défavorisés ou vivant dans des régions reculées, qui ont moinsd’occasions d’établir des contacts <strong>avec</strong> des interlocuteurs de langue différente. <strong>eTwinning</strong>permet aussi d’élargir l’horizon de l’enseignement d’autres matières, de l’histoire àla biologie.De nombreux enseignants ont décidé de s’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>, car c’était un excellentmoyen de se développer professionnellement. Pour eux, il n’est pas question des’épuiser dans un projet unique. Au contraire, ils aspirent à des améliorations successives.Ils s’appliquent <strong>avec</strong> enthousiasme à acquérir de nouvelles compétences, testerdifférentes possibilités dans <strong>eTwinning</strong>, et participer de plus en plus à la vie d’une communautéd’enseignants ayant le même état d’esprit.Les participants à <strong>eTwinning</strong> sont généralement étonnés de découvrir, derrière le panneau« Inscrivez-vous à <strong>eTwinning</strong> », une communauté d’enseignants qui partagent despréoccupations similaires. Les premiers pas dans la communauté peuvent être hésitants,et ce pour diverses raisons (mauvaise période de l’année, mauvaises dispositions,etc.), mais personne n’est là pour vous pénaliser. C’est même plutôt l’inverse ! SandraUnderwood, notre première intervenante, explique comment elle en a fait la découverte :12


Sandra Underwood<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcoleVillePaysLSA Technology & Perfoming Arts CollegeLytham St AnnesRoyaume-UniÀ l’époque, je surfais sur le Web pour donner un nouveau souffle à mon enseignement,car les écoles britanniques connaissaient une période difficile. C’est ainsi quej’ai découvert le site Web <strong>eTwinning</strong>. J’étais stupéfaite par le nombre d’enseignantseuropéens inscrits et à la recherche de projets. J’y voyais une excellente occasionde travailler <strong>avec</strong> des personnes ayant le même état d’esprit et de motiver les élèves.Je dois admettre que ce n’était pas facile de se lancer, et ma première tentatives’est soldée par un échec, sans doute dû au calendrier : le projet a démarré enjuillet, ce qui correspond à la fin de l’année scolaire au Royaume-Uni, tandis quedans beaucoup de pays européens, l’année scolaire débute en août.Mais je ne me suis pas découragée et je me suis de nouveau intéressée à <strong>eTwinning</strong>,lorsque j’ai reçu, quelques mois plus tard, une invitation à un séminaire decontact à Cologne. Je me suis inscrite <strong>avec</strong> empressement, j’ai attendu et macandidature a été acceptée pour un séminaire en décembre 2009.Même dans mes rêves les plus fous je n’aurais jamais imaginé les répercussions dece séminaire sur mes élèves et mon développement professionnel. Ce week-end enAllemagne fut une expérience très positive, car j’ai pu rencontrer des enseignantsmotivés et enthousiastes à l’idée de se lancer dans de nouveaux projets. Mon équipe,qui incluait deux écoles allemandes, une école turque et une école galloise, a décidéde créer un projet qui s’étalerait sur deux trimestres, de janvier à juillet. Dès le débutdu projet, intitulé Welcome to my World, nous avons communiqué via la messagerieélectronique, notre blog et l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> : plus de 160 élèves ontainsi échangé des courriers et ont discuté en ligne. Je suis sûre qu’ils seraient tousd’accord pour dire que la coordination et l’organisation de ce projet ont nécessitéde gros efforts, mais que la réussite a été totale. Mes élèves ont beaucoup appréciécette expérience et je compte bien la recommencer. Les liens que j’ai établis <strong>avec</strong>eux sont le résultat d’une implication exceptionnelle de leur part et j’en ai tiré de moncôté une grande satisfaction en matière d’enseignement et d’apprentissage.Au début, j’ai un peu hésité à m’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>, surtout en raison de lacharge de travail potentielle et la crainte de ne pas voir mes efforts reconnus. Maisj’avais tort, car mon chef d’établissement a été enthousiasmé par l’idée d’un par-Chapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>13


tenariat <strong>avec</strong> d’autres écoles à l’échelle locale et internationale. L’un des objectifsde l’école consistait à approfondir les connaissances culturelles, sociales et économiquesde nos élèves afin de les aider à devenir des citoyens du monde.Mes efforts ont été reconnus, car j’ai été nommée coordinatrice des liaisons scolaires.Je suis aujourd’hui responsable des liens nationaux et internationaux, et dudéveloppement de la dimension internationale de l’école.Mon enseignement n’a pas beaucoup changé, mais il s’est amélioré grâce aux nouvellesconnaissances tirées de mes expériences et de mes formations. J’ai davantageconfiance en mon enseignement et je me sens récompensée par l’intérêt queles élèves accordent aux opportunités de partenariat. Les élèves ont récemment étéappelés à participer à un atelier qui leur était destiné, et le nombre incroyable d’élèvesvolontaires montre bien leur envie de découvrir le quotidien d’autres personnes.Je suis certaine que les élèves peuvent apprendre beaucoup en dehors de la sallede classe. Mon expérience <strong>eTwinning</strong> me mènera sans aucun doute vers d’autrespartenariats en ligne ou par le biais de voyages organisés dans les universités pourmontrer aux élèves les avantages et les métiers liés à l’apprentissage d’une langueétrangère. Dans mon école, l’apprentissage d’une langue étrangère devient facultatifdès l’âge de 14 ans et je suis persuadée que les élèves se sentiraient davantageimpliqués s’ils pouvaient rencontrer des élèves étrangers et leur parler par courrierélectronique ou en ligne : cela leur permettrait d’utiliser leurs compétences linguistiqueset de faire découvrir leur culture. Et ils choisiraient peut-être alors les languesétrangères comme option principale, au lieu d’en abandonner l’apprentissage.En 2005, il n’y avait pas autant d’exemples de projets et d’activités <strong>eTwinning</strong> qu’aujourd’hui,mais certains enseignants ont immédiatement perçu la valeur d’<strong>eTwinning</strong> dans l’enseignementdes langues étrangères, car cette action offre aux élèves une mobilité virtuelle et un contexte réeld’apprentissage des langues sans aucuns frais, ce qui permet d’effacer les fractures sociales.Catherine JohannesÉcoleVillePaysLycée Hilaire de ChardonnetChalon Sur SaôneFranceEn 2005, une circulaire a été diffusée dans le lycée. Elle nous invitait à participer à l’action<strong>eTwinning</strong> et à établir un partenariat <strong>avec</strong> une école européenne. L’idée était un14


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>peu confuse, mais après en avoir discuté <strong>avec</strong> ma collègue qui était professeur d’anglais,nous avons décidé de monter un projet au début de l’année scolaire 2005-2006.J’enseigne dans la section technologique de mon lycée, un petit établissement deprovince, les élèves manquent généralement de motivation. On leur a souvent ditqu’ils n’étaient pas doués pour les langues, et c’est tout ! Bien évidemment, cen’est pas vrai. De plus, ces élèves sont souvent issus de milieux défavorisés et leursparents n’ont pas les moyens de leur offrir des séjours à l’étranger.Nous nous sommes dit qu’un projet pouvait être une bonne source de motivation,pour eux comme pour nous, en conférant une certaine utilité à l’apprentissage deslangues étrangères et aux TIC. Ce projet pouvait aussi gommer les barrières entreles différentes disciplines (anglais et TIC). Enfin et surtout, ce voyage virtuel necoûterait rien et tout le monde pourrait y prendre part.Parolesd’enseignants<strong>eTwinning</strong> ne peut être la solution à tous les problèmes rencontrés en classe par lesenseignants, surtout lorsqu’il s’agit de motiver les élèves. Mais le soutien des enseignantspartenaires, du Bureau d’assistance national et des autres personnes rencontrées dansle cadre d’un projet <strong>eTwinning</strong> peut faciliter la résolution de ces problèmes, car les enseignantsne sont plus isolés, comme nous l’explique Marta Pey.Marta PeyÉcoleVillePaysInstitut Jaume CallisVicEspagneTout a commencé un jour d’octobre 2007. J’ai vu une publicité sur une formation<strong>eTwinning</strong> offerte par le ministère espagnol de l’Éducation. En quoi l’action<strong>eTwinning</strong> consistait-elle ? La première partie de la formation était un peu théorique,mais la deuxième partie était bien plus ancrée dans la réalité. Je devaistrouver un binôme, ce que j’ai fait en moins de 10 minutes. Alessandra P. deMonfalcone (Italie du nord) m’a en effet proposé de participer à son projet. Nousavions les mêmes critères : objectifs, âge de nos élèves (16-17 ans). J’ai dû medécider rapidement. Est-ce que je voulais vraiment m’impliquer dans ce projet ?Est-ce que cela valait le coup ? Mes élèves s’impliqueraient-ils ? Je savais qu’ilsn’étaient pas très travailleurs et que leur niveau en anglais laissait à désirer…Après réflexion, j’ai décidé de rejoindre cette « communauté européenne ».Chapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>15


Comme je l’avais imaginé, ce sont les élèves qui ont posé le plus de problèmes.Ils se sont montrés très enthousiastes au départ, mais lorsqu’ils ont découvertqu’il fallait travailler dur, c’est devenu une autre histoire… Les choses ne sepassaient pas bien, alors j’ai décidé d’accorder plus de temps au projet enclasse et je l’ai intégré au programme. Je me suis souvent sentie frustrée, etj’ai même parfois failli tout abandonner, <strong>eTwinning</strong> et le reste… Mais les lienssolides que j’avais tissés <strong>avec</strong> Alessandra m’ont permis de garder la tête horsde l’eau, tout comme l’aide du BAN de Madrid et de Núria de Salvador à Barcelone.J’étais convaincue qu’<strong>eTwinning</strong> représentait un merveilleux outil pourmon enseignement et l’apprentissage de mes élèves.L’implication dans <strong>eTwinning</strong> peut commencer par un engagement très restreint : un projetsimple <strong>avec</strong> un seul partenaire pendant quelques mois. Seul « danger » réel : une foisqu’un enseignant se lance dans <strong>eTwinning</strong>, il peut vouloir s’engager toujours davantage,comme Maria Antoinette, notre prochaine intervenante qui, cinq ans après son premierprojet, comptabilise non moins de 15 projets et des partenaires dans de nombreux pays.Maria Antoinette MagroÉcoleVillePaysSt Gorg Preca Primary School CHamrunMalteAu lancement d’<strong>eTwinning</strong> en 2005, tous les chefs d’établissement des îles maltaisesont pris part à un séminaire. De retour dans notre établissement, notre directeurnous a transmis toutes les informations qu’il avait recueillies et j’ai immédiatementdécidé de m’inscrire, sachant à peine ce que cela impliquait. Et depuis,je n’ai plus jamais regardé en arrière, et mon enthousiasme et ma passion pour<strong>eTwinning</strong> semblent grandir d’année en année.Dès mon inscription, je me suis retrouvée dans la section Recherche de partenairesdu portail <strong>eTwinning</strong> et un instituteur écossais m’a contactée. Nous avonsdécidé de mettre sur pied un projet simple <strong>avec</strong> nos élèves respectifs, intituléChildren from Other Lands. Les enfants s’envoyaient des messages électroniqueset nous échangions des présentations PowerPoint ainsi que des photos afin denous présenter et de présenter notre école.16


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>À la fin de l’année scolaire, mes élèves et moi-même étions d’accord : c’était unréel plaisir de travailler ensemble, comme une famille. Nous avions appris tellementde choses de nos amis étrangers que nous voulions réitérer l’expériencel’année suivante. Et c’est ce que nous avons fait. Au cours des cinq premièresannées d’<strong>eTwinning</strong>, j’ai participé à 15 projets <strong>avec</strong> des pays, comme l’Écosse,la Pologne, la Norvège, la Slovaquie et la France. Chaque projet s’est toujoursparfaitement intégré dans le programme national et le calendrier scolaire. Rienn’a été fait en dehors du programme,mais les connaissancesont été acquises de manière plusstimulante, ce que les enfantsont beaucoup apprécié et qui leurpermettra sans doute de mieux sesouvenir de ce qu’ils ont appris.En l’absence de projets, on devaitrevenir à la méthode classique siennuyante.Parolesd’enseignantsLes technologies de l’information et de la communication (TIC) sont certainement trèsimportantes, mais elles ne représentent pas le noyau central d’<strong>eTwinning</strong>. L’aspect interdisciplinaireet la coopération horizontale (parmi les enseignants de la même école et <strong>avec</strong>les enseignants d’autres pays) et verticale (entre enseignants et élèves) sont bien plusessentiels, comme nous l’explique Angelos.Angelos KonstantinidisÉcoleVillePaysSecondary Sport SchoolDramaGrèceJ’ai eu la chance de participer au premier séminaire en ligne de l’action <strong>eTwinning</strong>organisé en Grèce, en 2008. Ce séminaire, intitulé Interdisciplinary projectsand <strong>eTwinning</strong> action, était dirigé par trois ambassadeurs grecs.Je l’ai découvert par le biais du bulletin d’information <strong>eTwinning</strong> et j’ai demandéà y participer par simple curiosité. Bien sûr, cette question m’intéressait, mais jeChapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>17


dois admettre que je n’étais pas un adepte des projets interdisciplinaires. À cetteépoque, je pensais que je pouvais encourager les élèves à participer simplementen leur enseignant des connaissances sur le sujet, et pour ma part il s’agissaitdes TIC. En effet, mes élèves étaient intéressés en cours, mais je n’étais passatisfait des résultats. De temps à autre, des élèves m’interrogeaient sur l’utilitéde certaines parties du programme, et me posaient des questions du type « Monsieur,à quoi va nous servir cette compétence ou d’apprendre cela ? ». Inutile dedire que ces questions me mettaient mal à l’aise… J’ai alors réfléchi aux théoriesimplicites du programme scolaire…Le séminaire en ligne consacré aux projets interdisciplinaires était idéal pourapprofondir mes théories. J’ai réalisé que le modèle pédagogique dominant suivipar la plupart des formateurs est obsolète, mais également inefficace. Les méthodesd’enseignement centrées sur la formation intellectuelle et cognitive ontété sérieusement remises en question et c’est un modèle de travail coopératif quipermet le développement de personnalités accomplies. Les TIC jouent sans aucundoute un rôle essentiel dans cette évolution. Après ce séminaire, ma visionde l’enseignement a complètement changé : il ne s’agit plus simplement d’enseignerles TIC, mais d’enseigner par le biais des TIC. Cette nouvelle perspectiveme fascine et je cherche résolument à obtenir un développement personnel plusapprofondi dans ce domaine.Comme nous l’avons déjà dit, le concept de coopération n’est pas nouveau pour de nombreuxenseignants européens, car ces derniers ont déjà pu participer aux partenariatsComenius mis en place il y a plusieurs années. Mais d’après notre prochain intervenant,<strong>eTwinning</strong> offre une nouvelle dimension très riche pour les activités de partenariat Comenius.Helgi HólmÉcoleVillePaysI Stóru-VogaskóliVogarIslandeDébut 2007, mon école est devenue coordinatrice d’un projet Comenius de troisans intitulé The World Around Us, et j’y ai pris part peu après. J’ai tout de suitetrouvé ce type de travail intéressant et éducatif. Des écoles de cinq autres pays18


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>(Norvège, Belgique, Angleterre, République tchèque et France) y participaient.Le projet était consacré à des histoires et des jeux pour les plus jeunes élèves.L’anglais a été choisi comme langue de communication : mon école a donc ajoutél’anglais au programme de CP (6 ans) et a continué à l’enseigner par la suite. Ilétait alors évident que des projets de ce type pouvaient avoir un impact à courtet à long terme sur les écoles participantes. En travaillant sur ce projet, j’ai commencéà voir et à apprendre des choses que je pensais utiliser dans mon travailde professeur d’informatique.Dans notre projet Comenius,le travail était axé sur les plusjeunes élèves, mais je travaillais<strong>avec</strong> presque tous les élèves del’école (de 6 à 16 ans) en salleinformatique, et j’ai commencé àchercher des moyens d’impliquerdavantage d’élèves dans différentsprojets. Grâce à l’agenceislandaise Comenius, j’ai entenduparler d’<strong>eTwinning</strong> et je me suisinscrit en août 2007. J’étais stupéfaitd’apprendre qu’en si peu detemps, des milliers d’enseignantseuropéens avaient rejoint l’action <strong>eTwinning</strong> et commencé toutes sortes de projetspassionnants. J’ai suggéré quelques idées sur le site Web <strong>eTwinning</strong> et j’aicommencé assez vite à échanger <strong>avec</strong> d’autres enseignants.Parolesd’enseignantsDe nombreux enseignants, bien qu’attirés par une participation à un projet européen,écartent cette idée, car les exigences du programme scolaire sont si lourdes qu’ils n’ontpas vraiment le temps de faire autre chose. La clé de la réussite, comme nous l’expliqueMichelle, consiste à intégrer le projet dans le programme scolaire, ce qui ajoute une dimensioneuropéenne au travail entrepris. Ses élèves y ont également trouvé une utilitépour les inscriptions à l’université…Chapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>19


Michelle ThickÉcoleVillePaysKing Edward VI CollegeNuneatonRoyaume-UniMon implication personnelle dans <strong>eTwinning</strong> est due à mon vif intérêt pour l’enseignementinternational, après des années de vie et d’enseignement en Amériquedu Nord et en Europe. Mon établissement a participé à un projet Comeniuset j’étais l’un des membres du personnel volontaires pour sa planification. J’aiassisté à une réunion régionale pour les nouveaux projets Comenius et c’est ainsique j’ai découvert <strong>eTwinning</strong>. Cela me semblait un excellent moyen de développerla compréhension culturelle des élèves : j’ai donc commencé à réfléchir àune manière de l’intégrer dans mon enseignement. Bien que de nombreux enseignantsde terminale soient conscients que nous disposons de très peu de tempspour préparer les élèves aux examens, j’étais sûre qu’il était possible d’utiliserefficacement l’action <strong>eTwinning</strong> en classe. En tant qu’historienne, j’étais aussirésolue à prouver à mes élèves que l’histoire ne parle pas que de morts. C’estune étude vivante et dynamique qui permet de découvrir les causes et les conséquencesd’événements bien au-delà des pages d’un manuel scolaire.Au final, j’ai tenté de monter un projet <strong>avec</strong> ma classe d’histoire ancienne, quireposait directement sur les connaissances à acquérir pour les examens et j’airecherché une école grecque pour établir un partenariat. J’ai obtenu de très bonsrésultats via le site Web <strong>eTwinning</strong> et j’ai rapidement trouvé une école partenaire.Mes élèves étaient très enthousiastes à l’idée de faire plus ample connaissance<strong>avec</strong> leurs camarades étrangers. Nous avons donc réalisé deux projets ensembleet j’espère en monter un troisième très rapidement !<strong>eTwinning</strong> m’a ouvert un univers d’opportunités totalement nouvelles. J’ai pudévelopper mes compétences en coopérant <strong>avec</strong> mes collègues européens, aucours de projets en ligne ou d’ateliers de développement professionnel, et mesélèves ont aussi beaucoup appris de leurs camarades étrangers. Ils ont approfondileurs connaissances de la culture et de la vie des Grecs, et ont été particulièrementchoqués de découvrir que l’un de nos partenaires potentiels avait dûse retirer d’un projet à cause de la grève des élèves !Le deuxième projet consistait en une coentreprise proposée par le British Councilet la BBC sur le programme History of the World in 1000 Objects. Bien que les20


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>élèves (et moi-même !) ayons dû travailler en dehors des heures de cours, cesderniers ont été récompensés par la publication de leur travail et de celui desécoles partenaires sur le site de la BBC. Cette expérience a passionné les élèveset leur a également fourni des sujets à aborder pour leurs candidatures à l’université.J’espère que cela leur permettra de se démarquer des autres !Par la suite, mon chef d’établissement m’a demandé de présenter l’impactd’<strong>eTwinning</strong> à l’ensemble du personnel, non seulement pour améliorer l’imagede mon travail et de celui de mes élèves, mais aussi pour encourager les autresenseignants à se lancer dans l’aventure. De plus, on m’a demandé de faire partiedes ambassadeurs <strong>eTwinning</strong>, ce qui, je l’espère, m’ouvrira de nouvelles portes,ainsi qu’à mes élèves. Je voudrais souligner le fait qu’<strong>eTwinning</strong> ne s’adressepas qu’aux petites classes, mais aussi aux jeunes de 16 ou 18 ans : il suffit justede faire preuve de créativité !Vous n’avez pas besoin d’être un expert des TIC pour vous lancer dans <strong>eTwinning</strong>.Demandez à quelqu’un de vous montrer comment créer une adresse électronique sivous n’en avez pas déjà une… et le reste suivra.Parolesd’enseignantsMaria DoriaÉcoleVillePaysLiceo Classico “G. Galilei”,Monopoli (BA)ItalieAu départ, je voulais participer à <strong>eTwinning</strong>, car je recherchais une école partenairepour organiser un échange d’élèves : l’école dans laquelle je travaillaisdepuis 18 ans a toujours été intéressée par ce genre d’expériences. Et je croyaisfermement qu’<strong>eTwinning</strong> pouvait nous apporter bien plus ! J’ai réalisé qu’un partenariatne se limitait pas à la rencontre d’adolescents pour améliorer les compétenceslinguistiques.Mon premier projet, The United Colours of Europe, mené <strong>avec</strong> Irena (Pologne), étaitcentré sur cette approche. Irina a été ma première partenaire et elle est aujourd’huiune réelle amie, toujours prête et enthousiaste à l’idée de travailler et d’échanger.J’ai beaucoup travaillé sur ces idées. Parfois, je ne me sentais pas à ma place,car je faisais des erreurs, surtout dues à mes lacunes en vidéo, fichiers audio,Chapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>21


photo, utilisation de FlashMeeting, etc. Le portail <strong>eTwinning</strong> m’apparaissaitcomme « une contrée inconnue » que je devais explorer pas à pas. Aujourd’hui, jepeux dire que je dois toutes mes connaissances en TIC (pas si nombreuses queça, finalement) à <strong>eTwinning</strong>. Lorsque j’ai participé à un atelier de développementprofessionnel à Sintra, j’ai reçu une bonne dose d’enthousiasme. Cet atelier étaitconsacré aux technologies mobiles appliquées à l’enseignement. Jusqu’alors,je n’avais utilisé mon téléphone portable que pour envoyer et recevoir des SMS,prendre parfois des photos et faire sonner le réveil !À Sintra, j’ai découvert un monde insoupçonné, peuplé de smartphones, Winr-RAR, Google Earth et Komposer. J’ai été étonnée par leur application à l’enseignementet aux activités de projet. Je me suis exercée et je les ai utilisés par la suite. *À la fin de mon premier projet, lorsque j’ai fait le bilan des résultats et des commentairesdes élèves, j’ai commencé à réaliser qu’<strong>eTwinning</strong> pouvait être bienplus qu’un projet supplémentaire et que je pouvais l’intégrer entièrement à monenseignement. <strong>eTwinning</strong> pouvait donc être un sujet transversal. Depuis lors,<strong>eTwinning</strong> constitue l’outil le plus flexible de mon enseignement et permet à mesélèves et à moi-même d’apprendre, de faire des progrès, de nous amuser et denous faire des amis.Tautvydė est une enseignante lituanienne qui travaille dans l’une des écoles européennesde Bruxelles. Elle pense qu’<strong>eTwinning</strong> permet d’unir ses élèves et elle-même à d’autresEuropéens.Tautvydė Daujotytė MukileÉcoleVillePaysÉcole Européenne Bruxelles IIWoluweBelgiqueLorsque, en mars 2010, j’ai découvert <strong>eTwinning</strong>, j’ai eu l’impression de découvrirun monde immense, rempli de nouvelles possibilités, de découvertes séduisanteset de promesses. Je me disais que c’était comme faire boire de l’eau à unpoisson, comme le dit un vieux proverbe lituanien.* Pour en savoir plus, cliquez sur : http://www.youtube.com/watch?v=ykSzIyJ2LOE&feature=player_embedded#22


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Depuis ma première rencontre <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>, j’avais hâte de commencer. Jedois reconnaître qu’en tant que participante à <strong>eTwinning</strong>, je suis totalement autodidacte.Cela prouve la simplicité du site Web <strong>eTwinning</strong> si vous voulez vraimenttenter l’aventure.Le soir où j’ai lancé mon idée de projet, j’ai pu ressentir l’accueil incroyablementchaleureux de mes collègues étrangers qui ont commencé à me soutenir etétaient prêts à travailler <strong>avec</strong> moi. Après quelque temps, j’ai moi-même été invitéeà participer à un autre projet très intéressant. Et voilà comment tout a commencé.Mon premier projet <strong>eTwinning</strong> s’intitulait Phrases and Sayings – Unitedin Different Ways to See the World. Grâce aux 10 membres de l’équipe et à leursélèves, nous avons exploré un univers fantastique d’expressions et de proverbes: cela nous a permis de mieux connaître les langues étrangères, mais aussi notrelangue maternelle.Mes projets sont liés à ma discipline d’enseignement : je m’intéresse aux projetslinguistiques et culturels, car j’enseigne le lituanien. Je suis sûre qu’au XXIesiècle, même une langue maternelle ne peut plus être enseignée de manière isolée.Je travaille dans une école internationale, mais <strong>eTwinning</strong> m’aide à rassemblerde nombreuses langues européennes pendant mes cours. C’est vraiment ceque j’aime dans <strong>eTwinning</strong> : peu importe l’endroit où vous travaillez, vous êtestoujours au cœur de l’Europe.Parolesd’enseignantsNous allons terminer ce chapitre par une petite leçon d’histoire des activités ayant conduità la création d’<strong>eTwinning</strong> et du portail, et qui montre que depuis le début, <strong>eTwinning</strong> étaitune « initiative ascendante » dirigée par les besoins des enseignants souhaitant coopérersur le Web.Valentina CuadradoÉcoleVillePaysIES Alonso de MadrigalÁvilaEspagneLors d’un projet pilote OASIS (Open Architecture and Schools in Society) en 2002,j’ai dû trouver des partenaires afin de terminer l’expérience par une activité decoopération. Comme l’une des activités de notre programme scolaire consistait àChapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>23


participer au Printemps de l’Europe, j’ai contacté une collègue chargée à l’époquede la section Espagnol. Elle m’a aidée à trouver des partenaires et nous avons publiénotre premier magazine à l’adresse suivante : http://ejournal.eduprojects.net/Museo10/index.php. J’ai depuis coopéré <strong>avec</strong> les mêmes partenaires de Pologneet de Roumanie sur d’autres projets pour <strong>eTwinning</strong> et Comenius.Ma collègue espagnole m’a plus tard suggéré de participer à un groupe de discussionafin de rassembler les opinions, les besoins et les attentes des enseignantsconcernant un nouveau site coopératif. J’ai bien sûr accepté : c’était la premièrefois dans ma vie professionnelle que l’on me demandait mon avis et que l’on avaitbesoin de mon expérience dans l’enseignement. J’étais ravie de cette opportunité.Mais je ne voulais pas uniquement faire part de mes propres réponses : j’ai donclancé un appel aux volontaires dans toute l’école. Les collègues du projet OASISainsi qu’un petit groupe de personnes m’ont rejoints et nous avons discuté de nosopinions. Dans un sens, cela nous permettait d’évaluer nos méthodes et nos résultats.Ce site coopératif allait devenir le portail <strong>eTwinning</strong>.Au lancement d’<strong>eTwinning</strong>, nous avons facilement créé notre premier projet, intituléNature and Human Activity, car nous savions déjà comment nous voulionstravailler. Nous avons convaincu la direction de l’école de l’importance de la coopération,de la participation et de la construction des connaissances dans lespartenariats. L’implication active des élèves et des enseignants constitue l’unedes forces motrices de l’école et permet d’offrir des activités interdisciplinaires,des voyages, des travaux d’équipe, une meilleure participation et l’idée globale del’école. Mon implication précoce dans <strong>eTwinning</strong> s’est traduite par un changementdans mon école et dans ma vie professionnelle, cela nous a également montréune nouvelle voie d’apprentissage et nous a offert trois prix nationaux - ce qui esttoujours bon à prendre.Quelques « règles d’or » pour commencer. Laura Maffei nous présente les six pointsqu’elle aurait aimé connaître dès le début.24


Laura Maffei<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcoleVillePaysArnolfo di CambioColle di Val d’ElsaItalie1. INTRODUCTION: lorsque vous vous inscrivez, ne supposez pas que vousvous souviendrez de votre nom d’utilisateur et de votre mot de passe, carce ne sera pas le cas. Notez-les quelque part. (Annexe au point 1 : précisezà votre collègue/vos amis/votre famille l’adresse électronique que vous avezutilisée. Lorsque vous oublierez où vous avez noté vos données de connexion– car vous l’oublierez, vous saurez au moins comment obtenir un nouveau motde passe.)2. PORTES COULISSANTES : vous venez de vous inscrire, et vous êtes toutexcité à l’idée de découvrir ce nouvel univers lorsque – oups – à votre premièretentative, vous recevez un message d’erreur étrange. Demandez de l’aide,mais si aucun expert n’est en vue, utilisez l’astuce des natifs numériques :réinitialisez.3. PIÈCE DE SÛRETÉ : après avoir procédé à la réinitialisation, vous essayezde vous connecter, mais la plate-forme ne semble pas fonctionner. Cela peutarriver. Avant de téléphoner à votre BAN/ministère de l’Éducation/grand patron,patientez un peu et réessayez.4. UNE PERSONNE SANS VISAGE : avant tout, ajoutez une photo dansvotre profil. Personne n’aime parler à une ombre.5. TROUVER LA BONNE PERSONNE : lorsque vous recherchez le partenaireidéal, souvenez-vous que la communauté <strong>eTwinning</strong> ressemble à lavraie vie : si vous ne contactez personne, personne ne vous contactera. Inversement,après avoir écrit 100 messages, attendez-vous à passer votre tempslibre à répondre à vos 100 partenaires potentiels. Établissez des priorités.6. VOIE SANS ISSUE : vous pensez avoir trouvé le collaborateur idéal. Etpourtant, s’il travaille dans une école primaire, il ne peut pas travailler survotre projet de fission nucléaire. Définissez des objectifs raisonnables pourvos élèves, vos partenaires et vous-même afin d’éviter toute déception.Chapitre 1 : S’impliquer dans <strong>eTwinning</strong>25


Chapitre 2MMise en pratiqued’<strong>eTwinning</strong><strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsIntroductionChristina Crawley,Bureau d’assistance européen pour <strong>eTwinning</strong>Il n’est jamais simple de changer ses méthodes d’enseignement et d’apprentissage. L’apprentissagepeut être aussi simple ou aussi complexe que vous le souhaitez. Toutefois,plonger dans l’inconnu à la recherche d’inspiration et d’innovation, c’est déjà un exploit.Tous les participants à <strong>eTwinning</strong> ont d’abord eu l’envie de faire « quelque chose dedifférent ». Qu’il s’agisse de trouver de nouvelles stratégies d’enseignement ou d’ajouterune dimension internationale à la classe, les participants <strong>eTwinning</strong> sont des enseignantscourageux qui souhaitent relever de nouveaux défi s, notamment dans le domaine de lacoopération. <strong>Enseigner</strong> vous-même dans votre classe, c’est une chose. Mais que sepasse-t-il <strong>avec</strong> une autre classe et un autre enseignant ?Le chapitre suivant rassemble les récits des débuts de plusieurs participants <strong>eTwinning</strong>.Ils expliquent comment ils ont intégré leur projet dans leurs cours, les diffi cultés qu’ils ontrencontrées, ce qui a été étonnamment facile et les suites de leur découverte d’<strong>eTwinning</strong>.Quel meilleur point de départ qu’une idée simple ? Conor explique comment il a pu, <strong>avec</strong>ses partenaires et ses élèves, transformer une idée simple en aventure parfaitement adaptéeau programme scolaire.Chapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>27


Conor KellyÉcoleVillePaysMoyle Park CollegeDublinIrlandeMes débuts ? Tout a commencé en septembre 2009 <strong>avec</strong> une idée : faire un filmà partir d’un poème. Cette idée a germé, jusqu’à aboutir à un projet dans lequeldes élèves de toute l’Europe réaliseraient des films à partir de poèmes et réagiraientsur les poèmes choisis ainsi que sur les films des autres participants.J’ai d’abord publié mon idée dans la section Recherche de partenaires du portail<strong>eTwinning</strong> et j’ai attendu une réponse. Cinq enseignants issus de trois pays différentsm’ont contacté et le projet a vu le jour.J’ai acquis de nouvelles compétences dans la réalisation de films numériques,l’édition numérique et l’enregistrement audio, et je me suis aussi amélioré enconception Web, réseaux informatiques et correction d’épreuves. Les enseignantsimpliqués dans le projet ont partagé leurs connaissances et du matérielvidéo a été envoyé sur DVD pour modification et chargement sur la plate-formeYouTube, qui a finalement accueilli six de nos films.Alors que l’objectif final consistait à réaliser six courts métrages, l’objectif pédagogiqueétait de sensibiliser les élèves à la poésie d’une manière nouvelle et coopérative.Autorisés à choisir les poèmes mis en scène, à commenter les différents poèmeset à partager leurs commentaires sur l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> et sur le site Web duprojet, les élèves ont pu découvrir comment leurs camarades voyaient la poésie.Mon seul grand regret est que les élèves n’aient pas coopéré davantage. Bien queje les aie inscrits sur l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>, ils n’ont pas pu l’utiliser. J’ai trouvécet outil trop restrictif et j’ai donc décidé de créer un site Web propre au projet,car un site Web classique peut traiter les matériels requis de manière attrayante etaccessible. Je l’ai utilisé pour coordonner les travaux des différentes écoles.Il a été facile d’impliquer les autres enseignants de l’école, car un film représenteune entreprise coopérative. J’ai été très soutenu dans mon école ! Certainsenseignants ont accepté de jouer et d’autres ont aidé à choisir la distribution etle décor. Les professeurs d’arts plastiques m’ont aidé à créer les accessoires. Etle principal ainsi que le principal adjoint ont réorganisé mon emploi du temps et28


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>celui des élèves afin de permettrele tournage du film, etc.Nous avons été ravis d’apprendreque le site avait remporté un prixTIC important, le prix Junior Spider,récompensant le meilleursite Web éducatif en Irlande. Uneécole roumaine a aussi créé unsite bilingue pour son film et letenait à jour tout au long du projet.La poésie revêt un rôle important dans le programme scolaire anglais que j’enseigne.En fournissant des traductions de tous les poèmes choisis et en regardantet en commentant les films réalisés par leurs camarades européens, lesélèves ont découvert une nouvelle approche de la poésie.Web SitesLe site Web irlandais est disponible sur : http://www.iol.ie/~kellyc/film.htmLe site Web roumain est disponible sur : http://strongteam.lispanciu.ro/index.htmlParolesd’enseignantsLorsqu’il est question du concept sous-tendant l’implication dans un travail de classecoopératif, Ayça évoque l’importance de la compréhension des besoins des élèves pourl’utilisation des technologies actuelles.★Ayça OğuzÉcoleVillePaysHasan Kağnıcı İlköğretim OkuluBağcılar/İstanbulTurquie<strong>eTwinning</strong> est un « océan pédagogique ». Les jeunes s’intéressent beaucoup àInternet, qui peut être source de révélations et d’inspiration, ou au contraire lesplonger dans une masse d’informations inutiles et les laisser dans le flou. En tantqu’enseignants, nous devons être précis et directs lorsque nous transformonscet outil de divertissement en outil pédagogique polyvalent, afin d’éviter touteChapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>29


pollution informative. L’apprentissage doit être positif et simple, et présenter desrésultats clairs, mesurables et productifs. La première fois que j’ai entendu parlerd’<strong>eTwinning</strong>, je recherchais une plate-forme en ligne sécurisée, utilisable parmes élèves.Mon école se trouve dans la banlieue d’Istanbul. La plupart des parents ont faitpeu d’études et, à leur grand regret, ne peuvent pas offrir beaucoup d’opportunitésà leurs enfants. Lorsque nous avons commencé à réaliser quelques projets<strong>eTwinning</strong>, ils se sont rendu compte que leurs enfants pouvaient sortir de cecercle vicieux et entrer dans une dimension internationale. Cet impact était dynamiqueet motivant. J’ai 47 élèves dans ma classe. Il est impossible d’intéresserles élèves de manière individuelle. Grâce à cette motivation, j’ai pu répartir lesélèves en groupes de travail et je leur ai confié des responsabilités pour cesprojets. L’accent a donc été mis sur l’apprentissage créatif et la recherche desolutions novatrices.<strong>eTwinning</strong> est une plate-forme incroyable, car elle offre aux enseignants et auxélèves de nombreuses opportunités. J’ai toutefois rencontré un problème : mesélèves de neuf ans devaient être surveillés et avaient besoin d’une aide constantepour leur deuxième langue. Grâce à un Événement d’apprentissage, j’ai commencéà utiliser Internet plus efficacement et j’ai osé acquérir mon propre domaineen ligne. Je me suis rapidement retrouvée à créer un site Web à l’aided’un logiciel libre et à intégrer des modules de traduction simples pour aider lesélèves. Ce site est alors devenu un petit port tranquille dans l’« océan » <strong>eTwinning</strong>dans lequel mes élèves devaient plonger. En termes de sécurité, j’ai octroyé àcertains parents le rôle de modérateurs du site Web. Mes élèves peuvent à présentpartager leurs propres expériences, utiliser le Coin des élèves de l’Espacevirtuel <strong>eTwinning</strong> et rencontrer leurs partenaires de projet. <strong>eTwinning</strong> propose denombreuses options qui peuvent être utilisées de bien des façons.Mes élèves ont partagé leurs idées <strong>avec</strong> d’autres élèves nés à l’étranger, mais quivivent presque de la même manière qu’eux. Et ils ont appris que les différencesenrichissaient notre propre vie. L’action <strong>eTwinning</strong> a permis de comprendre ladiversité et de savoir que nous partageons tous des valeurs communes.Notre école n’avait jamais participé à un projet international auparavant. Lorsquela direction a découvert nos projets <strong>eTwinning</strong>, elle a apporté un ordinateur etun projecteur en classe et nous a soutenus de diverses façons. Certains de mescollègues ont également rejoint <strong>eTwinning</strong>. Et soudain, l’Europe nous est apparuetrès proche.30


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsMargarida, notre prochaine intervenante, nous parle de la promotion d’<strong>eTwinning</strong> danssa région et nous dit en quoi le cinquième anniversaire de l’action est apparu comme laplate-forme idéale de présentation de l’actualité des projets <strong>eTwinning</strong> à l’école commedans une communauté plus vaste.Margarida Barbieri FigueiredoÉcoleVillePaysAgrupamento Vertical de Escolas de PinheiroPenafielPortugalEn septembre 2009, lorsque j’ai introduit le projet <strong>eTwinning</strong> au cours d’une réunion<strong>avec</strong> des enseignants de tous niveaux, je me suis exprimée en tant quecoordinatrice du département préscolaire. Tout en parlant, j’avais l’impressionde ne pas être prise au sérieux.Soutenue par ma collègue Cristina Gonçalves (experte de l’action <strong>eTwinning</strong>), jen’ai pas abandonné et j’ai décidé d’aider l’ensemble des autres instituteurs de maternelleà s’impliquer dans des partenariats <strong>avec</strong> d’autres écoles européennes.Le 5e anniversaire de l’action <strong>eTwinning</strong> nous a offert une plate-forme uniquepour présenter notre projet dans toute la communauté éducative. Avec le travailet le soutien des enfants et de leurs familles, nous avons pu, entre autres initiatives,faire un lâcher de ballons, composer une chanson, chanter Joyeux anniversaireet organiser une exposition consacrée aux projets développés à l’école.L’atelier <strong>eTwinning</strong> – A Challenge dont nous faisions la promotion pour tous lesenseignants de nos écoles a permis de sensibiliser d’autres niveaux d’enseignementà ce projet.L’implication de la communauté dans ce type de projet transnational, qui promeutla diversité ethnique et l’échange d’expériences personnelles, représentesans doute une étape majeure dans la construction d’une Europe solide et pleinementengagée.Je crois que nous devons porter notre attention sur les générations à venir pourrelever les grands défis de notre époque.Chapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>31


Marilina explique comment intégrer <strong>eTwinning</strong> dans un programme d’anglais langueétrangère.Marilina LonigroÉcoleVillePaysScuola Media “Giovanni Pascoli”Margherita di SavoiaItalieJ’enseigne l’anglais comme langue étrangère à des élèves âgés de 11 à 13 dansdes écoles publiques italiennes. Depuis mon premier projet, qui date de 2005,j’ai essayé d’intégrer de plus en plus les projets <strong>eTwinning</strong> dans le cadre demon enseignement. Lorsque j’ai commencé à enseigner, j’ai eu l’impression quetoutes mes stratégies avaient échoué, notamment <strong>avec</strong> les élèves en difficulté.J’ai commencé à me demander pourquoi, malgré tous mes efforts, mes élèvesn’apprenaient pas assez bien et semblaient réticents à faire leurs devoirs.Lo and behold, mon premier projet <strong>eTwinning</strong>, m’a apporté quelques réponses: c’était une question de motivation. J’enseignais une langue étrangère à desélèves qui savaient que je parlais leur langue et peu importe que je m’échine àparler anglais en classe et les incite à faire de même : toutes ces interactionsavaient un côté artificiel. La plupart des élèves trouvaient ces instructions inopportuneset ne faisaient aucun effort. Ils étaient trop jeunes pour se projeter etse rendre compte de l’importance de l’anglais pour leur avenir : apprendre àcommuniquer en anglais (à l’oral ou à l’écrit) sans un besoin réel immédiat neles intéressait pas. J’ai alors décidé d’utiliser les projets <strong>eTwinning</strong> pour stimulerune interaction réelle, notamment à l’écrit. Et j’ai immédiatement constaté lesrépercussions de ces projets, surtout pour les élèves en difficulté qui s’intéressaientbeaucoup aux élèves du pays partenaire et ont commencé à faire l’effortde répondre en anglais.Avec le temps et l’évolution de la plate-forme <strong>eTwinning</strong>, j’ai commencé à demanderà mes élèves d’utiliser leurs compétences verbales afin d’en savoir plussur leurs amis étrangers. Ce fut une idée lumineuse ! Ils s’exerçaient en classeen posant les questions qu’ils avaient envie d’adresser à leurs amis et en imaginantles réponses possibles. Lorsque je pense à un nouveau projet <strong>eTwinning</strong>, jesélectionne désormais un ou deux sujets dans mon programme et je recherche32


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>des partenaires <strong>avec</strong> les mêmes centres d’intérêt. Au lieu de développer cessujets de mon côté, je les développe dans un projet commun, et les échanges<strong>avec</strong> d’autres enseignants qui m’aident énormément dans la préparation de mescours : nous partageons les tâches et mes cours jouissent toujours de nouvellesperspectives et activités apportées par mes partenaires. L’enseignement et l’apprentissagesont tellement plus amusants !Parolesd’enseignantsLes professeurs, notamment de langues étrangères, connaissent depuis longtemps lacoopération <strong>avec</strong> d’autres écoles européennes sous sa forme la plus simple : correspondances,échanges, etc. Les autres professeurs y ont moins souvent recours et ont parfoisdu mal à imaginer tous les avantages d’une participation à un projet européen. La premièreintervention est réalisée par l’un de ces enseignants non spécialisés en langues : unprofesseur de biologie raconte son scepticisme vis-à-vis d’<strong>eTwinning</strong>, puis sa volte-facelorsqu’elle a commencé à utiliser le portail <strong>eTwinning</strong> et ses outils, et l’assurance qu’elle aaujourd’hui acquise afi n de transmettre ses connaissances à ses collègues.Paulien du FosséÉcoleVillePaysCSG Willem van OranjeOud-BeijerlandPays-BasLorsque j’ai commencé à entendre parler d’<strong>eTwinning</strong>, c’était encore un conceptassez flou pour moi, en rapport <strong>avec</strong> les langues étrangères. Je n’en voyais pasl’intérêt et je n’y ai pas prêté plus attention. Je suis professeur de biologie et jene voyais pas de lien évident <strong>avec</strong> ma discipline. Mais ma vision des choses arapidement changé.Lorsque je me suis inscrite à <strong>eTwinning</strong>, personne dans mon école ne pouvaitme dire comment cela fonctionnait. Alors j’ai commencé à cliquer sur quelquesboutons du portail <strong>eTwinning</strong> et petit à petit j’ai progressé. En peu de temps,j’avais trouvé des partenaires pour mon propre projet, mais j’avais aussi rejointdes projets en cours.Puis, j’ai décidé de lancer un projet sur l’environnement afin d’étudier la qualitéde l’eau dans un fossé à proximité de notre école. Je pensais que c’était unebonne idée d’étudier ce sujet dans d’autres pays également.Chapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>33


Un nouveau monde s’est alors ouvert à moi ! Il a été très facile de trouver despersonnes d’autres pays européens intéressées par mon projet sur l’eau, maisaussi d’autres projets parfaitement adaptés à mon programme. En très peu detemps, j’ai rejoint plusieurs projets et mes élèves ont montré autant d’enthousiasmeque moi.Quand vous savez comment faire, le portail est très convivial et c’est un moyentrès simple d’entrer en contact <strong>avec</strong> des enseignants de toute l’Europe. J’ai voulufaire partager mon enthousiasme à mes collègues en leur montrant les résultatsde plusieurs projets : nous utiliserons donc les recettes de plusieurs payseuropéens (d’un projet sur les habitudes alimentaires en Europe) à l’échelle del’école.S’appuyant sur mon propre enthousiasme, d’autres enseignants de mon école sesont indirectement impliqués dans l’action <strong>eTwinning</strong>. Comme les élèves aimentcette manière de rencontrer d’autres jeunes Européens, j’imagine qu’il ne faudrapas longtemps avant que les premiers collègues ne me demandent commentrechercher un partenaire ou un projet sur le portail <strong>eTwinning</strong>. Je leur dirai <strong>avec</strong>plaisir sur quels boutons cliquer ou comment contacter d’autres personnes, etj’espère qu’ils transmettront leur enthousiasme à d’autres collègues. De plusen plus d’enseignants s’impliqueront alors dans l’action <strong>eTwinning</strong>. En tant quepremière participante de notre école à <strong>eTwinning</strong>, je suis fière d’avoir posé lapremière pierre.<strong>eTwinning</strong> ajoute un petit plus aux cours habituels : vous découvrez la vie et leshabitudes des autres pays, vous vous faites de nouveaux amis et vous échangezrégulièrement <strong>avec</strong> eux. De plus, la prise de contact est très simple et les projetss’intègrent facilement dans le programme des cours… Je ne comprends vraimentpas pourquoi tant d’enseignants n’osent pas se lancer. Il suffit d’essayer :je vous promets que vous ne le regretterez pas !Adam Stepinski (Pologne) explique comment, grâce à son implication dans <strong>eTwinning</strong>, ila pu développer ses compétences techniques et découvrir de nombreux sujets pertinentset détaillés sur la culture et l’histoire <strong>avec</strong> ses élèves.34


Adam Stepinski<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcoleVillePaysLiceum Ogólnokształcące im.Mikołaja KopernikaTarnobrzegPologneJ’ai entendu une phrase très sensée sur les projets <strong>eTwinning</strong> lors d’une conférenceà Varsovie. Ces projets étaient présentés comme des clés qui ouvrent lesportes de l’Europe. Je trouve que cela décrit parfaitement mes différentes expériences<strong>eTwinning</strong>.J’ai commencé mon premier projet <strong>avec</strong> un ami italien de longue date. Peu après,nous avons invité un enseignant russe à nous rejoindre et j’ai alors senti un lien invisiblese créer entre la partie occidentale et la partie orientale du Vieux Continent.Au cours de la deuxième année, alors que nous travaillions sur le projet suivant,deux écoles ont émis le souhait detravailler <strong>avec</strong> nous. L’une de cesécoles était située à Monzon (Espagne)et l’autre à Belfast (Irlandedu Nord). Pour moi, tout cela avaitun sens caché : nous avions réussià relier le Sud et le Nord. J’essayaisd’expliquer aux élèves qui participaientaux deux projets le contextehistorique rempli de nombreuxquiproquos et conflits aux quatrecoins de l’Europe. Par une heureuse coïncidence, la Pologne, mon pays d’origine,jouait un rôle métaphorique. Elle était le lien de notre action multinationale.Concernant l’amélioration de mes compétences informatiques, je dois bien avouerque j’étais complètement ignorant à ce sujet avant de rejoindre <strong>eTwinning</strong>. Biensûr, je connaissais MS Office et quelques outils Internet de base, mais cette coopération<strong>avec</strong> mes incroyables partenaires m’a forcé à apprendre des dizaines dechoses : outils Web 2.0, applications de réseaux sociaux et sites de conférence.Je n’ai eu aucun mal à intégrer nos activités <strong>eTwinning</strong> dans le programme scolaire.Tout cela a été rendu possible grâce à notre objectif commun : Nous voulionsque nos projets soient aussi proches que possible de l’expérience quoti-Chapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>35


dienne des élèves. Dans notre projet What matters in your life?, nous avons discutéde diverses questions, parmi lesquelles l’amitié, l’amour, la famille, la paix, la solidarité,les conflits ou encore la guerre. Les élèves des trois pays se sont engagés<strong>avec</strong> enthousiasme dans les activités proposées, car ils pouvaient échanger leurspoints de vue sur des thèmes importants dans leur vie. Par ailleurs, nous avonstour à tour construit les différentes phases du projet Can history be a teacher oflife? en élargissant les sujets de discussion. Nous avions commencé par raconterla vie de nos élèves, et nous avons continué <strong>avec</strong> les histoires de certaines familleset de villes. L’an prochain, nous allons nous concentrer sur des éléments choisisde l’histoire des pays participants et de l’histoire mondiale.Tous les enseignants qui ont participé à nos projets <strong>eTwinning</strong> sont d’accord :il est primordial d’informer les communautés scolaires des réussites (mais aussides échecs) de nos activités. L’an dernier, nos partenaires italiens ont organisé unévénement sur toute une journée, afin que les participants présentent notre projet,ses étapes et les modes de coopération choisis. Au mois de juillet de cette année,mon école a préparé un concert pour l’anniversaire d’<strong>eTwinning</strong>. C’était uneexcellente occasion de fêter et promouvoir <strong>eTwinning</strong> à l’échelle locale. L’adjointde mon chef d’établissement a conclu en déclarant que l’action <strong>eTwinning</strong>, âgéeaujourd’hui de cinq ans, devait encore se développer et s’améliorer.Pasi, enseignant pour élèves en diffi culté, nous explique à quel point il a été facile dese lancer dans <strong>eTwinning</strong> et dans quelle mesure son enthousiasme s’est propagé à sescollègues.Pasi SiltakorpiÉcoleVillePaysPääskytie schoolPorvooFinlandeJ’ai participé à <strong>eTwinning</strong> par accident. En 2005, j’ai assisté à un atelier sur la traductiondes pages Web scolaires et c’est là que je me suis inscrit à <strong>eTwinning</strong>. Audébut, j’ai obtenu plusieurs contacts d’écoles intéressées par un projet de partenariatscolaire Comenius. Je recherchais une école <strong>avec</strong> des enfants en difficulté dumême âge que mes propres élèves. Par chance, Anne Jakins de Sackville School àEast Grinstead (Royaume-Uni) m’a contacté par courrier électronique. Et nous noussommes rapidement découvert les mêmes centres d’intérêt. Lorsque Nick Falk,36


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>professeur de TIC, s’est impliqué, notre groupe est devenu très fonctionnel. Nicket Anne avaient tous deux beaucoup d’expérience dans les projets internationaux.Bien que je n’aie moi-même pas beaucoup d’expérience dans le domaine, j’étais trèsintéressé par ce projet, car je venais de terminer un projet de deux ans en Afrique.J’aime l’informatique et la musique, tout comme mon collègue britannique Nick.Nous avons donc rapidement pris la même voie. Nous voulions découvrir quels outilsutiliser <strong>avec</strong> des élèves en difficulté et nous nous sommes vite rendu compte quetous les outils étaient adaptés, s’ils étaient utilisés de manière logique. En très peude temps, les élèves ont appris à se servir de plusieurs outils. Au début, je n’ai pasimpliqué les collègues de mon école, car il y a tellement de projets qui entrent etsortent que je ne voulais rien leur imposer. Mais peu à peu, les autres enseignants ontcommencé à travailler sur des projets et nous avons reçu un soutien important de ladirection. Il a aussi été facile de choisir des thèmes adaptés au programme scolaire.Lorsque je repense à mon expérience de cinq ans dans l’action <strong>eTwinning</strong>, je mesouviens de tant de moments et d’amis exceptionnels que je dois bien admettreune chose : ma participation à <strong>eTwinning</strong> m’a beaucoup apporté. Si je n’avais pasassisté à ce premier séminaire <strong>eTwinning</strong>, j’aurais manqué de nombreuses opportunitésqui ont transformé ma manière d’enseigner. Une chose importante a changé: j’intègre désormais ma profession dans un contexte beaucoup plus large. Jesuis membre d’une grande communauté <strong>avec</strong> mes collègues européens. Penser demanière plus européenne est une question transversale dans toutes les disciplinesque j’enseigne. Je pense que les élèves ayant participé aux projets <strong>eTwinning</strong> ont lemême sentiment. Ils savent qu’ils ont des camarades dans d’autres pays.Ils ont travaillé ensemble et ont appris que d’autres élèves ont les mêmes centresd’intérêt, espoirs et rêves qu’eux. Pour mes élèves, c’est très agréable de découvrirqu’ils peuvent communiquer <strong>avec</strong> leurs amis étrangers même s’ils souffrentde difficultés d’apprentissage. Avec toute la publicité dont nous avons bénéficiédans les journaux et même à la télévision nationale, cela a renforcé notre propreestime, sans oublier les prix nationaux que nous avons remportés deux fois. Jepense que notre histoire a encouragé d’autres enseignants à se lancer dansl’aventure. Le nombre de projets de ma ville d’origine a en tout cas augmenté aucours de ces dernières années. Et les projets internationaux ont aussi des répercussionssur le travail scolaire quotidien. J’ai toujours pensé que l’apprentissagedevait être amusant et motivant. L’action <strong>eTwinning</strong> est faite pour cela.Parolesd’enseignantsCorina explique sa première participation à un projet <strong>eTwinning</strong> <strong>avec</strong> deux autres partenaires.Depuis lors, son engagement et ses travaux se sont étendus, et les avantages dontprofi tent les élèves se sont multipliés.Chapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>37


Corina MandiÉcoleVillePaysAvram Iancu SchoolSatu MareRoumanieMa première « rencontre » <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong> s’est déroulée en 2008, lorsque j’aipris part à un projet <strong>avec</strong> des écoles au Portugal et en Pologne. Ce projet, intituléThe Legends of Europe, visait à échanger des idées sur les autres cultures, etinciter les élèves à apprendre une langue étrangère et à se familiariser <strong>avec</strong> lesoutils TIC. Les élèves devaient rassembler des légendes de leur pays et les envoyerà leurs partenaires afin que ces derniers les illustrent. Ils devaient échangerleurs impressions par courrier électronique et charger leurs résultats sur unblog (http://legendsofeurope.blog.com/).Dès le départ, les élèves ont travaillé <strong>avec</strong> enthousiasme, car ils devaient apprendreà communiquer, prendre des décisions, évaluer les ressources, accepterle mode de pensée de leurs camarades et découvrir d’autres cultures. Cela apermis à nos écoles d’intégrer les TIC dans les activités de classe et de développerdes techniques de travail en groupes.À l’heure actuelle, nous réalisons un projet de partenariat scolaire Comenius,coordonné par notre partenaire allemand. J’ai également rencontré ce partenairepar le biais du portail <strong>eTwinning</strong> et il m’a proposé de participer à un partenariatinternational. Dans ce cas précis, ma coopération <strong>eTwinning</strong> inclut douze écolesde onze pays européens et de la Turquie, par le biais desquels tous les enseignantset les élèves trouvent un véritable public. La plupart des enseignants dece projet sont très expérimentés en coopération internationale et montrent qu’ilexiste une culture de la coopération et du professionnalisme dans leurs écoles.Ce partenariat utilise l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>, et le portail <strong>eTwinning</strong> constituele point de communication central. Nous utilisons les outils de l’Espace virtuel<strong>eTwinning</strong> pour nos activités de projet, y compris les wikis, les blogs et le forum.Pour leurs communications, les élèves se servent de PowerPoint, de la messagerieinstantanée et de la messagerie électronique. Ils travaillent aussi de manièreindépendante <strong>avec</strong> leurs camarades, à l’école et à la maison. Ils gardent contactet tissent des liens d’amitié <strong>avec</strong> leurs partenaires. Leurs performances se sontd’ailleurs sensiblement améliorées depuis le début du projet, ce qui a eu desrépercussions positives sur leur engagement et leur motivation.38


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsEn tant que coordinatrice de la section Anglais bilingue de son école, María Jesús expliquecomme elle a pu faire travailler de nombreux élèves en anglais grâce à <strong>eTwinning</strong> plutôtqu’un échange scolaire classique, et comment l’action <strong>eTwinning</strong> a été intégrée au programmescolaire de son école.María Jesús BayonasÉcoleVillePaysIES Alfonso X El SabioMurciaEspagneJe suis chargée de l’organisation des échanges pour les groupes de mon école.Comme nous comptons bien plus d’élèves que de places disponibles pour leséchanges, l’idée est venue de passer par <strong>eTwinning</strong>. Je suis actuellement impliquéedans plusieurs projets. Lorsque nous avons commencé à planifier un échange<strong>avec</strong> une école anglaise, j’ai suggéré au professeur d’anglais de créer un projet<strong>eTwinning</strong> parallèle à notre association bilatérale Comenius. Alors que j’essayaisde suivre ces trois projets, j’ai reçu plusieurs courriers électroniques de la partd’autres écoles pour m’inviter à participer à leurs projets. Au début, j’ai pensé quecela représenterait une charge de travail trop importante et j’ai refusé. Mais lesenseignants ont insisté sur le fait que je pouvais y arriver. Cela m’a fait changerd’avis et j’ai accepté de participer à un projet rassemblant 31 enseignants. J’ai ainsipu travailler dans l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> grâce à d’autres collègues européensqui m’ont beaucoup aidée à surmonter ces difficultés. Il m’est arrivé d’avoir un problèmeet de lancer un SOS : dans ces cas-là, je recevais la solution immédiatementaprès avoir envoyé mon message.La définition des objectifs de chaque projet était facile : chaque membre proposaitdes idées. Notre objectif commun se résumait à impliquer les élèves dans le projet.Ils devaient donc présenter leur école, leur famille, leurs amis et leur environnementpar le biais de présentations PowerPoint. Dans mon école, aucun des enseignantsne connaissait <strong>eTwinning</strong> et j’ai commencé à les inviter à rejoindre l’action. En àpeine un an, les élèves ont montré leur satisfaction de faire partie de ces projets etmes collègues ont pris conscience des possibilités qui leur étaient offertes.Ces projets ont été présentés aux parents et à la direction de l’école. Ils ne savaientpas qu’un tel réseau scolaire existait et ont été stupéfaits de voir les travauxdes élèves publiés dans le cadre de l’action <strong>eTwinning</strong>. Au début de l’année, j’aiChapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>39


donc dû inclure, lorsque c’étaitpossible, les projets <strong>eTwinning</strong>au programme scolaire de l’école.À l’heure actuelle, je pense que70 % de la communauté scolairesait à quoi ressemble <strong>eTwinning</strong>.Et je suis très heureuse quandj’entends mes élèves dire trèsnaturellement : « Madame, je voudraisque vous créiez un compte<strong>eTwinning</strong>. »L’intervention suivante fournit aux enseignants des règles, des conseils et des suggestionspour intégrer <strong>eTwinning</strong> en classe. Elena Pezzi nous donne quelques conseils pour commenceret franchir les premiers obstacles afi n de se lancer en toute confi ance dans uneactivité <strong>eTwinning</strong> <strong>avec</strong> les élèves.La mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong> représentera une aventure palpitante pour vos élèves etvous-même. Les problèmes et les défi s font partie du jeu ! Ne paniquez pas, détendezvouset profi tez de ce voyageElena PezziÉcoleVillePaysIstituto Magistrale “L. Bassi”BolognaItalyIl est très difficile de résumer les meilleures étapes à suivre pour mettre en pratique<strong>eTwinning</strong>. J’essaierai donc de vous donner quelques idées positives etutiles :1. FAITES TOUJOURS PRENDRE CONSCIENCE VOS ÉLÈVES DE LASITUATION, DÈS LE DÉBUT DU PROJET et même avant, dès la toutepremière idée sur ce projet. Ils vous étonneront ! De plus, vous découvrirezque vous avez réalisé un travail assez bon pour être récompensé au niveauinternational.40


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>2. ACCORDEZ UNE CERTAINE AUTONOMIE À VOS ÉLÈVES : attribuezleurdes rôles importants dans le cadre de la projection et de la gestion : ilsvous montreront des qualités insoupçonnées, toujours positives.3. DÉVELOPPEZ VOS PLANS DE MANIÈRE COOPÉRATIVE : ne tentezpas de « vous lancer » si tout n’est pas parfaitement clair. Commencez parquelques expériences, demandez de l’aide, faites part de vos doutes à voscollègues… La réussite d’un projet dépend du partage des idées et des étapesà suivre.4. AVANCEZ PAS À PAS : choisissez toujours un projet adapté à votre programmescolaire : cela sera plus facile et les résultats seront bien meilleurs.5. NE PANIQUEZ PAS : vos partenaires sont là pour vous aider ! Vous n’allezpas tout faire tout seul, ni terminer le projet comme vous l’aviez prévu autout début. Vous n’auriez pas pu espérer mieux : vous obtiendrez de meilleursrésultats et vous amuserez bien plus.6. IMPLIQUEZ AUTANT DE PERSONNES QUE POSSIBLE DANS VOTREÉCOLE : au début, ils vous regarderont peut-être comme un extraterrestre,mais à la fin je peux vous assurer qu’ils suivront vos traces. Vos élèves serontvos meilleurs ambassadeurs : ils diront à leurs parents et à vos collègues àquel point il est motivant d’apprendre de cette façon !7. ORGANISEZ DES SESSIONS D’INFORMATION POUR VOS COLLÈ-GUES : organisez une « session <strong>eTwinning</strong> » pour expliquer à vos collègues (età votre chef d’établissement) ce que vous faites et comment participer : ne gardezpas le secret. Le pire qui pourrait arriver serait que votre chef d’établissementvous appelle « Mon cher ambassadeur… », mais ce n’est pas si mal aprèstout… Bref, pour résumer : c’est triste de rester dans son coin… PARTICIPEZ ÀETWINNING !Parolesd’enseignantsChapitre 2 : Mise en pratique d’<strong>eTwinning</strong>41


Chapitre 3Ex<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Expérimentation dela communauté <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsIntroductionSanti ScimecaBureau d’assistance européen <strong>eTwinning</strong>Au cours des dernières années, l’action <strong>eTwinning</strong> est passée d’une plate-forme centrée surles projets à un lieu de rencontre virtuel pour des milliers d’enseignants qui peuvent communiquer,coopérer, se rassembler et fi nalement se sentir intégrés au sein d’une communauté.En effet, les enseignants ont été plus rapides que la plate-forme elle-même : déjà en 2005, lesoutils de communication que nous proposions (messagerie interne, messagerie instantanée)étaient utilisés bien au-delà de ce que nous attendions pour la préparation des projets. Lesenseignants se sont trouvés grâce aux outils de recherche de partenaires, ils ont commencéà échanger à propos de projets potentiels et se sont rendu compte qu’il y avait bien plus àpartager : pratiques, exemples, idées ou peut-être un simple soutien informel. Pour cela, unenvironnement sûr, décontracté et sans contraintes leur était proposé. De nombreux contactsont engendré des projets et beaucoup d’autres ont donné naissance à des amitiés voireà descoopérations informelles. Tout cela a certainement permis une meilleure compréhension durôle des enseignants dans une société qui repose sur la formation tout au long de la vie.En 2008, <strong>eTwinning</strong> a fi nalement adopté le paradigme d’une conception de communautéet a intégré une approche plus sociale * en proposant de nouveaux outils et de nouvellesfonctions plus à même d’aider les enseignants à former des équipes, communiquer etpartager. Aujourd’hui, entre 10 et 15 % des participants à <strong>eTwinning</strong> utilisent déjà régulièrementle Tableau de bord <strong>eTwinning</strong> en tant qu’espace d’apprentissage de développementprofessionnel, ainsi qu’un zeste de réseautage social et une cafétéria virtuelle. Environ15 000 enseignants se connectent chaque jour et découvrent qu’ils ne sont pas seuls.Nous savons une chose aujourd’hui : une fois que vous avez compris le potentiel d’<strong>eTwinning</strong>en tant que communauté d’enseignants, vous ne pouvez plus revenir en arrière. Vous vousintégrez à cette communauté. Les intervenants de ce chapitre montrent clairement tous lesavantages d’une participation active dans une communauté <strong>eTwinning</strong> en pleine expansion.* http://www.<strong>eTwinning</strong>.net/fr/pub/news/news/<strong>eTwinning</strong>_goes_social.htmChapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>43


Nous commencerons par explorer le thème de la communauté <strong>eTwinning</strong> <strong>avec</strong> les réflexions d’une nouvelle venue, Adriana Maris. Cette dernière s’est sentie immédiatementà l’aise et a découvert de nombreuses façons de s’impliquer <strong>avec</strong> le soutien des collèguesqu’elle a trouvés sur <strong>eTwinning</strong>.Adriana MarisÉcoleVillePaysColegiul National Coriolan BrediceanuLugojRoumanieJ’ai commencé à participer à l’action <strong>eTwinning</strong> il y a seulement six mois, maisj’ai l’impression de l’avoir toujours connue.Une collègue m’a montré le portail <strong>eTwinning</strong> en février dernier et ce qu’elle yavait fait, alors j’ai décidé de rejoindre cette communauté d’enseignants européensmodernes et futés. À partir de ce jour, j’ai l’impression d’avoir rencontréun très grand nombre d’amis.Je me suis impliquée dans un projet très intéressant. Au départ, j’avais peur de nepas pouvoir accomplir toutes ces tâches à cause de mon manque d’expériencesur <strong>eTwinning</strong> et mes lacunes en informatique, mais mes partenaires m’ont beaucoupaidée en m’expliquant ce qu’ilfallait faire et par leur attitude, leurconfiance en mes compétencesinexplorées et leur habitude detoujours être là lorsque j’en avaisbesoin. J’ai beaucoup appris aucours de ce projet : des faits scientifiques,des méthodes d’enseignementnovatrices, des présentationsattractives… et j’ai aussi améliorémon niveau en TIC.Bien sûr, j’ai découvert le Laboratoired’apprentissage et j’ai poséma candidature pour deux Événementsd’apprentissage. Pour ces deux événements, les présentateurs nous ontenseigné les informations et les tâches assignées, mais ont aussi répondu à nosquestions et nous ont aidés à surmonter les obstacles. Les thèmes abordés étaient44


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>passionnants, très pertinents et attrayants, et les autres participants étaient trèsfutés et enthousiastes à l’idée de stimuler leur développement professionnel.C’est si agréable de participer à <strong>eTwinning</strong> et de voir d’autres personnes qui, commemoi, souhaitent communiquer, coopérer, améliorer leurs méthodes d’enseignementet inciter les élèves à étudier et à s’impliquer dans la communauté. C’est bon de voirque vous n’êtes pas seul !Elena Pezzi (Italie) explique comment elle a trouvé ses âmes sœurs via <strong>eTwinning</strong>, des enseignantscomme elle, désireux de tester de nouvelles approches d’enseignement et d’apprentissagepour les élèves.Elena PezziParolesd’enseignantsÉcoleVillePaysIstituto Magistrale “L. Bassi”BolognaItalieVous souvenez-vous quand j’ai dit me sentir comme une extraterrestre dans mapropre école ? Eh bien, je ressens parfois encore la même chose (j’ai travaillé dansla même école pendant plusieurs années et je me suis « enfermée » dans un rôlespécifique…), mais je suis sûre d’avoir trouvé ma planète, tout comme ET (ET,comme <strong>eTwinning</strong> !).Au sein de la communauté <strong>eTwinning</strong>, j’ai fait la connaissance de nombreux« ET » enthousiastes à l’idée de rencontrer leurs homologues afin d’expérimenterde nouvelles méthodes d’enseignement, d’apprentissage coopératif, etc.<strong>Enseigner</strong> aujourd’hui représente un grand défi et l’une des meilleures manièresde le relever consiste à partager ses idées, ses projets, ses compétences…Alors j’ai essayé : je suis l’un des deux ambassadeurs <strong>eTwinning</strong> de ma région(vaste et peu peuplée, mais très enthousiaste) et <strong>avec</strong> mon superviseur régional,nous avons organisé un atelier destiné aux chefs d’établissement et aux enseignants.Ce dernier a remporté un franc succès, notamment grâce à l’implicationde « personnes tout à fait normales » pour montrer des projets et des idées.Mais cela n’a pas toujours été facile. Par exemple, pour l’un de mes premiers projets,personne (parmi les quatre partenaires) n’avait pleinement pris consciencede l’importance de la coopération dans <strong>eTwinning</strong> : chacun d’entre nous chargeaitdes éléments sur la plate-forme de temps à autre (très bien réalisés, précis,Chapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>45


opportuns…) et commentait de manière positive les travaux des autres. Nous netravaillions pas en coopération sur un résultat unique.À une autre occasion, j’ai pris part à un projet déjà mis en place et je ne comprenaispas comment le gérer, car l’objectif et la réalisation semblaient appartenir à deuxunivers différents. Je pense que chacun d’entre nous a été au moins une fois abandonnépar ses partenaires lors du développement d’un projet (ou a abandonné sespartenaires) pour beaucoup de « bonnes » raisons : les enseignants et les élèves sesont mis en grève prolongée, l’un des partenaires n’avait plus le temps de s’occuperdu projet, la salle informatique a été soudain fermée pour une longue durée, nospartenaires travaillaient sur cinq projets en même temps et étaient débordés.Toutefois, il y a une chose dont je suis absolument sûre : aucun de mes élèvesne m’a semblé démotivé ou peu enclin à participer à un projet. Si nous sommesconvaincus que notre projet vaut le coup, nos élèves penseront la même choseet travailleront <strong>avec</strong> enthousiasme. Il n’est pas nécessaire d’être un expert TICchevronné ou d’être parfaitement bilingue. Il vous suffit d’y croire et d’essayer :vous y arriverez. Vous pouvez même remporter un prix européen, comme AngelaRiccomi, une collègue de notre région qui a été récompensée lors de la conférencede Séville.Silvije Devald est également assez nouveau dans l’action <strong>eTwinning</strong>. Il a commencé parun séminaire de contact Comenius, qui a abouti à un échange <strong>avec</strong> des élèves et desenseignants. Finalement, il a pris part à un projet <strong>eTwinning</strong> dans lequel les contactsétablis lors du voyage organisé ont pu se poursuivre virtuellement.Silvije DevaldÉcoleVillePaysOsnovna skola Vladimira NazoraDaruvarCroatieLa première fois que j’ai entendu parler de l’agence nationale croate (AMPEU),c’était lors d’une réunion d’enseignants en septembre 2009. Mon chef d’établissementavait lu à haute voix leur invitation à solliciter des bourses pour lesenseignants et les autres membres du personnel scolaire. Un autre professeur46


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>d’anglais et moi-même avons posé notre candidature, et nous avons obtenu desfonds pour nous rendre à un séminaire de contact.Je suis donc allé à Oulu (Finlande) pour un séminaire de contact sur le développementdurable et les TIC. Cette expérience a été incroyable. Je n’avais jamaisétabli beaucoup de contacts <strong>avec</strong> mes collègues européens, et ce séminairecomptait 48 enseignants issus de 15 pays. Je m’y suis fait de précieux contacts.Avec un groupe d’enseignants, j’ai commencé à planifier un projet multilatéralComenius, que nous avons mis en application en février 2010.J’ai également rencontré un chef d’établissement roumain. Nous avons décidéd’échanger nos professeurs d’anglaispendant une semaine. Cetéchange, aussi nouveau pour nosenseignants que pour nos élèves,s’est déroulé en mars 2010. Tousétaient forcés de parler anglais,car c’était la seule langue de communication.Cet échange a doncgrandement amélioré leurs compétencesen communication, maisaussi élargi leurs horizons concernantles différentes cultures et il abalayé de nombreux préjugés surl’« autre » culture. Nous avons ensuitecommencé un projet <strong>eTwinning</strong>, intitulé Experiencing (ex)change, afin deprolonger le réel échange. Élèves et enseignants ont ainsi pu charger les fichiersréalisés lors de l’échange et quelques nouveaux travaux illustrant leur apprentissagequotidien de l’anglais et leur utilisation de cette même langue pour étudierd’autres disciplines.<strong>eTwinning</strong> m’a permis de rencontrer d’autres enseignants intéressés par lamême idée et, forts du succès de notre première expérience, nous avons déjàprévu un échange similaire pour la prochaine année scolaire.Parolesd’enseignantsNúria de Salvador (Espagne), participante à <strong>eTwinning</strong> bien plus expérimentée, expliquecomment elle s’est fait de nouveaux amis grâce à <strong>eTwinning</strong>, au sens virtuel mais aussiréel. Elle constate également que les choses ne tournent pas forcément bien lorsque voustravaillez en coopération, mais <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>, on peut toujours retenter sa chance.Chapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>47


Nuria de SalvadorÉcoleVillePaysIES Eduard FontserèL’Hospitalet de LlobregatEspagneJe n’ai pas un millier d’amis, mais <strong>eTwinning</strong> a été l’occasion de m’en faire quelquesunsau cours de ces cinq dernières années. J’en ai rencontré certains lorsque jefaisais partie du Bureau d’assistance européen (BAE). D’autres font partie de monpropre Bureau d’assistance national (BAN) en Espagne. Et il y a aussi des enseignants<strong>eTwinning</strong>. Ces amitiés ne se sont pas créées dans des communautés virtuelles- comme on pourrait s’y attendre - mais nous faisons tous partie de différentescommunautés virtuelles, et nous apprenons continuellement les uns des autres.Cristina Grau, <strong>avec</strong> qui j’ai partagé le projet Like a Bird, n’est pas une « amie virtuelle», bien que nous chattions régulièrement. Les neuf autres membres du projet sont« virtuels », bien que j’aie rencontré Joanna Juda (Pologne) lorsqu’elle est venueà Barcelone pour son projet Comenius <strong>avec</strong> Cristina. Susana Alcalde, une jeuneenseignante de mon école, n’est pas non plus une amie virtuelle. Grâce à sa coopération,je n’étais pas seule dans mon école à travailler sur Like a Bird.Ma meilleure amie TIC dans l’action <strong>eTwinning</strong> est sans conteste Basia Kapusta,enseignante à Zespół Szkół w Przecławiu, Przecław (Pologne). Nous avons créé leprojet My Present, my Past, my Future together. Je l’ai rencontrée par le biais duforum <strong>eTwinning</strong> et nous avons utilisé les messageries instantanées Moodle, lesforums, les blogs, les calendriers virtuels, les questionnaires Google, les galeriesFlickr, les vidéos YouTube et les wikis : certains de ces outils nous ont donné desévères migraines. Mais nous sommes toujours en contact !Malheureusement, notre autre partenaire a dû nous quitter, car elle a commencé àtravailler sur un partenariat Comenius. Et ce n’est pas ma seule déception dans la communauté<strong>eTwinning</strong>. J’ai passé tout le premier trimestre à essayer de trouver un partenairepour les élèves de mon cours de gestion d’entreprise et de finance, sans succès.Mais je n’ai pas encore parlé des plus grands de mes petits succès. À l’heure oùj’écris ces lignes, je viens d’apprendre qu’un groupe d’élèves de 16 ans a chargénotre dernier travail <strong>eTwinning</strong>, une vidéo sur leur voyage scolaire à Majorque, surFacebook. J’imagine qu’<strong>eTwinning</strong> et moi-même faisons à présent partie de leurcommunauté à présent. Un travail final <strong>eTwinning</strong> sur le Facebook d’un adolescent…Que demander de plus ?48


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsAnna Szczepaniak explique comment, au cours des années, elle a amélioré ses compétenceset son savoir-faire en tant qu’enseignante par le biais de contacts et de communications<strong>avec</strong> d’autres membres de la communauté <strong>eTwinning</strong>.Anna SzczepaniakÉcole Szkoła Podstawowa nr 9Ville DzierżoniówPays PologneJe participe à <strong>eTwinning</strong> depuis presque 5 ans et j’ai testé de nombreux aspectsde la communauté <strong>eTwinning</strong>. Ma première expérience en 2005 était fantastique.J’étais novice et j’ai trouvé une partenaire un peu plus expérimentée, CristinaSilva (Portugal), qui m’a beaucoup aidée. Nous avons discuté du projet et elle m’aappris à m’inscrire et a détaillé le plan de ce dernier.Quelques mois plus tard, j’étais considérée comme une personne expérimentée eton m’a demandé de former d’autres enseignants lors d’une conférence régionale<strong>eTwinning</strong> à Wrocław : cet événement m’a beaucoup motivée et j’en ai plus apprissur les TIC en quelques semaines que pendant les années qui venaient de s’écouler.Six mois plus tard, j’organisais des ateliers pour les enseignants de ma région. À lasuite de ces événements, de nombreux enseignants m’ont demandé de l’aide : c’étaitextraordinaire de pouvoir partager mon expérience <strong>avec</strong> d’autres enseignants.J’ai tout appris pas à pas, mais j’étais encore bloquée dans certaines situations.Dans ces cas-là, je demandais de l’aide à l’ambassadeur <strong>eTwinning</strong> ou auxmembres du BAN, qui me répondaient immédiatement.L’an dernier, j’ai trouvé une nouvelle école partenaire en Grèce et cette expérience<strong>eTwinning</strong> a été la meilleure que j’ai connue jusqu’à présent. Thomais Kartsiotoude Kavala est chef d’établissement et forme des enseignants : elle m’a beaucoupappris. Et c’est une excellente élève : j’ai partagé <strong>avec</strong> elle ma nouvelle expérienceaprès un Événement d’apprentissage <strong>eTwinning</strong>, et ce fut le premier projet pourlequel nous avons créé le wiki et tout réalisé en commun. Auparavant, j’étais cellequi créait les blogs et indiquait aux autres quoi et comment faire.Chapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>49


Pour conclure, je dois dire que la communauté <strong>eTwinning</strong> représente une merveilleuseopportunité pour les enseignants : nous avons la chance de rencontrerd’autres personnes, d’échanger nos expériences et d’apprendre toujours plus.Voilà tout !Sur un ton légèrement différent, Ingrid Keller Russell explique comment <strong>eTwinning</strong> l’a aidéeà trouver des partenaires répondant à ses exigences vis-à-vis des besoins de ses élèves,dans l’optique d’un partenariat Comenius. Elle parle de l’occasion saisie par les enseignantspour organiser des rencontres réelles afi n de mener à bien la préparation des projets.Ingrid Keller-RussellÉcoleVillePaysIntegriete Gesamtschule Hannover-LindenHannoverAllemagneMes activités <strong>eTwinning</strong> représentent une implication en classe à court et àlong terme. Les critères de mes contacts dépendent des besoins de ma classe,comme les tranches d’âge de mes élèves, la possibilité de rencontrer des personnesd’un milieu équivalent à celui de mes élèves, et le programme scolaire.Si je devais servir de modèle, je décrirais les étapes de mon dernier projet scolaireinternational : en janvier 2008, soit un an avant l’échéance globale des candidaturesComenius, j’ai présenté mon idée de projet sur le forum <strong>eTwinning</strong>.Cinq mois plus tard, sept écoles répondaient aux critères d’un partenariat équilibré: élèves de cycle secondaire âgés de douze à seize ans / expériences decommunication en anglais, qui sera utilisé comme langue véhiculaire / accès auxTIC en classe / implémentation interdisciplinaire d’objectifs dans le cadre d’unenseignement régulier / orientation interculturelle de l’école.Nous avons ensuite organisé une réunion de préparation dans mon école allemande,pour laquelle tous les partenaires ont demandé des subventions auxBureaux d’assistance nationaux. Notre réunion s’est déroulée en octobre 2008et nous avons commencé à développer le concept d’un partenariat de deux ans.Pour concevoir nos modules d’enseignement, nous avons utilisé certains des50


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>kits de projets clés en main <strong>eTwinning</strong>, qui ont été d’une grande aide dans lamise en forme de nos idées d’apprentissage.Lorsque notre candidature Comenius a été approuvée en juillet 2009, elle incluaitdouze écoles, car nous avions décidé de renforcer la participation des nouveauxÉtats-membres de l’UE et de la Turquie.Pour organiser le partenariat, nous avons choisi le site Web <strong>eTwinning</strong> et sonnouvel Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>, car ils garantissaient une utilisation sécuriséepour tous les élèves européens, permettaient l’inscription de chaque élève,étaient accessibles à tous les pays de l’UE et aux membres associés, et pouvaientêtre utilisés gratuitement par les écoles. À l’heure actuelle, 44 enseignantset 450 élèves sont inscrits sur notre Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>. Lors de notre premièreannée de projet, nos élèves ont chargé plus de 600 présentations, faisantl’objet de chats réguliers <strong>avec</strong> leurs camarades.Parolesd’enseignantsIoanna Stefańska nous explique avoir commencé à se servir d’un ordinateur commed’une machine à écrire, évolué dans la communauté <strong>eTwinning</strong> et fi ni par devenir formatriceet conseillère pour les autres enseignants.Ioanna StefańskaÉcoleVillePaysGimnazjum nr 18 im. Armii KrajowejWrocławPologne<strong>eTwinning</strong> m’a enchantée dès le tout début. J’ai tout de suite imaginé son potentielet j’ai essayé d’encourager d’autres enseignants à s’impliquer, en promouvantl’action dans mon école et parmi mes amis. En 2006, j’ai participé àune formation de 10 semaines organisée par le BAN, ce qui m’a bien occupée.Je connaissais l’informatique, mais j’utilisais principalement Microsoft Office.Comme la formation comprenait des tâches axées sur différents domaines etnécessitant des activités variées, j’ai découvert la plate-forme <strong>eTwinning</strong> et sesoutils, mais aussi développé mes propres compétences informatiques.Chapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>51


L’une des tâches proposées consistait à établir un lien <strong>avec</strong> une personne ayant publiéun message sur le forum. J’ai eu beaucoup de chance : mes premiers contacts(en Norvège et en Italie) sont devenus permanents. J’ai personnellement beaucoupappris en matière d’intégration des TIC dans les pratiques d’enseignement (en tantque professeur d’anglais), mais surtout mes élèves ont tous eu la possibilité d’utiliserl’anglais dans une conversation <strong>avec</strong> des camarades issus d’autres pays européens,ce qui m’a énormément motivée. Mon partenariat <strong>avec</strong> la Norvège a entraînéune prise de contact personnelle et constitue la base d’une prochaine coopérationet mobilité des élèves. Mon partenariat <strong>avec</strong> l’Italie m’a incitée à introduire l’italiencomme nouvelle langue étrangère enseignée dans notre école : un programmebilingue a ainsi été lancé l’an dernier !Il y a deux ans, j’ai commencé à travailler dans l’organisme de formation interne desenseignants et je suis rapidement devenue la promotrice de ce programme. J’aidirigé plusieurs formations, et mon travail ne consistait pas seulement à inscrireles enseignants, mais aussi à les aider à utiliser les outils <strong>eTwinning</strong> (j’invite les participantssur mon propre Espacevirtuel <strong>eTwinning</strong>). Cela fonctionnetrès bien. L’un des participantss’est même exclamé : « C’est mieuxque le réseau Nasza Klasa * ! »… laplus belle récompense pour mesefforts. J’essaie toujours de développermon travail, et les Événementsd’apprentissage ont été unesource précieuse d’inspiration. J’aiparticipé à deux sessions, même sije n’étais pas la plus engagée, et j’aiappris assez de choses pour transmettre mes nouvelles compétences aux autres.La plupart des enseignants n’osent pas utiliser les TIC en classe ou coopérer viaInternet. Mon expérience prouve que c’est possible : au début, j’utilisais l’ordinateurcomme une simple machine à écrire, et maintenant je peux utiliser des applicationsWeb 2.0 grâce à <strong>eTwinning</strong>.Inge De Cleyn enseigne à des élèves en diffi culté et elle est ambassadrice <strong>eTwinning</strong>. Ausein de la communauté, elle veut aider les autres enseignants à rechercher des partenaireset à utiliser les outils <strong>eTwinning</strong> au profi t des élèves.* Portail polonais de réseautage social52


Inge De Cleyn<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcoleVillePaysSint-JanshofMechelenBelgiqueL’an dernier, le Bureau d’assistance national belge m’a demandé de devenir ambassadrice<strong>eTwinning</strong> pour l’enseignement aux élèves ayant des besoins spéciaux.C’était l’occasion pour moi de rencontrer de nouvelles personnes et decréer de nouvelles opportunités.Les ambassadeurs belges se réunissent deux fois par an. Nous en profitons pourplanifier les séminaires, discuter de certaines questions et échanger nos expériences.Cette année, j’ai participé à un séminaire de deux jours <strong>avec</strong> les ambassadeursnéerlandais et belges. Cela a été l’occasion de planifier les projets ensemble,d’échanger nos idées et de discuter de certaines questions.En tant qu’ambassadrice, j’ai essayé de convaincre certains de mes collègues dese lancer dans un projet <strong>eTwinning</strong> l’an prochain. Je leur ai expliqué le fonctionnementd’<strong>eTwinning</strong>, je leur ai montré les modules pour plus les inspirer et je leurai parlé de mes propres expériences. Ils ont fait preuve d’un bel enthousiasmevis-à-vis de la communauté <strong>eTwinning</strong> et ils ont envie de mettre en place un projetsur l’art l’an prochain.Je voudrais trouver le temps de les aider à trouver un partenaire et à utiliser lesoutils dont ils ont besoin. J’espère que nous pourrons créer un magnifique projetqui incitera d’autres collègues à utiliser <strong>eTwinning</strong> comme un outil de coursconvivial.Patrick Carroll (Royaume-Uni) explique en quoi une participation à <strong>eTwinning</strong> peutaider les enseignants à découvrir leurs talents cachés et à développer une véritablecoopération. Il considère la communauté <strong>eTwinning</strong> comme un lieu unique permettantaux enseignants d’« être » <strong>avec</strong> les autres.Chapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>53


Patrick CarrollÉcoleVillePaysShaw Wood Primary SchoolDoncasterRoyaume-UniLorsque vous entrez dans la communauté <strong>eTwinning</strong>, vous vous sentez comme unétranger : c’est nouveau et différent. Toutefois, grâce à l’ouverture d’esprit, l’aideet l’atmosphère détendue qui y règnent, vous vous sentez très vite intégré dansl’équipe et reconnu en tant que membre important de la communauté. En moinsde temps qu’il n’en faut pour le dire, vous n’êtes plus la personne qui demande del’aide à ces gens effrayants. Au contraire, vous les soutenez, car ils ont reconnu lesqualités que vous aviez à offrir, alors même que vous les ignoriez. <strong>eTwinning</strong> est unoutil incroyable pour se découvrir des talents cachés, vos talents cachés.Mon tout dernier projet n’aurait pas remporté un tel succès sans l’aide ni lesconseils de la communauté <strong>eTwinning</strong>. L’an dernier, lors de la cérémonie de remisedes prix, cette idée m’est venue après avoir vu toute une palette de projetsfantastiques et participé à des ateliers variés et passionnants. Chaque sessionétait consacrée à la dernière technologie, aux outils coopératifs les plus efficaceset aux meilleures pratiques. On pouvait également assister à des débats<strong>avec</strong> des collègues sur la structure des projets, la définition d’un calendrier réaliste,la coordination de véritables tâches coopératives, et surtout les partenairesrequis pour la réussite d’un projet.L’avantage d’<strong>eTwinning</strong> réside dans la diversité des activités qui vous sont proposées,grâce aux idées, discussions et contacts qui émergent à chaque instant.Je travaille généralement <strong>avec</strong> un ou deux collègues sur un ambitieux projet interdisciplinaired’une année, comme pour notre partenariat <strong>avec</strong> Almasskolan (Göteborg)consacré aux Vikings, des mythes et légendes aux camps de ce peuple. Puis<strong>avec</strong> le projet Crescendo créé <strong>avec</strong> St Martin de Porres National School (Dublin),nous avons étudié la création de musique en groupe via la console Nintendo Wii.Toutefois, pendant l’année je suis invité à prendre part à diverses tâches courteset inventives qui impliquent une communauté plus large. Par exemple, j’ai travaillésur des projets incitant les enfants à prendre des photos de leur ville età les partager <strong>avec</strong> des amis dans toute l’Europe. Il existe également d’autresprojets pour lesquels nous avons créé individuellement une petite section d’un54


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>schéma plus grand. Ce type d’entreprise est toujours gratifiant, car toutes lespersonnes impliquées considèrent, à juste titre, le travail coopératif terminécomme un chef-d’œuvre.Si vous regardez sans cesse par la fenêtre, vous vous ennuierez à force de voirtoujours les mêmes choses. Cela devient beaucoup plus intéressant si vousoffrez ces visions à d’autres personnes en Europe, car elles vous font voir leschoses d’un autre œil. Vous commencez à distinguer des joyaux masqués etvous reconnaissez subitement la véritable qualité de ce qui vous entoure. Lacommunauté <strong>eTwinning</strong> n’est pas là pour vous transformer en quelqu’un de nouveauet différent. Elle vous transforme en quelqu’un de nouveau et spécial.Parolesd’enseignantsToujours sur ce thème de la communauté, Alessandra Cannelli explique que le fait de devenirmembre de la communauté <strong>eTwinning</strong> lui a permis de faire la connaissance d’autrescollègues de même sensibilité, de tenter de nouvelles approches d’enseignement, maisaussi d’expérimenter un changement d’attitude vis-à-vis d’un pays et de personnesconsidérés historiquement comme des ennemis.Alessandra CannelliÉcoleVillePaysIC Largo Castelseprio Scuola mediaRomeItalie<strong>eTwinning</strong> m’a permis de développer mes capacités professionnelles. J’ai intégréla communauté d’enseignants dès le début et cette fantastique aventure esttoujours d’actualité.À l’école, je me sens parfois comme une étrangère, car je me suis beaucoupengagée à trouver de nouvelles méthodes et bon nombre de mes collègues meregardent comme un pauvre hère. Je dois être enthousiaste dans mon travailet j’ai l’impression que mes élèves ressentent le même besoin d’apprendre demanière personnelle. Avec <strong>eTwinning</strong>, je suis entrée dans une communauté d’enseignantsqui me ressemblent.L’expérience la plus passionnante était pour moi un atelier de développementprofessionnel en Slovénie. Cet atelier était utile d’un point de vue personnel etChapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>55


professionnel, car la Slovénie n’entretient pas de bonnes relations <strong>avec</strong> l’Italiepour des raisons historiques, je pouvais le ressentir, mais l’Europe doit surmonterses vieilles rancunes et c’est ce que nous avons fait en apprenant ensemble.J’ai rencontré des enseignants très compétents qui m’ont expliqué la coopérationdidactique à distance, l’utilisation des vidéos et d’autres documents et sitespartagés en classe, les classes virtuelles et la vidéoconférence. Ce que j’ai apprism’a servi de base pour mon développement professionnel : c’était la premièreétape pour une meilleure compréhension de l’utilisation des TIC en classe <strong>avec</strong>une identité européenne profonde, faisant fi du passé.Siv Grete Stamnes parle du défi que représente l’implication dans <strong>eTwinning</strong> pour lesenseignants et les chefs d’établissement, mais qui permet d’enrichir son expérience deformation.Siv Grete StamnesÉcoleVillePaysMoster skuleMosterhamnNorvègeL’utilisation d’<strong>eTwinning</strong> ouvre de nouvelles portes, pour les élèves mais aussipour les enseignants et les chefs d’établissement. Mon processus d’apprentissagevia <strong>eTwinning</strong> a fait naître des discussions au sein de mon école et <strong>avec</strong>les autres chefs d’établissements de ma communauté. L’utilisation d’<strong>eTwinning</strong>dans un projet scolaire représente un grand défi. Elle nous incite à développer denouvelles méthodes d’enseignement et découvrir les TIC, et met nos modes depensée, de réflexion et de partage à l’épreuve.Cette nouvelle pratique, qui consiste à utiliser <strong>eTwinning</strong> dans notre enseignement,entraîne une plus grande complexité. Je parle ici de la compréhension desautres peuples et cultures, mais aussi des compétences numériques et de lacompréhension du leadership et de l’enseignement pour l’avenir. Tout cela est liéà la compréhension et aux compétences technologiques et pédagogiques, maisaussi à la volonté et l’aptitude à s’adapter au changement. Les écoles capablesde s’adapter sont davantage en mesure d’observer les nouvelles tendances etd’« autres » méthodes d’apprentissage.56


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Trois mots me viennent à l’esprit pour décrire les aspects les plus difficiles de cenouveau monde communautaire et de communication <strong>eTwinning</strong> : omniprésence,spontanéité et immédiateté. Cette association n’est pas toujours la bienvenue parmiles enseignants et les chefs d’établissement. Certains enseignants et directeurspeuvent penser qu’ils perdent le contrôle et se méfier d’une plus grande qualificationdes élèves dans ce domaine. Il vous suffit de laisser faire les choses. Essayezet vous découvrirez très certainement que vous avez plus à gagner qu’à perdre.L’environnement d’apprentissage et la participation à <strong>eTwinning</strong>, <strong>avec</strong> ses pratiquessociales et scolaires et son esprit communautaire, nous offre plusieursdimensions. Il nous apporte beaucoup de nouvelles possibilités d’apprentissageet de nouvelles orientations. Mon processus d’apprentissage, et je l’espère celuide mes élèves, est ainsi beaucoup plus stimulant.<strong>eTwinning</strong> contribue à une culture du partage. Les élèves, les enseignants etles chefs d’établissement ont la possibilité de partager leurs expériences, leursidées pédagogiques et différents modes d’apprentissage tout au long de la vie.Parolesd’enseignantsLe dernier mot de ce chapitre revient à l’ambassadrice <strong>eTwinning</strong> italienne Laura Maffei.Elle évoque ce que l’on entend par communauté et capture l’essence de la richesse de lacommunauté <strong>eTwinning</strong>.Laura MaffeiÉcoleVillePaysArnolfo di CambioColle di Val d’ElsaItalieJ’ai exploré <strong>eTwinning</strong> par simple curiosité. Au début, j’étais très enthousiasteet impatiente de tester tous ces outils, d’exploiter toutes les opportunités d’apprentissage,de négocier et de créer des projets, de jouer et d’apprendre <strong>avec</strong>mes partenaires et mes élèves. C’était une période animée, faisant la part belle àl’amusement et à l’apprentissage coopératif.Pour la deuxième phase, « ensemble » est soudain devenu le mot clé de mon expérience<strong>eTwinning</strong>. Avec les années, je me suis construit un réseau de connexionset de partenaires/d’amis qui ont évolué comme moi en tant qu’enseignants etChapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>57


participants à <strong>eTwinning</strong>. Avec eux, j’ai eu l’idée de créer des projets pour lesenseignants : de petites communautés dans la grande communauté <strong>eTwinning</strong>,des cafés virtuels où nous pouvions nous rencontrer, discuter de notre métier,de nos stratégies et de nos problèmes. Cela ne signifiait pas que nous ne voulionsplus travailler <strong>avec</strong> les élèves, et les projets « classiques » étaient toujoursen cours. Mais nous voulions partager nos expériences et donc les étudier sousdifférents angles. Vous pouvez emprunter et prêter des idées ou même des projets: rien ne vous sera volé. Au contraire, c’est incroyable de voir comment votrepropre idée peut évoluer de manièrepositive dans les mains dequelqu’un d’autre. Le partage estun acte fertile.L’action <strong>eTwinning</strong> a égalementévolué, presque en même temps,dans notre direction. La campagne<strong>eTwinning</strong> se socialise n’apas uniquement servi à présenterle nouveau Tableau de bord :l’outil s’est mué en communauté.À présent, poser des questions ety répondre, rencontrer des enseignants/élèvesde toute l’Europe, comparer les styles d’enseignement ou discuterdes programmes scolaires nationaux ne représentent plus les premières étapesd’un projet réussi : ces tâches sont le projet. <strong>eTwinning</strong> est un lieu dédié aux individus,et pas seulement aux pays : c’est bien plus personnel et donc plus propiceà l’implication pour les enseignants et les élèves.Bien sûr, le monde d’<strong>eTwinning</strong> ne tourne pas autour des enseignants, mais autourdes élèves. Et une communauté d’élèves, si vous pensez qu’une telle chosepeut exister, est un microcosme très particulier. Elle doit être nourrie, car lesenseignants peuvent aider à sa conception, mais ils ne peuvent pas la créer,alors que les élèves en sont capables.Après la création de la communauté des élèves, vous pouvez être sûr de l’améliorationincroyablement rapide des compétences des élèves. C’est en tout casce que j’ai constaté pour l’un de mes meilleurs projets : <strong>eTwinning</strong> peut réellementtransformer des groupes d’élèves en communautés d’élèves. Des lieuxd’échanges, de croissance, d’intérêt, où l’apprentissage n’est pas une pausestructurée dans la vie (« école »), mais une partie de la vie. Des lieux dans lesquelsvous choisissez d’aller, et non des lieux dans lesquels vous devez aller.58


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Je peux me souvenir de la joie que j’ai ressentie pendant un cours d’histoire,lorsqu’un de mes élèves m’a soudain bombardée de questions : « Que font-ilsmaintenant ? Est-ce qu’ils étudient la même chose que nous ? La même histoireque nous ? ». Une réflexion a été alors lancée et ne s’est jamais interrompuedepuis.Les prix, les conférences, les réunions se sont succédé <strong>avec</strong> les années : notretravail a été reconnu par le monde d’<strong>eTwinning</strong> mais aussi par le ministère del’Éducation et d’autres agences d’apprentissage. Mon enseignement s’est développéet s’est élargi au fur et à mesure de mes rencontres et de mes partages<strong>avec</strong> des enseignants, des experts et des élèves.Vous ne pouvez pas entrer dans une communauté et rester la même personne.C’est aussi valable pour les élèves. Seul, un élève/enseignant s’ennuie. En communauté,vous n’êtes jamais seul. L’important consiste à conserver l’implicationdes membres : si un projet d’enseignants peut gagner ou perdre des membres,je ne peux pas me permettre de « perdre » l’un de mes élèves. D’après mon expérience,les effets de la communauté <strong>eTwinning</strong> sont durables pour les élèvescomme pour les enseignants, et ne se dissipent pas à la fin des projets. Lesexpériences partagées génèrent un apprentissage et des liens personnels. Aujourd’hui,je suis une ambassadrice et je pense toujours qu’« ensemble » est lemot magique. Le partage (processus simple qui consiste à donner et recevoirdes informations, des conseils, des instructions, l’inspiration, etc.) représentequant à lui la force motrice du monde d’<strong>eTwinning</strong>.Parolesd’enseignantsChapitre 3 : Expérimentation de la communauté <strong>eTwinning</strong>59


Chapitre 4MMes projets<strong>eTwinning</strong><strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsIntroductionChristina CrawleyBureau d’assistance européen <strong>eTwinning</strong>Depuis le tout début d’<strong>eTwinning</strong>, l’objectif principal se résume à fournir aux enseignantset aux élèves européens une plate-forme de coopération et de développement de projet.La simple idée de connecter deux enseignants issus de pays différents via la plate-forme<strong>eTwinning</strong> représentait la première étape. Le développement d’un plan de projet et l’inscriptiond’un projet sur le Tableau de bord de la plate-forme constituait la deuxième étape.Enfi n, la dernière étape consistait à coopérer <strong>avec</strong> les élèves sur l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>et/ou d’autres outils en ligne pour mener à bien un projet.À partir de cette idée simple (inscription, connexion, travail), les projets <strong>eTwinning</strong> ontgagné en qualité et en diversité. Les milliers de projets inscrits chaque année sur le Tableaude bord varient dans leur durée (de deux semaines à deux ans) et le nombre departenaires (entre deux et quarante ou cinquante). Ces projets diffèrent donc dans leurstructure, leur complexité et leurs objectifs. Toutefois, ils partagent tous une même déterminationà coopérer et se démarquer. En contribuant au développement professionnelau niveau de l’enseignement, y compris pour la dimension internationale du programmescolaire, et en enrichissant la formation des élèves, les projets <strong>eTwinning</strong> apportent dudynamisme et de la créativité dans les classes de toute l’Europe, et parfois au-delà.Les interventions suivantes sont réalisées par des enseignants qui se sont impliqués dansun ou plusieurs projets <strong>eTwinning</strong>. Ils parlent des défi s à relever et des atouts des projets<strong>eTwinning</strong>, de leur intégration dans le programme scolaire et de leurs répercussions positivessur l’enseignement et l’apprentissage.Notre première intervenante, Mudrīte, explique comment, à partir d’un projet bilatéral et unthème simple, elle se retrouve impliquée dans un nouveau projet <strong>eTwinning</strong> chaque annéedepuis trois ans. Tout en intégrant les objectifs du projet dans le programme scolaire,Mudrīte et ses élèves ont voyagé virtuellement dans l’Europe tout entière et ont découvertChapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>61


de nouveaux outils à chaque escale. Pour elle, les projets <strong>eTwinning</strong> étaient parfaitementadaptés au programme scolaire et offraient la possibilité d’« étendre » la communauté<strong>eTwinning</strong> !Mudrīte GrinbergaÉcoleVillePaysAnnas Brigaderes pamatskolaKroņauceLettonieJe voudrais vous parler de mes premiers pas dans un partenariat <strong>eTwinning</strong>.Pour améliorer la motivation et les compétences linguistiques et informatiquesde mes élèves, et pour rendre l’apprentissage plus intéressant, j’ai décidé derechercher des partenaires étrangers afin d’établir une coopération. Le forum derecherche de partenaires offre de formidables opportunités, car il comporte desmilliers d’idées pour les projets <strong>eTwinning</strong>.J’ai choisi une école de Gdansk (Pologne) et après avoir échangé quelquesmessages électroniques pour clarifier la situation, nous avons commencénotre projet <strong>eTwinning</strong> sur le printemps. Ce sujet était abordé en CM2, car lesélèves découvraient les saisons en cours d’anglais. C’était intéressant et facilede rassembler toutes nos nouvelles compétences pour réaliser un bon projet.Les élèves ont pris des photos du printemps dans la nature, ils ont réalisé desprésentations PowerPoint, ils ont écrit leurs commentaires en anglais et ils ontamélioré leurs compétences informatiques. Enfin, ils ont simplement appréciéle fait d’être ensemble : les élèves étaient ravis de faire des choses nouvelles etpassionnantes, et ce projet a été couronné de succès.En 2008-2009, le programme scolaire des élèves de 6e indiquait qu’ils devaientdécouvrir des centres d’intérêt, des loisirs, des gens célèbres, etc. J’ai trouvédes partenaires dans une école de langues à Prague et mon projet a couvert tousles thèmes du programme scolaire de manière très intéressante.Les projets <strong>eTwinning</strong> sont stimulants, utiles, fascinants, optimistes et très positifs.C’est presque incroyable, mais tous mes partenaires <strong>eTwinning</strong> ont misfin à notre coopération <strong>avec</strong> l’arrivée de nouveaux membres dans leurs famillesrespectives. C’est la seule raison pour laquelle nous n’avons pas poursuivi notrecoopération. La famille de Grzegorz, notre enseignant polonais, a accueilli la pe-62


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>tite Maria lorsque nous avons terminé le projet Spring is here, et Lenka (Prague)a aujourd’hui une fille prénommée Linda. La directrice de mon établissementa pris part aux projets en tant que photographe et elle a reçu la meilleure desrécompenses : son fils Jacob. Notre dernier projet est terminé. Nous échangeonsparfois des messages électroniques <strong>avec</strong> mon partenaire polonais, maisnotre collègue Elen de Roumanie garde le silence. Est-elle enceinte ? Les projets<strong>eTwinning</strong> sont vraiment pleins d’optimisme.Parolesd’enseignantsJulie (Danemark) explique comment le projet <strong>eTwinning</strong> qu’elle avait créé <strong>avec</strong> son partenaireespagnol s’est transformé en un échange complet qui a impliqué les parents etl’ensemble de l’école.Julie AshbyÉcoleVillePays10. AabenraaAabenraaDanemarkNotre école est réservée aux élèves de 16 ans. Je dirige la classe internationale etce sont les élèves qui ont décidé de participer à <strong>eTwinning</strong>. Nous travaillons <strong>avec</strong>l’établissement IES Carlos III d’Aguadulce (Espagne) depuis quatre ans. Il y a deuxans, nous avons décidé de monter un projet d’échanges intitulé Face to Face.Mon partenaire espagnol et moi-même avions le sentiment que les deux projets<strong>eTwinning</strong> précédents avaient besoin d’une forme de point final. Les élèvesnous ont fait part de leur envie de rencontrer réellement leurs partenaires, et passeulement via le site <strong>eTwinning</strong>. Nous pensons également que c’est un excellentmoyen de terminer un projet <strong>eTwinning</strong> et c’était peut-être le premier à impliquerun échange <strong>avec</strong> deux pays. Le premier échange s’est déroulé en 2008 et il aremporté un franc succès. Notre échange le plus récent a eu lieu cette année(2010). Nous l’avons intégré dans nos programmes scolaires pendant la semaineoù tous les autres élèves étaient en voyage scolaire. Les élèves ont payé leursfrais de voyage et un enseignant de mon école nous a accompagnés. Cela nécessitaitégalement une coopération étroite <strong>avec</strong> les parents et d’autres collèguesde notre école qui devaient enseigner l’espagnol quand ils nous ont renduvisite. Nous avons impliqué d’autres établissements supérieurs en leur demandantd’interviewer nos partenaires espagnols en espagnol !Chapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>63


Ces échanges ont permis aux élèves de mettre un terme à l’ensemble du projetet à expérimenter le quotidien d’un adolescent espagnol/danois en vivant dans lafamille de leur partenaire. Ils ont donc découvert la véritable identité du pays, nonpas en tant que touriste, mais en faisant partie intégrante de la communauté. Jepense que la qualité primordiale d’un projet <strong>eTwinning</strong> est l’ouverture d’esprit desjeunes vis-à-vis des autres cultures. Le site du projet <strong>eTwinning</strong> permet aux élèvesd’être en contact direct <strong>avec</strong> leurs partenaires par le biais des TIC, et cela devientun jeu d’enfant d’obtenir des résultats instantanés. En ce qui nous concerne, nousoffrons à nos élèves la chance unique de clore un projet en y participant physiquement,c’est-à-dire par le biais d’un échange. Après avoir voyagé depuis leur fauteuil,ils voyagent pour de bon !La communication se fait en anglais et j’ai beaucoup apprécié, en tant qu’enseignante,de voir mes élèves prendre confiance en eux et parler de plus en plus facilementau cours de ces projets.La prochaine intervention est réalisée par un professeur de langues de Lituanie, dont leprojet est né d’une suggestion d’un élève en classe. Ce projet s’est étendu à l’école, puisà la municipalité et a impliqué des experts extérieurs, pour une approche diversifi ée.Asta LiukaitieneÉcoleVillePaysKalvarijos GimnazijaKalvariaLituanieL’enseignement des langues est toujours lié à d’autres disciplines, car unelangue ne s’acquiert pas en étudiant simplement sa grammaire. L’une des meilleuresméthodes d’apprentissage est donc la communication, qui se trouve aucœur de la philosophie <strong>eTwinning</strong>, car cette action vous permet de jumeler votreécole <strong>avec</strong> d’autres écoles européennes qui souhaitent communiquer en anglais.Comme mes collègues et moi-même voulions associer nos salles de classe àdes écoles étrangères, nous nous sommes inscrits à <strong>eTwinning</strong> dès que nousavons découvert cette plate-forme de communication. Mon premier projet partaitd’une phrase simple : « Et si nous parlions un peu de la météo… », suggéréepar un élève pendant un cours. Cette invitation a été annoncée dans la sectionRecherche de partenaires <strong>eTwinning</strong> et nous avons rapidement trouvé des par-64


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>tenaires pour lancer le projet Environment. Cela a duré un mois, pendant lequelnous communiquions régulièrement par le biais de l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> etde la messagerie électronique. Les élèves échangeaient <strong>avec</strong> leurs partenaireset travaillaient en groupes ou préparaient de leur côté divers matériels liés auxquestions environnementales. Ils ont chargé leurs résultats sur l’Espace virtuel<strong>eTwinning</strong> et en ont discuté <strong>avec</strong> leurs camarades.Ce projet a été entièrement intégré dans le programme scolaire, bien quequelques activités extrascolaires aient été ajoutées, par exemple une journéepour l’environnement à l’école ou une réunion <strong>avec</strong> l’Institut national hydrométéorologique.La direction de notre école et nos collègues ont été informés duprojet et ont soutenu l’organisation de classes et d’événements TIC.Lorsque le projet a été terminé, il a été présenté à la municipalité lors de la Journéeportes ouvertes de l’école. Ses résultats ont été utilisés dans mon école pourd’autres activités d’enseignement et d’apprentissage. L’expérience de communicationTIC vécue par les enseignants et les élèves a servi, quant à elle, auxprojets suivants, mais aussi au travail scolaire en général. Ce projet a reçu leCertificat de qualité national et a été ajouté à la section des exemples de meilleurespratiques du site Web de notre BAN.Parolesd’enseignantsAimi (Estonie) décrit son projet préféré, qui comprenait des conversations en ligne et enallemand entre les élèves des deux écoles participantes.Aimi JõesaluÉcoleVillePaysPõlva KeskkoolPõlvaEstonieLe projet German Live Online est à l’heure actuelle mon projet <strong>eTwinning</strong> préféré ! C’estlors de l’atelier international Practice-Web 2.0 qui s’est déroulé à Vienne à l’automne2007 que ma collègue norvégienne Astrid B. Petersen et moi avons eu cette idée deprojet. Grâce à notre formation en ligne et en temps réel sur les langues étrangères,qui s’est déroulée dans le cadre de DaF-Community (Communauté pour l’enseignementde l’allemand en tant que langue étrangère, voir http://dafnet.web2.0campus.net/), nous avions suffisamment d’assurance pour commencer à travailler.Chapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>65


Ce projet a été inscrit sur <strong>eTwinning</strong> le 29 janvier 2008 et a présenté d’excellents résultats,y compris deux réunions en ligne et en temps réel (les enseignants jouaientles modérateurs, tandis que les élèves faisaient leur présentation, chattaient, posaientdes questions et répondaient). Point très positif : les élèves ont perdu cettecrainte de devoir parler et la fonction d’enregistrement de la réunion nous a permisd’analyser notre débat et notre discours. Nous avons sauvegardé les textes deschats et avons pu y accéder pour corriger nos fautes d’orthographe. À mesure quenous progressions, notre motivation a grandi, tout comme celle de nos élèves.Je continuerai à mener des projets en ligne et en temps réel. Cette idée de projet estfacile à suivre pour les autres enseignants, et ce mode d’apprentissage des languesétrangères a de beaux jours devant lui !Ágnes nous parle de sa découverte de nouvelles méthodes d’enseignement et décrit lesrépercussions de ses découvertes sur ses élèves et sur elle-même. Elle nous expliqueles recherches menées par les élèves sur les conditions de travail et d’apprentissage desautres pays européens.Ágnes PéterÉcoleVillePaysKőrösi Csoma Sándor Általános IskolaDunakesziHongrie« Le seul véritable voyage /.../ ce n’est pas d’aller vers de nouveaux paysages,mai Mountain Europe s d’avoir d’autres yeux. » (Marcel Proust).Lorsque j’ai rejoint l’action <strong>eTwinning</strong> en 2007, ma vie et mes méthodes d’apprentissageont immédiatement changé. L’utilisation créative des nouvellestechnologies a conduit mes élèves à acquérir de nouvelles connaissances et denouvelles compétences dans les environnements d’apprentissage positif. Dèslors, mes élèves et moi-même avons pris part à quatre projets. Nous avons rejointle projet Mountain Europe en 2009, qui s’est soldé par une coopérationréussie <strong>avec</strong> huit écoles européennes (en Roumanie, République tchèque, Grèce,Pologne, Allemagne, Estonie, Bulgarie et Slovaquie).Les élèves ont réalisé une présentation PowerPoint de leur école et de leur ville, desmontagnes et des festivals de leur propre pays, et l’ont publié sur l’Espace virtuel<strong>eTwinning</strong>. Grâce à ce projet, les élèves ont pu effectuer des recherches sur les pos-66


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>sibilités et les conditions d’apprentissage et de travail dans leur pays de résidenceou dans un autre pays européen.Nos élèves ont tiré de nombreux avantages de leur implication dans ce projet. Ilsont amélioré leurs compétences en TIC, en anglais et en géographie. Bien sûr,ils ont appris à travailler en équipe, mais surtout ils ont développé leur créativité,leur esprit critique et le respect de l’autre. Je pense que nous avons beaucoupappris des expériences et du savoir des uns et des autres. Nous avons découvertdes technologies que nous n’avions jamais utilisées et surtout, nous avons intégrél’immense famille de l’école européenne.Cela vaut le coup de travailler ensemble : http://desktop.<strong>eTwinning</strong>.net/index.cfm(Mountain Europe).On dit que la musique est un langage universel. Le projet de Theodor montre que lesélèves partagent le même amour de la musique et ont réussi à créer une notation musicalelisible dans une autre langue, le braille, qui permet à des personnes souffrant de défi ciencevisuelle de lire des partitions.Theodor TsampatzidisParolesd’enseignantsÉcoleVillePaysMusic School of ThessalonikiThessalonikiGrèce<strong>eTwinning</strong> is our project and a lovely destinationAll we have to do is work together for an everlasting relation.Day and night I dream of <strong>eTwinning</strong>The splendid thoughts of friendshipOur countries connect with sea,But our hearts connect <strong>eTwinning</strong>.(Hymne <strong>eTwinning</strong>)La Music School of Thessaloniki (Grèce), en coopération <strong>avec</strong> cinq autres écoles,a créé une bibliothèque musicale accessible aux élèves en difficulté * . Notre objectifconsiste à créer une bibliothèque musicale européenne numérique, accessibleaux élèves atteints de déficience visuelle ou de troubles du développement.* http://my.twinspace.<strong>eTwinning</strong>.net/musiclibrary?l=enhttp://new-twinspace.<strong>eTwinning</strong>.net/web/p16740Chapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>67


Nous souhaitons également produire et présenter du matériel musical pour lesévénements et les fêtes scolaires.Cette coopération <strong>eTwinning</strong> offre, pour la première fois, une chance aux élèvesen difficulté en créant des fichiers musicaux en braille électronique. Un codeélectronique spécial a été conçu pour transcrire tous types de partitions musicales,même le chant byzantin : les élèves ont ainsi appris à transcrire de lamusique en braille pour leurs camarades de classe.Nous avons également créé des feuilles de présentation pour les élèves autistesen appliquant l’intervention de développement relationnel et la méthode Irlen,et en tenant compte de la photosensibilité. Les élèves atteints de déficience visuelleont appris à utiliser la langue des signes et ont créé un film numérique surSt Paul. Les élèves ont créé des présentations musicales multilingues, comportantdes compositions musicales, des peintures, des partitions et des dessins.La bibliothèque numérique a été enrichie par la production de films éducatifsnumériques. Cette coopération a permis à nos élèves de participer activement.Le point d’orgue de cette coopération a été la production et la présentation del’hymne <strong>eTwinning</strong> dans plusieurs langues et plusieurs arrangements (bandeson, chorale d’enfants, chorale d’adolescents ou encore arrangements traditionnels,classiques et jazz).Nous avons présenté notre projet lors d’une cérémonie officielle organisée par lamunicipalité de Ferrandina en Italie. Notre projet <strong>eTwinning</strong> a aussi été présentéau ministère grec de l’Éducation (Excellence et innovation dans l’enseignement2010), lors de réunions pédagogiques, à des conférences et dans la presse.Notre prochain projet ? Il s’agit de la création d’un orchestre <strong>eTwinning</strong> <strong>avec</strong> desmembres de différentes écoles, qui coopèreront par voie électronique <strong>avec</strong> desenregistrements multipistes numériques ou des répétitions télématiques simultanées.Laurence Altibelli a une vie <strong>eTwinning</strong> très animée. Elle décrit ses différents projets, à trèscourt terme s’étalant sur une année complète, et a écrit quelques petites règles d’utilisationde l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>.68


Laurence Altibelli<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcoleVillePaysLycée Jules VerneLimours-en-HurepoixFranceLors de mon premier projet réunissant le lycée Jules Verne et Wellington School,nous avons choisi des activités classiques pour un professeur de langue étrangère: une correspondance et des échanges électroniques entre élèves anglaiset français. Nous avons principalement utilisé notre Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>pour communiquer par écrit en alternant les deux langues. L’interaction entre lesélèves a été si fructueuse que notre projet a remporté le 3e prix des Prix <strong>eTwinning</strong>français de 2007.Ce projet bilatéral, qui a duré pendant deux années scolaires, m’a conduite à desréflexions pédagogiques sur l’utilisation de l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>. Même sivous travaillez <strong>avec</strong> des lycéens, vous réalisez très vite que vous ne savez pas utiliserles outils de leur Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> de manière correcte et judicieuse.Je me suis depuis impliquée dansd’autres projets : Hall of Mirrors estma plus belle réussite et a reçu leLabel de qualité européen. C’estun projet multilatéral Comenius et<strong>eTwinning</strong> rassemblant six pays.Culture in a box est un autre projetbilatéral, sur le court terme cettefois-ci. L’Autriche et la France ontprocédé à des échanges virtuelspendant environ trois mois. Nousavons utilisé un kit <strong>eTwinning</strong> etavons finalement abouti à une présentation PowerPoint sur l’héritage culturel dupays partenaire. Les élèves que j’ai décidé d’impliquer apprenaient l’anglais et l’allemand,ce qui leur a permis de pratiquer ces deux langues. Magic but real experimentsétait un projet multilatéral rassemblant dix pays pendant toute une annéescolaire. Il réunissait principalement des professeurs de physique et de chimie.Nous avons travaillé en anglais sur de petites expériences de chimie qui ressemblaientà des tours de magie. Bla... Bla... Bla... est un projet multilatéral au coursduquel nous avions uniquement des sessions de chat FlashMeeting pour entraînerChapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>69


les élèves aux interactions orales dans des situations réelles, conformément auCadre européen commun de référence pour les langues. Nous communiquionsalors en anglais, en français et en italien, et quelques élèves jouaient le rôle d’interprètes.J’ai toujours plus ou moins utilisé l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> dans mes projets, etj’en ai tiré quelques règles simples pour une utilisation optimale :Calendrier : maintenez-le à jour et intégrez les dates des calendriers anglais, français,etc. (anniversaires, jours fériés, vacances scolaires, examens, etc.).Forum : c’est un lieu de discussion, de réflexion et d’échanges d’idées. Vos réponsesne doivent pas dépasser 40 ou 50 mots. Les enseignants vous diront quellelangue utiliser : par exemple, si le sujet est en français, vous écrirez en français.Boîte de réception : cette boîte de réception vous permet d’envoyer des messagesà tous les membres de votre équipe, y compris les enseignants. De même,les enseignants peuvent vous envoyer des messages.Chat : en tant qu’élève, déterminez un moment pour chatter <strong>avec</strong> vos amis européensen dehors des cours, et invitez vos professeurs !Essayez d’écrire aussi correctement que possible. L’utilisation modérée d’émoticôneset d’abréviations est autorisée. Essayez de corriger les erreurs des autres(ils feront de même pour vous) et de vous corriger. Ce projet scolaire vise àaméliorer les compétences linguistiques, l’entraide et l’échange d’idées afind’apprendre à mieux se connaître.Conseil : adaptez ces règles en fonction de vos projets et faites-les traduire par vospartenaires <strong>eTwinning</strong> si vous décidez de développer un projet <strong>eTwinning</strong> multilingue.Cinq ans plus tard, j’ai ajouté plus de 150 contacts que je considère commedes collègues européens, et <strong>avec</strong> lesquels je ne communique que virtuellement.C’est exactement ce que j’apprécie dans ce programme : tisser une toile pédagogiqueélectronique dans toute l’Europe.Les professeurs de sciences ont souvent du mal à voir comment intégrer <strong>eTwinning</strong> dansleur discipline. Manuel a relevé le défi et explique comment son projet a été lancé etpresque entièrement géré par les élèves eux-mêmes.70


Manuel Díaz Escalera<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcoleVillePaysColegio Sagrado Corazón (Esclavas)SevilleEspagneEn 2009, nous avons lancé notre projet Magic but real experiments, qui impliquaitdes écoles en Roumanie, au Portugal, en Lituanie, en Pologne et en Espagne.Nous avions quatre objectifs : réaliser des expériences de physique et de chimie<strong>avec</strong> des matériaux de tous les jours, pratiquer les langues étrangères, utiliserles TIC et promouvoir les échanges culturels parmi nos élèves.En développant le projet, les enseignants se sont d’abord accordés sur une listed’expériences réalisables <strong>avec</strong> des matériaux courants. Les élèves ont formédes groupes de travail de deux ou trois personnes et ont choisi l’une des propositions.Ils devaient trouver les matériaux requis, préparer leur expérience à lamaison et la présenter en classe. Ces présentations étaient filmées et chargéessur Internet.La plate-forme de l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong> a été le principal outil de communicationet de développement de projet tout au long de l’année. Nous y avonsajouté des présentations, des photos et des vidéos pour les écoles, nous avonscréé des forums de discussion pour encourager les contacts entre les élèves, etchaque pays y a écrit ses expériences. Ces contenus sont également partagéssur un blog externe créé expressément pour le projet Magic but real experiments.Ces travaux ont été une petite révolution pour les élèves, devenus protagonistes.Cela s’est produit dans une formation classique, dans laquelle l’enseignant expliqueet les élèves écoutent. Ce nouveau modèle entraîne les élèves à être responsablesde l’enseignement de leurs camarades.Notre projet a reçu le Prix <strong>eTwinning</strong> 2010 dans la catégorie Mathématiques etsciences, ce qui nous a encore plus motivés pour de nouveaux projets.Les élèves très jeunes peuvent-ils participer à <strong>eTwinning</strong> ? Mary Fournari présente sesprojets hautement coopératifs <strong>avec</strong> de très jeunes enfantsChapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>71


Mary FournariÉcoleVillePays1 st Kindergarten Heraklio AttikisHeraklio AttikisGrècePour mon tout premier projet <strong>eTwinning</strong>, chacun d’entre nous (en cycle préscolaire)avait rassemblé du matériel pour effectuer une présentation de l’école, deses élèves, de son identité locale, de sa région et de son histoire. Les enfantsont donc eu la possibilité de se familiariser <strong>avec</strong> d’autres langues et d’autrescoutumes.Notre méthode d’enseignement reposait sur une approche interscientifique etl’apprentissage coopératif <strong>avec</strong> une implication active des enfants, qui fait partiedu programme du cycle préscolaire. Souhaitant étudier des histoires connues detous (Perrault, Andersen, etc.), nous avons choisi une histoire à présenter danschaque école et à diviser en plusieurs chapitres. Chaque enfant a fabriqué uneillustration par le biais de plusieurs techniques.Ces activités se sont principalementdéroulées de manière coopérativevia Internet et différentsoutils multimédias. Les enfantsont appris à utiliser les outils TIC,ont réussi à publier ce matérielet ont participé à des téléconférences<strong>avec</strong> leurs partenaires.Lors de ce processus, nous avonsreçu l’aide substantielle et continuedu BAN, très appréciée parnos enseignants et nos élèves.Pour un autre projet, nous avons utilisé une activité mathématique coopérativeintitulée Half collages et basée sur la méthode d’apprentissage coopératif à distance.Nous avons coopéré par le biais de la plate-forme <strong>eTwinning</strong>, <strong>avec</strong> toute lagamme d’outils de l’Espace virtuel <strong>eTwinning</strong>. Nous avons aussi utilisé WindowsLive pour les chats et les téléconférences et nous avons échangé du matériel viaun partage de dossiers et Skype.72


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Nous avons donc réussi à intégrer les TIC dans le processus pédagogique. Nousavons aussi tissé des amitiés solides et rendu visite à nos partenaires respectifs.Notre blog de projet a offert une impression de communication et d’amitiésimmuables aux enseignants, aux enfants et à leurs familles. Ce blog a été éluMeilleur blog pédagogique lors du concours national de 2009.Grâce à ce projet, l’école s’est ouverte à une communauté plus large <strong>avec</strong> laparticipation et la coopération actives et enthousiastes des parents, et le projeta été lui-même régulièrement présenté par les enseignants lors de conférencesscientifiques nationales et internationales (Athènes, Lisbonne, Volos et Crète).Parolesd’enseignantsVincent (Belgique) est un enseignant qui a toujours vivement souhaité ouvrir les frontières del’Europe pour ses élèves. Lorsqu’il a découvert <strong>eTwinning</strong>, il a ajouté une nouvelle dimensionà son travail, qui s’est traduite par une grande réussite pour ses élèves et lui-même.Vincent DupontÉcoleVillePaysInstitut Notre Dame des HayeffesMont-Saint-GuibertBelgiqueIl y a plusieurs années, c’est-à-dire avant la création d’<strong>eTwinning</strong>, je voulais déjàouvrir les frontières de l’Europe pour mes élèves, et je m’y appliquais. Avec uncollègue, nous avons créé les premières classes européennes de notre écoleet nous avons organisé un échange scolaire. Pendant une semaine, les élèvesétaient accueillis dans une famille française au Havre, puis à Caen. Nous avonsvisité la Normandie, et le soir venu, les élèves retournaient dans « leur » famille.Cette expérience a été extraordinaire !Lorsque j’ai entendu parler d’<strong>eTwinning</strong>, je me suis souvenu de cette époque etj’ai proposé le projet I visited for you. Les élèves qui prenaient part à une visitescolaire servaient de guides ou de reporters aux élèves qui n’avaient pas pu fairele déplacement.Grâce à ce projet, j’ai été contacté par un enseignant français qui voulait travailler<strong>avec</strong> moi sur un projet <strong>eTwinning</strong>. J’ai accepté <strong>avec</strong> joie et nous travaillonsensemble sur des projets <strong>eTwinning</strong> depuis quatre ans. Un enseignant italien etChapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>73


un enseignant roumain nous ont rejoints par la suite, et nous avons eu l’occasiond’échanger, de partager et de coopérer en impliquant les élèves mais aussi lesenseignants. J’espère que cette coopération se prolongera encore pendant denombreuses années.Tirons des conclusions de la pratique : Alessandra et Laurence se sont associées pourdonner quelques conseils aux personnes souhaitant se lancer dans l’aventure <strong>eTwinning</strong>.Si les choses semblent diffi ciles, contentez-vous d’essayer : de très belles choses vousattendent peut-être ! L’action <strong>eTwinning</strong> est positive et productive dans tous ses aspects,mais la coopération en ligne peut présenter quelques diffi cultés que vous devez connaître.Alessandra CannelliÉcoleVillePaysIC Via BaccanoRomeItalieet Laurence AltibelliÉcoleVillePaysLycée Jules VerneLimours-en-HurepoixFrance1. APPRENEZ À VOUS CONNAÎTRE : avant de commencer un projet, ilest important d’établir une relation personnelle <strong>avec</strong> vos partenaires afin devous sentir proches, mais pas uniquement par devoir.2. Répondez TOUJOURS, car le plus ennuyeux, et qui arrive fréquemment,c’est de ne pas recevoir de réponse. Et nous ne pouvons rien y faire.3. FAMILIARISEZ-VOUS AVEC LA COMMUNICATION : si un partenairemet trop de temps à répondre quand vous faites connaissance, il y a defortes chances que cela se reproduise lorsque vous ferez équipe.74


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>4. ACCEPTEZ LES DIFFÉRENCES DE CALENDRIER ET DE CULTURE,posez des questions et expliquez-vous avant de commencer.5. PLANIFIEZ DES ACTIVITÉS DE PROJET en détail, les échéances et lesrôles de chacun, en échangeant des tableaux, des schémas, des documentstexte, etc.6. CLARIFIEZ LES PÉRIODES DE TRAVAIL, LES TÂCHES, la fréquenced’accès à la salle informatique, le jour d’accès à la salle, etc. afin de faciliterle déroulement du projet et organiser des interactions régulières entre vosélèves.7. TESTEZ VOTRE ÉQUIPEMENT TIC SANS VOS ÉLÈVES, par exemplesi vous planifiez un chat, faites le test au préalable pour vous assurer que leserveur de votre école n’est pas filtré ou bloqué par un pare-feu.8. PRÉPAREZ-VOUS À L’IMPRÉVU, par exemple lorsque vous réservez unesalle informatique, mais que cette dernière est réquisitionnée pour des examens,des événements formels, etc.9. SOYEZ COMPRÉHENSIF ET TOLÉRANT, ACCEPTEZ LES CHAN-GEMENTS ET NE SOYEZ PAS TROP EXIGEANT.10. Une fois que vous avez trouvé des personnes <strong>avec</strong> lesquelles vous vous entendezbien, ne les perdez pas : vos partenaires <strong>eTwinning</strong> pourraient biendevenir des amis européens.Parolesd’enseignantsChapitre 4 : Mes projets <strong>eTwinning</strong>75


Chapitre 5eT<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong><strong>eTwinning</strong> et développementprofessionnelParolesd’enseignantsIntroductionAnne GilleranBureau d’assistance européen <strong>eTwinning</strong>Depuis sa naissance, l’action <strong>eTwinning</strong> offre des opportunités de développement professionnelgrâce aux ateliers de développement professionnel européens et aux ateliers nationauxen ligne et hors ligne. Au cours des six dernières années, ces opportunités se sontmultipliées, comme l’indique le graphique ci-dessous, <strong>avec</strong> l’augmentation des schémas deformation en ligne nationaux, les ateliers régionaux impliquant entre deux et quatre pays etla naissance des Événements d’apprentissage européens. En 2009, plus de 21 000 enseignantsavaient fait l’expérience d’un développement professionnel grâce à ces approches.Oct. 2010Janv. 2009Janv. 2008Sept. 2006Salles des profsEvénements d’apprentissageGroupesSéminaires de contactFormations nationalesDéc. 2005Janv. 2005Ateliers européens de développement professionnelProjets <strong>eTwinning</strong>Toutefois, comme nos intervenants le soulignent, le développement professionnel organiséet formel n’est pas le seul moyen pour les enseignants d’apprendre et de se développer.Ils peuvent aussi bénéfi cier de contacts informels et d’échanges entre pairs : unChapitre 5 : <strong>eTwinning</strong> et développement professionnel77


enseignant explique à un collègue comment les choses fonctionnent, comment faire ceciou cela, etc. En résumé, ils partagent leurs expériences. Certains suggèrent de nouveauxthèmes pour les prochaines opportunités de développement professionnel. D’autresparlent d’un moment important, comme un orateur qui suscite l’inspiration lors d’uneconférence ou quelques mots partagés par un collègue <strong>eTwinning</strong>.C’est pourquoi la communauté <strong>eTwinning</strong> est un environnement aussi riche pour les enseignantsqui souhaitent rencontrer des collègues de même sensibilité et échanger <strong>avec</strong>eux. Un même constat ressort de toutes les interventions : l’impression de ne pas êtreseul dans cette aventure qui conduit à améliorer ses compétences et ses approches.Certains intervenants parlent également du développement de leurs compétences et dela compréhension de leurs élèves en toile de fond pour ce sujet.Nous allons commencer ce chapitre par une contribution d’Irene Pateraki, qui décrit l’impactdes ateliers de développement professionnel et des Événements d’apprentissage surson propre développement professionnel et explique comment ces derniers lui ont permisde nouer des contacts <strong>avec</strong> un grand nombre de participants à <strong>eTwinning</strong>.Irene PaterakiÉcoleVillePays1 st Kindergarten of Palaio PsychikoAthensGrèceBien que les voyages ne soient pas au cœur d’<strong>eTwinning</strong>, les ateliers de développementprofessionnel sont importants, car vous pouvez établir des contacts personnelset rencontrer vos collègues <strong>eTwinning</strong> en personne. J’ai aussi beaucoupapprécié les petits ateliers de présentation des nouvelles applications, etc. C’estde cette manière que je me suis impliquée dans FlashMeeting pour la vidéoconférenceet que j’ai commencé à l’utiliser régulièrement.Je pense que de bonnes discussions <strong>avec</strong> vos collègues sont tout aussi essentiellesque les présentations. L’un de nos projets a d’ailleurs démarré après cetype de discussion. Il est aussi primordial de faire passer le mot… J’ai parlé deces opportunités aux collègues de mon école et de ma ville : beaucoup ont poséleur candidature et ont participé. Les autres enseignants doivent savoir ce quise passe lors de ces Événements <strong>eTwinning</strong>. La programmation des ateliers dedéveloppement professionnel et des séminaires est souvent très riche et aprèsun voyage et de longues journées, vous vous sentez fatigué, mais heureux !78


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Les Événements d’apprentissage sont un autre chapitre de mon expérience<strong>eTwinning</strong>. Ils représentent une expérience d’apprentissage permettant aux enseignantsd’améliorer leurs connaissances et rencontrer d’autres enseignants,mais les places sont – trop – limitées. Ces événements sont si populaires queces places sont attribuées en quelques heures. Je programme toujours un rappelautomatique sur mon ordinateur pour me souvenir de la date de début descandidatures et je clique frénétiquementsur le bouton Actualiserde la page Web jusqu’à l’apparitiondu lien tant attendu… Quelstress !!J’ai participé à quelques Evénementsd’apprentissage et j’ai puapprendre beaucoup, découvrirdes outils utiles que j’ai mis enplace dans mes projets, partagerdes idées pour les activités et rencontrerdes personnes passionnantes. J’apprécie tellement ce type d’expérienceque j’en parle aux collègues qui s’inscrivent à <strong>eTwinning</strong>. Mais parfois, j’y perds: lors d’un récent Événement d’apprentissage, une de mes amies s’est inscriteplus tôt que moi et a pu participer à l’événement et moi, qui lui avait suggéré des’inscrire, j’ai été refusée !Le dernier événement d’apprentissage, « Tools for <strong>eTwinning</strong> », a été particulièrementinstructif, car notre formateur a utilisé plusieurs applications pour présenternotre matériel de lecture, ce qui a rendu la formation attractive et interactive.À la fin, notre formateur a créé un guide pédagogique en ligne <strong>avec</strong> toutesles activités proposées par les participants. Je trouve que c’est une bonne idée,car c’est une reconnaissance pour le travail des enseignants réalisé au coursde l’événement d’apprentissage, mais aussi un guide auquel nous pouvons tousnous référer lorsque nous recherchons un matériel spécifique pour nos projets.Parolesd’enseignantsLa contribution suivante, de Lorena Mihelač, décrit également tous les avantages qu’ellea tirés de sa participation à un atelier de développement professionnel en Slovaquie. Elleavait été déçue par certains ateliers destinés aux enseignants, mais elle a cette fois-ci eul’impression d’apprendre beaucoup.Chapitre 5 : <strong>eTwinning</strong> et développement professionnel79


Lorena MihelačÉcoleVillePaysŠolski center Novo mesto,Srednja šola MetlikaMetlikaSlovénieEn 2008, j’ai eu pour la première fois la possibilité d’assister à un atelier <strong>eTwinning</strong>,qui se déroulait à Bratislava (Slovaquie). Je dois admettre mon scepticismeconcernant cet atelier, car j’avais assisté à d’autres ateliers par le passé pouracquérir de nouvelles connaissances, élargir mon horizon, découvrir un sujetspécifique sous un nouvel angle, etc. Je suis peut-être une personne trop ambitieuse,j’espère peut-être trop, mais malheureusement, certains ateliers auxquelsj’avais participé n’avaient pas comblé touts mes attentes.Heureusement, l’atelier <strong>eTwinning</strong> de Bratislava a été pour moi une agréable surprise,non seulement par son organisation parfaite, mais aussi par son contenu.C’était un véritable atelier, <strong>avec</strong> différentes tâches, différents lieux, une profondeinteraction entre les organisateurs, les interlocuteurs et les participants à <strong>eTwinning</strong>.Cet atelier m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances. J’ai compris qu’ilétait très important d’enrichir mon enseignement <strong>avec</strong> de nouveaux matériels, enrestant sensible aux tendances de notre société, surtout dans le secteur pédagogique.Les connaissances ne servent à rien si on ne sait pas les transmettre à nos élèves.L’atelier de Bratislava a été une expérience personnelle fantastique et j’espèreque les enseignants souhaitant enrichir leurs connaissances et leur expérienceauront la possibilité de participer à des ateliers de ce type.Maria Georgiadou a rencontré, grâce aux Événements d’apprentissage <strong>eTwinning</strong>, des collèguesenclins à discuter et prêts à partager leurs connaissances <strong>avec</strong> d’autres participantsà <strong>eTwinning</strong> - et ce en toute liberté.80


Maria Georgiadou<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcoleVillePays6 th GymnasiumRhodesGrèceJ’ai découvert <strong>eTwinning</strong> grâce à un collègue en 2006 et j’ai décidé de me lancerdans l’aventure. J’ai travaillé <strong>avec</strong> plusieurs professeurs issus de différents pays quiont participé au concours, et nous avons aussi remporté un prix national. Mais j’aiété encore plus impressionnée par les Événements d’apprentissage que j’ai découvertscette année ! C’était fabuleux. J’ai appris beaucoup et des mots comme « podcast» ou « outils Web » ne sont plus un mystère pour moi !Aujourd’hui, après avoir participé à plusieurs Événements d’apprentissage, je medébrouille très bien. Je veux continuer à apprendre : c’est génial de pouvoir évoquertout cela à la maison, par des échanges <strong>avec</strong> des collègues qui veulent partagerleurs connaissances ! J’ai également testé la vidéoconférence <strong>avec</strong> quatre collèguesen même temps et j’ai trouvé cette expérience incroyable. Cela a été très utile<strong>avec</strong> les élèves ! Je voudrais à présent participer à des réunions professionnellesau niveau européen. Je pense que ce sera un tournant dans ma carrière. Au final,<strong>eTwinning</strong> m’a permis de rencontrer plein de gens passionnants !Anna Krzyżanowska explique à présent comment elle a utilisé toutes les opportunités dedéveloppement professionnel dans le cadre d’<strong>eTwinning</strong>. En travaillant sur un projet <strong>eTwinning</strong>,les enseignants peuvent sensiblement développer leurs compétences professionnelles.Anna KrzyżanowskaÉcoleVillePaysPrzedszkole nr 48 z OddziałamiIntegracyjnymiZabrzePologneHonnêtement, je ne pourrais pas imaginer <strong>eTwinning</strong> sans Événements d’apprentissage,conférences, ateliers de développement professionnel et autresChapitre 5 : <strong>eTwinning</strong> et développement professionnel81


ateliers ! J’ai découvert le monde <strong>eTwinning</strong> grâce au directeur de mon école, quiavait pris part à une conférence <strong>eTwinning</strong> régionale. J’en ai appris davantagepar moi-même en participant à une autre conférence et à des ateliers personnelspréparés par l’un des ambassadeurs <strong>eTwinning</strong>.Avec mon partenaire grec, nous avons participé à un atelier de développement professionnelpour les enseignants de cycle préscolaire à Varsovie (Pologne) en 2009. Cetteexpérience inoubliable nous a permis de rencontrer beaucoup de monde, de rechercherd’autres partenaires pour de prochaines coopérations, et sûrement d’en savoirplus sur les outils TIC adaptés aux projets préscolaires ! Récemment, nous avons participéà l’Événement d’apprentissage Tools for <strong>eTwinning</strong>. La diversité des outils présentéset la possibilité d’apprendre à les utiliser et de s’en servir ont été exceptionnelles.Je n’ai pas encore mentionné tout ce que nous avons pu découvrir en tant qu’enseignants<strong>eTwinning</strong>. Je saisis toutes les occasions ! Les Groupes <strong>eTwinning</strong>viennent d’être annoncés : pourquoi ne pas y participer ?Les enfants sont-ils les seuls à profiter des projets <strong>eTwinning</strong> ? Je ne le croispas. Nos élèves ont la chance d’aller dans des écoles dont les enseignants créatifsorganisent des projets européens, mais je pense que les enseignants euxmêmestirent un énorme bénéfice de cette expérience.Pour la prochaine intervention, Eva Luptáková (Slovaquie) explique les deux avantagesprofessionnels qu’elle a tirés de deux expériences de développement professionnel différentes: un Événement d’apprentissage et un atelier de développement professionnel.Eva LuptákováÉcoleVillePaysStredná odborná školaNové Mesto nad VáhomSlovaquieL’une de mes meilleures opportunités d’apprentissage a été un Événementd’apprentissage en avril 2010, Tools for <strong>eTwinning</strong>, dirigé par Ioanna Komninou(Grèce), et proposé sur mon Tableau de bord <strong>eTwinning</strong>. J’espérais y trouverles informations nécessaires et les outils requis pour mener à bien mes projets<strong>eTwinning</strong>.82


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Cette formation abordait de nouvelles théories pédagogiques qui contribuaientau développement de projets interactifs, et aux outils qui pouvaient avoir un impactpositif sur l’innovation pédagogique des projets. Les objectifs étaient formulésclairement, le matériel de formation reposait sur le Web, les apprenantsont créé des contenus intéressants et les participants pouvaient écrire leur aviset discuter de leur point de vue. Le présentateur a utilisé des outils accessiblesaux experts TIC comme aux novices, afin de satisfaire les participants de tousniveaux. Pour les personnes intéressées, Maria Tentzeraki, experte en TIC et enpédagogie du Pedagogical Institute of Sydney (Australie) a présenté des outilsinteractifs pour les projets <strong>eTwinning</strong> dans WiZiQ, plate-forme d’enseignementet d’apprentissage en ligne.J’ai pu faire l’expérience d’un travail d’équipe en ligne très constructif. J’ai coopéré<strong>avec</strong> des personnes que je n’avais jamais rencontrées auparavant. Nous devionsformer des groupes en fonction de l’âge des élèves, choisir un sujet commun, planifierun projet, décider des outils à utiliser pour améliorer la coopération et l’interactivité,et décrire les phases pour lesquelles nous allions les utiliser. « Mon » équipe acréé un site Web sur l’écologie * pour présenter nos travaux communs.Grâce à cet événement, j’en sais plus sur le point de vue de l’apprenant et je suismieux préparée à former mes élèves.J’ai également eu la chance de participer à l’atelier de développement professionnelsur les technologies mobiles. Cet atelier visait principalement à permettreaux enseignants d’utiliser des technologies mobiles en cours et passer du statutd’adepte des médias à celui de créateur. Les participants apprenaient à utiliserles technologies mobiles dans différents thèmes : environnement, héritage historiqueet culturel, héritage naturel et enseignement des langues. J’ai participéau quatrième atelier, dirigé par Adelina Moura, professeur portugaise spécialiséedans les langues, et intitulé Mobile Technologies and Web 2.0 tools. Nous avonsdiscuté de l’amélioration des activités pédagogiques <strong>avec</strong> les périphériques mobiles,de l’impact des technologies Web 2.0 sur la mobilité, et nous avons créé nospropres sites Web, coopéré sur la méthodologie Digital Narrative, et enfin créé unprojet <strong>eTwinning</strong> (pour mon équipe, il s’agissait du projet Let’s Share).Tout comme Adelina Moura, je pense que l’apprentissage en ligne via les technologiesmobiles est un modèle pédagogique émergent qui nécessite de nouvellesformes d’enseignement et d’apprentissage. J’espère seulement pouvoiraider à diffuser les idées de cet atelier auprès des enseignants slovaques, et àles mettre en place dans les activités du projet <strong>eTwinning</strong> de mes élèves et demes collègues.* http://<strong>eTwinning</strong>labtools.spaces.live.com/Parolesd’enseignantsChapitre 5 : <strong>eTwinning</strong> et développement professionnel83


Christine Kladnik, qui enseigne à des élèves en diffi culté, parle des retombées positivesd’<strong>eTwinning</strong> sur les compétences linguistiques, et du fait que les enseignants et les élèvesprennent confi ance et améliorent leur compréhension par le biais de leur travail coopératifChristine KladnikÉcoleVillePaysSchule Rogatsboden Special SchoolPurgstallAutricheSelon moi, <strong>eTwinning</strong> offre d’excellentes opportunités d’apprentissage pour les enfants,surtout pour l’apprentissage des langues et l’apprentissage interculturel. Mais ilest très important de souligner que les enfants ne sont pas les seuls à apprendre ! Laparticipation aux projets, aux ateliers et aux conférences annuelles <strong>eTwinning</strong> a renforcémes compétences linguistiques. Au départ, c’était un réel défi de communiquer enanglais ou en français, de lire des rapports ou de recevoir des demandes pour communiqueren anglais. Mais aujourd’hui, c’est devenu facile. Les adultes aussi s’amusent àdécouvrir une chanson telle que Frère Jacques dans 20 langues différentes.La formation interculturelle ne selimite pas aux enfants. Les enseignantsapprennent les uns desautres, et développent une meilleurecompréhension des différencesculturelles. Ils découvrentmême qu’ils ont bien plus de pointscommuns que de différences ! Ladescription précise d’un projetpour les dossiers de candidature à un concours national ou européen et l’évaluationde ce projet représentent un défi linguistique important. C’est déjà difficiledans sa langue maternelle, alors que dire quand il s’agit de rédiger en anglais !C’est une étape importante dans l’apprentissage tout au long de la vie !Avant l’aventure <strong>eTwinning</strong>, les cours de langues étaient centrés sur les élèvesen difficulté. Le discours et la communication représentent des compétencesmajeures que nous tentons d’inculquer chaque jour à nos élèves en difficulté.Très souvent, ils ne « parlent » pas, même dans leur propre langue, en raison de84


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>leur handicap, mais ils communiquent <strong>avec</strong> le visage, les mains ou la voix. Lespartenaires de projet des différents pays font de même. Ensemble, ils utilisent lesmêmes compétences pour communiquer et se comprennent ! Dans notre école,nous n’enseignons pas les langues étrangères aux élèves en difficulté, et nousn’y aurions même pas songé quelques années auparavant.Grâce à <strong>eTwinning</strong>, nous nous sommes rendu compte de la joie de nos élèves àentendre, utiliser et comprendre des mots de langue étrangère. Ils aiment chanterJoyeux anniversaire ou Frère Jacques dans plusieurs langues. Ils ont de très bonnesdispositions pour les langues et s’amusent à les utiliser de manière très particulière !L’élan fourni par <strong>eTwinning</strong> a appuyé la motivation des formateurs et des enseignants,mais aussi des enfants. Ces impulsions créent un déclencheur de langagecomplètement naturel, éveillent la curiosité des enfants et renforcent l’estimede soi et la confiance en soi, pour les enfants comme pour les enseignants.Parolesd’enseignantsNous allons conclure ce chapitre <strong>avec</strong> l’intervention d’Helena Sedoura, qui parle de l’aideapportée aux professeurs de langues par le développement professionnel dans <strong>eTwinning</strong>,afi n de cibler les éléments culturels et linguistiques du travail en classe. Elle expliqueensuite comment la plate-forme actuelle <strong>eTwinning</strong> peut aider les élèves à planifi er, surveilleret évaluer leur travail et leurs progrès de manière interactive.Helena SerdouraÉcoleVillePaysAgrupamento de Escolas de Eiriz, Ancede /Escola Básica 2,3 de Ancede, EirizAncedePortugaiaJe souhaiterais parler du développement professionnel <strong>eTwinning</strong> parfaitementadapté aux défis que doivent relever les professeurs de langues aujourd’hui.Encore récemment, les langues étrangères étaient enseignées sous la forme decompétences linguistiques. La formation en termes de langue et de culture arrivaiten 5ème position * , et reposait le plus souvent sur des stéréotypes nationaux.Mais les temps ont changé : il est aujourd’hui courant de parler de l’émergence dela mobilité mondiale et de l’amélioration de la mobilité virtuelle par les technologies* C. Kramsch, Context and Culture in Language Teaching. Oxford : Oxford University Press, 1993.Chapitre 5 : <strong>eTwinning</strong> et développement professionnel85


pour justifier l’apparition de nouveaux défis d’enseignement. Concernant l’enseignementdes langues, les politiques européennes ** présentent aujourd’hui une visionalternative afin répondre aux doutes et aux défis des professeurs de langues.Lorsque je me suis impliquée dans <strong>eTwinning</strong>, j’ai rapidement réalisé que l’approchedu locuteur natif ne permettait plus de répondre aux questions interculturelleset linguistiques qui se posent aujourd’hui. Des chercheurs comme M. Byramont suggéré que les enseignants amènent leurs élèves et futurs citoyens du mondeà développer des compétences leur permettant devenir des locuteurs interculturels*** , pour coopérer dans un véritable melting-pot linguistique et culturel, dans lebut de respecter la diversité et la différence et contribuer à une vision plus démocratiquedu cadre de vie. Parallèlement, je pense, d’après ma propre expériencepersonnelle et professionnelle, qu’en apprenant à connaître la langue et la cultured’autres personnes, on découvre sa propre identité et son appartenance. <strong>eTwinning</strong>m’est aussi apparu comme un outil majeur fournissant aux enseignants desparamètres linguistico-culturels authentiques et pertinents en classe, si ces dernierssont bien conscients de sa pleine dimension.Je pense que l’enseignement des langues va bien au-delà des compétences deformation, et que les programmes de formation de développement professionnel<strong>eTwinning</strong> doivent présenter aux enseignants des manières d’explorer ladimension interculturelle dans le programme <strong>eTwinning</strong>. Selon M. Byram, cettedimension offre un nouveau paradigme du concept d’enseignant européen : lespriorités décrites ci-dessus peuvent et doivent être développées en parallèle dubesoin, pour les enseignants européens, de s’impliquer dans les valeurs pédagogiques,dans la formation morale et politique et dans la promotion de la démocratie…En d’autres termes, le programme <strong>eTwinning</strong> peut et doit être un instrumentclé pour former des citoyens tolérants et offrir un monde meilleur !Depuis la conférence <strong>eTwinning</strong> 2009 à Prague, mes oreilles bourdonnent… Toutle monde s’est accordé sur le fait qu’<strong>eTwinning</strong> offrait aux élèves un environnementd’apprentissage authentique et les aidait à apprendre de manière sensée,mais qu’une grande partie du travail de médiation et de coopération effectué surla plate-forme était sécurisé par les enseignants et pas vraiment par les élèves.Tout en gardant cette idée en tête, plusieurs questions d’ordre pédagogique mesont venues à l’esprit et je pense qu’elles pourraient faire l’objet d’une prochaineréflexion et analyse par le biais du développement professionnel <strong>eTwinning</strong> :** Cadre européen commun de référence pour les langues, 2001 et autres.*** Locuteur interculturel : personne qui peut franchir les frontières et servir d’intermédiaire entreplusieurs identités et qui peut développer des compétences en tant qu’intermédiaire culturel entredifférentes perceptions et interprétations du monde (M. Byram, Teaching and Assessing InterculturalCommunicative Competence, Multilingual Matters, 1997).86


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Comment la plate-forme peut-elle améliorer l’aptitude des élèves à « apprendreà apprendre » **** afin de :• sensibiliser davantage les apprenants au processus d’enseignement et d’apprentissageauquel ils participent ;• encourager les apprenants à réfléchir à leur apprentissage et à le partager<strong>avec</strong> d’autres locuteurs interculturels ;• responsabiliser les apprenants vis-à-vis de leur propre apprentissage par unprocessus d’autorégulation et d’auto-évaluation ?D’après H. Holec ***** , l’autonomie désigne la capacité à « se charger » de son propreapprentissage et d’endosser la responsabilité de toutes les décisions concernant :• la détermination des objectifs ;• la définition du contenu et des progrès ;• la sélection des méthodes et techniques à utiliser ;• le contrôle du processus d’apprentissage ;• l’évaluation du processus d’apprentissage.En fait, la plupart du travail visible sur la plate-forme fait référence à des résultatsobtenus par toutes les écoles partenaires, leurs élèves et leurs enseignants, maiscette plate-forme n’offre aucun espace pour aider les élèves à planifier, contrôleret évaluer leur travail et leurs progrès de manière interactive.Voici donc le défi que je propose : comment cette plate-forme conviviale peut-elleévoluer pour devenir un outil permettant aux apprenants de développer un « apprentissageautonome », afin de renforcer le principe centré sur l’apprenant d’<strong>eTwinning</strong> ?Parolesd’enseignants**** Compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie : « apprendre à apprendre »est associé à l’apprentissage, à l’aptitude à poursuivre et organiser son propre apprentissage, individuellementou en groupe, conformément à ses propres besoins, et à la sensibilisation aux méthodes et auxopportunités.Voir : http://europa.eu/legislation_summaries/education_training_youth/lifelong_learning/c11090_fr.htm***** H. Holec, Autonomy and Foreign Language Learning, Strasbourg : Conseil de l’Europe, 1979.<strong>eTwinning</strong> offre de nombreuses opportunités de développement professionnel. Quellessont les règles d’or à appliquer dans cette optique ? Elles sont très simples :• Restez à l’affût des dernières nouvelles et des opportunités de développement professionnelde votre pays sur votre portail national <strong>eTwinning</strong>. Consultez ce site régulièrement.• Connectez-vous quotidiennement à votre Tableau de bord. Vous y trouverez les liens dedépôt de candidature pour les Événements d’apprentissage. N’hésitez pas : posez votrecandidature dès que possible, car les places sont attribuées très rapidement.Chapitre 5 : <strong>eTwinning</strong> et développement professionnel87


Chapitre 6eT<strong>eTwinning</strong> :l’impact personnel<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsIntroductionDonatella NucciBureau d’assistance européen <strong>eTwinning</strong>Nul doute que les enseignants apprécient <strong>eTwinning</strong>… Certains préviennent même du« danger » de l’addiction. Ils parlent de leur expérience personnelle en des termes trèsaffectueux et associent <strong>eTwinning</strong> à des sentiments et des souvenirs très positifs, surtout visà-visde la personne qu’ils ont rencontrée et <strong>avec</strong> qui ils ont travaillé et parfois construit unesolide amitié. Cela ne veut pas dire qu’ils rechignent à admettre les diffi cultés et les obstaclesrencontrés, mais ils sont heureux d’avoir réalisé quelque chose qui n’est pas forcément facile.Le développement personnel découlant de l’expérience <strong>eTwinning</strong> a été pour eux une étapeclé qui a pratiquement transcendé <strong>eTwinning</strong>. Ils ont tous voulu faire quelque chose denouveau et maîtriser de nouvelles compétences. Certains enseignants se sont risqués àutiliser une langue étrangère qu’ils ne connaissaient pas, d’autres ont essayé de maîtriserles notions de base des TIC, et d’autres enfi n se sont demandé comment enseigner différemment.Les enseignants ont rapidement réalisé que leurs collègues se trouvaient dans lamême situation : tous devaient faire face au même problème, à savoir comment enseignerdifféremment dans un monde en constante évolution. Cette mise à l’épreuve leur a permisd’acquérir une plus grande confi ance en eux qui, souvent, les a aidés à se lancer dans denouvelles aventures pour accroître leur développement personnel et professionnel.On dit que la plupart du temps, les enseignants travaillent seul, derrière une porte fermée,et que peu de gens peuvent voir l’excellent travail fourni en classe. Les enseignants qui participentà <strong>eTwinning</strong> sont d’accord, mais rappellent qu’au contraire, le travail effectué dans<strong>eTwinning</strong> ne passe pas inaperçu et entraîne une forte visibilité de l’école lorsqu’ils reçoiventun label de qualité ou un prix <strong>eTwinning</strong>. Certains enseignants parlent de la reconnaissancede leurs pairs, du chef de leur établissement et des parents. Ils ont pu endosser de nouvellesresponsabilités dans leur école en tant que coordinateurs d’initiatives internationalesou mentors pour d’autres collègues. Ou recevoir des témoignages de reconnaissance de lacommunauté <strong>eTwinning</strong> en devenant les ambassadeurs <strong>eTwinning</strong> de leur pays.Chapitre 6 : <strong>eTwinning</strong> : l’impact personnel89


Les enseignants doivent aujourd’hui faire face à un problème comme à toute l’Europe et aureste du monde : la diffi culté de communiquer <strong>avec</strong> les élèves. Les écoles se sont de plus enplus éloignées du quotidien des élèves en dehors de l’école et de leurs modes de communication<strong>avec</strong> leurs amis par les technologies numériques. Pour la plupart des enseignants,<strong>eTwinning</strong> rétablit la communication <strong>avec</strong> les élèves en leur offrant un mode d’apprentissageeffi cace et convivial. La plus grande satisfaction des enseignants réside sans doute dans lefait de voir les élèves apprendre <strong>avec</strong> intérêt et motivation.La première contribution de ce chapitre nous vient de Michael Purves, enseignant écossais.Il a reçu beaucoup de témoignages de reconnaissance grâce à <strong>eTwinning</strong>, mais il a surtoutapprécié le fait de trouver des « enseignants de même sensibilité » qui, dans certains cas,sont devenus de véritables amis.Michael PurvesÉcoleVillePaysYester Primary SchoolEast Lothian ScotlandRoyaume-UniJ’enseigne depuis 15 ans. Depuis tout ce temps, seule l’action <strong>eTwinning</strong> a influencéma manière d’enseigner. Pourquoi ?Lorsque j’ai découvert <strong>eTwinning</strong>, en mai 2007, environ 28 000 membres étaient inscritssur le portail. J’ai immédiatement eu le sentiment d’y trouver des personnes demême sensibilité, qui voulaient établir des liens pour leurs élèves dans toute l’Europe,d’une manière bien plus simple que je n’aurais jamais pu imaginer. La créationd’un partenariat était un vrai jeu d’enfant : il suffisait d’écrire à quelques partenairespotentiels pour leur faire une proposition et d’attendre leur réponse (généralementtrès rapide). Ces liens très facilement établis m’ont donné une confiance que jen’aurais jamais espérée ! La découverte d’autres méthodes de travail, d’autrescultures et d’autres envies permet d’améliorer votre propre méthode de travail etd’apprentissage, que vous soyez un élève ou un enseignant. Les encouragementset le soutien du personnel expert et hautement qualifié des BAN et du BAE garantissentaux enseignants un réseau sécurisé et tourné vers l’avenir. La reconnaissancede votre travail permet aux enseignants et aux élèves de se sentir valoriséset encourage de nouvelles idées pour améliorer ce que vous avez déjà fait.Personnellement, j’ai trouvé un réseau grandissant d’enseignants plus extraordinairesles uns que les autres, issus de tous les pays <strong>eTwinning</strong>, et dont beaucoupsont à présent de très bons amis. J’ai toujours suivi la même philosophie90


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>dans les projets <strong>eTwinning</strong> : les enseignants sont tous hautement qualifiés, maisbeaucoup ont des compétences différentes. Il est donc important d’encouragerces compétences dans les projets que vous développez.L’un de mes projets actuels, Schoolovision * , souligne bien cette idée. Je voulaistrouver une école primaire partenaire dans chaque pays <strong>eTwinning</strong> et travailleren parallèle du concours de chant de l’Eurovision. Il a été assez étonnammentfacile de trouver une trentaine de partenaires, car le sujet de l’Eurovision en aintéressé beaucoup. Toutefois, les compétences requises étaient assez pointuespour de nombreux partenaires au départ.Au cours du projet, nous avons découvert des talents extraordinaires que nous ignorionschez certains de nos partenaires. Le partenaire allemand était très doué pourl’édition vidéo et il s’est donc chargé de créer des vidéos pour toute l’équipe (élèveset enseignants). Le partenaire polonais avait de grandes compétences en graphismeet s’est occupé des images d’en-tête du blog. L’utilisation de compétences (parfoislatentes) de votre équipe peutvous aider à obtenir de meilleursrésultats que vous ne l’espériez, età optimiser le temps dévolu à votreprojet. C’est en tout cas ce que j’airessenti, car d’autres personnesoffraient volontiers leur aide en casd’urgence.Ce réseau m’a donné davantageconfiance pour faire des choses queje n’aurais jamais crues possiblesauparavant : si quelqu’un m’avait dit il y a 3 ou 4 ans que je pourrais imaginer, coordonneret réaliser un projet rassemblant plus de 30 partenaires européens, je l’auraispris pour un fou. Mais <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>, ce n’est pas seulement possible : c’est simple !Les avantages qu’en tirent les enseignants sont doubles : vous avez constammentde nouvelles idées pour planifier et implémenter votre propre enseignementet vous tissez des liens étroits <strong>avec</strong> vos partenaires <strong>eTwinning</strong>. Vous vous rendezmutuellement visite et devenez amis, grâce aux ateliers de développement professionnel,aux conférences annuelles ou aux visites à titre personnel. Lors de mesvacances estivales en famille (2010), il est prévu que je rende visite à des enseignantsau Danemark, en Suède, en Finlande et en Allemagne… en une seule fois !Quelle expérience ! Longue vie à <strong>eTwinning</strong> !Parolesd’enseignants* Lauréat de la catégorie Utilisation créative des médias numériques, Conférence <strong>eTwinning</strong> 2010.Voir : http://schoolovision2009.blogspot.com, http://schoolovision2010.blogspot.comChapitre 6 : <strong>eTwinning</strong> : l’impact personnel91


Alessandra est une enseignante très expérimentée et passionnée par son métier. Ellenous parle de la possibilité d’acquérir des compétences d’enseignement du XXIe siècle.Alessandra RebecchiÉcoleVillePaysIstituto Tecnico “Aldini Valeriani”BolognaItalieJ’enseigne depuis près de trente ans et mon métier fait partie intégrante de mavie. L’enseignement est comme un voyage de découvertes mutuelles et enrichissantespour nous et nos élèves. Au cours de ma carrière d’enseignante,j’ai connu la révolution TIC qui nous a fait passer des télécopies aux courriersélectroniques et du portail pour geeks à ce qui allait devenir <strong>eTwinning</strong>. J’imagineque ces changements, ainsi que ma soif d’apprendre, ont amélioré mesméthodes d’enseignement, surtout du point de vue de la motivation des élèves.C’est incroyable d’avoir la possibilité de tester et de partager toutes les opportunitésoffertes par <strong>eTwinning</strong>, excellent modèle d’apprentissage du XXIesiècle, qui encourage les jeunes à se lier <strong>avec</strong> des personnes issues d’autrespays afin de développer leur citoyenneté et leurs compétences scolaires. Mesélèves sont toujours enthousiastes à l’idée de rejoindre des projets européenset d’apprendre par le biais d’<strong>eTwinning</strong>. Ils aiment participer activement à unecommunauté de partage, qui donne vie à l’apprentissage et fête les réussites,leur donne un objectif dans leurs études et offre de nouvelles interactions à l’aidedes technologies actuelles.Grâce à <strong>eTwinning</strong> et aux actions Comenius communes, j’ai découvert un nouveaumonde, pris part à des ateliers internationaux, rassemblé des fonds pour remplacermes collègues de l’école partenaire <strong>eTwinning</strong> autrichienne et, au Royaume-Uni,développé des travaux adaptés au programme scolaire, reçu le Label de qualité européenpour le projet BoLeCom CLIL, rejoint plusieurs projets, obtenu davantage devisibilité pour l’école dans laquelle je travaille et convaincu des collègues sceptiques.Vous avez besoin d’un conseil ? Partagez votre passion et montez dans le trainde l’apprentissage. C’est un train rapide et direct.92


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Comme Harry Potter, allez sur la plate-forme 9¾ et laissez-vous emporter par lamagie de l’aventure !Carlos dirige un établissement scolaire au Portugal. Il décrit ses responsabilités, qui consistaientà promouvoir et coordonner les activités Comenius, y compris l’action <strong>eTwinning</strong>,dans son école et explique ce qui s’est passé lors de ses visites chez ses partenaires.Carlos TrincãoParolesd’enseignantsÉcoleVillePaysTemplários Primary SchoolTomarPortugalMon premier projet <strong>eTwinning</strong> a été créé au sein d’un partenariat scolaire Comenius: pendant deux ans, les projets ont donc convergé vers un seul objectif.Toutefois, les singularités de chacun soulevaient des approches différentes. Lepartenariat scolaire Comenius présentait des objectifs spécifiques et des activitésadaptées au travail « dans » l’école. L’effet d’<strong>eTwinning</strong> a été instantanéet s’est transmis par le biais des partenaires qui parlaient des travaux réalisés.L’action <strong>eTwinning</strong> est devenue le lien permanent des discussions axées sur lesactivités hebdomadaires. En tant que chef d’établissement, je n’avais pas de classesous ma responsabilité directe, mais la coordination et l’organisation du partenariatComenius et des activités <strong>eTwinning</strong> à l’école m’a conduit, au cours de ces deuxdernières années, à discuter régulièrement de l’engagement scolaire internationallors de nos réunions pédagogiques d’enseignement mensuelles.Les élèves savaient qu’ils travaillaient <strong>avec</strong> des camarades étrangers : ils dansaient,peignaient, écrivaient des légendes, et ont même effectué un enregistrementà la station de radio locale pour eux. Lorsque la possibilité de se rendredans des écoles irlandaise et française est devenue réalité, chaque bribe des travauxinternationaux précédents et de mes connaissances sur les écoles partenairesm’a aidé à préparer les cours que j’étais censé donner (6 cours en Francependant 1 semaine et 10 cours en Irlande pendant 2 semaines).Mon école savait que je la représentais à l’étranger. Et je savais qu’être professeurde portugais au Portugal était bien différent qu’être enseignant à l’étranger,en raison des « nuances » sociales et culturelles. À Rome, faites comme lesRomains. Et j’ai survécu !Chapitre 6 : <strong>eTwinning</strong> : l’impact personnel93


Quelles ont été les répercussions sur mon école ? Un nouveau projet rassemblanttoutes les classes est prévu l’an prochain.<strong>eTwinning</strong> représente une voie vers de nouveaux projets, mais aussi très souvent de nouvellesamitiés. Sari explique la satisfaction personnelle qu’elle a tirée, en tant qu’enseignante,de son implication dans <strong>eTwinning</strong>, et elle nous parle aussi de ses nouveaux amis.Sari AuramoÉcoleVillePaysOhkolan kouluMäntsäläFinlandeJe commencerai par citer une carte postale envoyée par une enseignante japonaisefantastique, Natsuki, qui a travaillé trois mois dans mon école :« Vos cours internationaux m’ont beaucoup surprise… Je m’en sers comme modèle.Je vais continuer à étudier l’anglais et je compte utiliser ces compétences<strong>avec</strong> mes élèves, tout comme vous. J’ai tellement appris à votre contact… »Je suis très heureuse d’avoir pu montrer à Natsuki différents projets <strong>eTwinning</strong>et mes méthodes de travail <strong>avec</strong> les élèves. Elle a été visiblement impressionnée.Mes élèves étaient également fiers d’eux quand ils ont reçu tous ces complimentsde quelqu’un qui venait de si loin. Je travaille dans une toute petite écolerurale et mes élèves ne rencontrent pas des étrangers tous les jours. Mais grâceà <strong>eTwinning</strong>, ils se sont fait des tas d’amis dans toute l’Europe. Mes élèves deCM2 ont été beaucoup plus démonstratifs <strong>avec</strong> notre invitée japonaise que les6e ! Le projet Let’s talk and learn English a tout particulièrement renforcé leurcapacité à tenir une conversation en anglais. C’est tellement agréable de les voirmettre en application leurs compétences !J’ai toujours été anxieuse face à la nouveauté, et ma participation à <strong>eTwinning</strong> en2005 n’a pas fait exception à la règle. J’ai découvert la plate-forme et trouvé monpremier partenaire quelques heures après avoir publié un message sur le forumdu Tableau de bord. J’ai eu la chance de commencer mon premier projet <strong>avec</strong> unenseignant grec qui connaissait déjà <strong>eTwinning</strong>. Depuis, j’ai établi de nombreuxautres contacts et j’en ai même rencontré quelques-uns en personne. Certains94


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>des projets sur lesquels j’ai travaillé étaient courts et les objectifs pédagogiquesse limitaient à faire connaissance et à s’amuser. Les projets plus longs ont étéplanifiés <strong>avec</strong> plus d’attention. Plus j’acquérais d’expérience dans <strong>eTwinning</strong>,plus je voulais m’assurer d’intégrer le programme scolaire dans mes projets.Personnellement, j’ai particulièrement apprécié les connexions établies <strong>avec</strong> lesenseignants et d’autres personnes de l’action <strong>eTwinning</strong>, issus d’autres pays.Quel bonheur de pouvoir échanger des idées et des expériences <strong>avec</strong> quelqu’unqui vous ressemble (au moins concernant <strong>eTwinning</strong>), mais auprès de qui vouspouvez encore apprendre de nouvelles choses ! Je me suis fait des amis et j’en airencontré certains en dehors d’<strong>eTwinning</strong>. Qui aurait pensé que je grimperais surl’Acropole par 42 °C <strong>avec</strong> Mary, ma toute première partenaire (Blue-White friends)et que plus tard dans la soirée, nous dînerions dans un restaurant d’Athènes<strong>avec</strong> un groupe d’ambassadeurs <strong>eTwinning</strong> grecs ? Ou qu’Elena, rencontrée àPrague, m’inviterait, ainsi que mon mari, dans sa magnifique maison près deThessalonique ? Quelle soirée ! Ou que je parlerais de notre projet (Fingerm-thefish) devant une immense assemblée en Allemagne <strong>avec</strong> Ulrike, rencontrée pourla première fois 15 minutes auparavant ? Et Michael (A Snapshot of Europe) quis’est arrêté pour prendre un café, cet été, lors de son séjour passé en Finlande<strong>avec</strong> sa famille… Et les discussions Skype <strong>avec</strong> Ole-Flemming (A Snapshot ofEurope et Let’s talk and learn English)… <strong>eTwinning</strong> m’a permis de rencontrerdes gens fantastiques !Parolesd’enseignantsFani (Grèce) veut faire passer le même message et invite tous les enseignants européensà se lancer.Fani SmixiotiÉcoleVillePays5 th Gymnasio TrikalonTrikalaGrèceTous les enseignants devraient participer à <strong>eTwinning</strong> !Mon inscription à <strong>eTwinning</strong> m’a permis, ainsi qu’à mes élèves, de tenter uneformidable expérience et j’aimerais vous parler de l’impact d’<strong>eTwinning</strong> sur noustous. Les répercussions d’<strong>eTwinning</strong> sur ma vie ont été extraordinaires : cetteChapitre 6 : <strong>eTwinning</strong> : l’impact personnel95


action m’a aidée à appliquer des méthodes d’enseignement novatrices que mesélèves ont adorées. Ils ont ainsi pris beaucoup de plaisir à travailler.Mes élèves et moi-même avons noué des liens d’amitié aux quatre coins del’Europe et nous avons eu la chance de rencontrer nos amis grâce à un partenariatComenius. Nous avons découvert les TIC et nous sommes devenus pluscompréhensifs et tolérants en communiquant <strong>avec</strong> d’autres Européens. Nousavons également fait des progrès en anglais et nous avons tout appris en nousamusant, car <strong>eTwinning</strong> rend l’apprentissage très divertissant.<strong>eTwinning</strong> est un outil unique destiné à l’ensemble de la communauté pédagogique.Tous les élèves et les enseignants européens devraient tenter l’expérience.Je suis sûre qu’après y avoir goûté, ils l’adopteraient à jamais ! C’est génial !Justyna a participé à de nombreux projets. Elle parle du fait de redevenir enseignant et deconfi er la responsabilité du projet aux élèves. Elle parle aussi de l’importance du soutien duchef d’établissement pour mener à bien ses projets.Justyna KukulkaÉcole Zespol Szkol Gimnazjum I SP nr 13Ville ZawierciePays PologneLes élèves et les enseignants de notre école ont beaucoup apprécié leur coopération<strong>avec</strong> des partenaires étrangers dans le cadre de six projets <strong>eTwinning</strong>.Chaque tâche était un véritable défi pour eux. En tant que professeur, j’ai dû apprendrele rôle de modérateur plutôt que d’instructeur pour mes élèves. Je leurai confié la responsabilité du projet et du choix des produits finals. Nos projetsles ont obligés à réfléchir, faire et prendre des responsabilités dans le cadre deprojets longs de plusieurs mois, ce qui leur a permis d’apprendre à s’organisersur le long terme. Tous les projets ont été principalement menés par les élèveset ont requis un travail d’équipe de la part des partenaires.À mon avis, cette approche a permis aux élèves de fournir un travail de qualitéet je l’ai peu à peu intégrée dans mon enseignement habituel. Mes élèves dé-96


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>bordaient d’enthousiasme et de nouvelles idées. Ils aimaient chatter <strong>avec</strong> leurspartenaires et utiliser l’anglais. Les projets ont permis de faire des progrès dansquatre domaines de compétences (compréhension écrite et orale, expressionécrite et orale) par des moyens qui auraient été inimaginables auparavant. Ils ontamené les élèves à vouloir apprendre et utiliser une langue étrangère. La réalisationde ces tâches associées au projet a réellement amélioré la confiance desélèves. Ils se sont concertés sur les moyens les plus novateurs de mener à bienles activités, ont coopéré pour discuter des répercussions du travail de groupe eten ont tiré les conclusions pour la planification du travail à suivre. Des réunionsde mise à jour entre élèves et enseignantssont organisées pourl’évaluation des projets. Deux foispar an, des sondages d’opinionsont organisés pour évaluer laprogression des projets.L’un des principaux facteurs deréussite n’est autre que le soutienapporté aux projets et aux activitéspar le chef de l’établissement.Ce dernier renforce l’intérêt desautres enseignants vis-à-vis des projets internationaux. De plus, une campagnede promotion est réalisée pour l’école dans la communauté locale et en Europe,et pour les sites Web des projets sur Internet, par le biais d’expositions des produitsfinaux et des prix remis aux différents projets.Grâce au partage d’expériences <strong>avec</strong> des enseignants d’autres pays, j’ai pu améliorermes méthodes et mes techniques d’enseignement. Et surtout, j’ai pu mefaire des amis en Grande-Bretagne, à Tenerife, en Allemagne et au Portugal, etj’ai même pu en rencontrer deux en personne. Nos relations reposent sur uneconfiance et un soutien mutuels. Je suis convaincue que cette coopération sepoursuivra pendant des années.Parolesd’enseignantsParfois, la vie n’est pas un long fl euve tranquille. Maria Jesús s’en est rendu compte, maiselle a aussi découvert que ses collègues <strong>eTwinning</strong> étaient là pour l’aider, la soutenir etl’encourager.Chapitre 6 : <strong>eTwinning</strong> : l’impact personnel97


María Jesús BayonasÉcoleVillePaysIES Alfonso X El SabioMurciaEspagne<strong>eTwinning</strong> me rappelle de bons et de mauvais souvenirs à la fois. En 2006, j’aiparticipé à une session du centre de formation des enseignants de ma ville. Jeparcourais quelques documents et je suis tombée sur des brochures qui mesemblaient intéressantes. Mon bureau était envahi de brochures… Pourquoicelles-ci ont-elles attiré mon attention ? Bonne question ! En même temps, j’étaistrès effrayée à l’idée d’utiliser un ordinateur, je me sentais vraiment maladroite.Mais cela ne m’a pas empêchée d’essayer d’obtenir d’autres informations et j’aientrepris des recherches sur Internet.J’avais toujours rêvé de me lier <strong>avec</strong> d’autres enseignants européens pouréchanger nos expériences et travailler <strong>avec</strong> nos élèves sur des projets communs.Ce n’était pas chose facile, mais mes premiers pas dans l’aventure <strong>eTwinning</strong>étaient encourageants et j’ai pris confiance.Malheureusement, je suis tombée gravement malade et je n’ai pas pu continuer.Mes collègues <strong>eTwinning</strong> européens ont été d’une grande aide et, sans meconnaître vraiment, faisaient preuve d’une grande compassion et m’envoyaientdes courriers électroniques pour m’encourager dans mon combat personnel. Jesuis encore troublée lorsque je repense à ces moments. Je leur suis tellementreconnaissante. Pendant quelques années, je n’ai pas osé me lancer dans unnouveau projet <strong>eTwinning</strong>. J’avais peur de ne pas pouvoir finir le projet, mais lavie continue et j’ai décidé de replonger dans l’aventure.<strong>eTwinning</strong> n’est pas toujours facile. Il y a beaucoup de défi s à relever, parmi lesquels le défitechnique et le défi linguistique. Pour notre dernière intervention, Irina Vasilescu décrit lesdiffi cultés qu’elle a rencontrées et explique comment elle les a surmontées.98


Irina Vasilescu<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsÉcole School no. 195Ville BucharestPays Roumanie<strong>eTwinning</strong> n’est pas toujours une partie de plaisir. Il y a des obstacles auxquelsnous sommes tous plus ou moins confrontés, mais les franchir fait partie del’aventure. Voici quelques-unes des difficultés que j’ai rencontrées.AFFRONTER LE MONSTRE TIC : comme beaucoup d’autres participants à<strong>eTwinning</strong>, je n’y connaissais rien quand j’ai commencé, il y a presque 5 ans. Je nesuis pas une grande adepte des technologies et (bien que je ne sois pas la mathématiciennetypique qui regarde d’un air interrogateur un œuf alors que sa montre est entrain de bouillir dans la casserole) tout ce qui comporte des boutons, des claviers, despédales, des manettes, etc. me laisse incrédule. Pour notre premier projet, j’avais grandementbesoin de l’aide de ma famille. Puis, ils ont décidé qu’il était temps pour moi deprendre mon envol. C’était très difficiled’apprendre par moi-même etd’aider les élèves, car il n’y avait pasde professeur de TIC à l’école. Maisj’ai trouvé des sources d’information: les formations TIC Comenius,les Événements d’apprentissage, ettout ce que j’ai appris m’ont permisde prendre confiance et de réfléchirdavantage à ma méthode d’enseignementet à celle d’autres enseignants,et d’adopter de nouvellestechniques et idées mieux adaptéesaux besoins et aux intérêts de mes élèves. J’ai cerné l’ampleur des compétences queje devais acquérir et j’ai enfin trouvé le courage de m’inscrire à un master de TIC dansl’enseignement. Je ne suis toujours pas une experte, bien sûr, mais je sais à présentoù chercher les informations. Même si j’échoue souvent à la première tentative, je finistoujours par trouver un moyen.TRAVAILLER AVEC DES PARTENAIRES : ils sont plus importants que l’idéeelle-même. Nous avons tous eu des partenaires qui nous ont déçus à un momentdonné : c’est la vie. Il n’y a rien de pire qu’un partenaire qui disparaît en plein milieudu projet. Cela m’est arrivé lors de mon premier projet sur les mathématiques.Chapitre 6 : <strong>eTwinning</strong> : l’impact personnel99


Il s’agissait de la suite d’une formation Comenius sur le constructivisme et mesélèves avaient 11 ans. C’était un projet court et je n’avais pas le temps de trouver unautre partenaire. De plus, ce projet reposait sur les concepts et les idées de la formation.Heureusement, les activités mathématiques pratiques étaient si attractiveset inhabituelles que les élèves n’ont pas perdu leur motivation et nous avons réussià terminer ces cours expérimentaux. De plus, les élèves ont accepté de participer àun autre projet l’année suivante, qui a été couronné de succès.CONVAINCRE LES COLLÈGUES CONSERVATEURS : souvent, nos collèguesn’ont pas très envie de coopérer, peut-être parce que ce type d’enseignementest nouveau pour eux ou parce qu’ils ne se sentent pas à l’aise. Beaucoup de professeursde mathématiques (pas tous, bien sûr !) pensent que les « mathématiquessérieuses » ne peuvent être enseignées qu’<strong>avec</strong> un crayon et du papier. L’utilisationde jeux, de projets, d’animations, de vidéos, etc. les rendent moins rigoureuses àleurs yeux. Et pour être honnête, il faut faire quelques efforts pour trouver un moyend’utiliser ce genre d’outils dans ce domaine. Même un soutien et une appréciationindirects de nos collègues représentent énormément. Il y a toujours des personnesqui veulent apprendre de nouvelles choses et adopter de nouveaux modes d’enseignement: ce sont eux qu’il faut trouver et <strong>avec</strong> qui il faut travailler.RENCONTRER DE NOUVELLES PERSONNES : je suis timide et cela m’aposé des problèmes, mais le fait de surmonter cet obstacle m’a permis de renforcermon estime de moi. Une activité en appelle une autre. Fusionner les projets<strong>eTwinning</strong> et Comenius, avoir la chance d’obtenir des subventions pour lesformations Comenius, participer à des ateliers de développement personnel et àdes conférences, apporter son aide en tant que nouvelle ambassadrice lors d’unséminaire de contact, m’ont permis de rencontrer des gens fantastiques danstoute l’Europe et de me sentir attachée à une communauté. L’un des momentsles plus émouvants a été la première rencontre <strong>avec</strong> mes partenaires pour lafinale des Prix <strong>eTwinning</strong>, après une année de travail. Je n’oublierai jamais l’expérienceextraordinaire que nous avons vécue ensemble à Séville.TROUVER LE TEMPS : je suis certaine qu’il est inutile de parler du temps.Intégrer des projets dans un programme scolaire et des emplois du temps surchargésest presque « mission impossible ». J’ai parfois utilisé des astuces pourle faire, mais j’ai souvent travaillé sur mon temps libre et celui de mes élèves.Comme je l’ai déjà mentionné, un sentiment gratifiant naît après avoir surmonté cesobstacles. Ce qui m’amène à un autre problème : le potentiel addictif d’<strong>eTwinning</strong>…En résumé, <strong>eTwinning</strong> est un outil libre et polyvalent qui vous permet d’évoluer et d’intégrern’importe quel sujet du programme scolaire (projets interdisciplinaires) : mathématiques,sciences, histoire, langues, culture, technologies… - ce qui vous plaira.100


Liste des auteurs<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsLaurence AltibelliJulie AshbySari AuramoMargarida Barbieri FigueiredoMaria Jesus Bayonas FuentesAlessandra CannelliPatrick CarrollValentina Cuadrado MarcosManuel Díaz EscaleraTautvydė Daujotytė MukileInge de CleyneNúria de SalvadorSilvije DevaldMaria DoriaPaulien du FosseVincent DupontMary FournariMaria GeorgiadouMudrīte GrinbergaSiv GreteHelgi HólmLycée Jules Verne, Limours-en-Hurepoix (France)10. Aabenraa, Aabenraa (Danemark)Ohkolan koulu, Mäntsälä (Finlande)Agrupamento Vertical de Escolas de Pinheiro, Penafiel(Portugal)IES Alfonso X El Sabio, Murcia (Espagne)IC Largo Castelseprio Scuola media, Rome (Italie)Shaw Wood Primary School, Doncaster (Royaume-Uni)IES Alonso de Madrigal, Ávila (Espagne)Colegio Sagrado Corazón (Esclavas), Séville (Espagne)École Européenne Woluwe II, Bruxelles (Belgique)Sint-Janshof, Mechelen (Belgique)IES Eduard Fontserè, L’Hospitalet de Llobregat (Espagne)Osnovna skola Vladimira Nazora, Daruvar (Croatie)Liceo Classico G. Galilei, Monopoli (BA – Italie)CSG Willem van Oranje, Oud-Beijerland (Pays-Bas)Institut Notre Dame des Hayeffes, Mont-Saint-Guibert(Belgique)1re école maternelle Heraklio Attikis (Grèce)6th Gymnasium, Rhodes (Grèce)Annas Brigaderes pamatskola, Kroņauce (Lettonie)Moster skule, Mosterhamn (Norvège)I Stóru-Vogaskóli, Vogar (Islande)Liste des auteurs101


Aimi JõesalCatherine JohannèsIngrid Keller-RussellConor KellyChristine KladnikAngelos KonstantinidisAnna KrzyzanowskaPõlva Keskkool (Estonie)Lycée Hilaire de Chardonnet, Chalon-sur-Saône (France)Georg-Wimmer-Schule, Lahr (Allemagne)Moyle Park College, Dublin (Irlande)Schule Rogatsboden Special School, Purgstall (Autriche)Secondary Sport School, Drama (Grèce)Przedszkole nr 48 z Oddziałami Integracyjnymi, Zabrze (Pologne)Justyna Kukulka Zespol Szkol Gimnazjum i Szkola Podstawowa nr 13,Zawiercie (Pologne)Asta LiukaitieneMarilina LonigroEva LuptákováLaura MaffeiCorina MandiAdriana MarisMaria Antoinette MagroLorena MihelačAyça OğuzIrene PaterakiÁgnes PéterMarta PeyElena PezziMichael PurvesAlessandra RebecchiKalvarijos Gimnazija, Kalvaria (Lituanie)Scuola Media Giovanni Pascoli, Margherita di Savoia (Italie)Stredná odborná škola, Nové Mesto nad Váhom (Slovaquie)Arnolfo di Cambio, Colle di Val d’Elsa (Italie)Avram Iancu School, Satu Mare (Roumanie)Colegiul National Coriolan Brediceanu, Lugoj (Roumanie)St Gorg Preca Primary School C, Hamrun (Malte)Šolski center Novo mesto, Srednja šola Metlika, Metlika(Slovénie)Hasan Kağnıcı İlköğretim Okulu, Bağcılar/İstanbul (Turquie)1st Kindergarten Palaio Psychiko, Athènes (Grèce)Kőrösi Csoma Sándor Általános Iskola, Dunakeszi (Hongrie)Institut Jaume Callis, Vic (Espagne)Istituto Magistrale L. Bassi, Bologne (Italie)Yester Primary School, East Lothian (Royaume-Uni)Istituto Tecnico Aldini Valeriani, Bologne (Italie)102


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsHelena Serdoura Agrupamento de Escolas de Eiriz, Ancede / Escola Básica 2,3de Ancede, Eiriz – Ancede (Portugal)Pasi SiltakorpiFani SmixiotiIoanna StefańskaAdam StepinskiAnna SzczepaniakMichelle ThickCarlos TrincãoTheodor TsampatzidisSandra UnderwoodIrina VasilescuPääskytie school, Porvoo (Finlande)5th Gymnasio Trikalon, Trikala (Grèce)Gimnazjum nr 18 im. Armii Krajowej, Wrocław (Pologne)Liceum Ogólnokształcące im. Mikołaja Kopernika, Tarnobrzeg(Pologne)Szkoła Podstawowa nr 9 im. M. Kopernika w Dzierżoniowie,Dzierżoniów (Pologne)King Edward VI College, Nuneaton (Royaume-Uni)Escola Básica 1 dos Templários / Agrupamento de EscolasSanta Iria, Tomar (Portugal)Music School of Thessaloniki, Thessalonique (Grèce)LSA Technology and Performing Arts College, Lytham StAnnes (Royaume-Uni)School no. 195, Bucarest (Roumanie)Liste des auteurs103


<strong>Enseigner</strong> <strong>avec</strong> <strong>eTwinning</strong>Parolesd’enseignantsLaurence Altibelli, France • Julie Ashby, Danemark • Sari Auramo,Finlande • Margarida Barbieri Figueiredo, Portugal • MariaJesús Bayonas, Espagne • Alessandra Cannelli, Italie • PatrickCarroll, Royaume-Uni • Valentina Cuadrado Marcos, EspagneManuel Díaz Escalera, Espagne • Tautvydė Daujotytė Mukile,Belgique • Inge De Cleyn, Belgique • Nuria de Salvador, EspagneSilvije Devald, Croatie • Maria Doria, Italie • Paulien du Fosse,Les Pays-Bas • Vincent Dupont, Belgique • Mary Fournari, GrèceMaria Georgiadou, Grèce • Mudrīte Grinberga, La Lettonie • SivGrete Stamnes, La Norvège • Helgi Hólm, L’Islande • Aimi Jõesalu,L’Estonie • Catherine Johannes, France • Ingrid Keller-Russell,Allemagne • Conor Kelly, L’Irlande • Christine Kladnik, L’AutricheAngelos Konstantinidis, Grèce • Anna Krzyżanowska, La PologneJustyna Kukulka, La Pologne • Asta Liukaitiene, LituanieMarilina Lonigro, Italie • Eva Luptáková, La Slovaquie • LauraMaffei, Italie • Corina Mandi, La Roumanie • Adriana Maris, LaRoumanie • Maria Antoinette Magro, Malte • Lorena Mihelač,La Slovénie • Ayça Oğuz, Turquie • Irene Pateraki, GrèceÁgnes Péter, Hongrie • Marta Pey, Espagne • Elena Pezzi, ItalieAlessandra Rebecchi, Italie • Michael Purves, Royaume-UniHelena Serdoura, Portugal • Pasi Siltakorpi, FinlandeFani Smixioti, Grèce • Joanna Stefańska, La Pologne • AdamStepinski, La Pologne • Anna Szczepaniak, La Pologne • MichelleThick, Royaume-Uni • Carlos Trincão, Portugal • TheodorTsampatzidis, Grèce • Sandra Underwood, Royaume-Uni • IrinaVasilescu, La Roumanie

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